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Sujet: Une Proposition Indécente [Multi Cinead / Meute] 28/6/2014, 16:57
WILLIAM COHEN
Une Proposition Indécente
« Ça sent l’orage. », murmura-t-il, brisant le silence qu’il avait lui-même instauré, quelques minutes auparavant, en tournant le dos aux loups. Penché dangereusement en avant, son regard dur s’était un moment attardé sur les remous grisâtres sous leurs pieds, puis il s’était redressé. Une cigarette désormais consumée de moitié entre ses lèvres, il avait l’air d’un petit lascar de campagne, là, adossé à la rambarde comme on s’accouderait au zinc d’un vieux troquet. Pourtant, tous, autour de lui, acquiescèrent à ses paroles comme s’il s’était agit d’une sainte prophétie. Un léger accent teintait son anglais, sans qu’il soit néanmoins possible d’en identifier la provenance. Néanmoins, tous s’étaient attroupés autour de lui, à la fois familièrement et respectueusement, comme l’on se réuni autour d’un père. Il n’était pas plus grand que les autres, objectivement, mais il les dominait tous, indéniablement. Dans l’obscurité, à peine dévorée à l’horizon par les agressives lueurs de la lointaine Shreveport, leur rassemblement était inquiétant. Assez pour qu’une ou deux voitures décident, parvenues à leur hauteur, de faire marche arrière. Lassé par ce qu’il avait qualifié de « putain de va-et-vient », il avait posté deux paires de loups à chaque extrémité du pont. Irascible, William Cohen ne l’était qu’en de très rares occasions. En général, seules les femmes parvenaient à le fâcher vraiment. Les femmes, et cet Irlandais dont il entendait parler chaque « putain de jour ». En d’autres termes, il n’avait pas été d’une compagnie très rafraîchissante ces dernières semaines. « Ils seront là dans cinq minutes », glissa un jeune loup à l’oreille de l’Ulfric. Celui-ci cracha le mégot de sa cigarette par-dessus son épaule, en direction du magma en contrebas. Il se redressa, s’étira, se frappa les joues comme pour se réveiller, et s’éclaircit la voix. Autour de lui, la tension était à son comble. Cohen était conscient de la présence de chaque individu de la Meute convié, comme si chacun étaient liés entre eux et eux à lui par une sorte de cordage solide, indémêlable. Cette cohésion parfaite était presque palpable. La lune, au-dessus d’eux, à moitié noyée par les prémices d’un orage, dispensait néanmoins par moment sa diffuse clarté, comme un signal discret, un avertissement prudent. « Faites-la venir. », finit-il par répondre, « Faites venir la Rouge, il est temps. » L’Ulfric avait minutieusement préparé la rencontre. Ce qu’il était convenu d’appeler « l’incident de la dernière fois » ne devait pas se reproduire. Lorsque la Vargamor émergea de l’impressionnante Land Rover dans laquelle elle avait fait le voyage, Cohen hocha du chef à son intention. Il savourait sa victoire sur l’entêtement légendaire de la mystérieuse femme, parvenant à l’attirer de son monde vers le sien sans la moindre once d’agressivité ou de menace. Non, la Rouge était venue de son plein gré, pour des raisons qui, après tout, ne regardaient qu’elle. On l’installa sur une chaise de camping pliante aux couleurs criardes, à quelques pas du lieu précis où l’Irlandais devrait se tenir, quelques minutes plus tard. Là, elle éleva les mains et chaque loup vînt lui lécher les paumes. De ses lèvres pourtant closes s’échappaient quelques sons gutturaux qui ne manquèrent pas d’amuser les plus jeunes. Nul ne les rabroua, tous s’étaient un jour ou l’autre moqué de la vieille Bathayaga. Néanmoins, le sortilège qu’elle paracheva devant eux avait de quoi faire pâlir bien des sages. Malgré la pleine lune, ils conserveraient leur forme humaine. Jusqu’à ce que la Vargamor décide du contraire. Alors, au loin, on pu distinguer le bruit d’un ou de plusieurs moteurs. Dans leur dos, la Land Rover disparu, ne les laissant qu’eux, une petite dizaine de loups à deux pattes, triés sur le volet. Nul ne savait réellement pourquoi il avait été invité, en dehors de la présence évidente de certains des plus expérimentés d’entre eux. En fait, Cohen s’était personnellement chargé de l’organisation dans les moindres détails. Clayton, qui n’était pas encore là, s’était quant à lui occupé de contacter l’Irlandais. A présent que les phares d’une automobile fonçaient désormais droits sur eux, il pria silencieusement les anciens dieux. C’était, en définitive, tout ce qu’il lui resterait si toute cette histoire venait à tourner au vinaigre.
Le Cayenne Turbo S venait de passer la côte. Les phares projetèrent sur les loups qui m'attendaient une lueur irréelle. Un moment je crus même voir leurs yeux luire dans la nuit. J'ordonnais à Collins de s'arrêter à une distance de vingt mètres du groupe avant de me tourner vers Millicent.
-Si les choses tournent mal tu seras ma seule ligne de défense, mon chaton.
Collins descendit et trottina jusqu'à la portière de Millicent. Costume noir et lunettes à monture d'écailles, HK UMP en bandoulière, le muet était le seul du Clan à m'accompagner. Pas de motards ni de sorcières. Ça aurait pu passer pour de la témérité, si ça n'avait été de l'assurance. L'assurance que le sang ne coulerait pas cette nuit. D'ailleurs je préférais avoir à mes côtés un mortel dont le pouls ne dépassait pas les 70 pulsations par minute alors qu'il était fixé par William Cohen et sa meute, plutôt qu'une horde de malfrats défoncés au crack capables de faire feu en entendant craquer une branche d'arbre. J'avais confiance en Michael, suffisamment pour lui avoir donné des instructions différentes de celles de Millicent. Si les choses tournaient mal, c'était elle qu'il devait protéger.
Je suis sorti de la voiture, ne m'autorisant pas à regarder les loups. J'ai ouvert le coffre. Je me suis mis torse nu avant d'attraper la petite chose poilue et apeurée qui s'était pelotonné entre la roue de secours et la boite à outils. Un faon. Un minuscule faon qui peinait à tenir sur ses pattes. Autour de son cou : une corde aux fibres tressées d'argent. Grimaçant légèrement, j'ai attrapé l'animal et sa laisse de fortune. Je me suis aussi emparé d'une boule de tissus rouge que j'ai glissé dans ma poche. Elle renfermait quelque chose qui m'avait coûté du temps et une petite fortune.
Enfin, après un dernier coup d’œil vers Collins je me suis mis en route. Le muet ne me regardait déjà plus, ses yeux scrutait la meute, son nombre, évaluait sa force. Son index ostensiblement posé le long de la crosse. Le chargeur empestait l'argent.
J'ignore si c'était l'odeur des loups ou s'il connaissait le funeste destin qui l'attendait, quoi qu'il en soit le faon se mit à brailler de toutes ses forces à mi-chemin. La délicate fourrure tachetée qui recouvrait ses côtes frissonnait au son de ses cris plaintifs. Plus je me rapprochais et plus il tirait sur la corde, cisaillant ma peau. Plus je me rapprochais et plus il me semblait que le petit être gagnait en force. Je reconnus quelques loups, ainsi que Bathayaga -d'après les descriptions de Millicent. La sorcière me laissa une étrange impression de déjà vu, en même temps elle me parut parfaitement étrangère ; comme si elle avait été ici depuis l'aube des temps... Ou depuis hier. Une puissance redoutable dormait sur sur cette vieille chaise de camping.
Arrivé devant Cohen je me suis agenouillé. Le faon hurlait, c'était insupportable. Des souvenirs fugaces de l’Île aux Loups se projetèrent dans mon esprit, je ne pus réprimer un frisson. J'ai ramené l'animal vers moi, ses pattes pédalèrent dans le vide. J'ai ensuite sorti le tissu rouge de ma poche avant de le dérouler sur le sol, révélant une illustre lame. Un petit couteau à lame d'obsidienne, une pierre de lune était incrustée dans le manche en hêtre.
-Abjuration du Ciel. Repoussant pénitent. J'ai arpenté Gaïa. Moi l’enfant de Caïn, moi le Vrykola ; j'ai saigné beaucoup de ses fils. Pourtant Gaïa m'a gratifié de son innocence afin d'honorer notre rencontre. A genoux, j'implore les Bêtes de la Lune d'accepter cet humble présent. J'espère que la pureté du sang que je vais faire couler, saura étouffer l'impureté qui sommeille dans le mien.
Retournant le faon vers moi, j'ai appliqué la lame sur sa gorge. Une pluie carmine se déversa sur mon visage et mon torse. Instantanément, le petit être perdit de sa hargne. Ses cris n'étaient plus que des murmures lorsque je le déposais aux pieds de Cohen. Alors, j'ai appliqué mes lèvres sur sa plaie. Le sang était épais, atrocement musqué et trop froid à mon goût. J'eus un haut le cœur. Une fois l'immonde gorgée avalée, j'ai porté le couteau contre mon torse, l'enfonçant entre deux côtes. D'un geste vif j'ai brisé la lame. Le pommeau de hêtre rejoignis le sacrifice qui poussait son dernier soupir devant l'Ulfric.
Il s'agissait là d'un vieux, d'un très vieux rituel. Ceux à l'avoir vu pratiquer n'étaient pas nombreux. Son origine remontait à la Grande Guerre et aux redoutables bataillons de vrykolas, les bêtes. Ou plus exactement, les chasseurs de bêtes. Officiellement, je crois que le Conseil ne reconnut jamais l'existence des vrykolas, pas même après la paix. Admettre l'usage de vampires kamikazes dans des réunions pièges pour tuer des ulfrics n'aurait pas été très bon pour la fameuse ''paix'', si chèrement acquise. Cependant, les meutes d'Europe de l'Est n'oublièrent pas le sang versé, ni les quelques vrykolas qui survécurent au conflit. Le rituel agissait pour un temps donné sur le sang d'un vampire ayant déjà tué un loup de ses mains, il appauvrissait la vitae, vrillait les entrailles, causait des nausées... Un tas d'effets désagréables pour l'immortel désirant être mené devant un ulfric.
En pratique, il n'avait été que peu utilisé. D'abord parce que vampires et loups évitaient de se rencontrer, paix ou non. Ensuite, parce que les vrykolas étaient supposés éteints ; combattre une Bête de la Lune à mains nues restait un exploit aussi admirable que dangereux.
William Cohen ne serait pas John Carlyle. Carlyle le chasseur ne désirait qu'une nouvelle traque, un ennemi à la hauteur de sa faim. Cohen était Ulfric, il lui en faudrait beaucoup plus pour engager les vies dont il avait la responsabilité dans une guerre ; surtout s'il devait s'allier à un vampire, une race qu'il haïssait viscéralement. Je lui devais donc davantage que la simple détermination ou la vérité, je lui devais au moins le sacrifice de ma chair. Mon aura, dont Bathayaga ne manquerait pas de relever la couleur, jouerait peut-être en ma faveur... Tout comme la présence de Millicent pourrait me desservir.
Peut-être que ces vieilles simagrées passeraient au dessus de la tête des plus jeunes lupins, mais j'étais sûr qu'au moins Cohen comprendrait. Je venais à lui comme un tueur de loup. Je ne ressemblais pas à l'immortel classique qu'il se plaisait à détester. Moi je connaissais les convenances. J'appréhendais sa culture avec autant de respect que la mienne. C'est en tout cas ce que je voulus prouver en détachant la corde du faon pour la poser autour de mes épaules, achevant ainsi le rituel.
Une sensation de légèreté étrange me submergea. Quelque chose d'insidieux et de détestable rongeait mes veines, aspirant ma force comme la corde brûlait ma peau. Ma tête tourna, à tel point que même agenouillé, je dus prendre appui sur l'herbe avec mon poing.
-Je suis Cinead Ó Súilleabháin, Baron de Stoner Hill, je remets ma vie entre les mains de celui qui m’accueille sur ses terres. Puisse la Mère Nourricière le bénir. Puisse le Ver l'épargner.
Soit Cohen m'autorisait à me lever, soit je passais le reste de la nuit à vomir pour rien.
SLOPPY LITTLE WEREBITCH.
SIGNALEMENT : † psychotique névrosée aux allures de chien écrasé. HABILITIES : † Lycanthrope (hybride/forme Lupus) et toutes les habilités qui s'y rattachent. OFFICE : † petite chieuse de renom; membre du Pard (squatte momentanément chez Teodor); impliquée dans le crime organisée (anciennement trafiquante de V-Juice pour le compte de Vladimir); recyclée dans cette capacité de ne ''rien faire''; enceinte jusqu'aux orteils.
THAT'S THE THING WITH WHISPERS; YOU PUT A THOUSAND OF THEM TOGETHER, AND YOU GET A HOWL.
SOBRIQUET : † feunoyr. (pseudo), Capitaine HighLiner ou SodoMilliSeins pour les intimes. Chagasse est aussi acceptée; Milli. La Cruche. Grosse Bebite Poilue. Mildrew. Millou. Pâté en croûte. Chattoune. Millouchamour. Millouschnaps. Millouche. Minouscka. Millitrou. Mi-Nichon. Mi'Chat. Michon. Michouille. Millichon. Millouchat et cie. Je les collectionne. MISSIVES : 1448 ACTE DE PROPRIETE : † Katie McGrath. Avatar par feunoyr. et Gifs de faymcwrath tumblr.
Lorsqu'on est entraîné à détecter le danger, qu'on a passé sa vie entière à slalomer entre la vie et la mort, une forme de sixième sens vous habite en permanence, un signal d'alarme interne vous avertit quand quelque chose ne tourne pas rond. Dans le cas de Millicent, c'était toujours la même; des fourmillements dans la nuque. C'est précisément ce que la louve avait ressenti après avoir traversé le premier carrefour en sortant de la Côtelette. La rue défilait dans les pupilles de Millicent tandis que la voiture roulait à toute vitesse; la bande jaune sur le bitume, les feux arrière des voitures qu'ils doublaient, les maisons de planches aux couleurs vives et les mines effrayées des passants qui sursautaient en se retournant sur le passage de la Cayenne Turbo S. Rapidement, le pinceau des phares glissait sur l'herbe et la silhouette tordue des arbres. Ils passèrent un point, le moteur tournait à bas régime, leur voiture aux vitres teintées descendait dans les entrailles de la terre. Au tournant de la côte, les feux d'arrêt s'allumèrent brièvement. Le véhicule décrivit un arc de cercle vers la gauche et se gara dans un coin sombre soit à vingt mètres du groupe qui les attendait.
— Si les choses tournent mal tu seras ma seule ligne de défense, mon chaton.
Un sourire de satisfaction flotta sur ses lèvres. Silencieusement, la louve souhaitait que tout se passe bien, car dans le cas contraire, ils devraient tous courir très vite... Le conducteur, Collins, coupa le contact, éteignit les phares et, ses mains gantées quittèrent le volant, il descendit de la voiture sans autres formalités. Il ajusta son arme, un HK UMP, en bandoulière, contourna le véhicule et ouvrit la portière du côté passager. Millicent en sortit, rapidement suivis de l'Irlandais, qui se dirigea immédiatement vers le coffre de la Cayenne. Millicent inspira profondément; il y avait plusieurs loups présents au rendez-vous. Elle parvenait même à reconnaître l'odeur de quelques-uns de ses anciens compagnons, ainsi que des odeurs plus récentes, peut-être des nouveaux membres. Malgré l'assurance qu'elle avait gagné aux côtés de son maître vampire, le visage de la louve trahissait encore une certaine appréhension.
Une note aiguë siffla alors dans ses oreilles, Millicent redressa la tête. Le petit faon qui tirait tout au bout de la longue corde d'argent, protestait bruyamment contre Cinead et sa corde. Comme s'il se savait lui-même conduit vers la mort, comme si ce petit faon avait été du même sixième sens qu'elle, Millicent et Collins suivaient silencieusement l'Irlandais. L'éclairage sobre de la lune, qui perçait timidement à travers les nuages, donnait une allure sinistre à cette rencontre. Au moins une dizaine de loups se tenaient aux côtés de Cohen, sans compter les autres membres de la Meute qui observaient en retrait. Millicent pouvait apercevoir leurs silhouettes, mais l’influence pesante de la pleine lune en brouillait leurs visages. Une menace ingénieuse, quoi qu'un plan inquiétant.
Le petit groupe s'immobilisa, finalement. Cinbead s'avança prudemment vers l'Ulfric, mais la louve s'efforçait à ne lui adresser aucun regard, puisqu'elle se sentait encore écrasée par toute l'influence de sa supériorité. Les hurlements du faon fendait l'air humide, que Millicent tentait tant bien que mal d'ignorer; les braillements du petit herbivore avait non-seulement réveiller son instinct de chasseur, mais il accentuait d'autant plus son malaise de plus en plus envahissant. Elle mourrait d'envie de lui tordre le cou pour le faire taire, mais savait pertinemment que ce faon était destiné à un plus funeste dessein. Soudainement agenouillé face à l'Ulfric de Shreveport, Cinead prononça quelques formalités solennelles qui lui échappaient totalement.
— Abjuration du Ciel. Repoussant pénitent. J'ai arpenté Gaïa. Moi l’enfant de Caïn, moi le Vrykola ; j'ai saigné beaucoup de ses fils. Pourtant Gaïa m'a gratifié de son innocence afin d'honorer notre rencontre. À genoux, j'implore les Bêtes de la Lune d'accepter cet humble présent. J'espère que la pureté du sang que je vais faire couler, saura étouffer l'impureté qui sommeille dans le mien.
Puis, il sacrifia le petit animal, ne manquant pas de faire tressaillir Millicent d'envie. Le sang de l'animal recouvrait la peau étincelante de Cinead, qui déposa le petit corps encore chaud du faon au pied de Cohen. Lorsqu'il posa ses lèvres sur la plaie pour s'abreuver de l'animal, Millicent grimaça, ne comprenant pas tout à fait la signification de ce geste. Elle trouvait même écœurant que le vampire se nourrisse d'un sang aussi vulgaire que celui d'un faon. Décidemment, cet irlandais la surprendrait toujours... Croisant les bras sous sa poitrine, Millicent redressa le menton, fixant la cérémonie que jouait Cinead, ne s'autorisant toujours pas à fixer le moindre loups présents à cette petite réunion. Le vampire retira ensuite la petite corde d'argent du faon pour se la passer autour des épaules. C'est alors que Millicent n'eut qu'une seule envie; accourir auprès de Cinead pour la lui retirer et le semer de retourner à la voiture. Il était beaucoup trop risquer de se présenter ainsi, dépourvu de protection, à la merci d'une meute entière de loups enragés. Mais le petit tressaillement de Collins, debout à ses côtés l'en dissuada; c'est comme s'il avait deviné les intentions de la louve, mais qu'il les avait réprimandé silencieusement d'une menace sourde et lourde de conséquences. La louve fronça les sourcils et déglutit difficilement, tandis que Cinead élevait de nouveau la voix :
— Je suis Cinead Ó Súilleabháin, Baron de Stoner Hill, je remets ma vie entre les mains de celui qui m’accueille sur ses terres. Puisse la Mère Nourricière le bénir. Puisse le Ver l'épargner.
HELL COMES HERE
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Chassez le surnaturel, il revient à pas de loup.(Serge Beucler)
D'après l'Ulfric, ça sentait l'orage. Il avait brisé ce silence qui régnait depuis déjà un petit moment. Il nous tournait le dos en étant dangereusement penché en avant puis s'était retourné en s'adossant à la rambarde. Une cigarette entre ses lèvres. Nous étions un certains nombre à s'être regroupés ce soir autour de lui. Un soir de pleine lune. Quelques voitures avaient réussis à arriver jusqu'à nous avant de faire demi-tour. Un rassemblement de personnes devait sûrement faire peur à quiconque nous approchait de trop près. L'Ulfric avait ensuite posté deux sentinelles au début du pont qui menait jusqu'à nous. Un loup chuchota quelques mots à William puis son humeur changea, il ordonna de faire venir « la Rouge ». La Vargamor sortit alors de la voiture dans laquelle elle avait voyagé. On l'installa alors sur un chaise pliante style camping avant qu'elle commence son rituel.
Elle leva alors les bras au ciel. J'allais à son encontre suivant les quelques loups qui me précédaient. Je lui léchais alors la paume de ses mains. Quelques sons s'échappaient de sa bouche tandis que ses lèvres ne bougeaient point. C'était tout de même assez spécial de faire cela, cependant, son sortilège allait nous permettre de rester sous forme humaine jusqu'à ce que la vieille Bathayaga en décide le contraire. Ma louve n'était pas super contente, mais elle ferait avec. La land Rover partit alors nous laissant alors seuls. Une autre voiture pointait les phares et je compris que c'était la personne que nous attendions.
Une Porshe Cayenne s'arrêta à une vingtaine de mètre de notre groupe. Je n'avais pas peur, pas pour l'instant... J'observai alors l'homme qui sorti le premier de la voiture, un chauffeur sûrement puisqu'il s'était dirigé vers l'arrière de la voiture pour ouvrir la portière. Un autre homme sorti alors de la voiture et se dirigeait vers le coffre de la voiture de sport, se mettant torse nu avant d'attraper quelque chose à l'intérieur de ce dernier. La faon se mit à brailler de tout son être. Un hurlement aigu, il sentait notre présence. Nous sommes des prédateurs, il le sait. Une femme était non loin de lui et je pu sentir que c'était une louve. Mais n'étant pas sous ma forme lupine, mon odorat n'était pas aussi développé. Arrivé à la hauteur de l'Ulfric, il s'était agenouillé face à lui. Cet homme qui portait ce petit animal se mit alors à parler. Il implorait les bêtes de la Lune d'accepter son sacrifice signe de pureté pour étouffer l'impureté de son sang à lui. C'était un vampire, j'avais senti plus ou moins l'odeur.
Spoiler:
-Abjuration du Ciel. Repoussant pénitent. J'ai arpenté Gaïa. Moi l’enfant de Caïn, moi le Vrykola ; j'ai saigné beaucoup de ses fils. Pourtant Gaïa m'a gratifié de son innocence afin d'honorer notre rencontre. A genoux, j'implore les Bêtes de la Lune d'accepter cet humble présent. J'espère que la pureté du sang que je vais faire couler, saura étouffer l'impureté qui sommeille dans le mien.
En suivant ses paroles, l'homme tourna le faon dans sa direction et lui trancha la gorge avec une lame bien aiguisée. Le sang coulait et les hurlements n'étaient plus que des murmures. En suivant, il avala une gorgé de ce sang délicat qui coulait de la bête innocente puis enfonça la lame du couteau de sacrifice entre ses côtes à lui. Il avait l'air fatigué, il faisait parti des vampires tueurs de loups, un vrykola, et son rituel était sûrement très ancien. Cependant, je ne connaissais pas vraiment les enjeux de cette rencontre. J'étais encore une jeune louve. L'homme pris la cordelette argentée qui jusqu'alors était accrochée au coup du petit faon pour la déposer sur ses épaules avant de se présenter.
Spoiler:
-Je suis Cinead Ó Súilleabháin, Baron de Stoner Hill, je remets ma vie entre les mains de celui qui m’accueille sur ses terres. Puisse la Mère Nourricière le bénir. Puisse le Ver l'épargner...
Maman louve léthargique
SIGNALEMENT : Une maman poule HABILITIES : Rapidité, force, guérison rapide OFFICE : Chômage - Ancienne Directrice en chef du Daily Comet SERENADE : Just give me a reason - Pink & Nate Nuss
Louve blanche et Alpha, lupa de la Meute.
En octobre elle devient la compagne officielle de Jeremiah A.C Kellog alors Ulfric de la Leute de Shevreport. Elle attend son enfant.
Février 2014, alors enceinte de 5 mois, Melinda découvre le corps de JEremiah, éviscéré, en pleine nuit.
Début Mars 2014, après avoir été pourchassée avec Duncan dans la forêt, puis sauvée par HAnsfried, celui ci se hisse au poste d'Ulfric.
Depuis, que le calme est revenu dans la Meute, Melinda s'enfonce dans une dépression dont personne ne parvint à l'en sortir. Pas même Conrad qui a réussit tout de même à lui redonner le sourire.
le 30 avril 2014, Melinda, torturée par Cinead en pleine forêt,accouche et oublie son enfant. Tisha qui la retrouve près du Pard la raccompagnera à la Meute, où Iza les rejoindra avec le bébé mort entre les bras... SOBRIQUET : Arwana / Arwy MISSIVES : 2817 ACTE DE PROPRIETE : Bazzart
Une rencontre devait avoir lieu. Etrangement, Melinda l’attendait avec impatience. Pas celle de l’excitation face à un événement joyeux que l’on attend depuis des lustres, mais celle qui nous tient éveillé la nuit, qui nous tord les boyaux et fait monter l’adrénaline. Cinead Ó Súilleabháin, il était le vampire qui l’avait attaquée dans les bois la nuit où elle avait accouché et perdu son enfant, la nuit du pire traumatisme de sa vie. Elle avait été fouettée par des dizaines de morceaux de bois et marqué sur le ventre avec une pointe d’argent d’un grand « V ». Alors que l’attente était leur pire ennemie, toutes les images de cette fameuse nuit repassées en boucle sous ses yeux au regard vitreux. Melinda attendait sa revanche et quelque part, elle espérait pleinement l’avoir ce soir.
La Vargamor venait de faire son travail et même si l’ancienne rédactrice en chef du Daily Comet n’appréciait pas du tout l’idée de ne pouvoir prendre sa forme lupine tout comme sa louve ne supportait pas l’idée de ne pouvoir aller se dégourdir les jambes ou même de se défouler sur le vampire qui allait arriver, elle se laissa faire pour le bien-être de tous. C’était le « deal ». Si seulement Jared était là. Elle serait plus occupée à l’aider à gérer sa propre colère pour penser à la sienne et tout serait plus simple. Mais personne ne l’avait retrouvé encore, et il traînait quelque part, mort ou vivant, nul ne pouvait apporter de réponse à ce sujet. Bref, quoi qu’il en soit, à la vue de la berline qui avançait doucement, Melinda sut tout de suite que les choses sérieuses pointaient le bout du nez. Elle observa Cohen avec attention pour essayer de déchiffrer son expression faciale, et elle n’aimait pas vraiment ce qu’elle y voyait. De l’appréhension et de la méfiance avec une pointe de rage également. En réalité, son propre visage devait exprimer exactement la même chose à quelques détails près.
Les yeux rivés sur les portières, le premier réflexe de Melinda fut d’hausser les sourcils, surprise de voir Millicent descendre, et de montrer les crocs qu’elle n’avait pas… elle était restée humaine. Millicent osait revenir, osait se présenter à son ancien Ulfric après les avoir trahis. Le sang bouillonnait dans chacune des veines de la louve, mais elle ne pouvait rien faire. Elle ne pouvait pas bouger, elle ne pouvait pas mettre le chaos, bien que la seconde vision ajouta à sa colère.
« Misérable traîtresse » cracha Melinda à l’adresse de Millicent en la poussant d’un doigt sur le torse.
Autant la louve était d’une bonté pure, une mère pour chacun des loups de la Meute, autant elle ne supportait pas la trahison et se racheter à ses yeux après un tel comportement relevait du miracle. Un jour peut être… mais pour le moment, rien n’y ferait, c’était certain. Quant à Cinead elle ne lui adressa qu’un regard de pure haine. Elle voudrait le manipuler, faire de lui sa marionnette, mais sa vue était bien trop affectée par sa haine pour en faire quoi que ce soit. Elle se contenta donc de rester immobile pour contrôler au maximum ses nerfs. C’était d’ailleurs cette maîtrise d’elle qui la sauverait probablement de la folie mais également de la mort.
JACK SAID
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Cohen réprima un rictus ahuri. L’Irlandais se foutait-il ouvertement de sa gueule, en se prosternant là, volontairement affaibli et protégé par deux inutiles créatures ? Pensait-il que sa Meute ne serait pas à même de le vaincre, lui et son foutu gang au complet, si les choses venaient à dégénérer ? Ravalant sa fierté, il lâcha un : « Qu’il en soit ainsi. », peu amène, entre ses mâchoires serrées. C’était en réalité le préambule de la formule que le Vampire s’attendait certainement à ce que Cohen prononce. Par là, il lui indiquait son aval ; lourd, toutefois, de sous-entendus. D’un geste de la tête, l’Ulfric ordonna à une jeune louve de débarrasser la carcasse du faon de la route. Sharon était l’une des rares femelles ici présentes, et si Cohen l’avait conviée, ça n’était pas pour décorer. Elle souhaitait faire ses preuves, c’était l’occasion. Elle était probablement la seule, d’ailleurs, qui n’avait aucun lien avec celui qui se faisait appeler le Baron. Ce n’était pas le cas des deux autres. La présence de Melinda avec été le sujet de vifs débats. Cohen ne s’était prononcé sur la question que la veille au soir, en dépit des mises en garde des plus vieux et des plus sages. Mais l’Irlandais devait savoir cela : rien ne serait jamais pardonné, rien ne serait jamais oublié. Peu importait la suite de l’histoire : aux yeux de la Meute, symbolisés par ceux, haineux, de Melinda, Cinead Ó Súilleabháin était un ennemi. Quant à la seconde femelle... Cohen, de son regard fuyant, la toisa un instant tandis que Melinda la repoussait d’un doigt. Il la jaugea, silencieusement. Mais son expression ne trahit rien de ses émotions. Pesants derrière Melinda, une dizaine de paire d’yeux en fit de même. Cohen, sentant l’exaspération ou la colère chez certains d’entre eux, murmura, à l’intention de Millicent : « C’était une bêtise. » Enigmatique sentence, aux sens pluriels. Néanmoins, il n’ajouta rien et n’intervint pas. L’Irlandais avait probablement une idée derrière la tête en l’emmenant avec lui. L’Ulfric voulait connaître cette raison : a priori, ça n’était pas pour le défendre. La Meute ne ferait qu’une bouchée de sa bête, la plupart d’entre eux étant toujours « connectés » avec elle. Son attention se reporta sur le Vampire. « Je t’écoute », murmura-t-il. L’Ulfric n’avait jamais été très loquace. Il était même de mauvais augure qu’il le devienne. Il enfonça ses mains dans les poches de son jean, s’alluma une cigarette, en dévisageant son « hôte », derrière l’écran de fumée. Une impérieuse envie de lui sauter à la gorge le tenaillait, bien sûr. Sa route avait été parsemée de rencontres de ce style. Toutes s’étaient immanquablement soldées par une saignée en règle. Certes, il avait été convenu, avec le Roi-Loup, au départ forcé de Bjarkan, que la Meute de Shreveport était l’occasion pour lui de repartir à zéro. Avec le temps, il s’était fait à l’idée que cette Meute-ci serait la sienne, pour de bon, et ce jusqu’à sa mort. Mais les traits caractéristiques du Vampire faisaient refluer en lui de sombres souvenirs à l’emprise tenace. « Plus de manières, rentre dans le vif », ajouta-t-il, les prunelles flamboyantes d’animosité, tandis qu’un petit sourire sans joie venait se loger au coin de ses lèvres. Son expérience lui avait enseigné ceci : un Immortel ne plaisante jamais avec un loup. Ou il vient le tuer, ou il vient requérir de lui quelque chose d’assez énorme pour risquer sa vie. Combien de Renégats avait-il ainsi reçu ? Combien d’entre eux étaient morts pour avoir eu l’audace de requérir ce qui n’aurait jamais du franchir le seuil de leurs fantasmes hallucinés ? Pléthore. Celui-ci sortirait-il du lot ? Cohen en doutait, mais son expérience lui avait aussi enseigné à ne jamais plaisanter avec un vampire en retour. Ainsi s’entretiendraient-ils l’un avec l’autre, advienne que pourrait de cette rencontre...
Un poil à la bourre, je sais. Mais ça envoie du steak !
-Je suis ici pour sceller une alliance... Une alliance entre la Meute de Shreveport et le Clan Ó Súilleabháin.
Peu m'importait les jurons et les éclats de rire. Désormais les présentations étaient terminées, Cohen m'avait accepté et autorisé à parler librement -dans la limite de la bienséance. Je m'étais donc exprimé franchement, avec cette lueur farouche au fond des yeux. Une lueur que je partageais un peu trop avec les Bêtes de la Lune au goût de ceux de ma race. Je ne faisais pas partie de ces éphèbes de la nuit, ni de ces sorciers du sang enfermés dans de froides bibliothèque. Moi j'étais prêt à faire beaucoup de chose, comme de me rouler dans la merde pour berner l'odorat d'un Crinos enragé. Une peau blanche et sans taches, mais ô combien usée et agressée ; labourée même.
Faible au denier degré, je me suis agrippé au bras de Millicent avec la force d'un vieillard. Je ne m'occupais pas des autres, juste de William Cohen. Le seul ici dont je craignais vraiment le coup de patte. Je n'avais pourtant pas manqué de repérer le visage haineux de Melinda Warren. Pour elle aussi j'avais une petite surprise...
-Je ne vise qu'une seule chose : la création en Amérique du Nord d'un Conseil du Monde de la Nuit. Je ne parle pas de cette assemblée de cadavres à moitié endormie dans quelque crypte d’Écosse qui prétend gouverner les Fils de Caïn. Non, ceux-là n'ont cure des Lignées, de la Mascarade ou de la Litanies. Eux cultivent le pouvoir uniquement pour le pouvoir, se servant de l’Étreinte pour perpétrer leurs petites mesquineries. Je leur chie dessus. Moi je parle d'un loup, d'un vampire, d'un mage et même d'un nécromancien, tous assis autour d'une même table. Plus de saleté, plus d'intrigues. Seulement la paix, enfin retrouvée.
Cohen ne devait pas entendre ça tous les jours. Les infants de Maîtres Vampires un peu trop portés sur la rébellion n'étaient pas si rares. En revanche, les immortels confiant à un membre d'une autre race leurs intentions de s'en prendre au Conseil se comptaient sur les griffes d'une seule patte. Difficile de juger ces derniers : soit des fous à décapiter au plus vite ; soit des futurs-rois derrière lesquels il valait mieux se ranger. Dans quelle catégorie me classerait donc William ?
-La Révélation a rompu l’Équilibre. Nos races ont la responsabilité de le rétablir. Ulfric, je ne me permettrais pas de te rappeler que des loups moins chanceux, sans meute mais pleinement ancrés dans la société humaine, vivent l'Enfer suite aux procédures de recensement. Ils sont au moins aussi nombreux que ces immortels enchaînés derrière des pick-up et traînés sur des routes de campagne. Le Conseil, que j'ai longtemps servi, ne fera rien. Je ne les connais que trop bien, engoncés dans leur paresse, ils attendront que les flammes dévore leurs cercueils pour réagir. Si nous ne faisons rien la réaction en chaîne se poursuivra, jusqu'au point de non-retour. Je ne dis pas que les Humains d'Abord débarqueront ici pour raser votre forêt, non. A mon avis ce sera plutôt une des grandes migrations de jeunes renégats, comme celles relevées aux alentours des grandes villes de l'Ouest.
C'était un fait. Peu importait les races, les castes et les cabales. La Révélation avait fait table rase de lois millénaires, jusque là scrupuleusement respectées. Si, fut un temps, cabots et renégats étaient si redoutés, c'était parce qu'ils possédaient un esprit suffisamment affûté pour vivre sans la protection d'un groupe. Redoutables étaient les chasseurs qui osaient se frotter à eux. Désormais, ils ne représentaient plus rien. Des meutes plus ou moins disparates d'où émergeait des leaders aussi jeunes que brutaux. Exaltés par leur nouvelle condition, délaissés par des sires aussi peu expérimentés qu'eux, ils hurlaient dans la Nuit sans aucune retenue. Les Vrais n'avaient été que la face émergée de l'iceberg. Ces barbares violents et sans cervelle étaient le véritable cancer, le fond de notre mauvaise réputation, le grain à moudre pour les médias et les politiciens humains sans scrupules.
Arrivait alors Cinead Ó Súilleabháin pour proposer son alternative. Je le voyais dans les regards posés sur Millicent ''c'est ça ton alternative dégueulasse, sale sangsue ?'' Je venais à eux avec un remède pour ne pas mourir. Les remèdes pour ne pas mourir étaient toujours dégueulasses.
J'eus un haut-le cœur. J'étais proche de la nausée. Mes forces m'abandonnaient trop vite à mon goût ; je ne pensais pas pouvoir quitter les lieux par mes propres moyens. J'ai affermi ma prise sur l'avant-bras de la louve, je l'ai serré avec ce qui me restait de force. En temps normal, je lui aurais sûrement brisé les os, là je doutais même qu'elle se rendit compte de mon poids.
-Je sais ce que vous pensez. Lançais-je, autant à Cohen qu'à sa Meute. Je suis Cinead Ó Súilleabháin, le dernier Vrykola, un chien du Conseil, une sangsue tout juste bonne à asservir une louve égarée, la Dégénérescence du Sang, celui qui a brisé la lignée de Jeremiah. Mon regard pivota un instant sur Melinda. -Oui, cent fois oui, par Caïn je le confesse. Cette nuit là c'est bien moi qui ait agressé l'ancienne lupa, qui ait osé la souiller en la marquant comme mon inférieure. Un crime pour lequel je compte bien payer... Par le vampiry !
Oui, cent fois oui, j'avais bien fait mes devoirs. Les cas de vampiry répértoriés étaient extrêmement rares dans l'histoire, quatre ou cinq, peut-être moins. Une procédure judiciaire interespèce antérieure à la Grande Guerre et qui remontaient aux premiers contacts entre vampires et loups-garous. Dans certains cas, surtout lorsque le loup tué était un alpha, un vampire pouvait rembourser le sang versé avec celui qui coulait dans ses veines : en définitive la servitude du dit vampire à la meute qu'il avait bafoué. La légende voulait même qu'un Maître Vampire auteur de l'assassinat d'une luppa ait offert son propre infant. Celui-ci resta asservit à la Meute pendant un siècle.
En pratique elle ne fut donc que peu appliquée. D'abord parce que les deux espèces se detestaient et s'évitaient soigneusement. Après ça il y eut la Grande Guerre... Et après la Grande Guerre, la rancoeur. Aucun vampire sain d'esprit n'aurait inféodé son sang à des loups. Une somme d'argent, un territoire, un conflit armé même, tout était préférable à cette disgrace. Une belle bande d'hypocrytes. Eux ne se génaient pas pour se pavaner avec leurs ribambelles de marqués, qu'ils traîtaient parfois pire que des animaux.
Moi je n'en avais rien à foutre. J'étais Cinead Ó Súilleabháin, et j'emmerdais ces préjugés autant que ceux qui les prônaient. J'étais Cinead Ó Súilleabháin, et j'allais me repaître du Conseil.
-Mon sang a éclaboussé le sien. Dis-je en frappant ma poitrine avec mon poing. Alors je le mets à son service. Pour une durée que Melinda jurera juste, Dillon Ó Súilleabháin, ma seule et unique Infant, la prunelle de mes yeux, servira la lignée des Warren. Je n'ai qu'une parole, que cette assemblée en soit témoin.
Mauvais timing peut-être. La nausée fut trop forte et un flot de sang se déversa hors de ma bouche, m'arrachant d'indignes borborygmes. Le rituel était plus fort que je ne le pensais. Plié en deux, prostrés dans la boue, une douleur indescriptible me vrillait l'estomac. J'ai rampé sans honte jusqu'à William, peinant à me mettre à genoux devant lui. Derrière la bave et le sang, un sourire.
-J'ai déjà de puissants sorciers à mes côtés. Si tu me rejoins, Ulfric, notre groupe comptera trois des races les plus puissantes du Monde de la Nuit. Une étincelle. Un bourgeon. Un début, certes, mais un début prometteur. Ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Moi je ne te regarde pas de haut. Si nous devons un jour nous battre ce sera face à face sous la pleine lune, dans le sang et l'honneur. Enfin, je ne te fais pas non plus l'insulte d'éponger mon crime en espérant que ça passe. Non. Je ne fais pas que payer mes dettes. Je suis prêt à faire un cadeau extrêmement précieux à ta Meute : la fin du deuil. Joins-toi à moi, Ulfric, et je te livrerais l'assassin de Jeremiah Kellog.
SLOPPY LITTLE WEREBITCH.
SIGNALEMENT : † psychotique névrosée aux allures de chien écrasé. HABILITIES : † Lycanthrope (hybride/forme Lupus) et toutes les habilités qui s'y rattachent. OFFICE : † petite chieuse de renom; membre du Pard (squatte momentanément chez Teodor); impliquée dans le crime organisée (anciennement trafiquante de V-Juice pour le compte de Vladimir); recyclée dans cette capacité de ne ''rien faire''; enceinte jusqu'aux orteils.
THAT'S THE THING WITH WHISPERS; YOU PUT A THOUSAND OF THEM TOGETHER, AND YOU GET A HOWL.
SOBRIQUET : † feunoyr. (pseudo), Capitaine HighLiner ou SodoMilliSeins pour les intimes. Chagasse est aussi acceptée; Milli. La Cruche. Grosse Bebite Poilue. Mildrew. Millou. Pâté en croûte. Chattoune. Millouchamour. Millouschnaps. Millouche. Minouscka. Millitrou. Mi-Nichon. Mi'Chat. Michon. Michouille. Millichon. Millouchat et cie. Je les collectionne. MISSIVES : 1448 ACTE DE PROPRIETE : † Katie McGrath. Avatar par feunoyr. et Gifs de faymcwrath tumblr.
« Qu'est-ce qui se passe Melinda... on est mal baisée? », lança-t-elle, amusée par le comportement de son ancienne partenaire de chasse. Et pourtant, derrière cette attitude arrogante grandissait un sentiment d’anxiété oppressant; la situation n'avait rien d'une rencontre comme les autres. Millicent sentait bien toute la pression sur les épaules de Cinead, d'avantage encore, elle redoutait que les choses jouent en leur défaveur. Après tout, ils n'étaient que trois contre une meute de loup-garou. Meute que Millicent savait excellente et redoutable lorsqu'il s'agissait de chasser un ennemi de leur territoire. Une terrible envie de ployer le genoux devant Cohen faisait glapir la louve en elle plus l'Ulfric s'approchait. Tout son être respirait la dominance et la masculinité. Il avait tout du leader-né qu'on leur avait tant vanter avant qu'il ne reprenne les reines de la Meute de Shreveport. « C’était une bêtise. », lui murmura-t-il à l'oreille. Comprenant aisément les sous-entendus de cette remarque, la louve fronça les sourcils avant de lui répondre impunément, et sur le même ton : « Ça va, j'suis une grande fille maintenant. Je sais ce que je fais. » Mais elle tremblait littéralement à l'intérieur, et elle savait que l'Ulfric pouvait le sentir. Certains liens avec quelques membres de la Meute n'avait jamais été totalement rompus. Elle trouva néanmoins le courage de lever le menton et se donner des airs supérieurs. « Je t’écoute » Toute l'attention revint se poser sur Cinead, Millicent sentit la tension dans sa nuque s'apaiser, ce qui ne l'empêchait pas pour autant de suivre attentivement la suite des événements. Comme les autres loups présents, Millicent était dans la même situation qu'eux; c'est-à-dire qu'elle savait à peu près rien des intentions du vampire ce soir. Il lui avait tout simplement demander de l’accompagner, elle avait accepté sans se poser plus de questions, s'étonnant tout de même qu'ils ne voyagent pas avec plus d'hommes. « Plus de manières, rentre dans le vif », le sourire en coin de Cohen la poussa à redoubler de vigilance; désormais, pas le moindre geste d'un membre de la meute aux alentours ne lui échapperait.
« Je suis ici pour sceller une alliance... Une alliance entre la Meute de Shreveport et le Clan Ó Súilleabháin. » La louve haussa un sourcil, sans pour autant laissé transparaître sa surprise. Elle avait bien de l'idée que Cinead proposerait un truc à la Meute, mais jamais elle n'aurait songer à une alliance. C'était, disons-le, carrément oser, voir suicidaire de proposer ça à Cohen, un ennemi bien connu – et redouter – des vampires. L'allemande croisa ses bras sous sa poitrine, tout en prêtant oreille à la suite de cette plaidoirie : « Je ne vise qu'une seule chose : la création en Amérique du Nord d'un Conseil du Monde de la Nuit. Je ne parle pas de cette assemblée de cadavres à moitié endormie dans quelque crypte d’Écosse qui prétend gouverner les Fils de Caïn. Non, ceux-là n'ont cure des Lignées, de la Mascarade ou de la Litanies. Eux cultivent le pouvoir uniquement pour le pouvoir, se servant de l’Étreinte pour perpétrer leurs petites mesquineries. Je leur chie dessus. Moi je parle d'un loup, d'un vampire, d'un mage et même d'un nécromancien, tous assis autour d'une même table. Plus de saleté, plus d'intrigues. Seulement la paix, enfin retrouvée. » Le tableau que Cinead leur peinturait l'amusait bien. C'était une carricature plaisante à s'imaginer, mais le sérieux de situation l'en empêchait de s'en moquer ouvertement... pour le moment du moins. « La Révélation a rompu l’Équilibre. Nos races ont la responsabilité de le rétablir. Ulfric, je ne me permettrais pas de te rappeler que des loups moins chanceux, sans meute mais pleinement ancrés dans la société humaine, vivent l'Enfer suite aux procédures de recensement. Ils sont au moins aussi nombreux que ces immortels enchaînés derrière des pick-up et traînés sur des routes de campagne. Le Conseil, que j'ai longtemps servi, ne fera rien. Je ne les connais que trop bien, engoncés dans leur paresse, ils attendront que les flammes dévore leurs cercueils pour réagir. Si nous ne faisons rien la réaction en chaîne se poursuivra, jusqu'au point de non-retour. Je ne dis pas que les Humains d'Abord débarqueront ici pour raser votre forêt, non. A mon avis ce sera plutôt une des grandes migrations de jeunes renégats, comme celles relevées aux alentours des grandes villes de l'Ouest. » Glissant un regard contre Cinead, Millicent ne savait trop que penser, ni comment agir. Le comportement de Collins, passif et silencieux, encourageait le sien. Mais une seule envie la tenaillait à la faire gémir silencieusement; prendre Cinead, le faire monter dans la voiture et déguerpir d'ici avant qu'il ne soit trop tard. Elle se sentait trop peu sécurisé, même avec un Collins armé, ils ne survivraient pas plus de cinq minutes face à eux, peut-être moins encore avec un Cinead au bord de l'épuisement. La prise de Cinead sur son avant-bras se referma, et Millicent y vit une tentative pour Cinead de se redresser. Elle l'aida sans honte ni gêne à retrouver une posture plus digne d'un vampire tel que lui. Elle se montrait si douce et attentionnée envers lui que s'en était à se demander quelle genre de relation ils partageaient. « Je sais ce que vous pensez », débuta-t-il tandis que Milli déposait sa main sur son torse, un ultime et dernier geste pour l'aider à se tenir debout, « Je suis Cinead Ó Súilleabháin, le dernier Vrykola, un chien du Conseil, une sangsue tout juste bonne à asservir une louve égarée, la Dégénérescence du Sang, celui qui a brisé la lignée de Jeremiah. » Millicent ne souleva pas sa remarque à son égard. Elle se contenta de fixer l'Ulfric, arrogament, droit dans les yeux. « Oui, cent fois oui, par Caïn je le confesse. Cette nuit là c'est bien moi qui ait agressé l'ancienne lupa, qui ait osé la souiller en la marquant comme mon inférieure. Un crime pour lequel je compte bien payer... Par le vampiry ! » À cet instant, la louve le détestait qu'il se montre si vulnérable devant la Meute. Ils étaient sur une pente dangereusement mortelle. Sortir les violons ne les sauveraient pas... « Mon sang a éclaboussé le sien. Alors je le mets à son service. Pour une durée que Melinda jurera juste, Dillon Ó Súilleabháin, ma seule et unique Infant, la prunelle de mes yeux, servira la lignée des Warren. Je n'ai qu'une parole, que cette assemblée en soit témoin. » Millicent serra ses doigts autour du poignet glacial du vampire et lui murmura entre les dents : « Quoi?! C'est une blague? » C'est à cet instant que Cinead dégobilla un flot de sang sur ses pieds. Elle le relâcha, en poussant un juron bien audible, secouant la souillure. Millicent étai davantage dégoûtée par la dernière idée de Cinead que par ce qu'il venait de lui vomir aux pieds. Elle enrageait et la colère déformait ses traits. Elle le laissa rampé jusqu'aux pieds de l'Ulfric sans remord, s'indignant qu'il inflige pareil supplice à cette précieuse Dillon. Il connaîtrait son mécontentement s'ils survivaient, elle se le promit. « J'ai déjà de puissants sorciers à mes côtés. Si tu me rejoins, Ulfric, notre groupe comptera trois des races les plus puissantes du Monde de la Nuit. Une étincelle. Un bourgeon. Un début, certes, mais un début prometteur. Ne me prends pas pour ce que je ne suis pas. Moi je ne te regarde pas de haut. Si nous devons un jour nous battre ce sera face à face sous la pleine lune, dans le sang et l'honneur. Enfin, je ne te fais pas non plus l'insulte d'éponger mon crime en espérant que ça passe. Non. Je ne fais pas que payer mes dettes. Je suis prêt à faire un cadeau extrêmement précieux à ta Meute : la fin du deuil. Joins-toi à moi, Ulfric, et je te livrerais l'assassin de Jeremiah Kellog. »
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SOBRIQUET : Lily MISSIVES : 848 ACTE DE PROPRIETE : Moi même
Chassez le surnaturel, il revient à pas de loup.(Serge Beucler)
Suite à un geste de l'Ulfric, je débarrasse la carcasse du faon et écoute ce qui se dit, Cohen lance à l'attention de Millicent que c'est une bêtise. Puis, Cinead entame un monologue sans fin. Pendant ce dernier, je me remets au niveau de ma meute, face à nos « invités ». Je ne les connais pas et je ne connais pas vraiment leur passé avec la meute, j'ai entendu des histoires, j'écoute beaucoup et ensuite, je me fais ma propre idée. Je me place aux côtés de Melinda, nous sommes les deux uniques louves représentant la meute pour ce soir.
La suceur de sang explique sa volonté, celle de créer une alliance, je grimace à cette idée, elle ne me dit rien de bon. Avec tout son blabla sur les races, l'équilibre, la volonté de créer un conseil de Monde de la Nuit. Personnellement, je ne considère pas les vampires comme tel. Pour ma part, seuls les garous sont les fils et filles de la nuit, les suceurs eux, sont les esclaves du soleil. Ils n'ont rien à voir avec notre mère... Millicent, elle, ce n'est qu'un rejeton à mes yeux, une aberration que la nature devrait engloutir. Partir d'une famille pour aller trouver un suceur de sang et avoir des relations douteuse avec ce dernier, ce n'est pas ce que j'appelle « avoir un esprit sain dans un corps sain ».
Cinead s'accroche à elle pour se relever, à cette traînée. Un chien du conseil, une sangsue, celui qui a brisé la lignée de Jeremiah. Un grognement se fait entendre, je prends sur moi pour l'étouffer au maximum, la louve en moi est en train de bouillir de rage, elle a envie de les découper pour venger sa copine de pleine lune Melinda, mais elle ne peut rien faire à cause du sort de la Vargamor... Ou plutôt grâce à elle, je ne dois pas réagir. Cohen voudra peut-être sceller cette alliance, je ne m'y opposerai pas, même si je ne suis pas d'accord, je l'accepterai.
Le vampire dit alors avoir souillé Melinda, et il jure de mettre à son service son unique Infant au service des Warren. « C'est la moindre des choses » soufflais-je à bas mots. Il rampe aux pieds de notre chef de meute, sans honte, sans gène... Millicent n'était clairement pas d'accord, c'est amusant de voir comment la colère déforme ses traits. Puis, il enchaîne il a des sorciers puissants, nous aurions tout à y gagner de nous joindre au Clan Ó Súilleabháin, d'autant plus qu'il nous livrerait l'assassin de l'Ulfric précédant, du défunt mari de Melinda. La louve dépravée qui l'accompagne ne semble pas spécialement d'accord sur les termes du contrat. Je me tourne vers Mélinda pour jauger de sa pensée, à savoir, est-elle d'accord ou non avec les dires de celui qui lui a fait perdre son enfant... Le suceur est la cause de son malheur continue. Le décès de Jeremiah puis, à cause de ce satané buveurs de sang, elle n'avait pas eu le temps de concrètement faire son deuil pour son compagnon qu'elle avait dû enchaîner avec celui de son bébé.
Le sang du faon commençait à être absorbé par la terre, il n'y avait plus grand chose si ce n'est son liquide rougeâtre séchant sur les brindilles d'herbe avec, à côté, le sang vomi du vampire. Il est faible, si on veut le tuer, c'est maintenant ! Ils ne sont pas assez pour survivre, un maître d'arme quasiment absent, un suceur de sang dans un sale état ainsi qu'une louve reniée et énervée. Je me demande si elle ressent tout autant que nous, membres de la meute, la puissance de l'Ulfric.
La louve tourne en rond dans ma tête, je me tiens sur mes gardes, prête à attaquer si Cohen l'ordonne...
Les discussions ne duraient jamais longtemps avec William, ça n’était pas un bavard, Clayton non plus. Et puis le Skoll et l’Ulfric se comprenaient généralement tout de suite, ils avaient en quelquesorte la même logique. Ça n’empêchait pas le texan d’avoir parfois des avis différents, même de les exprimer vivement. En l’occurrence, ce plan ne lui plaisait pas, ça puait, mais ce que l’Ulfric voulait était parole d’évangile. Une fois ses arguments donnés, Clayton avait accepté la décision, et agi en conséquence. Le Sheriff avait suivi les ordres en contactant le vampire, même si ça lui avait coûté. La seule et unique fois qu’il avait rencontré l’Irlandais, ça s’était très mal passé : des morts, des blessés, des cadavres à faire disparaître… Bref, ne jamais le revoir lui aurait plu, ou alors si, en forme de petit tas de cendres…
Il avait été décidé que Clayton n’accompagnerait pas l’Ulfric, pas immédiatement du moins. Le Skoll se méfiait du vampire comme de la peste, aussi resterait-il au Caern, le temps de s’assurer qu’il ne s’agissait pas d’un piège grossier contre la meute. Quelques lycans suivraient Cohen, mais la grande majorité restait sur place, à l’abri, ou du moins Clayton faisait en sorte, mettait tout en place, pour que cela soit réellement un abri. Leurs jeunes n’avaient pas à être exposés inutilement, des précautions étaient nécessaires, même si au final il était parano, même si ça ne servait pas, au moins le Sheriff aurait l’esprit tranquille. Pour une fois. L’apparition de la lune aiderait la meute dans leur garde de nuit.
Désormais, tous les adultes avaient pris leur forme lupine. Les craquements et les gémissements qui avaient résonné entre les bâtiments s’étaient mués en glapissement de satisfaction, cris d’excitation, mais pas de chasse ce soir. Le bétail de la ferme avait beuglé de peur, et puis le calme était revenu. Walter était assis face à Clayton, ils faisaient partie des premiers à avoir fini leurs métamorphoses, ils attendaient les jeunes. Le vieux loup était intelligent, connaissait les lieux comme sa poche, et surtout vouait une haine tenace contre les vampires. Il serait un allié de poids pour le Skoll, qui le laissait en garde du Caern même, avec les femelles les plus combatives. Les autres adultes mâles habitués aux conflits, dont le hati, s’éloignèrent dans l’ordre, chacun avait sa place dans les bois, chacun surveillerait, alerterait le groupe en cas d’intrusion. Les jeunes, les faibles, seraient en sécurité.
Clayton fit le tour du domaine lui-même. Il était contrarié par les évènements, un peu nerveux, mais pas inquiet plutôt excité, cependant il cachait bien toute forme d’émotion, visage fermé en homme et en loup, comme d’habitude. Les quelques éléments dissipés furent rappelés à l’ordre d’un grognement ou d’une morsure à l’oreille. Voilà, il avait fini son travail ici. Le rendez-vous avait déjà dû commencer, il devrait se dépêcher pour maintenant rejoindre Cohen.
L’immense forme pâle qui s’approchait du lieu de la rencontre était aussi visible dans l’obscurité qu’une canine dans la bouche d’un vampire. La tête basse mais le regard levé, Clayton l’Hipso avançait dans le dos de la délégation des loups, seul membre présent que le sortilège de la Rouge n’avait pas atteint. Ses yeux reflétaient la lumière des phares. L’air de la nuit était rempli d’odeurs : le sang d’un animal, et celui immonde d’un caïnite, qui couvrait tout, noyait tout, écœurant. La Rouge lui jeta un coup d’œil et lui offrit même un sourire, pas un du genre qui éclairait son visage mais ressemblait plutôt à une grimace, son expression habituelle en fait, indéchiffrable. La langue du loup humidifia sa propre truffe, il communiquait ainsi avec Batha Yaga, ce signal d’apaisement avait une signification : je ne suis pas là pour attaquer, attaquer nos ennemis. Du moins, pas tant que eux resteront sages… Pas tant que Cohen ne lui ordonnera pas. L’Ulfric, d’ailleurs, ne se retourna pas, il n’était pas surprit de cette arrivée, puisque tout suivait leur plan.
En face, deux visages en particulier attirèrent son attention : Millicent, la renégate. Il l’avait virée de la meute il y avait quelques mois, non sans lui briser le nez en récompense, entre autres choses. Elle se tenait désormais dans le camp des vampires… Traitresse à ta race. Clayton lui offrit un joli sourire, la grimace du loup, celle qui dévoilait ses beaux crocs blancs et pointus. Si jamais elle cherchait des embrouilles, pas de problème, le Sheriff était là pour lui offrir à nouveau un bottage de fesses… Enfin, là ce n’était pas –encore- le cas. Quand à Cinead, il faisait… il faisait son Cinead. Très théâtral, grandiloquent, même pour gerber, il ne pouvait pas faire ça simplement. Ca agaçait particulièrement le Skoll.
Debout, immobile, à quelques pas derrière le premier loup-humain, la bête attendait, les oreilles dirigées vers l’action, les membres prêts, l’extrémité de sa queue qui pendait vers le sol battait très légèrement de droite à gauche, seul témoin de sa tension. Il n’avait pas peur, il n’était pas impressionné, pas effrayé. Il avait juste envie d’en découdre, de venger les morts, de punir les mensonges. L’homme que Cinead avait amené la dernière fois, livré à la meute, présenté comme un coupable, s’était avéré être un imposteur. Le vampire avait raconté des cracks, s’était fichu de leur gueule. Les loups étaient au courant et ils n’aimaient pas ça. Toutes ces proposition pesaient aussi lourd pour le Skoll qu’une plume emportée par le vent. Restait à convaincre l’Ulfric, mais malgré son manège, le Skoll, lui, n’adhérait pas aux propositions de l’Irlandais.
Maman louve léthargique
SIGNALEMENT : Une maman poule HABILITIES : Rapidité, force, guérison rapide OFFICE : Chômage - Ancienne Directrice en chef du Daily Comet SERENADE : Just give me a reason - Pink & Nate Nuss
Louve blanche et Alpha, lupa de la Meute.
En octobre elle devient la compagne officielle de Jeremiah A.C Kellog alors Ulfric de la Leute de Shevreport. Elle attend son enfant.
Février 2014, alors enceinte de 5 mois, Melinda découvre le corps de JEremiah, éviscéré, en pleine nuit.
Début Mars 2014, après avoir été pourchassée avec Duncan dans la forêt, puis sauvée par HAnsfried, celui ci se hisse au poste d'Ulfric.
Depuis, que le calme est revenu dans la Meute, Melinda s'enfonce dans une dépression dont personne ne parvint à l'en sortir. Pas même Conrad qui a réussit tout de même à lui redonner le sourire.
le 30 avril 2014, Melinda, torturée par Cinead en pleine forêt,accouche et oublie son enfant. Tisha qui la retrouve près du Pard la raccompagnera à la Meute, où Iza les rejoindra avec le bébé mort entre les bras... SOBRIQUET : Arwana / Arwy MISSIVES : 2817 ACTE DE PROPRIETE : Bazzart
CLAC. La main avait été plus rapide que les pensées de Melinda. Millicent osait l’insulter après tout ce qu’il s’était passé, après l’aide qu’elle lui avait apportée. Et elle les avait trahis pire, elle jouait les sous-fifres et ça, la louve alpha ne l’acceptait pas car ce n’était pas dans sa nature de se soumettre.
« Comment oses-tu ! Toi que j’ai aidé, toi qui nous as trahis et qui joue à présent les sous-fifres d’un vampire ! Te rends-tu au moins compte que tu n’es rien de plus qu’un pion pour lui ? … Evite de parler Millicent tu pourras espérer ressortir entière d’ici… »
Heureusement Melinda avait la maîtrise d’elle-même et se retenait d’entrer en combat avec Millicent. SA louve criait en elle pour sortir et assouvir son désir de vengeance. Elle ne supportait pas la trahison, tout comme Melinda, et encore moins l’arrogance dont faisait preuve Millicent. Mais la Vargamor avait bien fait son travail et tout resterait calme grâce à elle. Et Clayton qui arrivait. C’était lui avait interrompu leur combat quelques mois auparavant, et peut être aurait-il dû le faire si sa louve avait été capable de faire surface.
Quoi qu’il en soit, l’attention de l’ancienne Lupa finit par se reporter sur le vampire, celui-là même qui l’avait attaquée un an plus tôt… non plus d’un an même. De l’eau avait coulé sous les ponts et la louve avait même rendu visite à Kathleen pour lui fournir les éléments dont elle était en possession concernant Cinead justement et d’autres faits, d’autres soupçons, d’autres intuitions.
Son discours était disproportionné et quelque part Melinda n’y croyait pas. Pourquoi attaquer un membre de la Meute et plus tard rencontrer la Meute pour une espèce d’alliance pourrie. Il parle, il blablate et Melinda n’en revient pas. Ses yeux s’arrondissent quand Cinead avoue… il avoue tout. Pourquoi ? Ce n’est pas se mettre en position de force, à moins que… Vile créature ! Jouer sur le plan tactique contre lui devait être quelque chose de bien dangereux, mais quelque part, elle espérait que Cohen s’y tenterait, parce qu’elle, elle …
« Autant crever que d’être quoi que ce soit pour ton Infant ! »
Les vampires sont vils, les infants sont pires. Il faut avoir un problème cérébral pour vouloir devenir larbin d’un vampire. La rage la prend quand soudain un retournement de situation s’opère. Cinéad parle de livrer l’assassin de Jeremiah. Ce n’est donc pas lui ! La vieille question que se posait Kathleen, à savoir si les vampires étaient liés au meurtre venait de trouver un aveu complet et direct. Melinda retenait son souffle. Qu’allait dire Cohen ? Quelque part, elle n’attendait que ça, savoir qui avait tué son loup, d’un autre côté, elle n’était pas prête à sacrifier la Meute dans un quelconque pacte pour le savoir. Après tout, par ces mots, le vampire avouait connaître la personne, il y aurait donc certainement un autre moyen de le faire parler que d’accepter sa proposition. A moins d’avoir un plan pour le doubler.
Alors, les yeux de la louve se tournèrent et se posèrent sur son Ulfric, celui qui avait la décision au bout de ses lèvres. Qu’allait-il se passer ? Elle espérait juste que la décision de Cohen serait la bonne et qu’elle ne prendrait en compte que le bien être de la Meute.
JACK SAID
SIGNALEMENT : juste derrière toi HABILITIES : te rendre dingue OFFICE : Être vraiment très méchant.
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SOBRIQUET : ANONYMOUS MISSIVES : 1329 ACTE DE PROPRIETE : La Drag Queen
Il avait connu le cas d’un Ulfric, quelque part en Bolivie - ou était-ce en Argentine ? la mémoire des lieux lui avait toujours fait défaut -, qui s’était allié à un Caïnite sans en référer au préalable au Roi-Loup. Les circonstances l’y avaient contraint, tous ceux présents à son « procès » en avaient convenu. Il avait fait face pendant plus de quatre ans à de successives vagues violentes de Renégats sur son territoire et, peu à peu, sa Meute s’affaiblissait. Cohen théorisait les choses ainsi : sans vampires dans les parages, une Meute n’a pas lieu d’être. Sans sa proie naturelle, un prédateur finit peu à peu et naturellement par disparaître. Les lycans pur-sang sont de plus en plus rares à naître, et une Meute n’est pas ou peu viable si elle n’est composée que d’hybrides, aussi disciplinés soient-ils. A l’inverse, plus il y a de buveurs de sang à proximité, plus une Meute a de chance de prospérer. A condition, bien sûr, que l’Ulfric en charge se montre à la hauteur du défi. Mais c’était le cas de celui-ci. Et pourtant. Parce que, selon Cohen, au-delà d’un certain nombre de vampires par rapport au nombre de loups, une Meute, après avoir atteint son apogée, décline de façon dramatique jusqu’à l’anéantissement. L’Ulfric bolivien - ou argentin, donc - en était vraisemblablement venu à la même conclusion et la situation devenait critique, pour lui et les siens. Mais aussi pour le Maître vampire qui régissait l’Essaim de ce petit territoire. Isolé, et de surcroît handicapé par ce qu’ils appelaient « la Mascarade », il avait fait appel aux autorités vampiriques mais sans succès. Oh, bien sûr, le Conseil avait envoyé quelques uns de ses chasseurs de Renégats... mais la chasse au vampire prend du temps, et lorsqu’un nouveau-né mourrait, deux débarquaient la semaine suivante, et ainsi de suite. Convenant que la situation devenait particulièrement explosive, l’Ulfric accepta l’offre du Maître vampire et, ensemble, ils réunirent leurs troupes pour mener une série d’attaques communes. En un mois, dix nids furent brûlés, soient une centaine de Caïnites décimés. C’était une victoire, qu’ils célébrèrent chacun de leur côté, mais une victoire quand même. La dernière, du reste, dont ils purent de vanter, car l’un, comme l’autre, ne passèrent pas l’hiver. Cohen était de ceux que le Roi-Loup avait délégué pour rétablir son bon droit. Il avait lui-même arraché le victorieux Ulfric des bras éplorés de sa Lupa, et il l’avait traîné personnellement aux pieds de Jeremiah - il se souvenait en revanche de cette scène comme si elle s’était déroulée la veille, alors qu’il s’agissait d’un événement vieux déjà d’une vingtaine d’années. Lorsque le Roi-Loup avait rendu son jugement - la mort par éviscération publique -, Cohen n’avait pas détourné les yeux de cet abominable spectacle, et les pleurs terribles du loup qui agonise résonnaient encore à ses oreilles. Ce sont précisément ces pleurs-là qui, un instant, l’arrachèrent au moment présent. Sans quitter des yeux Cinead, il se remémorait cette anecdote, unique en son genre, et l’idée qu’un tel châtiment puisse lui être réservé le fit ciller, à plusieurs reprises, nerveusement. Mais force était de constater que le beau blond marquait un point. Ces vagues de migrations de jeunes Renégats qu’il évoquait, Cohen aussi les pressentait, de la même façon qu’il pressentait l’orage qui ne tarderait par à exploser au-dessus de leurs têtes. C’était une intuition, un sixième-sens, bref. Le Conseil vampirique n’avait pas réagit à la mesure du danger en Bolivie, et d’après ce qu’il en savait, Cohen doutait qu’il se manifeste de façon plus conséquente cette fois-ci. La Révélation était, comme on dit, passée par là. Mais, comme toute autorité en ce bas-monde, les autorités vampiriques ne tarderaient certainement pas à se charger de celui qui oserait défier leur souveraineté. Le Maître vampire bolivien avait eu beau patienter des années sans qu’on ne daigne lui venir en aide, il avait toutefois été exécuté seulement quelques mois plus tard après avoir agit envers et contre toutes les lois vampiriques concernant les lupins. Deux poids, deux mesures. Et la balance, le vampire savait comment la faire pencher de son côté. Ses arguments étaient probablement le fruit d’une intense mise en abyme. Son rejeton n’avait pas la moindre valeur aux yeux de Cohen, en revanche l’assassin de Jeremiah... Oui, c’était un argument de poids que l’Ulfric n’avait pas le droit de balayer d’un soufflet. Soufflet qui s’était justement abattu sur le coin du museau de Millicent. Arraché à ses souvenirs, arraché à ses réflexions, il les regarda toutes les deux de son regard le plus dur et le plus sévère. Elles avaient mal choisi leur moment, et de cette façon, il était certain qu'elles en prennent tout à fait confiance : de fait, Millicent comme Melinda savaient que Cohen n'intervenait que rarement lui-même dans ce genre de rixe, et sûrement pas pour les interrompre. « Tu as le verbe pour toi, vampire, je te le concède. Mais une Meute n’a pas le moindre intérêt à regarder en arrière. », commença-t-il, après s’être décalé d’un pas sur le côté pour éviter l’immonde flaque de sang. « Mais admettons. L’assassin de Jeremiah... tu dis le connaître, tu dis pouvoir le livrer. Qu’est-ce qui m’empêche d’obtenir tout ça de toi, ce soir ou le suivant, d’une manière ou d’une autre ? » Sentant la massive présence de Klein dans son dos, Cohen esquissa un sourire en coin, sûr que sa menace n’en serait que plus crédible. Le Skoll débarquait à point nommé, son timing était parfait. « Nul ici n’a oublié cette tragédie, mais si tu crois pouvoir acheter l’avenir d’une Meute en bradant le passé... tu te trompes. Quant à ton Infant, nous la rejetons. Vois-tu, nous autres savons que les chats ne font pas des chiens. », amusé par sa propre petite autodérision, Cohen haussa les épaules. Et, sans autre forme de procès, il annonça : « Si tu es sérieux dans tes intentions, il y a bien une tête que je désirerais... oui, il y en a une. Celle du Maître de cette ville. » Après plusieurs secondes de silence, il ajouta : « Si tu t’en empares, et si tu survis aux foudres du Conseil, alors la Meute de Shreveport regardera ailleurs. Alliés ? Ca non, il n’est pas en mon pouvoir de t’accorder une telle chose. En revanche, si tu défaits le Conseil en t’emparant de l’un de ses émissaires... nous t’accorderons un Pacte de non-agression. Alors, qu’en dis-tu, vampire ? » Seule la tête d’un Maître pourrait convaincre le Roi-Loup d’accepter une trêve. Et le temps que prendrait cet assassinat permettrait à Cohen de préparer sa requête. C’était la seule condition envisageable. Mais, au fond, Cohen souhaitait qu’elle ne fusse pas acceptable. Il préfèrerait que le vampire refuse, et s’en aille. Cela l’empêcherait d’avoir à prendre une telle décision pour les siens... mais, dans le pire des cas, si Cinead acceptait et mourrait, ils en seraient une bonne fois pour toutes débarrassé. Sinon, le Roi Loup pourrait refuser malgré le prix payé. Alors, Cohen n’aurait plus qu’à combattre Cinead, comme celui-ci venait de lui promettre, sous la pleine lune, dans le sang et l’honneur. Enfin, si Cinead acceptait et réussissait, alors le Conseil pourrait bien mettre fin à sa fulgurante ascension. Dans ce cas-là, bah... ça serait tout bénef’ !
La haine. Cette bonne vieille haine. Celle qui m'avait tenu chaud sur l’Île aux Loups. Celle qui m'avait donné la force de courir de Bavière jusqu'en Pologne alors que Bacenis et Varus me talonnaient. Des régimes aussi différents que les ordres à suivre. Comment avais-je pu survivre ? La haine. Cette même haine qui me donnait encore la force de tenir sur mes jambes. Un tuteur pour mon corps décrépi. Je m'étais relevé, écartant les bras. Non, je n'étais pas le Christ, pas avec ce visage.
-Je suis Cinead Ó Súilleabháin ! Hurlais-je encore une fois à la face de Cohen. Je ne suis pas venu pour négocier, ni pour vendre mon Sire et encore moins pour brader mon Infant. N'insultez pas mon sang. N'insultez jamais mon sang. Surtout pas lorsque je me repens sur le votre. Un Pacte de Non Agression ? L'agression a déjà été déclarée, elle dure depuis des millénaires ! Je regardais désormais Melinda avec un regard qu'elle connaissait bien. -As-tu dis à ta Meute que l'horrible Cinead cherchait principalement le cabot que tu protégeais cette nuit là ? Tu as barré ouvertement la route à un Exécuteur en fonction et tu n'étais plus lupa. Sans doute aurais-tu préféré que je t'arrête, te mette au fer, prévienne ta Meute de l'outrage et que le discrédit recouvre publiquement ta Lignée ? J'ai agis. Désormais je pointais un doigt accusateur sur ce petit skoll pathétique. -Et maintenant toi, oui toi. Approche et regarde moi. Ne te cache pas derrière lui ! Je t'ai livré Edward Blake, l'un des participants directs de l'assassinat de Jeremiah. La présence de ses imbéciles de disciples dans ta propre forêt, durant ta propre patrouille, a clairement prouvé son importance dans la pyramide des H.A. Aurait-il fallu que je le fasse parler à ta place ? Aurait-il fallut que je prenne plus de balles pour te sauver la vie ? Aurais-je dû mourir pour que tu sois satisfait ? Je vois d'ici le tableau...
J'explosais, oui. Une explosion contrôlée. Le masque de Bélial n'avait pas fonctionné. Il était temps d'abattre le glaive d'Abaddon. J'ai reculé, non pas soudainement impressionné par l'alpha qui me jugeait, mais par mon intense faiblesse. Quelques pas chancelants en arrière me ramenèrent vers Millicent. La douce et fidèle Millicent. Si Cohen refusait de me donner une Meute, elle le ferait.
-Je suis Cinead Ó Súilleabháin et je vous interdis de vous en prendre à elle. Soufflais-je, exténué. Abandonnée de tous pour un crime dont elle fut en réalité la victime. Un crime dont bien des jeunes loups se rendent coupables malgré eux, car les ulfrics et les rois ne comprennent pas les démons de cette époque. Ma Dillon l'a retrouvé dans la pire des situations. Je l'ai soigné, je l'ai lavé et je lui ai pardonné. Je ne vois pas une louve, mais une personne. Malheureusement, vous êtes tous trop profondément enlisés dans l'ignorance pour ne pas le comprendre. Ennemi ou esclave, voici le seul choix que me propose le magnanime William Cohen.
J'aurais voulu respirer l'air pur de la forêt. Le respirer vraiment et non pas juste profiter des senteurs de pin, de cèdre et de terre fraîchement retournée. La lune était magnifique. J'avais chaud, je suais à grosses gouttes pour la première fois depuis très longtemps. Les étoiles fusaient et tourbillonnaient sous mes yeux révulsés. Elle m'emmenaient plus loin qu'aucune gorgée de sang frais n'aurait pu le faire. Accoudé à Millicent, la tête sur son épaule, le découragement m'assaillait.
-Je veux la paix et la prospérité pour le Monde de la Nuit... Murmurais-je. Et lui me demande de verser le sang d'un innocent, mon Père Sombre, pour... Quoi au juste ? Rien... Dire que j'espérais trouver chez les Enfants de Gaïa l'honneur qui avait déserté ma race... Si nous en sommes arrivé là, c'est que tout est perdu avant même que ça n'ait commencé. Ils viendront par petits nombres ou par grands groupes. Ils brûleront des Nids. Alors nous les tueront. Ils égorgeront des louveteaux. Alors nous les tueront, encore... Tout ça continuera sans fin jusqu'à ce que rois, ulfrics et princes prient pour que ces sauvages les achèvent sans attendre... Nous perdrons tout.
Perdre. Perdre n'était pas envisageable. Trop de temps gaspillé pour recommencer les mêmes discours avec les mêmes imbéciles. Car de la part de Cohen il ne s'agissait pas d'une manœuvre ou d'un test. Il voulait juste prouver à sa Meute -ou ce qu'il en restait- l'odieuse ignominie des buveurs de sang. Des êtres vils au point d'éviscérer leur propre progéniture. Il va sans dire que William avait à la fois tort et raison. Tort, car jamais je n'aurais permis que Mikail soit sacrifié sur l'autel du fanatisme, pas plus que je n'aurais livré Dillon à la disgrâce. Raison, car j'aurais trouvé nombre de parades pour abuser de lui, car j'avais diablerisé Tomas d'Ombremont, car...
-Je suis Cinead Ó Súilleabháin ! Réitérais-je, comme s'il s'agissait d'une formule magique. Je m'adressais cette fois-ci au reste des loups.Regardez votre Meute, regardez la pureté de votre sang, la vigueur de vos combattants et comptez vos récentes défaites. Maintenant, posez-vous cette question : Qui vais-je enterrer demain ? Mon frère ? Ma femme ? Mon fils ? Ne préféreriez vous pas enterrer nos ennemis ?
Même dans ma colère je les aimais. Godric avait été facile à convaincre. Je lui avais exposé mon projet et demandé combien il voulait. Le sorcier s'était contenté de répondre. Brèves négociations. Déjà John Carlyle s'était montré plus dur en affaire ; une vraie bombe à retardement. En revanche, pour des gens comme Cohen... Ils croyaient en leurs valeurs, peut importait la justesse de ces dernières. Quand en plus ce genre de chef était épaulé par un butor de première comme Clayton Klein, c'était le bouquet. Le loup blanc aurait été capable d'accuser mon espèce de sa chaude-pisse... Dans le pire des cas, il lui restait toujours sa femme ; un moyen de pression comme un autre. Une méthode qu'expérimenterait Melinda très bientôt. La sotte ! Mes petites chauve-souris avaient fait de très beaux clichés d'elle sur le parvis de la BRISS. La nuit suivante mes chiens s'échappaient du Fang-Tomb, deux noms en têtes : Luna Black, Jared Warren. Joyeux programme.
Mais Cohen... Le bougre était insaisissable. Lui promettre des terres supplémentaires une fois la guerre terminée ? Il n'était pas le genre de loup à attendre l'approbation d'un vampire pour agrandir son territoire. Même s'il avait eu encore un fils ou une femme sous la main, je n'étais même pas sûr que les égorger devant lui aurait suffi à fêler son armure de certitudes. Non, il avait le regard des hommes capables d'endurer pire que ça. Dans une certaine mesure je me reconnaissais en lui... Ses convictions, sa rancœur, sa dévotion. La question n'était donc pas : que craignait le plus William Cohen ? Mais : que redoutait Cinead Ó Súilleabháin ?
-Lorsque je parle d'alliance, Ulfric : je parle d'alliance. Un front commun, des risques égaux. Nous deux en première ligne pour rétablir Litanie et Mascarade, honneur et dignité. Ma Baronnie érigée comme refuge pour la Meute de Shreveport. Ne hausse pas épaules : lorsque cabots et renégats investiront ces terres tu en auras bien besoin. Sigrid a beau être une redoutable amazone elle ne pourra pas tous les tuer. Je veux une alliance, Ulfric. Ni plus, ni moins. Ce n'est pas négociable et ça ne le sera jamais.
Si tu acceptes, je te promets sur mon sang que le combat sera rude, que d'autres loups rejoindront Gaïa, mais qu'à la fin l'avenir de nos deux espèces sera assuré par une paix inébranlable ; nos deux espèces, pas uniquement notre Meute ou notre Nid. En revanche, si tu refuses, je te garantie la mort. Non pas de ma main, je ne suis pas aussi absolu que tu sembles le penser ; si tu me dis non je serais juste triste et dépité. Car les autres arriveront à te tuer ; tuer ta meute, ton esprit, et finalement ton héritage... Lorsque ton Caern sera en feu tu seras seul, Ulfric. Lorsque ton Caern sera en feu je ne pourrais même plus t'aider, sans doute mort moi aussi... Alors décide-toi, mes forces déclines. Es-tu donc trop têtu pour accepter la main que je te tends ?
SLOPPY LITTLE WEREBITCH.
SIGNALEMENT : † psychotique névrosée aux allures de chien écrasé. HABILITIES : † Lycanthrope (hybride/forme Lupus) et toutes les habilités qui s'y rattachent. OFFICE : † petite chieuse de renom; membre du Pard (squatte momentanément chez Teodor); impliquée dans le crime organisée (anciennement trafiquante de V-Juice pour le compte de Vladimir); recyclée dans cette capacité de ne ''rien faire''; enceinte jusqu'aux orteils.
THAT'S THE THING WITH WHISPERS; YOU PUT A THOUSAND OF THEM TOGETHER, AND YOU GET A HOWL.
SOBRIQUET : † feunoyr. (pseudo), Capitaine HighLiner ou SodoMilliSeins pour les intimes. Chagasse est aussi acceptée; Milli. La Cruche. Grosse Bebite Poilue. Mildrew. Millou. Pâté en croûte. Chattoune. Millouchamour. Millouschnaps. Millouche. Minouscka. Millitrou. Mi-Nichon. Mi'Chat. Michon. Michouille. Millichon. Millouchat et cie. Je les collectionne. MISSIVES : 1448 ACTE DE PROPRIETE : † Katie McGrath. Avatar par feunoyr. et Gifs de faymcwrath tumblr.
La gifle au visage lui imprégna un sourire provocant sur les lèvres. La brûlure momentanée lui rappelait que, depuis la mort de Jeremiah et son mioche, l’ancienne Lupa était plus susceptible à la violence. Melinda qui autrefois, dégageait l’image de la mère rassurante et enveloppante, n’était plus que l’ombre de ce qu’elle avait été. Une lueur d’excitation illuminait son regard, son rictus – et ses dents particulièrement blanches – bien en vue. Millicent avait redoutée cette rencontre depuis le tout début, mais étrangement, depuis que Melinda lui était apparue, la louve n’avait plus qu’une seule envie; reprendre leur dernière bataille là où elles l’avaient laissée. L’allemande se fichait des autres loups aux alentours (bien qu’elle avait offert un énorme sourire et un bonjour silencieux, horriblement provocant au Skoll de la meute), elle ne se préoccupait même plus de Cinead ou de Collins. Et tandis que le principal intéressé poursuivait son interminable monologue, pendant que les autres loups s’indignaient de la proposition, tandis que Collins en venait à proposer autre chose, Millicent, quant à elle, soutenait le regard de l’ancienne Lupa. La rancune qu’elle nourrissait à son égard était très récente, pourtant, jamais n’avait-elle éprouvée pareil aversion pour quelqu’un. Quelque chose en Melinda la rendait d’autant plus agressive ; était-ce son ancien statut de Lupa, était-ce tout simplement le sentiment que Melinda l’avait abandonné dans les moments les plus à risque de sa vie, la brune ne pourrait le deviner, mais rien ne la satisferait plus que de la savoir plus brisée encore qu’elle ne l’était déjà.
Soudainement, alors, son intérêt pour Melinda s’estompa, puisque du coin de l’œil, elle apercevait Cinead, chancelant, reculé dans sa direction. Il s’indignait, il s’époumonait face à Cohen et sa meute. Il leur crachait, scandalisé, de vives paroles au visage. Dévouée, Millicent s’avança immédiatement pour soutenir le chef de son clan, visiblement beaucoup plus faible que prévu et dépassé par les réactions de leurs adversaires. Aussi douce qu’une mère à son enfant, Millicent déposa sa main sur son torse pour le maintenir droit et se servit de son propre corps, de sa propre force, pour devenir son appuie. Collins, quant à lui, resserrait plus nerveuse sa prise autour de son arme. Il prenait désormais sa défense face aux autres, leur interdisait de la toucher. Millicent en fut, d’une drôle de manière, quelque peu émue. Malgré la relation presque improbable entre deux ennemis naturellement conçu pour se détruire, Millicent voyait en Cinead cette figure paternelle et protectrice qu’elle n’avait connue. Elle sentait, néanmoins, le découragement assaillir le vampire, tandis qu’il déposait sa tête sur son épaule; ses vêtements étaient trempés de sueur et ses cheveux lui collaient à la peau. Il ne lui avait jamais paru aussi vulnérable qu’à ce moment. Ils devaient se retirer, tous les trois, avant qu’ils ne perdent le contrôle. Doucement, Millicent approcha ses lèvres, lui chuchotant à l’oreille : « Cinead... il faut partir. Ça ne sert à rien de négocier avec eux... »
Il n’écouta pas son conseil, poursuivant son monologue, plus essoufflée et épuisé que jamais. Millicent se contentait de le soutenir, la main toujours fermement plaqué contre son torse, comme si elle cherchait à le protéger d’une attaque sourde et invisible. Elle jeta un regard par-dessus son épaule à Collins, qui la regardait, visiblement tout aussi impatient qu’elle. Il devait sentir le même danger qu’elle, devait deviner que la faiblesse de Cinead pourrait encourager une attaque chez les loups. Millicent regrettait, à cet instant, que Morrow et d’autres vampires ne les aient pas accompagnés à cette rencontre. Ils auraient été mieux préparé, mieux protéger dans tous les cas. Parce que même l’arme de Collins, bourrée à l’argent, ne viendrait pas à bout de toutes les têtes face à eux. Et pire encore, Millicent ne serait jamais assez rapide pour tous les semer, surtout si elle devrait porter Cinead. Le vampire acheva ses paroles et sa voix lui paraissaient douloureusement trop sèche. De nouveau, la louve inclina la tête, frottant sa tête contre la sienne en une caresse rassurante : « Maintenant. S’il-te-plaît. »
HELL COMES HERE
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SOBRIQUET : Lily MISSIVES : 848 ACTE DE PROPRIETE : Moi même
Chassez le surnaturel, il revient à pas de loup.(Serge Beucler)
Le skoll arrive à notre hauteur, puis, Melinda balance une gifle dans le tête de cette vieille traitresse de Millicent. « Bien fait! » pensais-je dans ma tête. Quelque part, je n'arrivais pas à la voir cette louve qui sympathise avec la crapule. Je ne me suis pas attardée sur ce sujet à l'époque. Je ne me mêlais pas de ses histoires, mais aujourd'hui, c'est différent, je souhaite m'investir vis à vis de ma famille...
Cohen prend alors la parole, et si à ce jour un loup doute encore de sa capacité à être Ulfric, je donnerai corps et âme pour le lui faire comprendre. Une allure de meneur et des idées révolutionnaires. Il a une connaissance qui me dépasse largement. Il propose alors au vampire un deal, s'il réussi a faire tomber la tête du maître de la ville, un pacte de non aggression pourrait être envisagé. Il ne pense pas à lui, il ne pense pas à Mel, il pense à sa eute, et au bon fonctionnement de cette dernière sur le long terme.
Cependant la crapule n'est pas satisfaite, et tandis qu'il hurle son nom et scande son mécontentement, il regarde certains membres de cette famille et leur balance des saloperies au visage. Sûrement pour les discréditer. Pour ma part, ce principe de rejeter la faute sur les autres est inadmissible, je ne supporte pas ses dires, ni même son comportement. Le vampire qui vient se repentir s'est transformé en un vilain suceur de sang qui proclame une vengeance future si son souhait n'est pas réalisé. A quoi bon l'écouter ? A part cracher sur ma famille il ne fait rien d'extraordinaire. Il continue à scander son nom puis s'adresse au reste de la meute. La pureté de notre sang ? Je suis consciente de n'être qu'un hybride, mais lui le sait-il donc ?
Je ne sais trop quoi penser, d'un côté il veut combattre avec nous, mais dans le cas où Cohen s'y refuse, il lui promet une mort certaine. Une menace ? Ça n'a pas l'air d'après ce qu'il rajoute en suivant. Pense-t-il vraiment que nous sommes aussi faible ? L'instinct grégaire nous guide, une solidarité, la meute, rien que ça. Lorsque nous sommes séparés, nous sommes peut-être faibles, mais ensembles, nous sommes puissants, pour ma part, je dirai même que nous sommes quasi invincible, mais ce ne sont que des avis qui sont loin d'être objectifs. Et quelque part, s'il vient vers nous c'est qu'il est conscient de notre puissance... Peut-être la craint-il ?
Millicent le soutient tant bien que mal. Il est affaibli, donc tout son poids se pose sur la louve ancienne camarade de meute. Celle-ci semble avoir envie de fuir, j'ai l'impression qu'elle le bouscule pour partir. Fuir ? Voilà là un beau résumé de la plupart des vampires... Je déteste cette race au plus haut point, je ne saurai dire pourquoi... Je commence cependant à m'impatienter, je recule légèrement et me rapproche de Melinda qui, au final, n'était pas si loin. Comme pour contenir sa rage, je lui attrape la main. Je veux lui faire comprendre de rester zen, je suis là pour elle, elle ne doit pas succomber aux accusations assassines de Cinéad. Réagir, ce serait lui donner ce qu'il désire...
JACK SAID
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Cohen haussa un sourcil. Il était calme, toujours très ordonné et réfléchi. Voir cette explosion de fierté face à lui le laissait plutôt sceptique. La force tranquille versus l’excitation de la contrariété. L’Ulfric ne se laisserait pas avoir par cette tentative vaine d’intimidation. Cela ne fonctionnait tout simplement pas et c’était d’ailleurs cette force qu’avait apprécié le roi loup. Cohen ne le décevrait pas maintenant, et surtout pas devant un vampire qui tentait de conquérir le monde tel un tyran de bas étages. Il ne savait simplement pas avec quelles forces il badinait. Il croyait pouvoir tout contrôler mais ce n’était que mièvre croyance.
« Et je suis William Cohen ! Je ne suis pas là pour écouter tes affronts vampire ! » grogna le loup.
Mais lui n’avait pas monté le ton, il n’avait aucune lueur meurtrière dans le regard. Lui avait essayé de trouver quelque chose qui pouvait les contenter tous, lui voulait sauver leurs races. Le vampire espérait tout avoir sans donner beaucoup, il espérait également faire croire qu’il prenait soin de Millicent pour une raison obscure alors qu’il vendait sans problème son infant à son pire ennemi. Or Cohen savait le lien qui unissait un vampire à son infant. Il en déduisait donc facilement l’opinion qu’O’Suilléabhain avait de l’ancienne protégée de la Meute. Au fond, Cohen ne donnait pas tort à Melinda, l’ancienne Lupa, parce qu’elle aussi avait eu un rôle important et qu’elle aussi avait dû faire face à pas mal d’obstacles pour maintenir la Meute durant l’absence d’Ulfric, mais il ne cautionnait pas toutes ces réactions disgracieuses et impropres à des loups bien élevés.
Même Clayton, le Skoll avait répondu à l’agression du vampire. Etonné, Cohen avait tout de même fait un signe de main pour qu’il stoppe sa progression vers Cinead.
« Lorsque le mot ignorance vient de la bouche d’un ignorant cela ne nous atteint pas. Tu ne connais rien de notre Meute, rien de notre gestion et rien de nos enquêtes. Je ne te permettrai pas de nous insulter de la sorte et de t’en prendre aux miens espérant voir ma colère éclater. Cela ne fonctionnera pas. Tu me proposes un marché, je te donne des conditions. Tu n’en veux pas alors vas, je ne te retiens pas. »
Cohen n’avait pas bronché. Il ne voulait pas engagé de bataille. Il savait que la Meute résisterait difficilement à un assaut. Heureusement, le vampire n’était pas soutenu par grand nombre de ses comparses et cela limitait amplement l’éventualité d’une issue sanguine. De plus, chacun ayant offensé l’autre et chacun étant doté d’une intelligence hors normes, les choses pouvaient encore se calmer et la discussion être à nouveau rétablie.
C’était finalement vain de croire en cet espoir. Cohen lui était homme de valeur. Tout comme ses semblables, nombre d’événements lui restaient en travers de la gorge, mais son rang lui imposait cette froideur et cette prestance. Et il avait une entière confiance en l’ancienne lupa qui sous ses airs de femmes au sang chaud restait bien sereine comparé à ce qu’elle avait vécu, tout comme il ne douterait jamais de la fidélité et du dévouement de son skoll qui malgré ses déviances assurant toujours les arrières de son chef hiérarchique.
En sommes, en cet instant, dans ce feu cérébral, ce n’était pas Cohen et sa Meute qui se montraient faibles. Ils étaient là, ils avaient abandonné leurs forces le temps d’une rencontre et ils accusaient chacun des mots du vampire, même les plus concernés bouillaient mais ne bronchaient pas. La force, ils la construisaient comme un tout, ils marchaient comme un seul et unique être, alors que O’Suilleabhain, lui misait sur la faiblesse des autres. Il marchandait des tapis… n’avait-il rien compris ?
« Une alliance, un front commun, des risques égaux. C’est ce que tu dis vampire. Pourtant, quand tu exposes ton plan, je n’y vois pas cette égalité que tu demandes. Je vois quelqu’un d’ambitieux qui veut gagner du terrain et faire d’une race ennemie son esclave. Tu nous veux redevable envers toi… Et jamais, tu entends bien, jamais un loup ne se vendra de la sorte ! »
Une main empoisonnée, une proposition sous forme de dette. Si le vampire offrait son Maître la dette serait légitime, mais laisser Cinead conclure une alliance contre un nom c’était prendre le poids d’une dette sur les épaules. Il savait que l’ancienne Lupa n’attendait que ça. La moitié de la Meute n’attendait que d’avoir ce nom pour crier vengeance. Mais il voyait également dans le regard qu’il avait fixé durant quelques secondes de Melinda qu’elle approuvait sa décision. Il ne devait pas céder. D’autant que savoir qu’il connaissait ce nom le mettait en position de faiblesse. Ils pouvaient eux agir en accord avec la loi pour avoir vengeance alors que lui agissait avec la voix de la trahison et du chantage. Qui était faible ? Qui usait de ruse au lieu de stratégie ?
Conrad était là et regarda tout ce manège. Il n'appréciait pas les paroles du vampire qui agissait comme le serpent tentateur du jardin d'Eden. Il proposait d'offrir l'assassin du compagnon défunt de Melinda. C'était compréhensible que leur ancienne lupa s'agite et attaque la louve qui était avec le vampire. Le pur-sang se demandait ce qui poussait des créatures comme eux à être le toutou des vampires. Il posa un regard dur sur la créature de la nuit. Il détestait les vampires, pourtant il n'était pas facilement enclin à être haineux. Ils étaient une famille et il était hors de question qu'ils cèdent face à la lubie d'un fou vampire qui voulait une guerre sans queue ni tête. Conrad se rapprocha aussi de Melinda et lui effleura le dos du bout des doigts, regardant Sharon du coin de l’œil qui s'était elle aussi rapprochée, mais plus que lui. Les paroles de leur Ulfric étaient sages, il saurait prendre la bonne décision, le loup soumis lui faisait confiance. Conrad ne donnerait pas la chance au vampire de voir sa rage et son dégoût.
Il se contentait de soutenir Melinda, comme toujours. Elle semblait profondément touchée et cela était compréhensible. Conrad se demandait réellement si cette discussion allait mener à quelque chose, ou au contraire, pas du tout. Il commençait sérieusement à émettre des doutes, mais les gardait pour lui, attendant et jouant son rôle. Il était un membre de la meute, il partageait sa chaleur lupine, il était là pour les siens et attendait les ordres. Il ne comprenait pas les accusations du vampire concernant les guerriers de la meute, ils étaient bons, mais peut-être se trompait-il. Tant pis, ce vampire ne comprenait rien à eux, il était un ignorant. Il croyait comprendre car il avait une louve avec lui, mais quelle louve, une traîtresse. Conrad la regarda, ne la connaissant pas, ne la jugeant pas vraiment, il observait, tout simplement. Il ne parlait pas car ce n'était pas à lui de parler. C'étaient aux autres, tout simplement.
-Je vois que tu as bien fait tes devoirs, jeune Ulfric.
Ma voix était tombée aussi soudainement que le vent après l'orage. Je le regardais comme j'avais regardé ce sorcier à Budapest, cette médium à Rome, ce nouveau-né à Belfast... Ils y venaient forcément, tôt ou tard. Soit ça me rattrapait soit ils le découvraient. Je pensais que William aurait mis moins de temps que ça avant de me le balancer en pleine figure.
J'avais changé. Plus de pitoyables simagrées, plus de démarche claudicante, plus de sueurs froides. Mon regard, bien plus que mon sourire, était éloquent.
J'ai porté ma main droite à la plaie béante me déchirant la poitrine. Alors que mon index et mon pouce farfouillaient dans la chair morte je ne cessais de fixer William Cohen. On aurait pu penser qu'une grande joie libératrice m'habitait. C'était bien plus que cela ; je venais enfin d'avoir ce que je voulais. La pierre était chaude, malgré la froideur cadavérique de mon corps, presque brûlante. Un léger pincement sur ma joue trahi ma douleur, puis ce fut le soulagement. J'ai jeté le morceau d'obsidienne sur le sol comme s'il s'était agit d'un immondice.
J'avais soif, j'étais faible, mais bon Dieu je me sentais divinement bien. Une longue et délicieusement inspiration me décrit enfin mon environnement dans les moindres détail. Plus de rituel pour me retenir, plus d'artefact pour brider mes sens. Je possédais de nouveau l'assurance de ma force.
-Très bien. Déclarais-je en pointant Cohen du doigt. Je t'apporterais la tête de Mikail Freddriksen. En retour notre pacte sera signé. Je n'entreprendrais aucune action portant atteinte à ton territoire et tu t'engageras à faire de même me concernant. Peut importe de qui pourrait se passer sur mes terres ; tu ne pourras pas y intervenir sans risquer de te parjurer. Je me suis avancé vers William tout doucement, je riais presque ; dévoilant deux rangées de dents aussi étincelantes que des poignards. -Et dans ce cas, Ulfric. Murmurais-je à deux centimètres de son visage. Je peux t'assurer qu'être poursuivis par une hordes de nouveaux-nés en pleine chasse sera le cadet de tes soucis. Quand on passe un marché avec moi, aucun retour en arrière n'est possible. Demande à ''la Rouge'' de te parler de cette sorcière africaine qui, pour éviter esclavage à sa tribu, s'est un jour aliénée à un jeune et fougueux vampire... Une histoire pleine d'enseignements.
Mon père -mon vrai père- m'avait un jour appris que pour acheter la plus belle bête, il fallait prétendre à l’éleveur vouloir acquérir tout le troupeau.
HELL COME HERE
HABILITIES : Pouvoirs de base des Lycans
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Lily MISSIVES : 195 ACTE DE PROPRIETE : Moi même
Se donner du mal pour les petites choses, c'est parvenir aux grandes avec le temps. #Samuel Beckett
Je rejoins alors la meute peu après, Cohen m'avais demandé de venir, je n'ai pas pu venir plus tôt cependant, la Vargamor avait quand même eu le temps de faire son rituel sur moi aussi. C'est pour cela que je rejoins la famille sous ma forme humaine.
Je vois alors l'Ulfric, le vampire que tout le monde, ou presque, déteste. Millicent, cette foutue traîtresse. Puis je regarde un peu les gens autour. Parmi la meute se trouve Sharon, Melinda, Conrad, quelques loups que je ne connaissais pas vraiment et mon mari. Sous sa forme bestiale. Je me demande alors si ce n'est pas pour lui que je suis venue et non pour Cohen. Je passe alors derrière Clayton, ma main se pose doucement sur son pelage puis je rejoins le reste de la troupe.
Le suceur de sang, je ne lui fais pas confiance, et je pense que je ne suis pas la seule. Je viens me placer pas trop loin de l'Ulfric, mais assez pour ne pas avoir à sentir l'odeur nauséabonde qui se dégage du vampire. Le sang animal mêlé au sang de cet être surnaturel faisait un mauvais mélange pour mon odorat...
Cinead s'approche alors de Cohen, il le pointe du doigt, lui explique qu'il va lui ramener la tête d'un certain Mikail et ensuite, il jubile à l'idée que l'on fasse un pacte. Arrivée après la bataille, je ne comprends pas tout, mais j'espère qu'il n'a pas signé un contrat avec le diable...
JACK SAID
SIGNALEMENT : juste derrière toi HABILITIES : te rendre dingue OFFICE : Être vraiment très méchant.
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SOBRIQUET : ANONYMOUS MISSIVES : 1329 ACTE DE PROPRIETE : La Drag Queen
Les menaces du vampires se répercutèrent dans chaque paire d’oreille tendue et ouverte cette nuit là. Chaque loup réprima un frisson, sentant chaque poil se lever sur chaque centimètre carré de peau. La lune n’était pas pleine, dommage, ils auraient volontiers déchirer cet insolent en morceau. Ils ignoraient que les menaces ne seraient jamais mises à exécution. Le vampire allait avoir d’autres soucis plus inquiétant que la meute et sa colère de se sentir ainsi insultée. Le vieux loup, William Cohen, ne dit rien quand ils rentrèrent au caern, pendant le reste de la nuit il s’entretint avec la Rouge et étudia les options. Il n’appela pas le père loup, il pensait gérer la situation seul. Les choses se compliquaient. Entre la menace de l’irlandais et celle des HA, il était temps de sortir les crocs et de se défendre. Comme dans l’ancien temps, il savait que toute défense passait avant tout par des alliances aussi discrètement, la journée suivant, il se rendit en un lieu secret pour voir le chef du pard, Micah Vahlzek. Le secret fut gardé, l’alliance passée, la personne suivante qu’il allait voir était un cabot du nom de Piotr Ludwizack qui la nuit suivante intégra la meute. Toute personne susceptible de renforcer les rangs de la meute était bienvenue, car le temps de la paix était finit. Et les loups devaient désormais aiguiser leurs griffes.
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Sujet: Re: Une Proposition Indécente [Multi Cinead / Meute]