✤ Traits de caractères Je suis vraiment la pire. Ah oui, vraiment, croyez moi. Je suis terrible. Quand l’on vient d’un milieu comme lequel j’ai été éduqué, on prend vite goût à la provocation. Taper sur des gueules, je connais ça depuis que j’ai l’âge d’avoir mes premières règles. En plus de ça, je n’ai aucune pudeur, j’avais l’habitude de me promener à poil devant les mecs de mon gang, avant. Je soulève de la fonte depuis mon adolescence, je n’ai absolument rien sur mon corps que j’ai honte de montrer. Même mes cicatrices sont ma fierté. Je suis musclée, j’ai la tête dure, je crache sur les lois et je me prends la tête avec tout le monde. Une vraie espèce de salope avec un crochet du droit infaillible. Ce n’est pas parce que je fais 156 cm que je ne peux pas observer tout le monde intensément dans les yeux. Mon truc, je chausse toujours des très hauts talons. En plus c’est sexy, parce que j’aime être celle que l’on remarque. Parlez de moi en bien ou en mal, tant que je suis le centre de votre discussion, moi ça me va. Je ne souffre pas d’un manque d’attention chronique, je n’ai simplement plus peur de personne et ça me sert de divertissement. Je suis effrontée, ne possède aucune patience, je suis aussi jalouse et souffrante dans mon cœur. Malgré tout,  je préfère vivre en ayant appris de toutes les merdes de ma vie, que de me réveiller le matin et craindre le monde entier. L’Univers m’appartient.

✤ Occupation nocturne Je passe le plus clair de mon temps avec mon maître ou encore au The Fighter. Je ne dors pratiquement jamais, mais j’ai appris à me passer de sommeil lors des entraînements de l’armée. J’ai déjà un caractère de merde et des limites très minces, alors je ne suis pas différente lorsque je suis en sevrage. Le jour, je fais les commissions que nous avons de besoin à l’appartement, je lui rapporte de la nourriture aussi. Je choisis toujours des jolies fesses à croquer, je connais ses goûts après tout. Je fais ce qu’il me demande, tout en m’amusant, ne vivant qu’avec les responsabilités de prendre soin de cet homme comme lui s’occupe de moi. Je ne suis pas sa servante, nous partageons quelque chose de bien plus fort que ça. Un truc solide. Ensuite quand la nuit tombe, soit je travaille, soit je sors avec lui. J’adore mon job, je le fais avec passion. C’est bien plus que d’être jolie et faire la présentation des rounds. C’est d’être dans un milieu de mâles et de sauvages. Être coincée entre tous ces muscles gonflés, ce sang, ces bagarres et de sentir bien plus que l’humain. Nous sommes tous des créatures lorsque la nuit tombe. Sinon, quand l’on sort, c’est lui le chef. Il m’arrive de le convaincre de me suivre dans des boites de nuit, j’aime la compagnie des vampires.

✤ Manies, habitudes & goûts J’aime danser, jouer, parier, boire, me battre, renverser des tables, casser des bières, faire saigner, tirer avec mes flingues, piloter des avions, m’entrainer, la sueur, le sexe, le plaisir, la colère, me prendre la tête, être nue, les hommes, les femmes. Je déteste le quétaine, ce qui est préprogrammé, les bouffes compliquées, les épais, les ennemis de mon vampires, pleurer, perdre. Je bois de tout, ne mange que des trucs simples et j’ai peur de perdre Wharren. Sinon, rien ne m’arrête.

✤ Relations avec votre vampire Rien de tout ça ne fut un choix ou s’est fait pour une raison particulière. Ce fut simplement, naturel pour lui comme pour moi d’échanger ce lien dès le moment où nous nous sommes unis. Je ne pourrais pas dire pourquoi il a décidé de me sauver la vie alors que je lui criais dessus, un pied dans le vide et l’autre sur le Long-Allen Bridge. Je voulais mourir et lui m’a donné une deuxième chance. Du charme me direz-vous? Possible, mais il me respecte, me couvre d’affection et a permis de me réveiller. D’ouvrir les yeux sur la vraie femme que je suis. Ce serait aussi trop compliqué de parler d’amour passionnel, mais il y a quelque chose entre nous qui ne s’explique pas. Il m’a sauvé la vie et moi je lui fais redécouvrir ce que c’est, ressentir. Il n’a pas eu à me le demander pour être consentante, j’ai toujours cru que je lui devais ça, étant donné que je lui dois tout. Nous vivons ensemble et nous effectuons les tâches que seul l’autre peut accomplir. Nous sommes une équipe même s’il est le plus puissant.

✤ Convictions Je suis carrément pour. La révélation a été un point tournant dans ma vie. On m’a lancée sans permission dans les forces de l’air de l’armée américaine à l’âge de dix-sept ans. Étonnement, j’étais bonne et endurante, mais je n’avais pas encore un nom établi. Je peux vous dire que ça a brassé dans toutes les unités, de voir les pires horreurs de nos comptes d’enfants sortirent au grand jour. Il fallait que nous soyons prêts, parce que personne ne savaient s’ils étaient des menaces à l’humanité ou simplement désireux de recevoir ce qu’ils méritent après toutes ces années. Les combats politiques, ça n’avait jamais été mon fort et j’exécutais ce que l’on m’ordonnait. À cause de ma tête dirigeante et du fait que je ne me posais pas de questions, j’ai été promue à plusieurs reprises. C’était bien. Plus les années se mirent à filer, plus la cohabitation était plus faciles avec les CESS. Ils me fascinaient et j’ai goûté au TrueBlood, au tabassage de créatures et d’humains, selon les envies du soir.

J’ai tout perdu ce que les humains s’évertuaient à me donner, à m’encourager à poursuivre. Ils m’ont tout enlevés, comme des bâtards. Les mêmes personnes m’ont relevés avant de me lancer par terre et de me piler dessus plusieurs fois. Ils ont fait de moi un être maudit et isolé. Puis, il y a eu Wharren. Les seuls bonheurs de ma vie, ont étés grâce à la révélation.

✤ Signes particuliers Mes yeux noirs, l’un possédant du vert et l’autre non, ont toujours attirés l’attention. J’ai une bouche pleine et des cheveux mi-longs foncés. J’ai de longues cicatrices de combat sur mes bras et mes jambes. Une longue cicatrice blanche et boursouflée me barre le ventre que je me suis récoltée par un couteau trempé, cuit et qui a ensuite trouvé le chemin de m’entailler la peau en même temps de la brûler.

J’ai le nombril, la langue et les oreilles percées, avec des bijoux en or, j’ai jamais supporté l’argent même si ce n’est pas comparable aux réactions qu’ont les CESS. J’ai les jambes tatouées jusqu’aux hanches et les omoplates jusqu’aux épaules, passant par les trapèzes.

Selon  les documents que l’on m’a remit lors de mon entrée à l’armée, je suis née sous le nom de Faith Emerson le vingt-six Août. Vous noterez bien que mon nom entier est bien différent de celui que j'arbore aujourd'hui, mais ça c’est bien normal lorsque l’on se fait abandonner à la naissance par sa douce et dévouée mère. Je resterai toujours amer des circonstances de ma création, mais j’imagine que ça vient avec le fait que notre créateur est un joueur compulsif. Selon les photos rattachées à mon document, j’étais une mignonne petite fille aux cheveux foncés et aux yeux aussi noirs que mon histoire. J’avais des parents fauchés qui vivaient dans la vente de drogue et du corps. Vous aurez bien compris que ma mère était une petite prostituée de seize ans qui s’était galamment fait engrossée par son mac. Comme c’était charmant. Je suis presque touchée par autant de vulnérabilité. C’est pathétique.

Le pire dans tout ça, c’est que la mère du mac en question décida de m’adopter. De me faire baptiser, changeant ainsi mon prénom et m’en attribuant un deuxième. À Memphis, au Tennessee, plus c’est simple, plus ça fait l’affaire de tout le monde. Les infirmières, qui m’avaient donné un nom en espérant ainsi de me couvrir d’espoir, furent probablement les seules mères que j’ai jamais eues. Me voilà à trois semaines dans un foyer. Un vrai. Enfin, ce qui restait que la pauvreté n’avait pas emporté. Un truc miteux où vivaient moi, une vieille maman africaine et son mari autoritaire. Les deux buvaient, j’avais la paix. J’avais de vieux vêtements, des tresses tirées le long de ma tête et le strict minimum à manger. L’ironie, encore une fois, était que je me suis retrouvée à être l’une des seules blanches du quartier. Les autres, elles n’avaient pas plus de foi en l’avenir que celle qui m’avait donné la vie. Et j’ai oublié de vous dire, mon paternel biologique avait aussi été adopté, apparemment celle qui m’avait prit en charge avait un faible pour les éclopés de la vie.

J’ai vécu comme ça longtemps. Je me suis fais traitée de tous les noms. J’étais la blanche aux épaules carrées et au visage fin. J’étais la petite fatiguée qui avait des guenilles trop grandes en guise d’habillement. On me taxait la nourriture, on me volait mes jouets. Je n’avais de réconfort nulle part, jusqu’à ce qu’un jour le sang glisse entre mes cuisses. Mes seins prirent forment, tout doucement, puis brusquement, jusqu’à ce que je devienne comme un fruit dans lequel on a envie de croquer. Je me suis mise à taper, précisément à ce moment là. Alors qu’à seulement douze ans, les plus vieux voulaient m’essayer. Je me suis découvert un talent avec mes poings, ça m’a bien servit pendant des années. Surtout lorsque la puberté a assaillit mon corps de cicatrices de bagarres de cour d’école et que la racaille vint me chercher. Je savais me débrouiller et je commençais à m’entraîner. Avec mes tresses, mes bras tendus et mon nez cassé, je n’avais rien de sexy. Ils n’étaient pas là pour ça non plus. Ils voulaient que je vende de la came et que je devienne une petite frappe. J’ai dis oui. Sans hésitation. Parce qu'avec un telle opportunité, on a pas le temps de penser. Il faut agir.

C’est comme ça que j’ai fais mon nom dans le quartier. On me tatouait gratuitement, je me suis fais percée et je tapais sur tout ce qui bougeait. On m’apprit à tirer avec des pistolets. C’était bien. Je montais les échelons. J'étais bonne et les flics ne traînaient pas trop près, ainsi on pouvait faire ce que l'on voulait. Les vieux devenaient exaspérés, mais je leur balançais mes majeurs en pleine gueule. J’étais devenue quelqu’un, avec les moyens du bord. Pourtant, j’avais de bonnes notes à l’école. Sans même avoir besoin d’étudier. Mes présences étaient aléatoires. Je séchais les cours, mais je ne manquais jamais un examen. Je voulais avoir un diplôme, je sais pas, question de principes. Et puis c'était l'accord passé, avec le directeur. Il avait déjà envoyé les curieux de la protection de l'enfance à la maison. Sauf que nous ne sommes pas cons, je n'avais pas envie d'être envoyée dans une famille encore plus pourris. Les tuteurs, ils jouaient aussi le jeu pour être certains de garder un peu d'argent de la part du gouvernement. Au bout du compte, j'avais la paix. J'achetais la paix. Je ramenais des clopes et de quoi bouffer. Les vieux eux, étaient contents, un peu d'argent, les polices pas trop souvent et ils me gueulaient dessus quand ça ils en avaient envie. Je sais qu'au fond, ça leur plaisait bien toutes ces histoires. Les professeurs s’en fichaient aussi pas mal, j'étais pas dérangeante et je faisais monter les notes de classes. C’était bien, je n’allais nulle part, mais c’était ma vie. J’étais libre.

Jusqu’au jour où on m’arrêta pour voies de fait et possession. Ce n’était pas de la grosse quantité, heureusement, mais le policier me laissa une chance. C'était ma première infraction, parce qu'avant ça se passait dans des maisons privées ou subtilement. Je ne jouais pas gros, j'avais voulu augmenter et je l'ai immédiatement regretté. Faut dire que j’avais été amochée. Des petites racailles m’avaient volé toute la dope que j’avais dans mon sac, ne me laissant qu’un sachet de poudre caché dans mon soutien gorge. Ils m’avaient pris pour un mec sur le coup. Je les avais bien tapés, ces crétins. Avec mon couteau double-lame de sept pouces, mon poing américain, je leur ai rentré dedans. Ils étaient beaucoup. Pas suffisamment pour mon orgueil, mais assez pour que mes lèvres soient boursouflées et que je sois bleue à la grandeur du corps. Les hématomes, ce n’était pas le pire. Une nouvelle technique d’un groupe adverse était de faire tremper dans l’alcool et cuire leurs couteaux avant de partir. L’un d’eux m’était tombé dessus alors que sa lame était encore brûlante. Il avait faillit m’ouvrir le ventre en entier, le bâtard. Je me suis retrouvée sur un lit d’hôpital, avec la conscience bourrée de calmants et les plaies d'anti-douleurs. J'ai fais une erreur et ça a faillit me coûter plus cher qu'une cicatrice. Le pire dans tout ça, c'est je réalisais à peine ce qui c'était passé. Peut-être à cause des médicaments, mais je crois que c'était mon âme qui criait à l'aide. Que c'est pour ça, qu'involontairement, je me suis lancée dans des trucs dangereux. Pour qu'on me sorte de là. Je suis tombée dans le stade où je vais toujours devoir regarder dans mon dos. Ça s'en venait, si vite qu'on me faisait pression et que je devais faire un choix. Un merdique choix auquel mes tuteurs avaient approuvés, trop heureux de savoir qu'ils n'auraient plus de problèmes sans que je sois tuée. Soit j’allais devant le juge pour me ramasser avec un dossier long comme mon bras, soit je balançais les autres et je finissais en sécurité à l’armée. Loin. Ça leurs faisaient plaisir d'entendre ça. J’ai été forcée de prendre la deuxième option, les policiers savent se faire convaincants, mais si ça venait à se savoir, j’étais morte.

C’est comme ça que je me suis retrouvée, à dix-sept ans, pansée et encore enflée, à Shreveport. J’avais un rendez-vous avec l’armée de l’air. Je portais des pantalons noirs bouffants, un soutient gorge sport noir, une camisole trop grande avec le logo de Wu-Tang Clan, des vieux baskets et la tête rasée. J’avais des piercings, un œil encore noir et une envie de tuer. Sauf que j’étais douée. Je ne sais pas si c’était la rage accumulée ou parce que le sergent m’avait fait trouver une motivation intérieure, mais j’avais finis dans les premiers pour les tests de rentrée. Durant mes stages, j’avais égalisé les scores des garçons. Le pire, c’est que je me musclais rapidement et j’aimais ça. Mon corps a commencé à se découper et je me prenais la tête avec ça. Je devais être performante, de plus en plus chaque jour. C’était impératif.

Je suis rapidement montée en grade. Les hommes me vouaient du respect et mon passé a coupé les ponts au moment de mon officialisation en tant que soldat. Au départ, ils voulaient de l’argent. Après que j’ai craché sur la tête de mon tuteur, plus personne n’est revenu me voir. C’était parfait ainsi. Je suis vite devenue experte et fantasmée par le contrôle que procure le pilotage. Je mangeais les cours, je rêvais de tout faire éclater avec mon jouet ailé et ça me permettais de prendre soin de mes coéquipiers. Ils sont rapidement devenus comme des grands frères pour moi. Ils m’aiment et je leur redonnais bien en retour. Mon passé de petite frappe m’a procuré un caractère belliqueux, mais une liberté et une intensité hors pairs. J’ai toujours été passionnée, mais rien de comparable à quand je me retrouvais dans les airs. C’était une vraie jouissance. J’ai quand même fait neuf ans comme ça. Des années extraordinaires qui m’avaient donné la vie. Je m’en souviendrai toujours. Même lorsque les monstres ont sortis, je me sentais importante. Ça n'avait pas été une grosse guerre, ils sont devenus recensés et légaux, ces drôles d'animaux.

Sauf que dans ma vie, Dieu, la chance, un infime signe de bonté ou de bonheur n’existent pas. Je ne suis pas faîtes pour ça. Moi, j’ai été conçue dans la merde et pour continuer de la prodiguer à tout le monde. J’avais mes tords dans la situation, mais jamais je n’avais cru que ça irait jusque là. Mon colonel et mes garçons s’étaient un jour retrouvés dans mon appartement, complètement bourrés. Ils m’avaient supplié de couvrir leurs conneries de la soirée en indiquant qu’ils avaient été avec moi. C’est ce que j’avais fais. À notre réveil, j’avais signé la sortie des hommes de la base parce qu’ils avaient passés la soirée avec moi. La vraie réalité, que je connaissais mais que je me foutais, c’était qu’ils avaient violé une fille. Sauf que cette dernière n’avaient pas vu leur visage, alors ils se sont sauvés d’être accusés sur le coup. Jusqu’à ce qu’ils décident de sortir dans un bar, plusieurs mois plus tard, et que la fille reconnaisse leurs voix..

Pour ne pas être embarquée pour complicité, mon colonel m’a remit une retraite forcée le treize Août de cette année. Il voulait me protéger, me sortant les excuses qu’une compatriote normale réagirait ainsi et demanderait à se faire retirer de ses fonctions. Moi je ne voulais pas. Je ne pouvais surtout pas. Ma place était auprès d’eux. Sauf que les démarches avaient déjà été faites. Que les médias foutaient leur nez dans cette histoire. Je me suis donc retrouvée à la rue avec un chèque énorme et des maigres biens. J’avais ma moto, mes armes et mes vêtements. Je suis tombée dans l'alcool. Je me suis écroulée durant trois jours à boire comme un trou. Me traînant finalement sur le pont. Parce que c'était ainsi, ma fin était arrivée. J'avais tiré ma vie, coincée et empilée dans un énorme sac à motifs de camouflage, sur ce satané pont de la ville. Un quarante once de whisky à la main, crachant par terre et fumant des clopes. J’allais sauter, avec mes maigres souvenirs. Je voulais crever. Je voulais me faire buter. Je voulais que ça finisse, ce putain de bordel.

C’est là qu’il est arrivé et m’a sauvé la vie. Ce connard. C’est là que je me suis battue avec lui, pour enjeux ma vie. Il a gagné, ce salaud. Il m’a redonné ma liberté. On m’a redonné vie pour la quatrième fois. Je me suis abreuvée de son sang pour ne plus jamais le quitter. Je le déteste et lui aussi, il me hait. Mais il a besoin de moi, comme moi j’ai besoin de lui. Il est indispensable dans ma vie. Nous ne formons qu’un, maintenant.

*Nous allons vous faire un RP dans Flashback pour expliquer sa tentative de suicide ratée, vous allez saliver.*