✤ Traits de caractèresUne pile électrique, parfois trop énervé pour être réellement canalisée, voilà ce qui la décrit au mieux. Chloe, c’est un surplus d’énergie qu’elle dépense entre les activités physiques et sa soif de connaissances qu’elle n’assouvit pas devant les bouquins mais en qu’elle essaie de mettre directement en pratique. La théorie n’a jamais vraiment été son truc, et puis c’est ennuyant et puis stimulant. Elle est le genre de fille qu’on croirait un peu stupide au premier abord mais qui révèle avoir plus d’un tour dans son sac quand on la laisse faire. Et surtout, tant qu’on ne lui demande pas d’explication. Elle est une horrible professeur, capable de s’embrouiller dans des explications théoriques qui la dépasse, elle préfère montrer et laisser son élève se débrouiller car la patience ne fait pas souvent partie de ses qualités. À moins qu’elle tienne réellement à la personne, dans quel cas elle s’avère être un ange qui a l’éternité devant elle. C’est bien là, l’une des plus grandes retenues dont elle peut faire preuve. Même s’il peut s’avérer que tout ça ne fait que partie d’un plan bien réfléchie. Stimuler son imagination pour la manipulation, là encore c’est un bon passe-temps qui pousse les autres à dire qu’elle est tête en l’air mais ce n’est pas vrai, elle oublie seulement ce qu’elle veut bien. Quant aux objets qui tombent sur son passage, ce n’est pas toujours voulu, ça arrive quand son côté un peu gauche ressort malgré ses dires. Tout cela renfermé sous des apparences douces et compréhensives, il ne faut pas s’y fier, surtout une fois qu’on connaît la rancune qu’elle peut avoir et le nombre d’années durant lesquels elle peut durer.

✤ Occupation diurne Vivre au jour, le jour ne permet pas de déterminer si la journée sera plus ou moins mouvementée. Il se peut qu’elle vive la journée banale connue de tous ou qu’un peu de mouvement viendra s’y insérer. Le premier reste plus fréquent. En général composé de son job en bijouterie aux règles strictes sur la tenue la coiffure, de petites choses qu’elle ne respecte pas à 100%. Le reste de son temps libre se partage entre diverses activités que ce soit les plus obligatoires, avec les détestées courses, ou celles qui lui permettent de se défouler. Mais de toutes, ce n’est pas celle du jour qui lui plaise le plus. Elle préfère de loin la soirée ou la nuit, selon les horaires d’Harley. La meilleure activité de toute la journée, c’est bien ses câlins, même si ça peut paraître cliché. Et puis parfois elle arrive encore à la trainer en discothèque, tout en restant le centre de son attention. En bref son occupation est d’attendre Harley du matin jusqu’au soir en trouvant de quoi ne pas s’ennuyer. Après tout braquer, cambrioler, ça prend assez de temps à mettre en place pour ne pouvoir s’y destiner chaque jour et ressentir l’excès d’adrénaline lui parcourir toute la colonne vertébrale.

✤ Manies, habitudes & goûts Depuis qu’elle s’est faites prendre pendant un braquage, sa carte d’identité indique : Ivy Isley. Référence à poison Ivy des comics et surtout à son amante. (+) Elle a gardé une marque assez prononcée de la balle qui lui a traversé le ventre, bien plus que celle sur l’arrière de sa cuisse. Si vous demandez, elle dira sûrement que c’est un accident de chasse. (+) Elle parle couramment français, arrivant presque à effacer son accent anglais. Tandis qu’à Shreveport, c’est plus dur pour elle d’arriver à attraper les mêmes intonations et accents sans laisser ses origines prendre le dessus. (+ ) Ayant un gout prononcé pour les chansons douces et les ballades, elle a trouvé normal de se diriger vers la guitare comme instrument de musique. (+) Peu adepte des armes à feu, elle s’en sert assez bien pour manquer rarement sa cible. Du moins quand elle se trouve à la même hauteur que celle-ci. (+) Assez complexée par son 1 mètre 61, elle porte quasi en permanence des talons hauts, que ce soit avec un jean, un short, une jupe ou une robe, bien que la voir en pantalon est d’une rareté incroyable. (+) Elle adore les légendes et les contes, bien qu’avec les années, elle ait évité celle qui parle de loup-garou et de vampire, que ce soit de près ou de loin. Le fantastique est trop réel. (+) Elle a soif d’apprendre, se dirigeant dans des voies complètement opposées lors de ses études. Premièrement en économie, elle a fini par opter pour la mécanique. Son temps libre passé à apprendre comment s’introduire sur des sites web pour en modifier les données. Apprendre à Hacker, voilà, c’est ça. (+) Elle adore les films d’horreur lorsqu’elle peut les regarder en compagnie de quelqu’un. C’est toujours mieux de pouvoir lover sa tête dans le cou de quelqu’un pour ne pas voir ce qui se passe réellement. Dis comme ça, elle doit bien admettre n’en avoir vu presque aucun (+) Elle a peur de se retrouver seule et pourtant, elle ne peut pas dire qu’elle suivra l’élu de son cœur jusqu’au bout du monde car elle a peur de la hauteur et l’avion ne la rassure pas. Le seul moyen de la faire monter dedans reste de l’assommer à grand coup de médicaments. (+) Depuis les premiers meurtres avec Harley, elle essaie de se fermer aux esprits. C’est dur de devoir assumer ses actes même après la mort.

✤ Capacité Depuis ses dix, elle a remarqué la présence de gens pas vraiment là. Du moins, ils ne s’invitaient que dans sa tête, vu qu’elle était la seule à les entendre. Des amis imaginaires qui ressemblaient à papy et mamy et qui lui racontaient des choses qu’elle n’aurait pas pu connaitre autrement. Pas suffisant pour convaincre ses parents qu’il y avait autre chose que son imagination derrière tout ça. Et puis, il a eu des inconnus ou simplement des personnes qu’elle ne reconnaissait pas qui sont venus la hanter petite, sans qu’elle n’ose plus en parler à ses parents. À dix ans, des amis imaginaires, ça peut encore passer mais à quinze, c’est plus dur. Et puis ce n’est pas si désagréable d’avoir de la compagnie quand on se retrouve seul. Ça permet de passer le temps.

Ensuite est arrivé, sa capacité à localiser les gens en visualisant mentalement leur visage ou une caractéristique particulière. Toutes les fois où maman l’a perdu dans les magasins de luxe bien trop grand et ennuyant pour un enfant, Chloe a réussi à la retrouver sans grand effort. Elle a toujours su par où aller pour la retrouver derrière des rayons de vêtements sans devoir demander de l’aide, il suffisait d’y penser. Surement l’aide d’esprit, elle n’a jamais cherché plus loin d’où provenaient les images et les instructions dans sa tête. C’est comme ça, c’est magique. Parfois ça s’enclenche sans qu’elle ne le veuille, ça arrive et elle n’a d’autres choix que de suivre le tracé qui lui apparaît pour se retrouver face à plus ou moins intéressant. C’est bien le seul pouvoir qui ne l’ait jamais intéressé assez pour apprendre à s’en servir, ça reste de l’intuition à son avis.

En dernier, il y a eu des spectres de couleurs autour des gens, du moins elle n’y a pas prêté attention, avant d’observer plus d’une couleur. Leur intensité ayant toujours varié, ça n’a pas eu lieu de l’inquiéter. Ce n’est qu’en grandissant qu’elle a appris leur importance et compris ce qu’elles signifiaient. Vampire, loup, sorcier, à se méfier ou pas, c’est de loin celui dont elle se sert le plus.

✤ La traque continue UNIQUEMENT POUR LES CHASSEURS - Indiquez ici comment vous êtes devenu chasseur, quel type de créature vous chassez, quelle est votre arme favorite, vos techniques de combat (attention vous n'êtes pas un surhomme).
Si vous avez ou faite parti de la Guilde, indiquez le, et dites nous comment vous avez échoué ici, comment vous avez vécu le départ de la Guilde du territoire.
Si vous agissez au sein d'un groupe de chasseur, dites nous comment les avez vous rencontré, intégré. 150 mots minimum.
✤ Possession & Exorcisme UNIQUEMENT POUR LES POSSÉDÉS - Indiquez ici toutes les informations relative à votre possession, quand et comment c'est arrivé. 150 mots minimum.

✤ Convictions Poser un nom sur des coupables d’acte qui durent sans doute depuis plus de centaines d’années ça change quoi ? Elle l’a vu à la télé et a trouvé ça bien ridicule. À part engendrer la peur chez la seule espèce sans défense surnaturelles, qu’est-ce que cela a apporté ? Rien d’important de là où elle vient, elle n’a pas croisé tant de vampires. Et puis les suceurs de sang ne sont pas ce qui l’effraye le plus, les loups non plus, il leur suffirait d’une balle en de bons matériaux pour les voir disparaitre. Ils ne l’effrayent pas car ils ne sont pas invincibles, ce qui l’effraye c’est ceux qui se sont mis à les chasser… Et s’ils n’ont pas assez de scrupules et tirent avant de réfléchir ? À part faire des dommages collatéraux par mégarde, ils ne feront sans doute pas avancer les choses dans de meilleures conditions. Le monde se porte mieux quand les gens n’en connaissent pas les moindres secrets.

✤ Signes particuliers Les cicatrices des balles qui lui ont traversé la peau sont toujours visibles sur sa cuisse et son estomac. À part ça, elle possède un tatouage de phénix assez discret sur l’épaule gauche. Il lui rappelle que rien n’est impossible et qu’il suffit de se relever.

Naitre avec une cuillère en or dans la bouche, pour beaucoup ce n’est qu’une expression, pas pour elle. Il n’y a de meilleures manières pour décrire son enfance que ces clichés de famille riches, trop occupés à courir dans tous les sens pour s’intéresser à l’autre. C’est pour ça qu’il y a eu les nounous d’un côté pour s’occuper d’elle et ses grands-parents, ami imaginaire pour ses géniteurs, pour lui apprendre à quoi ressemble une vraie famille. Ils lui ont souvent raconté des histoires sur ses parents. Pas assez détaillé surement, car lorsqu’elle allait les voir pour demander si les informations étaient vraies, ils l’ont souvent envoyée voir ailleurs. Les joies d’une famille unie qui l’a rapidement cru retardée, à trainer aussi tard avec des amis imaginaires qui l’empêchaient de voir les autres enfants de son âge. Il faut dire que les histoires de papy l’ont toujours passionné, que ce soit sur sa vie ou celles des autres. Et puis mamy avait le ton parfait pour narrer celles inventées de toutes pièces. Ils arrivaient à l’éduquer à travers les mondes en l’appâtant vers la lecture. C’était les seules capables de lui faire briller autant les yeux à travers les merveilles qu’ils inventaient, c’est les seuls qui arrivaient à combler momentanément sa curiosité en bordant délicatement son imagination. Et puis parfois, ils laissaient place à d’autres avec un fort accent ou une langue étrangère qu’elle n’était pas capable de comprendre. Alors ces fois-là, elle s’asseyait en les regardant et en leur offrant des propos tout droit sortis de sa tête. Ça doit être à partir de là que ses parents ont décidé de l’envoyer chez le psy. Un enfant qui parle seul, dis voir deux morts et fixe les murs ça semble anormal. Presque autant que la manière autodidacte qu’elle a eu d’apprendre le français. Ils l’ont prise pour un petit génie doué d’un talent en langue, tout l’inverse. C’est juste que Georges, l’un des précédents propriétaires a dû la confondre avec l’une de ses filles. Le temps doit être long quand on recherche son assassin, sans pouvoir sortir de sa prison éternelle. Enfin, quoi qu’il en soit l’homme avait assez de temps à perdre pour l’entrainer à prononcer de simples mots, de simples phrases et puis tenter de tenir une conversation. Après des centaines d’années en Écosse, il avait toujours autant de mal à oublier ses racines. Autant dire que ses parents sont allés d’incompréhension en incompréhension et qu’ils ont fini par oublier les soins médicaux. Son père s’est dit qu’en grandissant, elle oublierait ses lubies. Si seulement, il comprenait ce qu’elle lui répétait depuis ses dix ans, il n’aurait pas eu à dépenser un seul sou.

Faire la sourde oreille dans une famille où on a pour habitude de se séduire au son de sa propre voix, ce n’est pas compliqué. Les choses ne se sont pas arrangé, Chloe a avancé seule. Elle a appris à satisfaire sa curiosité et à se défouler comme elle le pouvait car les rares fois où elle a demandé à faire des sports de combat, sa mère a eu la charmante attention de préciser que ce n’était pas pour les filles. Par contre la danse, là, elle avait un choix infini dans ce qui ne l’intéressait pas. À la place, elle a préféré opter pour la musique. Il n’a pas fallu réfléchir longtemps, l’évidence s’est posée sur la guitare. À la maison, certains pouvaient l’entrainer sans problème quand les vidéos ne montraient pas assez clairement le placement des mains. Mais malgré ça, ses lectures et les conversations avec ses amis imaginaires la nuit, les relations humaines vivantes ne sont pas devenus son fort. Elle n’a jamais compris pourquoi, elle essayait de faire des efforts mais même ceux-là ne lui attiraient aucune attention. Chloe, la femme invisible. C’était un peu comme si on empêchait les autres de s’approcher ou qu’il avait peur. Et si la lecture lui a servi de compagnie, elle ne répondait pas à ses questions, elle ne comprenait pas quand quelque chose clochait. Quinze ans, un mal de vivre et une solitude qui rongeaient toutes les potentielles défenses mises en place jusqu’alors. Elle grignote petit à petit jusqu’à trouver la faille : les armoires trop remplies. L’adolescente aurait pu se ruer sur les objets tranchant ou les murs résistants mais son mal-être s’est enfermé dans la nourriture. Dès que ce vide surgissait au fond d’elle, l’impression de malaise ressortait enfin, elle se sentait obligée d’ingurgiter le plus possible. Tout ce qui lui passait par la main. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû écouter ces filles, les « populaires » lorsqu’elles listaient les défauts de toutes ces inconnues à leurs yeux. Trop bizarre, trop grosse, voilà ce qu’elles ont trouvé à dire en des termes bien plus médisants. Et alors ? Manger, ça calme les nerfs, surtout quand on ne garde rien après. Dans le cas où les toilettes sont prises, ce n’est toujours pas un problème, jeûner les jours d’après, ce n’est pas si pénible. Elle mangera comme le porc qu’elles décrivaient mais elle ne prendra pas de poids. Ce ne sont pas elles qui décident.

Les crises ont continué leur chemin sans affecter son poids, seulement sa santé. Mais ce n’est qu’un détail et les esprits trop inquiets, elle les faisait taire. Pas besoin de compassion quand la complaisance se trouve dans le malheur. Aucune envie d’en sortir, elle n’est pas à plaindre et puis il n’y a personne pour le voir… Les morts ne pleurent pas ceux qui viennent de trépasser. Et une Chloe vivante ne le fait pas non plus pour une victime d’assassinat qu’elle connaissait de vue. Après tout personne ne lui a demandé de jouer les héros lors d’une agression. C’est bien la première fois que quelqu’un a pensé qu’elle était habillée de manière assez luxueuse pour avoir du fric. Mais là, personne ne lui demandera ce que ça fait à la fin. De toute façon, qu’est-ce qu'elle en sait ? Elle a juste sorti l’argent, tout en se défaisant de ses boucles d’oreilles. Le regard juste assez haut pour ne pas les déranger dans leurs activités, même si c’est la fille qui était aux commandes. Du moins ça devait en être une entre sa taille, ses formes et son étrange croix au poignet. Apprentie voleuse ? C’est mieux que des études d’économie. L’autre type, celui avec elle, du côté des victimes a voulu s’en prendre à la supposée nana et là… Sa poitrine s’est soulevé brutalement, saisit du bruit d’une arme aussi proche d’elle. Elle n’a pas tourné la tête pour voir, elle s’en foutait bien. Chacun ses problèmes et celui-là, une fois seule n’a pas été le sien. Un regard pour voir l’air d’une dépouille que le chemin de la maison est déjà entamé avec un petit sourire sur les lèvres. Ça change de l’ordinaire et personne n’a rien remarqué. Ça n’aurait pas servi de dire : « J’ai été volé. » Il y a bien assez de sous pour les remplacer. C’est la première fois où « comment a été ta journée ? » aurait mérité un « C’était amusant. ». Maintenant qu’elle y repense, elle aurait dû lui demander si elles se reverraient.

En tout cas, elle y a souvent pensé. Le seul évènement marquant de sa vie. Elle n’a même pas essayé de l’oublier, il y a cette fille à l’école qui a un peu le même profil et qui la laisse songeuse. Est-ce qu’elle mène vraiment une double vie ou c’est juste son imagination trop florissante qui s’emmêle ? Elle n’a pas cherché à le savoir, la cafétéria n’est pas un lieu pour parler de meurtre comme si de rien n’était. L’attente pour se retrouver qu’à deux n’a jamais cessé, toujours trop de monde autour. Elle s’est contentée de lui offrir une vie digne des plus grands bandits en la laissant vivre en liberté. Et pourtant, elle s’est sentie attiré dans un café presque vide où elle n’aurait surement jamais mis les pieds pour tomber nez à nez avec cette fille. La décision de rester fut immédiate. Un café à une table seule mais pas vraiment, au vu des petits regards dirigés vers son agresseur, à la recherche du détail le plus important : le tatouage en forme de croix sur le poignet. On aurait presque pu croire qu’elle lui avait donné rendez-vous et lui en voulait d’avoir oublié. Et pourtant chaque fois qu'elle avait la certitude d’être vue par la voleuse, elle ne pouvait s’empêcher de lui offrir des sourires timides et complètement séducteurs. Le genre de sourire qu’elle savait maitriser pour dire « Hey, ça va. Tu voudrais pas venir discuter un peu . ». Le succès fut à peu près le même que lorsqu’elle lui adressa la parole la première fois. Elle aurait dû être moins directe qu’un « Tu voles souvent les gens . J’ai trouvé ça cool. » maladroit juste après avoir été autorisée à s’asseoir. Pour rattraper ça, il en a fallu de la patience et du temps. Chloe a pourtant réussi à montrer qu’elle était digne de confiance. Elle n’a jamais rien dit de mal ou qui pourrait causer du tort à son… amie. Mieux ou pire, elle s’est laissé entrainer avec elle dans les basses besognes. Pas directement, non plus , elle se serait sans doutes faites arrêter ou tuer sinon. Elle a eu droit aux entrainements rapides, regroupant toutes les connaissances de la belle Harley. C’était excitant, surtout les séances de tir. Probable raison d’avoir choisi l’une d’elles pour écouter son cœur et sauter le pas avec la brunette. Un simple baiser qui a précipité les choses… Rapidement, elle a déménagé pour se retrouver dans une maison avec un minimum de confort comparé à l’ancienne mais au moins elle était près d’Harley et c’est ce qui comptait. Même si Harley a parfois levé la main sur elle, ce n’est qu’une broutille, on peut pardonner quand on aime et qu’on n’a rien de grave. Ce n’est pas comme si c’était fréquent, juste de petites crises que Chloe essaie de calmer avec le temps. Quant à l’argent, celui de son compte personnel ne devrait pas servir à moins de devoir fuir ou d’avoir trop de dettes. Sans oublier, qu’elle payerait le prix plein pour un remède miracle qui lui permettrait d’éloigner de sa vue, les esprits des victimes engendrées par son amour de la violence.

La fuite a eu lieu plus tôt que prévu. Vingt-trois ans et un poisson beaucoup trop gros pour elles. Tout avait été parfaitement calculé pourtant de la seconde où elles rentreraient dans la banque au temps que les flics mettraient à arriver. Ce n'était pas assez précis. La promesse d’avant chaque braquage a dû être mise en application par sa faute : si l’une des deux se fait prendre, l’autre devra fuir à tout prix et sans réfléchir pour sauver sa peau. L’adrénaline est montée comme à chaque fois, elle a pris place dans tout son être, elle s’est amusée, elles ont tiré et puis Chloe a trainé pour voir leur œuvre. Mais ce n’est pas la police qui les a arrêtées. Non, une fois tournée, c’est la balle d’un garde qu’elle s’est prise à l’arrière de la cuisse en serrant les dents. Heureusement qu’Harley n’est pas loin pour la rattraper, même si Chloe sent sa course s’arrêter ici, avec la douleur qui lui transperce la jambe. Et puis, il y a les sirènes qui se font entendre. Ultime signal qui la motive à prendre son courage pour laisser Harley continuer seul son chemin. Seulement, il ne faut pas qu’elle aussi se fasse stopper net, alors de toute sa force, elle essaye de se tenir bien droite entre elle et le tireur, son arme de nouveau à la main. Il ne va pas s’en tirer comme ça ce salaud qui lui fait monter les larmes aux yeux en pensant à la séparation douloureuse. Son doigt sur la gâchette, elle s’apprête à viser correctement le cœur, lorsque le coup part sans précision au hasard. La balle venue se loger froidement dans son ventre l’a saisie, c’est aussi douloureux que la cuisse. La douleur est montée d’un cran, ne lui laissant pas le temps de souffler, juste de tomber au sol. Voilà, une nouvelle victime de leur massacre. Une qui ne vaut pas mieux que les autres et qui pleurent tout autant. « Pardon… Pardon Harley. » Les derniers mots murmurés en toute liberté, c’est la seule qui mérite des excuses. Elle s’en fiche bien des autres, mais Harley, elle, il ne fallait pas la blesser ou l’abandonner. La suite entre la police et l’hôpital est flou, elle ne s’en souvient plus bien. Et dans tous les cas, le fait qui l’a le plus marqué de ce séjour, c’est le moment où on l’a tiré dans un fauteuil roulant, encore à moitié sous le coup des médicaments. Fin du luxe, au revoir Harley, bonjour prison. Elle n’a même pas pris la peine de regarder la personne jusqu’à ce qu’elles arrivent dans la voiture. Là, les larmes, la joie et les bégayements ont commencés. Elle n’est plus seule, Chloe a été délivrer par son amour. Le chevalier aux jolies courbes féminines ne l’a pas oubliée. Elles vont continuer à vivre avec leur faux papier, l’argent récolté durant ces années et le plus important l’une auprès de l’autre. Il n’y a eu qu’un détail à régler avant de partir en avion : changer de look. Nouvelle coupe, nouvelle coloration, nouvelle vie aux États-Unis en bonne compagnie. La belle vie ne s’arrête pas forcément là où on le croit…