date et lieu de naissance. 21 avril 1986 à New York {c'est qu'il y a sur ses papiers}
nationalité. Américaine
camp. Bien. Du moins, elle essaie. C'est pas toujours facile de ne pas choisir la simplicité. >>
capacités. Regard pénitent
classification. Potentiellement dangereuse
état civil. Célibataire
lieu d'habitation. Midtown
métier. Chanteuse et bassiste des Dark Legacy {groupe d'Alessandro}
étiquette qui vous est collé. La musicienne. L'extravagante. La dragueuse - terme politiquement correct pour allumeuse -. La pétasse qui peut fréquenter Alessandro tous les soirs, dixit une fan. La modeuse. La grande gueule. L'instable. La lunatique. La voisine bruyante. La star sooooooo class qui chante pour Dark Legacy. La politiquement incorrecte. Celle pour qui la magie est un jeu. Césarie porte un nombre incalculable d'étiquettes. Presqu'autant qu'elle connait de gens. Parce qu'elle est comme un kaléidoscope : elle montre un maximum de reflets, de lumières en multiples rosaces multicolores. Pour mieux refléter tout pourvu que ça ne soit pas la vérité.

Césarie est comme la nitroglycérine. C'est cool, ça fait monter l'adrénaline mais c'est instable, dangereux et imprévisible. C'est explosif, excitant, extravagant, extrême, exaltant, excellent, excessif, exubérant, exigeant, extatique, ecstasy, sexy et ex tout ce qu'on veut pourvu que ça aille vite, que ça file sans faire attention aux limitations et que ça ne s'arrête jamais, pas même aux stops. C'est comme ça qu'elle a décidé de vivre : à toute vitesse, sans jamais s'arrêter, sans jamais même reprendre son souffle pour ne surtout pas réaliser qu'elle est blessée, qu'elle ne trouve pas vraiment de place dans la société, que la vie lui semble trop peu plate telle qu'elle est alors qu'elle en attendait un truc grandiose.

Césarie est comme ça : elle sourit, fait semblant de ne pas pleurer et ses pleurs ne sont jamais que des pleurs de comédie. C'est sa façon de vivre et qui l'aime la suive, elle n'a rien contre mais elle n'a rien pour non plus. Qu'on approuve, qu'on désapprouve, c'est pas son affaire. Après si ça dérange quelqu'un, ce n'est sûrement pas elle.

Il y a Césarie qui est tout ça.
Mais il y a aussi Elizabeth. Elizabeth torturée, déchirée, détruite et suicidée. La douce et tendre Elizabeth qui s'est étranglée avec sa propre candeur, s'est étouffée avec son amour foulé du pied et s'est pendue avec ses espoirs déçus. C'est une âme errante au cœur tourmenté, un souvenir qui s'accroche désespérément à la Terre. Rejetée par le Seigneur, déshonorée, elle aspire à un repos qu'elle-même se refuse, incapable qu'elle est de se débarrasser du dégoût que sa propre personne lui inspire. Sa folie vengeresse n'a d'égale que son idéalisme naïf et son amour d'autrefois. De son désespoir, elle tire sa force comme sa faiblesse. Lunatique, incapable de gérer le tourbillon d'émotions et de douleurs qui la submergent, elle n'arrive pas à choisir, à trancher si elle préfère brûler en Enfer pour l'éternité ou errer à jamais dans ce monde qui lui est douloureux.

La journée... Césarie dort. Il faut dire qu'elle passe beaucoup de ses nuits à répéter, à se produire sur scène, enregistrer... bref, à faire tout ce qui concerne le groupe. Alors la journée, elle dort. Du moins une partie de la journée. Ce qu'elle fait en dehors ? Elle aime faire du shopping, sortir avec ses amis. Elle s'entraîne au chant ou à la basse. Parfois aussi à la guitare acoustique depuis qu'Alessandro lui en a collé une dans les mains. Hyperactive, elle fait énormément de sport, notamment du jogging et de la natation. Médium, elle pratique la magie en dilettante. Ca pimente le quotidien.

__ Loisirs :: Outre la musique et le chant ? Les échecs. Même si, comme le nom l'indique, elle perd tout le temps. Se baigner. Les bains avec plein de mousse. Les balades à moto - sur SA moto. Faire du shopping. Dormir. Boire. Faire la fête. Flirter, même si ça ne finit pas toujours dans un lit. Surfer sur la Toile, la neige ou les vagues lorsqu'elle a des congés. La magie aussi.
__ Habitudes :: Commencer ses journées à quatorze heures au plus tôt et avec un Irish Coffee. Manger des fruits à toute heure du jour et de la nuit. Chantonner. Courir. Etre en avance. Passer une heure, à son réveil, à retrouver son portable, son book, ses trousseaux de clés, son calepin de partitions. Déplacer son bordel d'un endroit à l'autre quand elle range. Ecouter la musique super fort. Râler tout haut.

Regard pénitent. Et pouvoirs classiques des mediums. Maigres bases magiques - principalement des rituels, des appels d'esprit et des exorcismes de base.

Quelque part, Césarie est contente de la Révélation. Ca lui a permis de savoir que la magie existait vraiment, que ce n'était pas juste le fruit de son imagination. Qu'elle n'était pas anormale. Sans compter que les boutiques de magie fleurissant soudainement un peu partout, elle a pu commencer à s'initier à l'exorcisme et se renseigner sur ses dons naturels.

Elizabeth, l'esprit français qui a pris un bail dans son corps. Bien entendu.

Wikipedia
▬ « Siel (de son vrai nom, Césarie Louisa Aynesworth) est une chanteuse-parolière et bassiste d'origine américaine née le 21 avril 1986 à New York, dans l'état de New York. Elle est mondialement connue pour être la voix féminine du groupe Dark Legacy. Sa gamme vocale est contralto. Elle a grandi à l'orphelinat de la Cathédrale Saint Patrick de New York avant d'être adoptée. Elle réside actuellement à Shreveport, en Louisiane. »

Césarie n’est la môme de personne. C’est une gamine des rues. Celle qui connaît tout le monde dans le quartier ou presque, qu’on retrouve toujours au milieu des bandes ou parmi les bagarreurs. Celle dont on se demande parfois, mais sans y arrêter vraiment, si elle a des parents, une famille ou n’importe qui pour s’inquiéter pour elle. Aussi sait-on peu de choses sur la jeune fille. Sa vie, ça ne concerne pas les premiers venus. Pas plus que ça regarde les autres.

Si quelqu'un connait la médium depuis longtemps, c'est le Père Jon. C'est lui qui l'a trouvée sur le parvis de la cathédrale. Du haut de ses cinq ans, pas plus, la gamine était couverte de sang, le regard complètement paumé, l'angoisse suintant de tous ses pores et elle ne se souvenait même pas de son propre prénom. C'était même pas sûr qu'elle comprenait ce qu'on lui racontait d'ailleurs. Sans doute était-elle une étrangère. En tous cas, ça expliquerait pourquoi la police ne l'a pas trouvée dans les registres d'état civil américains. Et comme personne n'est jamais venu la réclamer, c'est tout naturellement qu'elle a fini à l'orphelinat.


Google
▬ « Siel avoue avoir pris de la drogue à l'âge de 12 ans. " C'était stupide. Mais à l'époque, tout ce qui pouvait m'éloigner de ma famille et de ma situation était bon à prendre. " »

Parce qu'elle croyait que la vie de famille, c'était pour elle. Mais en fait, la vérité est vachement moins colorée que ce qu'elle pensait. Elle s'était fait tout un film, un truc énorme qui ressemblait à une fête perpétuelle. Mais la réalité est différente. Les Aynesworth ne sont pas méchants, loin de là. Mais dans cet univers édulcoré et gentillet, elle se sent comme un meuble placé dans la mauvaise pièce, un acteur qui se serait trompé de pièce. Elle n'est pas chez elle : elle a beau faire des efforts, ses parents adoptifs ont beau en faire autant de leur côté ; ils n'arrivent pas à former une famille. Ca n'accroche pas.

Peut-être que c'est parce qu'à cette époque, Césarie réalise qu'elle a des pouvoirs. Qu'elle voit des esprits - pour de vrai - et qu'elle a envoyé le caïd du collège à l'hôpital sans même le toucher. Et ça la fait flipper. Elle qui essaie de rentrer dans le moule en pensant que ça l'aidera à être heureuse... elle a le sentiment diffus qu'elle ne sera jamais normale. Qu'elle n'arrivera jamais à s'intégrer. Qu'elle est un monstre et qu'elle est destinée à vivre seule. D'ailleurs, à l'école, c'est ce qui se passe. Personne n'ose approcher une fille orageuse qui met à terre un gros balèze aussi facilement.

Alors Césarie sèche et elle recommence à fréquenter les bandes. Sauf que cette fois, on ne parle des bandes de gamins qui se bagarrent gentiment. On parle de gens qui sont nettement plus vieux qu'elle. On parle d'alcool et de drogues. On parle de Césarie qui fait un coma éthylique à l'âge de 17 ans. Et franchement, c'est même surprenant qu'elle n'en ait pas eu avant.


Vogue
▬ « Siel, en direct de Londres, nous raconte sa Fashion Week. »

Leur succès avait été aussi bruyant et brulant en Europe qu'il l'avait été en Amérique. Ca l'avait surprise. Peut-être parce qu'elle n'avait pas l'impression qu'on puisse l'intégrer aussi vite dans un groupe. Mais que tant de monde l'aime et l'admire, elle adorait ça. Ca lui donnait l'impression d'être enfin acceptée. Bien sûr, il y a l'envers du décor mais elle a encaissé toute son enfance les regards de travers et les murmures sur son passage. Et puis, on lui demande de sourire en toute circonstance, franchement, ça, elle sait bien faire. Ca et se la jouer super indépendante façon Je vis libre et sans contraintes. C'est l'image qui compte. Et elle sait jouer avec les apparences en experte chevronnée. Les projecteurs, en plein lumière, c'est là qu'elle évolue le mieux.

D'artiste talentueuse sans le sou, Césarie est devenue une vraie star écœurement riche à l'ascension fulgurante. Alors elle se met à acheter de façon quasiment compulsive, à sortir tout le temps, à remplir son temps et à dépenser, dépenser, dépenser. Elle compense ce qu'elle n'a pas pu avoir, elle remplit sa vie de bordel comme si combler le vide avec des objets design ou des babioles inutiles, c'était la recette de ce bonheur qu'elle recherche désespérément dès qu'elle descend de scène. Faire chauffer sa carte gold, ça l'occupe, ça la distrait en attendant la prochaine montée d'adrénaline.


MSN Actualités
▬ « Une explosion dans un appartement parisien. »

Depuis, elle cauchemarde. Et elle sait que ça vient de cette séance de spiritisme qu'elle a fait - pour s'amuser - dans ce vieux loft parisien retapé qu'elle a loué pour les vacances. Elle voit cette cave humide et tellement glauque qu'elle en sentirait presque la puanteur et la mort. Il y a des cadavres, des vampires. D'autres cadavres qui bougent, s'animent et tentent de la saisir de leurs mains pourries par les vers. Ils la poursuivent en même temps que ce rire immonde et froid.

Mais ce qui la glace le plus, c'est cette voix qui tourne en boucle, qui murmure des choses. Elle ne sait pas trop si c'est pour elle ou pas. Des fois, elle jurerait que ça l'est. D'autres fois, non. Et elle a beau fouiller dans sa chambre, dans son dressing, sous son lit : elle ne trouve jamais rien. Alors elle va dans la sale de bains, se rafraîchit le visage et va ouvrir les volets par lesquels peuvent alors s'écouler un flot de lumière chaude et apaisante. Enfin, elle se recouche et elle peut s'endormir à nouveau. Les monstres qui se cachent dans le noir n'osent plus se montrer.

pseudonyme. Mnesyah
âge. 22 ans
code du règlement. « Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu’on pourra commencer. »
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