✤ Traits de caractères J'aurais pu crier ma haine, hurler ma peine et déverser toute cette rancœur que j'ai au fond de mon cœur, au monde entier, si je n'avais pas été si introverti. Je suis le genre de gars qui encaisse tout comme il le peut, sans l'ouvrir. Une bombe à retardement humaine qui menace un jour ou l'autre d'exploser. Je suis le genre de gars discret et attentif aux besoins des autres. On m'a dit un jour qu'il fallait utiliser la douleur en moi comme une arme mais, je n'y suis jamais arrivé. Pas même avec des cours particuliers. J'ai essayé mais rien, ça reste coincé à l'intérieur. C'est rageant vous savez ? Parce que je suis sûr que je pourrais faire de grandes choses si je laissais la partie sombre de moi, s'exprimer. Parfois, la colère me prend aux tripes et j'ai envie de tout casser mais, ma gentillesse Bisounours, calme mes ardeurs et je me retrouve dans un piteux état à force de contenir les sentiments violents. J'ai essayé le sport pour me défouler, et rien n'a fonctionné. Vous savez, je me dis que c'est ma punition pour ne pas avoir été là quand ils sont tous morts. Une punition parce que je suis vivant. Une punition que je traîne comme un boulet de plus de vingt kilos accroché à mon cœur. Ma gentillesse me perdra, sans parler de ma naïveté. Je ne suis pas un gars méchant vous l'aurez remarqué et c'est ce qu'on me reproche. On me reproche d'être un lâche, une tapette, que sais-je encore... J n'ai pas une grande estime de ma petite personne et quand les gens sont gentils avec moi, je me dis que s'ils me connaissaient vraiment, ils me détesteraient probablement.
✤ Occupation diurne Quand j'étais tout gamin, j'avais deux rêves. Soit devenir rock star, soit devenir vétérinaire. J'étais un gosse à part de toute façon, tout le monde le sait. Après, vers mes douze ans, je rêvais de devenir acteur alors je me suis lancé dans la classe de théâtre. Evidemment, je n'ai réalisé aucun de mes rêves, sauf peut-être celui d'être une rock star même si ça n'a duré qu'un moment. Après la mort de mon clan, je me suis prostitué auprès de celui qui allait être mon premier patron. Je n'avais que seize ans mais, j'ai été convainquant sous les draps alors, passant outre les lois, il m'a engagé comme serveur dans son fast food. Et quand le contrôle arrivés, je me faisais passer pour son fils. Les années ont passé et je me suis installé à New York. J'ai commencé à dessiner des mangas/comics à cette période tout en ayant décroché un contrat de barman dans une discothèque huppée de Manhattan. Et puis, une fois de plus, je suis parti. J'ai tracé la route à travers les paysages américains avant d'échouer ici, à Shreveport. J'ai eu la chance de décrocher un contrat rapidement en tant que barman dans une discothèque. Vous voyez comme je me suis éloigné de mon but d'enfant ? En même temps, il n'y a pas de sots métiers, il n'y a que de sottes gens comme on dit.
✤ Manies, habitudes & goûts Listez vos manies, vos habitudes, ce que vous aimez faire, ce que vous n’aimez pas, bref une petite liste pour montrer votre personnage sous son vrai jour. Facultatif
✤ La traque continue UNIQUEMENT POUR LES CHASSEURS - Indiquez ici comment vous êtes devenu chasseur, quel type de créature vous chassez, quelle est votre arme favorite, vos techniques de combat (attention vous n'êtes pas un surhomme).
Si vous avez ou faite parti de la Guilde, indiquez-le, et dites nous comment vous avez échoué ici, comment vous avez vécu le départ de la Guilde du territoire.
Si vous agissez au sein d'un groupe de chasseur, dites nous comment les avez vous rencontré, intégré. 150 mots minimum.
✤ Possession & Exorcisme UNIQUEMENT POUR LES POSSÉDÉS - Indiquez ici toutes les informations relative à votre possession, quand et comment c'est arrivé. 150 mots minimum.
✤ Convictions Quand je suis arrivé en ville, je ne savais rien de cette histoire. Tout du moins, pour moi c'était un énorme canular pour les gens qui s'ennuient dans leurs vies. Bien sûr, quand on voit les daubes cinématographiques que nous pond Hollywood (entre autres), on se dit que les producteurs ont vraiment de l'imagination. Il y a aussi les histoires que l'on se raconte autour d'un feu de cap, les légendes urbaines. Le genre de conneries que l'on croit parce qu'on est gosse. Le genre d'histoires que tes parents sadiques te racontent, pare que tu n'es pas sage ou tu ne veux pas dormir. Sauf que là, c'est la réalité et il faut vivre avec. Il faut vivre avec la peur au ventre, toujours en train de regarder par dessus son épaule. C'était tellement mieux avant... quand tu laissais ton imagination vagabonder sans crainte. Et là, j'arrive dans une ville que je crois tranquille. Je rencontre le pote parfait qui veille sur moi et sur qui je veille. Puis, tout s'effondre une fois de plus : les monstres sont réels. Et puis j'ai repensé à la mort des membres de ma famille. Oh ça oui j'y ai repensé, et j'y pense encore. La haine en moi est montée d'un cran parce que je me suis rendu compte que ce n'était en aucun cas un psychopathe humain qui les avait tué. La sauvagerie de l'acte était, pour moi, animale, monstrueuse. Alors, j'ai rejoins les HA. Je croyais pouvoir venger la tuerie qui m'a vu devenir orphelin. J'ai pensé que j'y arriverais mais, la vérité est toute autre : je suis incapable de tuer qui que ce soit. C'est pathétique, non ? Je suis plus un boulet qu'autre chose.
✤ Signes particuliers Vous avez un tatouage ? Une cicatrice ? Qu'est-ce qui vous rend particulier ? Dites-nous donc ce que c’est. Facultatif.

"Mais il est moche ton gamin ! Il ne ressemble à rien et puis... Et puis c'est quoi cette touffe noire de cheveux ?! Bordel, vous avez fait un sale boulot..." Mon oncle a toujours été aimable avec ma mère, qui est de deux ans son aînée. Toujours avec tact, il lui a vanté les mérites de la stérilité, le genre de trucs qui te mets plus que mal à l'aise quand tu sais que toi, tu as galéré pour avoir un gosse pendant cinq putains d'années. Car oui, mes parents ont fait des tas de tentatives avant que maman ne tombe enceinte de moi. Ils ont même songé à adopter un enfant étranger. J'ai été un cadeau du ciel, leur rêve absolu. Seulement, les choses sont parties en couilles quand j'ai su parlé. Ce que je disais n'avait aucun sens. J'étais ce petit garçon bizarre qui s'exprime avec des notes de musique, ou qui entend une mélodie à la place des mots. J'étais ce petit gars malade qui a passé le plus clair de son temps aux soins intensifs de l'hôpital du patelin. Vous savez, cette maladie qui vous fait perdre les cheveux, celle que l'on appelle leucémie. Les sept premières années de ma vie ont été les plus chiantes mais je m'en suis sorti comme un chef. J'ai fait l'école à la maison et je n'étais pas mauvais élève, j'avais même certaines prédispositions en dessin et en musique. Quand le collège est entré dans ma vie, une fois de plus, les choses ont changé. J'étais ce petit gars tout pâle et maladif qui mettait du crayon noir autour de ses yeux. J'étais ce petit gars qui ne s'habillait que de noir et cachait son corps même en été. J'étais ce petit gars fragile et torturé qui restait à l'écart, plongé dans un monde à part, peuplé de créatures surnaturelles. On ne venait pas me parler. On évitait de me regarder. Les professeurs se demandait si je n'étais pas un fantôme ou sur le point de mourir. Agréable hein ? Et puis, le lycée s'est pointé... Une quantité monstrueuse de nouveautés à découvrir, des gens qui viennent te voir, te parlent et ont plaisir à passer du temps avec toi dans le garage de la baraque. Je me croyais artiste. Je pensais que pour moi, la carrière de rock star était mon destin. Alors tu vois, toi qui lis ces quelques lignes, tu as dû comprendre que j'étais différent. Bref. J'en reviens au lycée. Nous étions quatre potes et on a voulu faire notre groupe de musicos. On s'appelait les Half Blood, aller savoir pourquoi ce nom... On a fait quelques concerts, ont s'est fait un peu de tune et puis tout s'est effondré un soir de décembre. J'avais seize ans et avec les copains, on venait de terminer un show devant une petite centaine de personnes. Ont été heureux putain. J'avais ce sourire gigantesque sur la face quand j'ai pris le bus pour rentrer. J'avais ce sourire gigantesque pendant le trajet. Ouais, j'étais heureux comme jamais et puis, je suis descendu non loin du manoir familial. Je savais que ce soir ont été tous réuni autour d'une table blindée de bouffes. J'ai couru jusqu'à chez moi. L'excitation et la joie de retrouver mon clan, submergeant le reste. Mais quand je suis arrivé devant la porte, tout était calme. Trop calme. Mon sourire a disparu pour laisser la place à un brusque sentiment d'insécurité. L'inquiétude est montée d'un cran lorsque je me suis aperçu que les lumières étaient éteintes. J'ai poussé la porte de bois massif et je suis rentré dans le vestibule. Silence total. On pouvait entendre une mouche voler. Ma gorge est devenue sèche et mon coeur s'est affolé. Quand j'ai allumé la lumière du grand salon, je suis tombé à genoux dans une mare de sang encore tiède... Ils étaient tous là, inertes, leurs corps jonchant le sol, leurs sangs mélangés. Tous morts. J'ai rampé vers ma mère, les larmes roulant le long de mes joues, laissant des traînées noires sur ma peau. Je l'ai serré dans mes bras et je lui ai raconté ma journée comme si elle pouvait m'entendre. Comme si j'étais dans un cauchemar. Comme si tout ça n'était pas réel. Les jours ont passé et les nuits aussi. Quand j'ai réalisé que tout était vrai, j'ai hurlé... hurlé si fort que ma voix s'est brisée. On m'a retrouvé deux semaines après, errant sans but dans les rues de Grand Rapids, ma ville de naissance.

"Loo tu ne peux plus rester là... Le Manoir a été mis en vente et... Tu as vingt-cinq ans ! Il est temps de faire ta vie..." Betty, elle était jolie Betty mais un peu trop collante. Elle avait raison pourtant. Depuis la mort de ma famille, je n'avais pas pu quitter le manoir. J'avais même arrêté les cours pour devenir serveur. Bien sur, ce n'était pas légal de faire bosser un gosse de seize ans mais, j'avais été plutôt convainquant dans le lit du patron... Oui, je me suis offert à mon patron alors que ma famille n'était plus. Je couchais avec lui régulièrement afin d'en tirer un max de tune, ce n'est pas glorieux j'en conviens mais quand t'as tout perdu, que ceux qui se disaient tes amis te tournent le dos, tu n'as pas trop le choix. Neuf ans s'étaient écoulés et je n'arrivais toujours pas à faire le deuil. Remarque, aujourd'hui encore j'ai du mal... Betty me prenait la tête alors, j'ai fais mes valises et je suis parti loin. J'ai voyagé dans toutes les Amériques, du Nord au Sud, de l'Est à l'Ouest. J'ai posé mon derrière à New York pendant cinq années. J'ai décroché un boulot de barman dans le quartier huppé de Manhattan. J'étais sacrément bien payé sans avoir eu besoin de coucher avec le patron. J'ai pu m'acheter un Camping-car haut de gamme, super classe, reléguant ma vieille bagnole au rang d'épave. J'étais libre mais pas dans ma tête. Les insomnies se cumulaient et les cauchemars aussi. J'étais moi-même relégué au rang d'épave humaine. Ô joie. Et puis je me suis lassé de la Grosse Pomme alors j'ai pris le large une fois de plus.

"Welcome to Shreveport !" Ça sonnait un peu faux cul dans la bouche de cette blondasse. Le genre de sensation que ton cerveau interprète comme un truc menaçant. Dans cette ville, j'ai rencontré Oscar. Oscar est un marginal, un gars qui n'aime pas vraiment les contacts avec ses semblables. Je ne connais pas tout son passé, juste les grandes lignes mais, il m'a ramassé dans un coin alors que j'étais dévasté, ou défoncé c'est au choix. Il m'a pris sous son aile. Vous savez, j'ai essayé d'être comme lui, j'ai même intégré HA pour lui ressembler mais, les flashs violents, les crises de panique et d'angoisse de plus en plus violentes, ma phobie du sang et tout ce bordel... Je me suis retrouvé tellement minable et il a été là. Comme un frère, un ami. Il est toujours là Oscar. Oscar, il ne me laissera pas tomber. Oscar, il est ma famille à présent et j'ai besoin de lui.