traits de caractère. Je suis passée par plusieurs stades émotifs dans ma vie. Que voulez-vus, à l'âge que j'ai, il est difficile de faire autrement. Humainement parlant, j'étais une crème, gentille, j'aidais mon père quand je le pouvais, malgré que mon rôle de femme était de tanner les peaux et de tresser des paniers. Plus tard, je suis devenue colérique, impulsive et déprimée comme personne. Pour me défouler, je m'étais mise à tuer sans vergogne. Pour moi, c'était une porte de sortie pour lâcher toute ma rage. Il y a de quoi comprendre bordel ! Mon clan s'était fait tuer au grand complet, à l'exception de moi. J'avais essayé de défendre mon village, mais ça n'a rien donné. J'ai voyagé durant des années en solitaire, préférant tuer quiconque me dérangeait. Cependant, je respectais tout de même les règles, ne pas se faire voir. Les légendes de créatures tuant de sang froid dans les territoire du nord viennent d'où vous croyez ? Disons que je n'ai pas aidé à les dissimuler si je puis dire. Bref, maintenant, avec les années, je suis redevenue celle que j'étais avant. Mes élans carnassiers me sont passés, ma hargne d'avant a disparue et mon côté «humain», si je puis dire, est revenue. J'ai mûrit, comme une adolescente en crise qui fini par entrer dans l'âge adulte.

Je suis passée à l'âge adulte il y a de ça environ 1500 ans, en fait. En fait, depuis ce temps, je suis quelqu'un de plutôt calme et je suis plutôt patiente. Depuis le temps que je suis ici, en train de marcher sur cette fichue planète, j'ai appris à attendre et à prendre le temps qu'il faut pour avoir ce que je veux. Ce n'est pas une année de plus ou une année de moins qui vont changer quelque chose quand vous avez pu rencontrer Jésus, Jule César, Léonard de Vinci, Picasso, Elvis, Michael Jackson et Tina Turner. La patience est une vertu que j'ai appris avec les années et c'est plutôt utile. Il faut aussi dire qu'avec le temps, il n'y a plus grand-chose qui m'impressionne. Cependant, ça ne fait pas de moi quelqu'un de froid et distant. Je suis même plutôt émotive pour une fille qui a tout vu et tout entendu. Les vampires de mon âge le deviennent souvent. En fait, il y a deux possibilités, soit ils deviennent hyper blasés et déprimés ou bien ils deviennent comme moi, retrouvant, en quelque sorte, une sorte de part d'humanité. En vrai, je suis une vampire plutôt douce et calme. Cependant, il y a toujours des exceptions aux règles à ce que j'ai compris.

Avec le temps, j'ai aussi appris à faire attention à moi, à penser à ma propre survie. Pour avoir vécu plus de deux millénaires, je n'ai pas eu trop le choix si vous voyez ce que je veux dire. J'ai survécu aux attaques de clans ennemis, aux conquêtes territoriales, aux épidémies, aux guerres mondiales et à tous ses combats entre humains. Pour se faire, je n'ai pas eu d'autres choix que de ne penser qu'à ma propre personne. Ne vous en déplaise, il m'arrive souvent d'être assez égocentrique, ma survie et la survie de mes proches avant tout. On ne touche pas à mes proches. Si on touche à un seul de leur cheveux, vous allez vous retrouver sous moi, votre cou entre mes dents. Bon, depuis la Grande Révélation, j'évite de tuer les gens. Disons que depuis les trois dernières années, il est peu recommandé de tuer les gens, c'est mal vue. Surtout que je suis une personnalité plutôt reconnue maintenant avec le groupe, je dois plutôt me balader avec une bouteille de True Blood à la main pour avoir l'air aussi adorable que mon apparence. C'est l'avantage d'avoir mon visage d'ange, je ne fais que citer des dires, je ne me place pas sur un piédestal...promis ! Il faut bien trouver un avantage à notre statut, nous ne vieillissons pas et nous ne mourrons pas...si on peut trouver là-dedans un avantage bien sûr. Nous avons du temps, à l'infini. Ça me porte souvent à rêvasser et penser à la vie que j'aurais pu avoir si je n'étais pas tombée malade il y a de ça 2070 ans environ. J'imagine aussi les autres changerons qui secouerons nos vies dans le futur.

occupation nocturne. Je ne parlerai pas de mes anciennes habitudes, je n'en vois pas l'utilité. Il faut dire que j'ai à peup rès tout essayer alors tout énumérer serait presque impossible. Bref, je vais en rester aux faits concrets, dans le présent. La plupart du temps, je suis avec les membres de mon groupes à composer de nouvelles mélodies et paroles, ou bien je suis en concert. Il faut bien gagner sa vie non ? Il faut dire que je la gagne très bien et avec mes épargnes de plus de 2000 ans, j'ai un excellent fond de pension. Bon, disons que mes épargnes remonent à l'époque où l'argent sonnant a été inventé. Les vaches que nous prenions pour le trocs ne comptent pas pour moi. J'aime beaucoup investir ce dit argent dans les boutiques...pour remplir ma garde-robe. Je suis une fille, femme, vampire au féminin, après tout et j'aime être coquète voilà. Sinon, j'aime bien passer du temps avec Camille, si je l'ai marqué ce n'est pas pour rien. Je voulais passer du temps avec lui et profiter de sa présence qui m'est très chère.

Il faut dire que j'aime beaucoup la musique. Depuis qu'elle est dans ma vie, il y a de ça quelques millénaires, j'ai appris à jouer plusieurs instruments, dont certains n'existent plus vraiment, mis à part dans mon bazars, peut-être. Cependant, mes préférés restent le piano, la guitare, la basse et le violon. Je les manie très bien et je ne me lasse pas de les avoir entre les mains. Je ne fais tout de même pas que ça de mon temps, bien que ça en soit une grande partie. J'ai toujours aimé la lecture, apprendre par la lecture. Puisque que je n'ai jamais pu aller réellement à l'école, puique les heures de cours sont de jours, j'ai appris multiples langues par la lecture et quelques cours de soir dans les universités. Je suis plutôt excellente en linguistique, ayant vu l'évolution des langues, ma langue ayant elle-même évoluée, j'ai tout compris du phénomène d'évolution des langues.

manie, habitudes & goût. Niveau manie, je dois dire que quand je suis en colère, il m'arrive de m'emmêler les pinceaux et de jurer dans une langue plutôt inconnu de mes compagnons. Dans celles qui me viennent le plus en tête, il y a le suédois, le slovaque, le slovène, le norvégien...vous voyez le genre. Des langues nordiques au final. Mais bon, dans la vie de tous les jours je parle l'anglais à la perfection, bien qu'il y ait un léger accent qui pointe toujours le bout de son nez, tout dépendant de mon état. Sinon, point de vue habitude, je me suis mise à écrire un journal intime aussitôt que j'ai appris à écrire il y a de ça longtemps. Disons que maintenant il y a beaucoup plus qu'un petit carnet pour relater ma vie. J'ai une caisse pleine de petits cahiers sous mon lit et il m'arrive de les lire comme lecture de chevet. Ça me permet de ne pas oublier ce que j'ai déjà fait, qui je suis. Je prends toujours le temps de le faire, quand Camille s'est endormie.

Côté goût, niveau alimentaire c'est plutôt simple, le sang humain est ce qu'il y a de meilleur. J'ai toujours particulièrement aimé le sang des hommes dans la fleur de l'âge, entre les 25 et 30 ans je dirais. Tout à fait le cas de mon cher et tendre Camille. Mais, sinon, niveau vestimentaire, je mets à peu près n'importe quoi, en autant que ce soit classe selon mes critères. Bon, pour moi, des vêtements classes ne ressemblent pas à des mouchoirs de poche pour commencer. C'est ma base à moi. Je m'habille en fonction des occasions. Il est évident que je ne m'habille pas dans la vie de tous les jours comme quand je suis sur scène. Sinon, j'aime les morceaux légers, pas de gros tissus lourds et épais ressemblant aux vieux rideaux à l'époque de la reine Victoria. Ce n'est pas pour moi.

régime alimentaire. J'ai toujours été homme-nivore, je préfère le dire ainsi que de dire carnivore, on dirait qu'on parle d'un animal avec ce terme. Bref, j'ai chassé les humains jusqu'en 1975, c'est là que j'ai rencontré Camille. Il me traquait depuis un bout de temps, mais à force de l'observer, j'ai fini par le laisser m'approcher. À force de nous revoir, j'ai fini par faire de lui mon marqué. Il semblait avoir de la difficulté à se passer de moi et je dois avouer que de mon côté aussi. Bref, à partir de l'année 1975, je me nourris seulement sur lui, sans exception. Bon, en public, comme en entrevue, je bois du True Blood pour bien paraître...mais je trouve le goût dégoutant.

conviction. Il y a toujours deux côtés à une médaille en fait. Je suis contente qu'il y ait eu la Grande Révélation parce que je n'ai plus à me creuser la tête pour trouver des raisons bidons pour justifier mes commandes de nuits, nos concerts de nuit, tout ce que nous devions faire et cela de nuit. Nous n'avons plus à nous cacher, nous n'avons plus à rester discret sur ce que nous faisons. Nous sommes maintenant reconnus et on peut vivre librement maintenant. Je vis librement de ma musique, avec mes meilleurs amis et je fais comme bon me semble tout en étant avec Camille, qui est le seul qui fait battre mon coeur, dans la mesure où il ne peut plus battre. Cependant, il y a des restrictions qui nous ont été imposées. Pour commencer, il est interdit de tuer un humain. On peut se nourrir sur eux s'ils sont consentant, ce qui est relativement facile à trouver quand même. Cependant, pour moi il y a plus de bienfaits qui me viennent en tête avec la Révélation.

signes particuliers. Eh bien, à mon époque, il y a longtemps, seuls les hommes se faisaient tatouer pour montrer qu'ils étaient des guerriers officiellement. Moi, j'étais reconnue pour mes sublimes cheveux blonds, mes yeux bleus clairs et mon visage d'ange. Ce qui est toujours le cas aujourd'hui. Étant la seule fille du groupe, je suis plutot facile à identifier à cause de ça. Je parais plutôt chétive, mais je suis très forte. L'expérience fait tout, les enfants.

histoire.
Je suis née il y a de ça longtemps, je suis née avant celui que les gens aiment appeler le Messie, Jésus. Je suis née avant la plupart des légendes connues et inconnues. J'ai vu tous les changements se passer dans ce monde. J'ai connu l'invention du feu, j'ai évolué en même temps que le monde et j'ai dû m'y adapter. Je me suis même inventée un nom de famille puisque ça n'existait pas à mon époque. Au départ, mon nom était seulement Edwina, fille de d'Idwinn. Maintenant, les temps ont changés. Je suis Edwina Liliana Svensson, la bassiste du fameux groupe Discord, vampire de 2070 ans. Je vais vous raconter mes épopées, en résumant bien sûr, je ne tiens pas à écrire un roman. Voici donc comment elle commence.

Ma mère m'a mise au monde un 13 novembre, du moins c'est la date que j'ai décidé lorsque j'ai dû remplir mes papiers pour me référer dans les papiers de la ville. Je savais que c'était avant la saison froide et qu'il y avait peu de feuilles dans les arbres. Mon père m'a souvent racontée cette fameuse journée. Il me disait que j'avais rajouté des couleurs aux arbres déprimants. La seule chose relativement déprimante a été la mort de ma mère peu après ma naissance, mais c'était commun à l'époque. D'autres femmes se sont occupées de moi à sa place. Mais bon, j'ai eu une enfance heureuse, en fait, plus qu'heureuse. Je la trouvais parfaite et elle l'était pour l'époque ! Je le jure. Il y avait des tonnes de croyances à cette époque, sur les influences autour de nous, à propos de Dieux ou de divinités. Il y vait des Dieux pour tout. Maintenant, je n'y crois plus du tout. Cependant, à l'époque nous prenions tout ça très au sérieux. Mon père était le chef de notre tribu et alors que je vieillissais, les membres commençaient à dire que j'étais une sorte de présent fait par les Dieux. Ils disaient que ma beauté n'était pas naturelle, ma délicatesse incroyable. Mon père était fier comme un pape. J'étais la fierté de mon père, de mon clan et je dois dire que j'étais fière de moi et que j'étais très heureuse. J'ai été la fille la plus heureuse du monde pendant 19 ans.

Cette année-là, il y a eu une épidémie de je ne sais pas quoi dans le clan. La seule chose que je savais, c'était que beaucoup de gens tombaient malades et que dans ceux-là, plusieurs en mourraient. Un jour, c'était à la fonte des neiges, mon tour est venu. Je devenais de plus en plus faible, j'avais de la difficulté à me lever, je toussais, j'avais des maux de tête et je blêmissais et maigrissais à vue d'oeil. Mon père était complètement en panique, le reste du clan aussi, mais pas pour les mêmes raisons. Ils avaient aussi peur de mourir. Mon père, lui, ne voulait pas me perdre. Je n'ai jamais su ce qu'il a fait pour aller chercher cet homme, mais quand je me suis rendu compte de sa présence, j'ai tout de suite eu la chaire de poule. Il disait qu'il pouvait me garder en vie pour l'éternité, sous certaines conditions. Cet homme se nommait Jezekaël et il avait expliqué à mon père qu'après son « traitement », j'allais devoir me nourrir de sang humain régulièrement. Ça me dégoûtait, mais je n'avais pas le droit de vote là-dessus. Le clan a décidé, ils voulaient me transformer en buveuse de sang. Il nous a isolé tous les deux et c'est là qu'il m'a expliquée ce qu'il allait faire. Il allait me vider de mon sang, me faire boire le sien et m'enterrer jusqu'à la nuit suivante. Il me déterrerait la nuit suivante. Ensuite, je l'ai vu se pencher sur moi, j'ai senti sa morsure dans ma gorge et puis plus rien. J'étais trop faible pour me rendre compte de ce qui se passait.

Je me suis réveillée plus tard, étrangement je me sentais oppressée par quelque chose. C'est là que je me suis rendu compte que j'étais enterrée et vivante...du moins je le croyais. Enfin bref, je me sentais plus forte que jamais et je me suis sortie de terre par moi-même. C'est en sortant que j'ai remarqué trois choses. Pour commencer, j'étais nue. Ensuite, il y avait Jezekaël assis sur un rocher face au trou où j'étais. Pour finir, il avait un étrange sourire sur les lèvres et des vêtements à ses pieds. Disons qu'au début, je ne savais plus trop vers quoi me tourner. Première des choses, je me suis jetée sur les vêtements emmenés par l'homme sombre face à moi. Il était effrayant, il était très grand pour l'époque, avait les cheveux longs noirs et avait des yeux d'un bleu éclatant qui semblaient nous transpercer. Je n'avais jamais vu un homme comme lui et je ne savais pas si je devais partir en courant ou rester là sans bouger. C'est lui qui a décidé pour moi en me demandant de m'asseoir pour qu'on puisse parler. C'est donc ce que j'ai fait tout en sentant une brûlure au niveau de ma gorge.

J'ai écouté cet étranger, pour moi, me parler et il m'a fait comprendre ce que j'étais devenue, ce que j'allais devoir faire pour survivre. Ça me dégoûtait, je dois l'avouer, je n'avais jamais fait ça, quoi de plus normal. Cette nuit-là, mon créateur m'a montrée ce que je devais faire, mais m'a bien fait comprendre qu'il ne pourrait rester pour cause personnelle. Je ne savais pas ce que c'était, mais c'était le cas. Ainsi donc, il m'a dit que je devais boire du sang humain...ce qui me dégoûtait un peu, ne voulant pas vider mon village de tout le sang qu'il contenait. Mais bon, je ne pus que m'abaisser à cette envie dégoutante et j'ai bu sur un membre de mon clan qui le voulait. C'était plus que délicieux et j'y ai rapidement prit goût. C'est la dernière fois que j'ai vu Jezekaël.

À partir de ce jour, je me suis nourrie sur les membres de ma tribue qui acceptaient sans rechigner, en disant que c'était une offrande au Dieu qui m'avait sauvée. J'acceptais ses cadeaux avec joie et je vivais de nuit, avec les membres de mon clan qui avaient presque changé leur routine seulement pour moi. J'étais presque la prunelle de leurs yeux, allez savoir pourquoi. J'ai vécu ainsi quelques années, jusqu'au jour de l'attaque contre notre clan. Il y avait beaucoup de luttes de territoire à l'époque et je dois avouer que la plupart d'entre nous étions surpris de ne pas avoir senti la menace de clans ennemis déjà. Nous vivions tranquilles dans notre coin et à chaque une personne différente venait me donner de son sang pour me nourir. Pour eux, j'étais une sorte de divinité ou je ne sais trop quel cadeau des Dieux. Nous étions tous en paix, malgré ma différence, la plupart des membres le vivaient bien et me respectait autant qu'avant, même plus. Cependant, l'attaque à eu lieu et à tout gâché.

C'était à la tombée de la nuit et je me réveillais à peine quand j'ai entendu les cris. Je dormais dans une grotte refermée par un énorme rocher que je n'avais qu'à déplacer pour sortir ou entrer. Je suis sortie ce soir`-là et j'ai entendu des cris stridents venant du village. Je suis arrivée à toute vitesse là-bas, mais je m'étais réveillée trop tard, déjà la moitié du village était morte. Cependant, je ne voulais pas les abandonner comme ça et je me suis jetés contre les assaillants avec force et rage. Mes dents étaient toutes dehors et je me délectais de leur sang chaud qui coulait dans ma bouche. Je me nourrissais et je tuais sans pitié. Ils n'auraient jamais dû s'attaquer à mon village. Jamais. Je me jetais sur eux, je leur arrachais la tête, leur cassait le cou, j'extériorisais ma rage et en même temps, je cherchais mon père. Je ne l'avais pas encire dans mes dix minutes d'attaque contre nos ennemis. J'étais en furie et je ne me rendais pas compte de la violence de mes actes. Ça me faisait du bien alors je le faisais c'est tout.

J'ai fini pas trouver mon père, un homme était au-dessus de lui venait de lui trancher la gorge. Ça, c'était la goutte de trop...c'est ce qui a fait ce que je suis devenue par la suite. Je me suis jetée sur l'homme qui venait de tuer mon père devant moi et je l'ai tué. Je me suis régalée de lui en fait, je dois l'avouer. J'étais enragée. Je lui ai arraché la tête et je l'ai mordu partout, je lui ai arraché chaque membre de son faible corps. J'ai rédui le clan attaquant en charpies, il ne restait plus rien d'eux...et plus rien de mon clan non plus. J'étais la seule survivante de ce carnage et j'avais trop de sentiment en moi pour pouvoir me calmer. C'était beaucoup trop intense pour moi. J'avais une rage énorme en moi, et de la tristesse à n'en plus finir...je suis devenue un monstre pour ça. Je me suis mise à tuer sans pitié. Je n'avais que faire de cacher notre secret. À l'époque, il n'y avait que peu de règle du genre. Je restais dans les territoires du nord et je tuais quiconque croisait ma route et me donnait envie de l'égorger. Des rumeurs se promenaient dans les territoires où je rôdais. Une beauté divine, blonde aux yeux bleus, magnifiques, terrifiante et plus que dangereuse. J'étais la Terreur du Nord.

J'ai passé des années à tuer ainsi sans pitié. J'avais une rage qui me rongeait de l'intérieur et la seule chose que je pouvais fair epour y remédier était d'assouvir ma soif. Je n'étais jamais en paix. Cependant, plus les années passaient, plus je me calmais. Des années ont dû passer, mais j'ai finit par me calmer et me dire que je n'étais pas un monstre au départ. J'ai prit de la maturité, j'ai mûrit et je suis devenue plus calme, à travers le temps. J'ai passé d'une époque à l'autre. J'ai vu les plus grandes inventions voir le jour. Le téléphone, l'automobile, l'avion, l'électricité, j'ai tout vu ça. Je passais d'une époque à l'autre et je perdais l'étincelle. J'étais affreusement blasée par la vie. C'était toujours la même chose. Plus ça change, plus c'est pareil à ce qu'on dit. C'est seulement le contexte et le look de la période qui change. Autant les robes à crinolines que le retour du style gréco-romain, c'était toujours la même chose.

Je vivais, du moins, je faisais ce qu'il y avait de plus vivant pour une fille morte comme moi. Je m'adaptais aux époques, j'évoluais avec les âges. L'adaptation était la clé de ma survie, de la survie de n'importe quel vampire. Si un vampire restait figé dans sa période, ne voulant pas changer, il ne pouvait rester vivant bien longtemps. Je m'étais imprégnée d'une multitude de cultures, je passais, je laissais ma trace. On me reconnaissait pour ma beauté glaciale, pour mon visage sans émotion. J'ai survécu aux chasses aux sorcières, aux chasses aux vampires, aux multiples guerres complètement stupides, je devais ma survie à ma froideur je crois. Ma froideur et ma prudence. La race humaine ne m'inspirait rien. Pour moi, ils n'étaient que des repas sur patte. J'avais un buffet à volonté devant moi et je n'avais pas faim. J'ai fait mon chemin. J'étais blasée...je l'ai été jusqu'en 1975.

J'étais à Londres à l'époque et j'avais entendu parler d'une bande d'homme qui aimaient se dire qu'ils pouvaient chasser les vampires. Grand bien leur fasse, je n'étais pas là pour me faire tuer, ne vous en déplaise. J'étais là parce que j'étais intriguée. Il y en avait un en particulier qui m'intriguait. Il était sur mes traces. Disons que je l'aidais à être sur mes traces. À l'âge que j'avais, je me trouvais des moyens pour m'amuser comme je le pouvais. Enfin bref, je l'observais, je voulais voir ses méthodes, ce qu'il savait de nous. Il en savait beaucoup plus que je le croyais et un soir, je me suis lancée. Je voulais comprendre cette tête. Il était dans une ruelle et pour ne pas le provoquer, je suis allée au bout de la ruelle et je suis arrivée vers lui en marchant. Je ne tenais pas à apparaître devant lui, c'était le meilleur moment pour qu'il panique et me tue. J'avais beau ne presque plus trouver d'intérêt à la race humaine, je tenais un peu à la vie quand même. Je suis allée vers lui, un léger sourire moqueur aux lèvres et je lui ai posé des questions. Toute la nuit nous avons discutés et, bien qu'au début il ait été méfiant à mon égard, il a jeté ses pieux et autres matériaux anti moi et nous avons fait connaissance comme deux personnes civilisées le font en général.

Bon, au début, je dois l'avouer, j'avais prévu comprendre cette petite tête humaine qui me traquait depuis des semaines et après en finir avec lui. Je n'appréciais que très peu les chasseurs de vampire, allez savoir pourquoi. Ah oui,. je me souviens, ils essaient de nous tuer. Enfin bref, à la fin de cette nuit de discussion des plus intéressantes, je ne déconne pas, je suis très sérieuse, j'ai été incapable de tuer cet homme. Il y avait quelque chose chez lui qui m'en empêchait, je sentais quelque chose en moi qui me disait que je ne devais pas le tuer. Il semblait intéressé par ce que je lui disait et sembait vouloir comprendre et pouvoir reconnaître que son père avait tout faux. Les vampires n'étaient pas toutes des créatures hideuses et dénuées de sens humains. J'en étais la preuve vivante...mort-vivante du moins. On comprend. Nous nous sommes revus plusieurs fois, de nuit bien sûr, et j'ai réellement commencé à m'attacher à cet humain, à Camille. Plus je passais du temps avec lui, plus je reprenais vie, plus je me rendais compte que la vie devenait, peu à peu, plus intéressante. J'avais une raison pour m'y intéresser en fait.

Finalement, après nombre de temps passé avec Camille, j'ai fini par accéder à sa demande. Il voulait que je le marque, pour qu'il m'appartienne jusqu'à la fin des temps. Je ne pouvais faire autrement, Camille était devenu réellement important à mes yeux. Il était difficile de croire qu'une vampire telle que moi se soit amourachée d'un humain, mais c'était bel et bien le cas. J'aimais Camille et je voulais qu'il reste auprès de moi. Son sang était le seul délice que je voulais déguster, je le voulais lui et personne d'autre. Je refusais que quiconque le touche pour lui faire du mal, pour cela je devais le marquer. Ainsi donc, nous ne nous sommes jamais quittés depuis l'année 1975. L'année de ma renaissance. Comme chaque couple existant sur cette planète, il y a des moments où nous nous disputons, quoi de plus normal. Nous ne pouvons pas toujours être sur la même longueur d'ondes. Ainsi donc, après avoir marqué Camille, mon cher et tendre s'est fait passer pour mort auprès de sa famille et nous avons déménagé aux États-Unis ensemble. Nous parcourions les États-Unis avec rien d'autre comme envie que de rester ensemble.

C'est un peu plus tard, alors que nous étions en Louisiane, nous avons rencontré deux autres vampires qui avaient un point commun avec nous. Nous aimions tous la musique, plus que la plupart des gens du moins. J'ai vécu de nombreuses époques et je dois dire que la musique de chacune de ses époques avait quelque chose de particulier et j'ai appris à jouer nombre d'instruments. Guitare, basse, piano, violon et j'en passe...beaucoup des instruments que j'avais appris à manipuler n'existaient plus malheureusement. Bref, nous avons tous fait connaissance et c'est là que j'ai trouvé ce qui allait encore plus m'amuser...nous allions former un groupe qui allait devenir célèbre, plus que je le croyais...nous étions les Discord et la Grande Révélation ne nous a rendus que plus populaires.

test rp.

J'étais là, assise sur un lit qui ne me servait pas à dormir à lire mes anciens récits. Je ne me rendais pas vraiment compte que la vie avait changé du tout au tout, je vivais cette vie. Je ne pensais pas beaucoup au passé, c'est trop douloureux et ça me replonge dans un tourbillon qui ne m'est aucunement attirant. Je ne veux pas repenser à mes années d'errance en solitaire, à mes années de meurtres non justifiés, aux meurtres sauvages de mon clan et de mon père. Cependant, je relisais tout de même tous les récits que j'avais écrit. Ça me faisait du bien de temps en temps, malgré tout. Ça me permettait de me souvenir de qui j'étais, d'où je venais et en plus, ça me pratiquait à me rappeler les nombreuses langues que je parle. Ne vous en déplaise, il y a plus de langues mortes dans mes cahiers que dans un musée. Il faut dire qu'il y a peu de gens qui ont pu vivre plus de 2000 ans. Jésus, je l'ai rencontré et c'était un homme bien, avec d'excellentes idées si je puis dire. Mais bref, peu importe les personnalités que j'ai rencontrées. Je me rendais seulement compte que ma vie avait changé du tout au tout. Avec la rencontre de Camille, de Logan et Siefried et surtout par la Grande Révélation.

Juste avec le groupe il y a une énorme différence. Pensez-y quelques secondes. Nous étions obligés de donner des raisons ridicules pour justifier nos demandes pour seulement jouer à la tombée du jour. Je vous dit pas les trucs idiots que nous avions inventés. Oh ! C'est pour la meilleure qualité des images derrières nous, pour de meilleurs effets visuels, Edwina a un problème avec ses yeux et jouer à la noirceur lui facilite la vie, nous avons un contrat ailleurs durant la journée....vous voyez le genre. Des trucs les plus logiques aux plus stupides. Cependant, maintenant, nous pouvons nous afficher clairement comme étant un groupe de vampire et ce sans aucun gêne. Je dois même dire que nous avons encore plus de fans maintenant. Allez savoir pourquoi. Probablement parce que nous ne sommes pas un groupe de base et je suis convaincue qu'il y a des foutus mordus parmi eux. Il y a toujours deux côtés à une médaille. Il y a le bon et le mauvais côté. on ne peut pas venir avec seulement un côté, il y a toujours un verso à une feuille.

Cependant, je me foutais royalement du mauvais côté, j'ai assez donné pour ce côté-là. Moi, je prenais seulement le bon côté et regardait avec sagesse le mauvais. Je jouais de la musique avec de très bons amis et mon marqué, nous étions célèbres, je faisais de l'argent avec ça, je vivais comme bon me semblait et tout allait pour le mieux. Il y avait des gens qui prenaient ce changement moins bien, comme Siegfried qui ne pouvait se contenter de True Blood. Nous n'y pouvions rien. Je dois avouer que ce truc est dégueulasse, mais étant des visages connus, nous n'avions d'autre choix que de boire ces liquides dégoutants quand nous étions en public. Les gens ont beau savoir que Camille est mon marqué, me nourir sur lui en entrevue ne serait pas une bonne idée. De toute manière, même si ça aurait été bien vu je ne l'aurait pas fait. C'est privé ce genre de truc quand même ! Ça porte à réfléchir ce genre de chose et j'ai refermé un des cahier que je lisais, lors de l'époque où la Reine Victoria était au pouvoir, pour méditer un peu. Cependant, en regardant l'horloge sur la table de nuit, je me suis rendu compte que je ne pouvais méditer à ma guise. J'avais une répétition pour un concert qui se déroulerait le lendemain soir. Chacun son truc, et mon truc à moi c'était la musique avec Discord.

famille. Ma famille, de sang, est morte depuis des millénaires. Je n'ai que très peu connue ma mère qui est morte quelques jours après m'avoir mise au monde. Cependant, j'étais très proche de mon père que j'aimais beaucoup. J'ai faillit mourir d'une maladie quelconque, les médecins n'existaient pas à l'époque, alors les noms des maladies m'étaient inconnues. Cependant, ça se rapproche d'une pneumonie si je me souviens bien. Bref, mon père a tout fait pour pouvoir me garder à ses côtés et a fini par trouver l'homme qui m'a transformée. Je l'ai aimé et je l'aime toujours malgré tout. Cependant, son souvenir est lointain et vague. J'ai seulement un sentiment qui me vient quand je pense à lui, aucune image de lui. Cependant, maintenant, je n'ai plus aucune famille depuis des années. J'ai seulement, les membres de mon groupe que je peux considérer comme des frères et Camille, mon marqué, mon amour même qui est de ma famille si je puis dire.

Siegfried : Mamie Edwina ♥

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