Clarisse Laura Bergerac âge. 26 ans. date et lieu de naissance. Le o6 mars 1984, à Shreveport. nationalité. Franco-américaine. votre forme animale. Louve grise d'Amérique du Nord. Spoiler: date de transformation ○ type de métamorphe. Pur sang. état civil. Célibataire. lieu d'habitation. Southampton. métier. Photographe. étiquette qui vous est collée. Il est clair que ce qui se dit de Clarisse est en général … vrai. On n'en dit pas tout le vrai mais on ne dit que rarement du faux. Professionnelle, travailleuse, honnête. Elle l'est, et ça se sait. Qu'elle a la critique facile, qu'elle est dure en affaire, qu'on ne la contente pas facilement et qu'elle ne musèle pas l'humour cynique qui la caractérise. C'est ce qu'on dit d'elle. Et c'est aussi vrai. Après, on dit aussi d'elle qu'elle fait de jolis portraits, sobres et esthétiques. Et qu'elle cuisine divinement. Tant qu'on en vient pas à deviner qui elle est trois nuits par mois ...

traits de caractère.

Fonceuse ? Cash ? Imperturbable ? Têtue ? Elle l'est. On ne vit qu'une seule fois, même si Clarisse a bien l'intention de vivre longtemps. La lycane aime aller vite et ne surtout pas perdre de temps. Elle ne donne pas du tout l'impression de réfléchir à ce qu'elle va faire, elle donne plutôt celle de vivre au jour le jour sans penser aux conséquences quand elle agit. Active, très taquine et sarcastique, Clar' est loin d'être susceptible, est difficile à vexer et ne se laisse que rarement troubler par les maux du quotidien. Elle est bien trop sûre d'elle pour plier. Non, et puis, elle préfère balayer le tout d'un revers avec un trait d'humour caustique comme elle en a l'habitude. Pourtant, Clar' a conscience de chaque acte qu'elle fait, chaque mot qu'elle dit (bien qu'elle réponde très souvent du tac au tac) et elle est respectueuse de la hiérarchie, de la Litanie et jamais, ô grand jamais, en meute, elle ne se risquera à aller à l'encontre des principes qu'on lui a inculqués depuis la naissance. Elle est née louve et doit, ainsi, agir correctement en tant que telle. Chasse, soumission, descendance, respect de la race et du territoire … La lycane a beau aimé le risque et dépasser ses limites, celles-ci sont sacrées, infranchissables, impardonnables et elle respecte religieusement ce qu'on lui a enseigné. On fait les choses vite, peut-être, mais on les fait bien, sinon pourquoi les faire ?

Patiente, analyste, malgré sa vitesse d'exécution, malgré son répondant parfois redoutable et cette manie de la critique acerbe qu'elle tient depuis l'enfance, Clarisse sait se faire discrète. Dans les terrains qu'elle maîtrise, comme son métier, c'est elle bien souvent qui dirige et c'est ainsi. Pas besoin de faire profil bas. Mais, dans la meute, sauf s'il faut remettre les choses à leur place et faire respecter les valeurs, jamais un mot de travers, ni un geste déplacé. Car l'aventurière sûre d'elle et parfois effrontée reste pourtant toujours lucide et prudente.

Si prudente que son goût de l'aventure s'arrête à la frontière raciale. Sa manie de sélectionner ses relations en plus de son importante religiosité pour les valeurs lycanes l'amènent à être quelqu'un de plutôt autarcique et qui ne s'attache que très peu aux autres qui n'appartiennent pas à sa race. Seules comptent sa famille et la meute et son instinct maternel vis à vis des siens ne connaît pas de bornes. Son orgueil de louve ne mérite pas de nouveaux affronts qui risqueraient de l'écailler. Elle sait qu'elle est capable de tout faire toute seule et, bien que son métier et son besoin de se fondre dans le monde des humains la conduiront toujours à côtoyer ceux qui ne sont pas comme elle, elle aime arrêter les frais à partir d'un certain point. Travailler avec d'autres races, même si celles-ci ne remarquent aucune différence, relève déjà du domaine du miracle. Alors aller plus loin et les reconsidérer comme égales à la sienne ... Faudrait pas rêver ... Clar' tire, cependant, toujours un avantage de toutes les situations. Travailler avec des gens qu'elle n'estime pas forcément ... c'est toujours une franche rigolade x)

occupation diurne.

Ne pas perdre de temps. Clar' n'aime pas que son temps soit gâcher inutilement. Si elle ne travaille pas, alors elle prendra des photos pour le plaisir de les garder pour elle ou pour les montrer à ses frère et soeur. Elle dessine, elle fait du sport, elle sort au cinéma, elle lit quelques livres, elle aide sa soeur à répéter, elle cuisine ... Vous ne la trouverez jamais désoeuvrée.

Prendre le temps de l'arrêter. Parce qu'il arrive, même aux plus pressés, aux plus fougueux, aux plus impétueux de s'arrêter juste deux minutes. Pour regarder autour d'eux et pour profiter du fait qu'ils respirent encore. C'est une chance et ça, Clarisse l'a compris. Alors son caractère vif et dynamique, elle a choisi de le tempérer par un métier calme, minutieux et philosophe. D'abord par plaisir de saisir un instant, un souvenir, une image qui ne reviendra pas, c'est, petit à petit, devenu évident qu'elle devait faire de la photographie plus qu'une passion. Elle devait en vivre. C'est un dur milieu mais … n'est pas Clarisse qui veut x) Et, à force d'acharnement et avec minutie et patience, on peut tout franchir. Il suffit de ne pas s'arrêter d'avancer. Ou d'aller vite, comme elle. Il faut prendre le temps, parfois, de l'arrêter. Une façon comme une autre de vivre éternellement.

manies, habitudes & goûts.

Ce qu'elle aime ?

▬ Travailler en silence { Clar déteste qu'on l'embête ou qu'on la déconcentre lorsqu'elle doit prendre une photo, les développer, les exposer, les lister, les modifier et elle le fait généralement plutôt bien comprendre. Arrêter le temps, c'est aussi arrêter de lui prendre la tête.
▬ Parler français { mais particulièrement avec Côme et Cassandre.
▬ Contredire les gens { juste pour les embêter.
▬ Faire des listes { le niveau de maîtrise est très élevé mais le niveau de suivi est, quant à lui, plutôt moyen ... >.>
▬ Acheter beaucoup de bijoux { mais pas nécessairement des bijoux onéreux, juste les vieilles breloques jolies qu'on trouve dans les anciennes boutiques.
▬ Peu dormir { peu mais ... de façon bruyante, agitée et très égoïste : on s'étale, on met des coups, on marmonne, on grogne, etc …
▬ Lire les magazines en commençant par la fin
▬ Se doucher et fumer une cigarette directement après le réveil.
▬ Manger les céréales deux par deux { en priant pour qu'il y ait un multiple de deux dans le bol, auquel cas elle rajoute des céréales.
▬ Collectionner les sachets de thé et les prospectus des boucheries.

Ce qu'elle n'aime pas vraiment ?

▬ Côtoyer d'autres espèces { elle s'y plie, elle y voit même des avantages mais elle n'ira jamais au-delà de simples amis.
▬ L'irrespect de la Litanie
▬ Qu'on médise sur sa famille et la meute.
▬ Parler la bouche pleine { et davantage ceux qui le font devant elle ...
▬ Le désordre { sans être complètement maniaque – elle préfère déléguer xD – Clarisse aime quand les choses sont à leur place.
▬ Les surprises.
▬ Les ananas.
▬ La couleur jaune.

transformation.

Clarisse est née louve. Ainsi, elle n'a jamais choisi la couleur de son pelage – gris blanc – mais elle peut choisir quand se transformer. Bien sûr, ce ne fut pas le cas dès la naissance. La transformation à la pleine lune est inévitable et, bien qu'avec le temps qui passe, la douleur qui l'accompagne s'apaise, se transformer n'a toujours rien d'une partie de plaisir, physiquement. Aujourd'hui, Clar' peut choisir de se transformer dès la nuit tombée, bien qu'elle évite constamment de se laisser aller à retrouver sa douce forme animale. Elle reste à jamais une louve grise aux yeux noirs et elle apprécie sa forme lycane pour la paix qu'elle lui apporte avec elle-même. Car la jeune louve ne perd en rien de sa lucidité lorsqu'elle choisit ou subit les transformations. Naturellement, elle a accepté l'animal qui partageait sa vie comme étant un morceau essentiel de son âme sans lequel elle ne serait strictement rien. Aussi, sa conscience humaine reste sauvegardée lorsqu'elle en perd la silhouette. Elle est née dans la meute de Shreveport comme ses aînés avant elle. Meute qui a connu bien des évolutions depuis ces quelques vingt-six années passées en son sein, Des changements qu'une Bergerac ne peut pas décemment cautionner mais qui, par respect pour la meute, ne fait que froncer les sourcils en gardant ses remarques pour elle. Elle espère en son for intérieur que le respect de la Litanie aura un jour raison des égarements des moeurs lycanes de sa meute.

conviction.

« La bêtise a ceci de terrible qu'elle peut ressembler à la plus profonde sagesse. », disait un écrivain français. C'est sûrement cela, non ? Cette foutue idée de révélation a peut-être pu paraître sage pour certains, bien que, sincèrement, même en ayant retourné le problème sous tous les angles, Clarisse n'ait pas pu déterminer comment cette stupidité n'ait pas été calculée comme telle dès le départ. Qu'y a-t-il de sage à révéler l'existence des Outres ? En sont-ils plus heureux ? Vivons heureux, vivons cachés. C'était leur précepte. A tous. Les vampires, les lycans, les métamorphes, tous, peu importait. Ils appartenaient à un monde caché et protégé par eux-même et les humains avaient le leur. En brisant ce miroir qui les séparait tous, ça n'a fait que briser une paix universelle. Les humains en sont-ils plus lucides ? Pfff ! Ils sont davantage aveugles, oui ! Car alors, pourquoi se prosterner devant les buveurs de sang ? De cette époque où les lycans cachaient leur nature pour ne pas briser la paix, il ne reste rien. S'ils continuent de se cacher, c'est pour ne pas subir les discriminations que les humains, inconsciemment frustrés par la puissance de leurs idoles, font supporter à la race lycane. Sauf respecter leur ancienne Litanie, les loups ne sont pas les plus imbéciles.

signes particuliers.

Sauf une voix rauque, aucune particularité physique n'est à noter.

histoire.

Once upon a time.

« A l'aube de la troisième lune, lorsque le soleil se couchera sur les terres de Noirmaquis, viendra au monde une petite louve répondant au prénom de Clarisse. Et lorsque les étoiles perceront les yeux clos de la nuit, celle-ci saura hurler son nom à l'astre rond qui nous gouverne ! »

« Une chambre d'enfant à ranger, c'est une vie à construire. »

Dans un mouvement passionné, les yeux embrasés par l'histoire qu'elle racontait, Lucile bordait sa fille. L'histoire continua ainsi une dizaine de minutes puis se termina, de la même façon qu'elle se terminait chaque soir : « Et ainsi, les loups avaient reconquis leurs terres, le drapeau levé sur la falaise de Lunerousse, et ils hurlaient dans la nuit pour manifester leur victoire. » Retirant brutalement le pouce qu'elle suçotait, pour laisser sa mère conter le récit, Clarisse se dégagea vivement des couvertures et se mit à sautiller, bouillonnante, sur les draps : « Encore ! Encore ! Encore ! J'veux qu'tu racontes encore l'histoire de Clarisse la louve guerrièèèèèèreuuuhh venue des terres de France ! Encore ! Encore !! Silteplaiiiiiiiiit, M'maaaaaaaan ! » Sous les yeux écarquillés de la benjamine qui écoutait aussi l'histoire à ses côtés, Clarisse continuait à s'acharner sur sa mère qui, posément, déclara la séance narrative terminée et ferma les rideaux pour que ses filles regagnent leurs lits respectifs.

Ainsi était Clar'. Enfant dynamique à l'humour effronté, sage avec désinvolture, souriante avec cynisme, elle aimait ses parents en repoussant fermement leurs diverses marques d'affection et elle chérissait ses frère et soeur de façon inconditionnelle. Tout du moins, ce manège fonctionnait par périodes. Tantôt elle réclamait les câlins dans les doux poils de ses parents lycans, tantôt elle les envoyait balader en essuyant les baisers qu'ils déposaient sur ses joues rondes. Côme, son aîné, qu'elle admirait et qui la rassurait depuis toujours, subissait bien moins les élans aventuriers de la petite louve que Cassandre, la dernière née du clan Bergerac. Les jours étaient rythmées sur la même cadence, virant parfois à l'infernal tant la fillette ne s'accordait pas de répit. Elle n'en accordait à pas grand-monde, en réalité. Malgré son respect pour la Litanie des lycans, respect inculqué par ses parents, suivi par sa famille toute entière et qu'elle-même apprenait jour après jour, Clar' était une enfant qu'on ne pouvait pas qualifier de sage et de posée. Pourtant très intelligente, elle passait bien moins de temps à étudier et à lire qu'à courir de par les forêts pour dénicher un coin de paradis. Son paradis à elle.

Le paradis qu'elle se découvrit jeune, à force de feuilleter (car il était hors de question de se taper toutes les petites lignes) les albums de voyages sur lesquels elle tombait dans les librairies. A force de demander, sans cesse, un appareil photo pour pouvoir faire ses preuves, à son tour. A force de regarder le ciel et de se demander combien il serait merveilleux qu'un jour, quelqu'un le fixe tel qu'il est vraiment.

« L'adolescence est le seul temps où l'on ait appris quelque chose. »

Qui saurait renoncer à une parcelle de paradis s'il savait se la procurer ? Probablement personne. Les années passèrent, Clarisse calma sa frénésie enfantine. Elle gardait sa fougue et son inconstante vivacité, elle commençait à acquérir la répartie de son père, elle apprenait davantage à se servir de l'appareil qu'elle avait eu durant l'enfance. Elle grandissait, tout simplement. Entrée au collège, elle développait des facilités dans l'apprentissage des langues étrangères, notamment le français qu'elle parlait couramment avec sa famille. Elle mémorisait facilement les dates en histoire, situait bien la géographie spatiale, comprenait aisément la logique physique et se révélait douée pour s'exprimer oralement comme à l'écrit. Même si ses capacités ne laissaient aucun doute sur son intelligence, Clarisse restait néanmoins toujours un peu effrontée. Plus calme, plus réfléchie mais toujours un peu désinvolte. L'école, oui, elle aimait ça. Elle n'avait aucune difficulté en sport, ni dans les matières plus scientifiques et elle aimait la littérature, son intérêt pour la lecture s'étant étendu brusquement à la lecture d'une pièce qu'avait lue sa petite soeur.

Bien sûr, Clarisse comprenait également mieux l'intérêt de cacher sa nature, malgré la fierté qu'elle éprouvait d'être lycane de sang pur, née de parents eux-mêmes lycans. Peu importait, il fallait se cacher. Et après la révélation, ce n'était même plus possible de ne pas finir dans une paranoïa complète. Tout était vérifié au détail, pour qu'on ne décèle rien d'étrange. Pour qu'on ne décèle rien du tout. Ces années-là, c'était il y a un temps indéfini, au final. Ca remonte à bien trop loin, dans l'esprit de Clar'. Les études se terminaient, il fallait rester constamment sur ses gardes pour n'éveiller aucun soupçon, il fallait laisser de côté les doutes et les raisonnements adolescents sur l'identité qu'on l'on possédait (Suis-je louve ou humaine ? Comment se retrouver vraiment ? …) Il fallait abandonner définitivement le jardin d'enfant qu'on occupait pour retrouver les adultes dans leur terrain de chasse. Il fallait à présent choisir son avenir.

« L'avenir n'est qu'une longue perte de ce que l'on aime. Il faut sans cesse travailler pour ne pas tout perdre. »

Dix-huit ans. Clarisse n'avait pas douté de son avenir longtemps. Il fallait devenir photographe, c'était logique. C'était la seule chose qui savait, sans compter Côme, calmer ses ardeurs. Désormais adulte, elle était devenue une louve accomplie, la tête sûre et haute, ne perdant jamais ses objectifs de vue en gardant les yeux grands ouverts. Mais on les lui creva. La mort de ses parents anéantit la plupart de ses projets. Un soir affreux dont la plupart des réminiscences restent floues, accrochées loin dans son esprit, toujours présentes mais presque invisibles. L'appel de l'Ulfric, les corps de son père, fort et puissant, et de sa mère, mis à sang par les vampires. Clarisse avait beau être déjà entrée dans le monde des adultes, ses études commençaient seulement mais son plus grand malheur aussi. Mais les liens des Bergerac se resserraient davantage.

La blessure guérissait doucement, grâce au nectar que l'on trouve dans les larmes, grâce aux pansements que lui procuraient son frère et de sa soeur, grâce aux sourires que l'on découvre sur les photos d'avant, grâce au temps tout simplement. La plaie ne disparaissait pas complètement mais sa douleur s'apaisait petit à petit. Et Clarisse trouvait finalement le courage de reprendre la vie là où elle l'avait vue s'arrêter, ce triste jour d'août. Elle intégra l'Académie universitaire des Arts et Lumière de Louisiane pour poursuivre la carrière dont elle rêvait tant : chasseuse. D'images. Elle collectionna un temps les amours perdus, déçus, foutus, elle ne se préoccupait, en vérité, pas vraiment de cela. Puis elle obtint son diplôme, un peu illusoire, car qui est artiste ne peut le prouver que par la force de son talent, et ainsi, à 22 ans, le monde, le véritable, lui ouvrait grand ses portes.

« Les photos les plus vraies ne sont pas toujours les plus belles mais ce sont celles qui veulent dire le plus de choses. »

Aujourd'hui. Qu'en est-il de sa vie, aujourd'hui ? Clarisse a 26 ans et travaille en tant que photographe à son compte. Sa petite soeur a 24 ans, son frère aîné en a 29. Ils vivent toujours ensembles, se supportant encore mutuellement si la vie leur fait essuyer de nouveaux affronts : une micro-meute dans celle qu'ils occupent, respectant avec toujours plus de religiosité la Litanie de leurs ancêtres, respectant les souvenirs de leurs parents disparus. Il faut continuer d'avancer et ça, Clarisse ne l'a pas oublié. Même si son métier, c'est d'arrêter le temps.


test rp.

Le dé roulait sur la table de la cuisine alors que j'avais déjà casseroles et poêle en main, prêtes à être rangées à leur place logique après qu'elles eurent séché toute la journée à l'air ambiant. ▬ J'ai fait un six, Clar', c'est toi qui t'y colles ! La cuisine ne cramera pas ce soir. Elle ne cramera paaaaaas ! ▬ >__<' Il n'y avait que des six sur chaque face de son fichu dé. De toute façon, Côme ne savait pas faire cuire la viande et Cassandre était capable de nous empoisonner involontairement en confondant de l'huile et du formol alors il valait, effectivement, mieux que je m'y colle. On risquait moins d'y passer. On ne risquait même pas du tout d'y passer, en fait. Ceci dit, je me précipitais quand même à demi sur le dé noir de Cassandre car, si j'étais okay pour faire la cuisine – comme quasi tous les soirs, il fallait le préciser, il était hors de question que je me coltine la poussière ! Je lançais le dé un peu à la volée. Oh ! Un six ! Mais quel hasaaaaaaaaaaard ! Et dans un sourire narquois, découvrant mes petites canines lycanes, mes sourcils haussés, je mimais ma petite soeur ▬ J'ai fait un six, Cassie, c'est toi qui t'y colles ! La maison brillera ce soir ! Du vent, que je puisse cuisiner les steaks sans que tu ne baves dans la poêle ... ▬ J'agitais les mains pour la faire partir de mon antre sacrée, tandis qu'elle maugréait déjà en s'éloignant ▬ J'ai de nouveau envie de jouer aux dés, moi ... ▬ x) Je laissais mes ustensiles sur le plan de travail avant de me pencher vers le réfrigérateur pour y récupérer de la viande et quelques légumes. Poêlés, avec des oignons, ce sera cool. Alors que je chopais une assiette dans la vitrine pour y déposer un énorme morceau de boeuf juste décongelé, que je destinais à Côme. ▬ Y a quoi au menu, alors ? ▬ Demandait ma petite soeur depuis le salon et la réponse fusa nette ▬ Ta langue. ▬ aussitôt suivie d'une remarque lointaine ▬ Ca nous fera des vacances ▬ Bien dit, frangin ! J'osais pas le dire ! …....... Je vis la tête de Côme paraître rapidement à la porte de la cuisine et je n'eus même pas le temps de lui présenter son assiette, dûment remplie de viande crue, qu'elle avait déjà disparue, alors que la voix de Cassandre reprenait déjà, gloussant bêtement comme à son habitude. ▬ Côôôme, here ! ▬ Hahaha. C'était vieux comme le monde et ça ne nous faisait plus rire mais si on ne l'entendait pas dans une journée, on pouvait se douter qu'il ferait mauvais temps pour la suite x) A tous les coups, Cassandre devait s'être mise en mode « lamentin désœuvré », jambes sur l'accoudoir et livre en main. Elle pouvait jouer les mollusques avant le repas mais après ... elle pouvait être sûre qu'elle y aurait le droit XD Je faisais revenir quelques oignons frits dans une poêle lorsqu'une voix, toujours la même, me demandait ▬ Non mais Clar', hormis les steaks, tu fais quoi comme dessert ? Mousse au chocolat ? ▬ Je nous prépare de la crème brûlée. ▬ Répondis-je brièvement sans chercher à caser quelque humour que ce soit, mes pensées s'attardant davantage sur le retrait de l'huile dans la poêle que sur le meilleur moyen d'enquiquiner Cassie. Ben, de toute façon, ça avait l'air de se chamailler dans l'autre pièce. J'entendis un petit bruit sourd suivi d'un ▬ Hey ! que je supposais être de révolte après un coup bien senti de la part de Côme. ▬ Mange des fruits on commence a voir le gras de tes antérieurs. ▬ O.O … MmmmhihimoouerfpfffrhahahahaHAHAHAHA ! A force de tout manger, même ma part du dessert, ça finissait par se voir, tiens ! ▬ Tu sais quoi, mon cher frère ? Un entraînement nocturne avec moi pour m'aider à perdre ma graisse en trop, ça te va ? ▬ Hééé ! Moi aussi, j'voulais v'nir, d'abord U.U Bon, j'en étais où, n'empêche, de ma mixture légumes aux oignons frits-huile de maïs-viande saignante, du coup ? ...

Mais voilà que ma soeur nous posait la question nulle de la soirée. ▬ Alors, dès que j'aurai la date exacte de la première, vous bloquerez vos agendas, n'est-ce pas ? ▬ Ouais. ▬ Quelle question. Tu en as d'autres des comme ça ? ▬ Avait-on déjà manqué une seule de ses premières ? Pas qu'je sache … ▬ Tu n'as pas idée du nombre, très chère ... Tes dates d'expo, tu les as ? Tu as déjà vu le directeur ou pas encore ? ▬ Je l'ai vu ce matin même. Les 21, 22 et 23, pour l'instant, avec possibilité de décalage aux 23, 24 et 25. ▬ Fis-je en plantant un couteau pointu dans l'un des steaks pour vérifier sa cuisson, avant d'ajouter de la sauce au poivre vert et quelques clous de girofle. Ma prochaine exposition se faisait en couplage avec plusieurs artistes dont un sculpteur originaire de New York, dont la venue en Louisiane était datée au 21. Cependant, ne nous ayant donné aucune confirmation sur ces dates, celles de l'exposition restaient encore bancales. Bien sûr, il restait un mois pour confirmer clairement et j'espérais que ledit artiste nous préviendrait sous peu. Parce que du coup, les affiches n'étaient même pas encore imprimées, tss ! Mais quel boulot ! >___<'' ▬ Génial ! ▬ s'exclamait ma petite soeur, phrase en total désaccord avec mes précédentes pensées. ▬ En fait ... Je crois que j'irai directement dans son bureau demain matin pour savoir s'il a des confirmations et si on ne peut pas mettre ça les 19, 2o et 21 en fonction des disponibilités des salles. Parce que si j'esquive les répétions et autres à cause de la pleine lune, je me vois mal gérer les visites la journée sans que ça fasse louche ... ▬ Alors, là, elle avait intérêt à téléphoner directement à New York pour avoir Oleson, parce qu'au fond, ça ne tenait plus qu'à lui ... Sculpteur égoïste ! Et stupide révélation ! >___< Si ma soeur était dans une galère noire à cause de mes dates d'expositions, il risquait de s'en mordre les doigts, ce fichu New Yorkais, quand on allait travailler ensemble !

famille.

▬ Camille Bergerac { Son père, décédée.
▬ Lucile Lafarge { Sa mère, décédée.
▬ Côme Bergerac { Son frère.
▬ Cassandre Bergerac { Sa soeur.

Spoiler:

Spoiler: