SIGNALEMENT : la voleuse de corps, le monstre sur le seuil des ténèbres, le cauchemar au visage d'ange. HABILITIES : Télépathie à double sens ; absortion des cauchemars ; lecture d'âme ; création d'illusions ; magie noire. OFFICE : gère une petite troupe d'accrobate et des réunions occules au sous-sol de sa boutique SERENADE : Tiamat - Judas Christ
SOMBRES SACRILEGES
SOBRIQUET : Eden Memories MISSIVES : 945 ACTE DE PROPRIETE : Eden Memories; tumblr
Freyja Njörd-Völsunga
BIG BAD BOSS ✥ la garce du nord
Sujet: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 13:27
Freyja Njörd-Völsunga
Feat Eva Greenn
PRELUDE
DATE & LIEU DE NAISSANCE 6 décembre & quelque part non loin de Stockholm ; AGE en apparence, elle a dépassé la trentaine, en réalité, son âme est vieille de plusieurs siècles, en revanche elle serait bien incapable de vous dire de combien de sèicles exactement NATIONALITE possède la nationalité américaine depuis 7 ans ; ORIGINES son enveloppe est originaire de Suède, quand à son âme, elle s'estime originaire d'Irlande mais rien n'est moins sûr ; CAMP si elle appartient encore, techniquement à la Blanche Confrérie, en revanche ses intentions sont bien plus troubles, c'est de la magie noire qu'elle utilise, et si ses fins sont purement égoïstes il n'en reste pas moins qu'elle tue pour demeurer immortelle ; TYPE DE MAGIE il est compliqué de déterminé le type de magie exercé par Freyja. Sa magie est noire comme son âme, sans mauvais jeu de mot. Elle a toujours utilisé la magie de l'illusion. Mais l'enveloppe, son hôte, est une mage de l'eau, dont le don était fortement développé, aussi elle se retrouve à devoir patauger avec cette magie étrangère qu'elle ne maîtrise en aucune manière, à tâtonner et souvent se prendre des retours de flammes, d'autant que son hôte pratiquait une magie wiccane ; STATUT OCCUPE Jamais elle n'aurait pu occuper un statut de mentor en raison de sa psyché troublée, néanmoins, elle fait parti de la blanche confrérie en tant que simple membre bien qu'elle n'ai jamais pu terminer sa formation ; CLASSIFICATION classée aux dernières nouvelles comme inoffensive, si la Blanche Confrérie savait quel âme habite désormais ce corps, ils réviseraient leur jugement ; ETAT CIVIL officiellement, c'est une veuve qui vient de perdre son mari l'année passée, et qui a choisit de changer d'Etat sans doute pour épancher sa douleur ; LIEU D'HABITATION une maison toute simple, dans un quartier résidentiel, tranquille, possédant une cave lui permettant de faire ses incantations et ses rituels en toute tranquillité ; METIER possède une boutique de magie bien qu'elle gère assez mal la gestion des stock qu'elle épuise elle-même, elle vend également ses services et son savoir au plus offrant ; CLASSE SOCIALE l'ennuis quand on est un sorcier ou un mage c'est qu'on gagne assez peu sa vie, et quand on change d'enveloppe corporelle tous les cinquante ans ou presque, forcément on a du mal à accumuler une fortune, même si son mariage lui a permit au moins d'hériter du peu qu'elle possédait avant, elle n'en demeure pas moins assez pauvre ; ETIQUETTE n'étant pas l'être le plus courtois ni le plus sociable, elle n'a guère gagné une bonne réputation. Sa manie de séduire des hommes n'est pas passée inaperçue, quand au fait qu'elle puisse rester chez elle des jours et nuits entiers n'augure rien de bon. On sait qu'elle est une sorcière, et l'on se méfie d'elle.
Traits de caractères Elle aligne les siècles comme on aligne les années et au bout du compte, elle ne sait plus trop, à combien elle en est, qui elle est, femme ou homme, elle a été les deux, les prénoms elle en a eut tant, des existences qui au fond finissent toutes par se ressembler, à la fin, elle est toujours seule, dans l'obscurité, scrutant sur son vieux grimoire la vieille et même éternelle recette, l'immortalité, elle a finit par la trouver, changer de corps, il suffisait de le faire, de le trouver. Peut-être aussi qu'il lui a fallu de la chance, éviter les accidents foireux, les poisons, les maladies et les tentatives de meurtre. Au bout du compte, elle ne sait plus. Sa mémoire vacille, lui fait défaut. Tout ce qui demeure c'est cette certitude, qu'il faut tenir jusqu'au bout, qu'il faut continuer, encore et encore, et qu'un jour, la couronne reposera sur son crâne. Elle y croit dur comme fer, qu'un jour elle y arrivera. Prendre ce trône qui de droit lui revient, du moins en est-elle convaincu. Le seul ennuis, c'est qu'à chaque nouveau visage, elle repart à zéro. Elle se perd dans la vision que les autres en ont, d'elle, ou de lui, qu'importe, dans son apparence chétive, fragile, puisque cela est nécessaire, pas pour se cacher, mais parce ce sont les seules proies qu'elle parvient à capturer. Il faut les envoûter, se faire aimer d'eux, les pousser à vous appartenir entièrement, pour pouvoir les contrôler entièrement, et à chaque fois il y a cette petite mort, quand elle se tue, élimine l'autre, et la dernière trace, c'est comme effacer une ride, tourner une page. C'est s'oublier aussi. A chaque fois. Revenir à zéro ou presque, à chaque existence, à chaque page qu'elle tourne, dans un corps inconnu, où elle doit apprendre à tout faire, à manier un pouvoir inconnu, à vivre avec une apparence faible et fragile, être une femme, aujourd'hui c'est peut-être plus facile, pourtant épreuve à chaque fois, de comprendre à quel point l'on est privé de pouvoir, en tout domaine, vaincu d'avance, résignée. Sa beauté est un leure au même titre que son âge, tout ce savoir en elle, qui ne peut être utiliser, cette magie qu'elle doit à chaque fois apprivoiser, chaque magie est différente, chaque être diffère. Elle se demande parfois si tout cela en vaut encore la peine. Parfois elle se demande comment tout cela a commencé. Si tout cela a vraiment commencé ainsi, par un coeur se brisant. Etait-elle vraiment cette femme qu'on a évincée, cette enfant que son père a renié, que l'homme à qui elle a offert son coeur l'a repoussé, était-elle vraiment la fille d'une sorcière et d'un démon ou bien a-t-elle finit par tout inventer? Elle ne sait plus. A-t-elle été un homme ou une femme? La seule chose qu'elle sait c'est que la magie seule importe. Cesser d' l'exercer c'est se perdre. C'est tout ce qui lui reste. Elle sent son coeur s'épuiser à la tâche mais si elle abandonne alors elle perd tout. Alors, elle agit comme une belle salope, pensant avoir toutes les raisons du monde, excusant son égoïsme monstrueux, sa glaciale cruauté, reine des garces, elle n'a même pas conscience de ce qu'elle peut faire, puisqu'elle n'a pas conscience de l'autre ou si peu, ne s'en souciant que s'il l'étonne, s'il l'amuse ou s'il éveille son intérêt d'une manière particulière. Chose somme toute rare. Égoïste par nature, monstrueusement dédaigneuse et froide, elle n'accorde aucune importance aux trajectoires des destinées qu'elle écourte généralement pour son propre profit. Les autres ne sont rien, qu'une ombre ou une lueur, vacillant un bref instant. Il est remarquable de constater qu'elle a la même opinion vis à vis des autres créatures, les vampires sont des créatures damnés et maudites dont la situation infâme lui semblerait à elle insupportable, les loup-garous sont à ses yeux l'objet d'une vulgaire malédiction, et si une créature vint à avoir plus de pouvoir qu'elle, la jalousie sera immédiate et totale.
Occupation nocturne Tenant une boutique de magie, qu'elle a racheté via une manipulation assez obscure qu'elle avait réussit à faire sous sa précédente enveloppe afin de bénéficier d'une certaine fortune, juste assez pour redémarrer une nouvelle vie, nouveaux papiers, nouvelle identité, bref la totale. Un vrai casse-tête chinois pourtant inévitable vu la condition de la demoiselle. Toute nouvelle enveloppe impliquant un redémarage à zéro. Avant que tout souvenir s'échappe, ne s'efface, elle note consciencieusement tout sur une feuille qu'elle laisse à sa propre intention. A moins de ne souhaiter vivre en marge totale de la société, manoeuvre absolument nécessaire. Une fois établie, une fois la boutique achetée, parfaite couverture lui permettant de vendre ses services et ses talents, elle a donc commencé à proposer des petites choses comme des poisons, des potions, des artéfacts magiques pour collectionneurs avertis ou pas, jusqu'à des malédictions, bien souvent elle n'agit pas elle-même, mettant en relation les bonnes personnes. Cela lui donne néanmoins une confortable rente, en plus de la boutique dont elle doit s'occuper bien que le fait qu'elle puisse constamment dans les réserves implique un sacré manque à gagner. Mais il semble que la richesse ne soit pas ce qu'elle recherche puisqu'elle vit dans une baraque tombant en ruine ressemblant à un taudis ou bien à un musée des horreurs.
Manies, habitudes & goûts Ses manières, sa façon de parler légèrement désuète, son accent français fortement marqué, son manque total de parvenir à faire quoi que ce soit avec tout objet informatique ou tout simplement moderne, son côté enfantin face à un problème, la manière dont elle se mord la lèvre, donc elle mâchonne ses cheveux ou n'importe quoi, son air renfrogné, sa fierté aussi, farouche et obstinée, son regard qui vous pénètre complètement, ses silences, son regard qui se voile facilement, sa fragilité, son coeur qui bat à s'en rompre, les cernes sous ses yeux, ce corps si fragile qui semble déjà si vieux comme si toutes les années qu'elle avait volé venait la privé de vitalité, cette vieillesse dans son regard, son attachement envers la musique, la manière dont elle se balance d'avant en arrière, ses absences aussi, ces moments où sa mémoire s'échappe hors d'elle, cette expression qu'elle a parfois, de petite fille perdue, se sentant seule, ayant peur dans le noir, et cette rage absolue qui vient de nul part, ce besoin de se raccrocher à quelque chose, quelqu'un, ce besoin vital, sa manière de vous parler avec une voix enfantine et parfois sa voix tonnant comme l'orage. C'est comme si elle allait soudainement disparaître ou si elle n'avait jamais été qu'un mirage. Absente et à la fois présente, créature étrange et onirique. Résolument dérangeante. Monstrueuse et abominable création de la distorsion du temps, et du besoin résolu d'être immortelle. Il y a en elle quelque chose d'à la fois terrifiant et de résolument excitant. Femme avant toute les femmes, elle est la féminité, l'incarnation même de la sensualité, sa bouche s'ouvre comme pour murmurer fantasmes impossible et promesses d'une sexualité débridée. Ses cuisses elle les ouvre à sa guise, non pour le plaisir qu'elle en tire, mais le pouvoir qu'elle en retire. Les hommes, elle l'a compris depuis longtemps, détiennent les rennes. Museler sa fierté, supporter l'humiliation, la femme ayant vécu tant de siècle l'a appris, et désormais, elle surmonte tout cela, l'utilise. Revanche, oui, mais sur quoi? sur qui? elle l'a oublié. Sa quête impossible, son coeur noyé par la haine, froide et noire, épaisse et opaque, elle en a oublié la cause. Y a-t-il jamais eu d'homme broyant son coeur, ou y'en a-t-il eu inlassablement des dizaines, des centaines? Impossible de savoir, de s'en souvenir. Elle est femme tout simplement, et une femme possède un pouvoir certain entre ses cuisses.
Magie utilisée Son enveloppe charnelle était, est une mage de l'eau. L'autiste incapable d'exprimer avec des mots ses émotions avaient depuis sa tendre enfance l'habitude d'utiliser sa magie élémentaire pour exprimer ses émotions, ses pensées. L'eau s'agitait, tourbillonnait quand les crises inévitables la traversait. Il lui fallait être dans un grand bain pour se retrouver. L'eau faisait partie de son existence, et la magie y était essentielle. Une magie blanche, pure, brutale, presque animale, qui s'échappait d'elle, comme un rire, un regard, une larme. L'arrivée d'une parfaite étrangère dans ce temple a tout bouleversé. La magie soudainement rejète l'âme noire, le sacrilège, l'offense faite. L'impureté de cet envahisseur provoque des heurt, des accidents, des instants brutaux et monstrueux où la magie rejète en bloc l'être qui tente de travestir la vérité. Elle cri, elle hurle, elle se débat, ne comprenant pas pourquoi se rejet, elle s'épuise, elle gémit, elle se plaint. L'instant d'après, perverse, sadique et impitoyable, elle reprend le contrôle, et dans le sang, dans la noirceur, elle imprime une nouvelle voie, elle détourne la magie blanche, la déguise, la module à sa guise, la transforme progressivement, la rend caduque, la rend mauvaise comme elle. Parce qu'à l'instar de la jeune autiste dont elle a prit le corps, elle aussi ne vit que à travers la magie. Accro, comme une vulgaire junkie, elle est totalement dépendante de cette magie qui ne doit jamais cesser de souffler en elle, sinon, elle perd tout, elle en a besoin, elle s'épuise mais ne peut s'arrêter, elle sait qu'elle vide trop vite ses batteries, mais qu'importe si son corps s'avère vaincu puisqu'elle peut en changer? Des battements de cils, ses yeux clairs perçant vos défenses, elle s'enfonce dans vos pensées, dans votre esprit, et soudainement la réalité vacille. Peut-être vous entraîne-t-elle dans sa folie ou vous fait-elle baigner dans les méandres d'un labyrinthe aux secrets connus d'elle seule. C'est la toile qu'elle tisse, telle une araignée, et de ces fils dépend votre survie, celle de votre esprit. Manipulant la réalité, faussant la donne, changeant les apparences, transformant un corps, modifiant légèrement votre perception du monde, juste assez pour rendre l'impossible probable.
PRATICAL MAGIC MAGE DE L'EAU La magie fait complètement partie d'elle. Ainsi il peut arriver qu'au lieu de crier quand elle s'énerve, sa magie sorte d'elle, jaillisse telle des paroles ou une illustration gestuelle. La magie de l'eau demeure une magie faite de subtilité, et de mystère. Ainsi il lui faut être proche d'une source d'eau, qui peut avoir n'importe quelle forme, y compris un robinet, généralement elle ne contrôle pas cela, et peut facilement faire exploser les canalisations sans l'avoir désiré. L'autre domaine auquel a accès une mage de l'eau ayant pratiqué la magie de manière intensive, c'est la création de bouclier, et la capacité d'inverser des sortilèges, de les détruire, les rendre inactifs. La création de bouclier est instinctive, quand on l'attaque, et qu'elle se met en position de défense, le bouclier se génère si elle possède assez d'énergie pour cela. (chose pas si évidente quand on utilise la magie pour tout) La destruction de sortilège implique l'utilisation de la Clairvoyance, don auquel elle est peu habitué, et qui s'active bien souvent quand elle ne l'a pas désiré, cependant, elle perçoit une vraie utilité là dedans, et cherche à maîtriser cette capacité.
RITUELS, POTIONS & ILLUSIONS Les rituels et potions sont en revanche des domaines qu'elle maîtrise infiniment mieux. Bien qu'elle n'ai que peu de souvenir de ses existences passées qui ressemblent plus à des vies antérieures tant cela est ténu dans sa mémoire, elle conserve une bonne connaissance des rituels. Cependant leur application est un tout autre problème quand on pratique une magie résolument noire, égoïste, conçue uniquement pour jouer avec les autres afin de faire perdurer son existence, la rendre plus forte, le tout en croyant en de très anciens dieux, pas des plus sympathiques ni tolérants. En effet, quand on pratique la magie noire alors que le corps qu'on occupe a fait durant des années de la magie blanche un problème se pose. La magie blanche et la magie noire ne peuvent cohabiter ensembles. Il y a souvent des incidents ainsi. Des rituels qui s'inversent, font l'exact opposé de ce qu'ils étaient supposés faire, se retourne contre elle, ou simplement des potions qui lui explose au visage.
LES CONTRE-COUPS En dehors des soucis dû à la cohabitation de deux magies très distinctes, il y a aussi les contre-coups de la magie noire à prendre en compte, ainsi qu'un rejet occasionnel de l'âme envahissante. Parfois elle se retrouve subitement éjectée en dehors de son corps, son esprit voyant son corps tombant inanimé. Cela peut duré au maximum quelques minutes avant qu'elle réintègre son corps. Il y a aussi la fatigue inévitable, le corps s'épuisant très vite. Les vertiges, la nausée, les évanouissements, douleurs nerveuses subites et sans raisons, migraines plus ou moins intenses, sont monnaie courante quand on utilise la magie noire, et la demoiselle y est pourtant habitué, épuisant chaque corps jusqu'à la corde avant d'en changer. Au delà du prix à payer pour la pratique de la magie noire, il y a aussi les inconvénients de tout mage. Eloignée de son élément, elle s'affaiblie considérablement. Il lui faut être proche d'une rivière, d'un fleuve ou simplement d'un marais sinon elle s'étiole, elle sent sa magie disparaître, et cela la rend triste, lui donnant le sentiment d'être vide, creuse. Pour se sentir bien, comme tout mage de l'eau, rien de mieux qu'un bon bain, être proche de son élément la rend plus forte, plus vaillante. Enfin le point faible des mages de l'eau étant le feu et la sécheresse, évidemment l'été, elle fuira la chaleur, quitte à séjourner uniquement dans la cave durant la journée.
LA BLANCHE CONFREFIE Le corps qu'elle occupe faisait parti de la Blanche Confrérie, c'était l'une de ces orphelins recueillis par la BC et élevés par elle. Sa naïveté et son innocence ont fait d'elle une proie facile. Néanmoins si elle occupe un corps connu comme appartenant à la Blanche Confrérie, il est indéniable que son aura noircie, que les marques laissées par la pratique de la magie noire sur son corps, le simple fait qu'elle soit capable de parler sans difficulté la trahissant, elle a donc décidé de partir très loin, changer de nom, d'identité. Néanmoins, elle n'est pas partie si loin, et n'a pas tellement effacé ses traces. Voler une enfant chérie de la Blanche Confrérie est issu d'un désir de vengeance. Dans son esprit dément il lui apparaît en de vagues souvenirs incertains, des images délavées, aux couleurs impossibles, aux coins racornis, qu'elle a été abusée, trahie, traînée sur le bûcher, tuée, torturée, maintes et maintes fois, et à chaque fois le nom de la Blanche Confrérie lui donne des frissons glacés, l'envie de vomir, et de se réfugier dans une grande baignoire, de s'y noyer, d'y disparaître. Souvenirs falsifiés, cela est possible, néanmoins la conviction s'est confortablement et durablement installée et il sera difficile de l'en déloger.
Convictions Révélation. Ce mot la rend parfois hilare. D'autre fois, il la laisse simplement indifférente. C'est le destin d'autres créatures dont la fin ne l'intéresse pas. Elle observe leurs actes, leurs décisions, leurs cris avec une parfaite indifférence se muant parfois en curiosité morbide. Détruisez-vous petits soldats de plomb a-t-elle envie de murmurer, faite la guerre mais alors faites la bien, et surtout laissez moi tout observer, tout détailler, tout noter, tout photographier, laissez moi être la mère de vos peurs, n'oubliez pas ce que je suis, la peur du noir, le monstre caché sous votre lit, et de toute façon, elle n'y croit pas, à ce monde, à ses lois, elle est au-dessus de tout cela, elle est une créature divine, qu'on a oublié de vénéré, qu'on a oublié de regarder, et cela la met dans une rage folle, lui donnant envie de tous les tuer, de leur arracher leur coeur maudis et brûlant, de lacérer leur chair, et d'observer le carnage. Le chaos, voilà ce qu'elle admire, et l'ordre ce qui la répugne, mais au fond, en quoi tout cela peut-il bien la concerné? Les HA? Quel mot étrange! Cependant elle admire la peur prodigieuse qu'ils diffusent.
Signes particuliers Sur ce corps, encore innocent, il n'y a guère encore de tatouages ou de marques, seulement des cernes violacées sous des yeux clairs semblant plus vieux qu'ils n'y paraissent, un teint un peu blême, des joues où il manque un peu de rougeur, des cheveux gris viennent se mêler dans la tignasse jamais coiffée ou presque, quelques égratignures, le bout des doigts rongés, chaque petit bout de peau limé signe d'une nervosité évidente, et quelques kilos ayant disparus la rendant maigre, un peu trop pour avoir l'air en bonne santé. C'est tout pour le moment. Elle porte bien sûr des talismans, colliers passant pour des breloques, des attaches d'une sorcière envers sa culture, l'apparence cherchée par une vendeuse d'artéfact et de poussiéreux grimoires, mais peut-être que ces breloques ont un réel effet.
VIDEODROME
PERSONNAGE INVENTE, SCENARIO OU PV? inventé ; PSEUDONYME Eden Memories ; DERRIERE L'ECRAN histoire à suivre CODE DU REGLEMENT code validé ; COMMENT NOUS AVEZ VOUS DECOUVERT? m'en souviens plus... *PAN* ; AVIS GENERAL SUR LE FORUM c'est nul, tu pue. ; AVATAR UTILISE Eva Green
Dernière édition par Freyja Njörd-Völsunga le 26/12/2013, 16:55, édité 5 fois
DEVIL INSIDE ME
SIGNALEMENT : la voleuse de corps, le monstre sur le seuil des ténèbres, le cauchemar au visage d'ange. HABILITIES : Télépathie à double sens ; absortion des cauchemars ; lecture d'âme ; création d'illusions ; magie noire. OFFICE : gère une petite troupe d'accrobate et des réunions occules au sous-sol de sa boutique SERENADE : Tiamat - Judas Christ
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 13:27
Pathologie Cette chronologie ne concerne que l'hôte, c'est à dire le corps occupé actuellement. L'histoire est néanmoins important pour situé la rencontre, comment l'échange a été effectué et surtout les conséquences que ce choix de corps peut entraîner. • 1982, venue au monde d'une enfant différente. Ses grands yeux bleus vous fixent étrangement, obstinément alors que sa bouche reste close. Elle n'a hurlé en venant au monde et ne prononcera pas un mot avant ses 8ans, âge où elle est placé dans une branche spécialisée de la Blanche Confrérie. • 1989, l'orpheline, on ignore si ses parents sont morts ou s'ils sont encore en vie, est récupérée dans un orphelinat à Stockholm. Elle n'a encore prononcé jamais un seul mot. Parfois elle émet de petits sons. En revanche les incidents étranges se multiplient en sa présence. La Blanche Confrérie ayant repéré l'enfant la récupère. Ils la diagnostiquent comme autistes et décident de la placer sous la tutelle d'un sorcier plus âgé. • Années 90, début 2000. L'enfant grandit, entre ses silences, ses crises, elle développe néanmoins très fortement sa magie qui devient un moyen de s'exprimer. Sculptant la glace de son esprit, modelant les rivières, elle passe des heures dans la baignoire et peut hurler si on tente de l'y en sortir avant qu'elle ne soit prête. Elle sort peu. Elle regarde les images dans les vieux grimoires poussiéreux. Elle n'aime pas les étrangers. Elle aime entendre les vieilles histoires, celle de la déesse Freyja et de Odin, elle prononce régulièrement les noms des dieux anciens. • Son mentor comme tous ceux l'ayant soutenu durant son éducation réalisent avec difficultés qu'elle ne pourra jamais véritablement s'exprimer normalement, qu'il sera toujours plus aisé pour elle de communiquer via la magie, et que jamais elle ne sera indépendante, jamais elle ne pourra vivre parmi les humains. Elle vit donc au sein même de l'enceinte de la Blanche Confrérie jusqu'à ses 25ans. • 2007. La mage s'enfuit. Fugue. Deux mois de recherches assidues n'aboutissent à rien. L'autiste a disparue, probablement à la rencontre de ces humains qu'on disait différent, dangereux, impossible pour elle de les rencontrer. Elle laisse sa magie échapper hors d'elle. Provoquant de nombreux incidents. Un chasseur tombe sur elle, mais comprenant qu'elle est inoffensive se contente de la laisser là, toute seule. Après trois années d'errance, elle rencontre un homme qui la charme. • Moriartak est son nom. Vieil homme, carcasse qui s'est usé trop vite, sorcier vaniteux, rongé par la magie noire. Attiré par cette aura si sombre, elle succombe, l'enfant incomprise. Elle cède au vieil homme qui lui fait pitié. Elle accepte sa demande en mariage. Et quand après leur nuit de noce, il l'enferme, elle le laisse faire. Il dit des choses bizarres. Il parle de grands anciens, et rituels obscurs, il évoque sa beauté, sa magie, sa pureté. Encore vierge, pure et innocente, c'est par l'esprit qu'il prend possession d'elle. Un rituel où il l'enferme. Elle s'éveille dans ce vieux corps usé. Plusieurs fois l'opération sera répété. Enchaînant crise sur crise il finit par l'attacher à un lit pour fou. Elle sait qu'une nuit il finira par prendre définitivement son corps. Elle entend ses chuchotements, ses maudites promesses, ses mensonges, sa folie, sa rancoeur, son désir de toute puissante, son envie d'un corps jeune, encore vaillant, séduisant, être à nouveau une femme. Des mots qui sonnent creux, étranges et bizarre. • 2012. Cela fait maintenant 4 ans qu'elle est enfermée, quatre années passées avec cette personne folle à lier qui lui fait peur, et ne cesse d'échanger son corps avec le sien, de s'absenter durant des heures, de la traiter comme une arriérée. La douce enfant finit par sombrer doucement, et c'est un étrange vide qui rempli ses yeux. Quand il la possède une dernière fois, volant son corps une ultime fois, elle comprend ce qui l'attend. La mort. Dans ce vieux corps décharné. Elle l'accepte. Il murmure une vague prière, pour son âme sans doute et voilà que la hache s'enfonce dans sa nuque, une fois, deux fois, trois fois. Elle met une éternité à crever. Observant son propre visage dont les traits ont mués, habités par une âme si noire, mortelle.
Récit torturé d'une histoire chaotique.
DECEMBRE 1990; PETITE VILLE DU DANNEMARK Ca gigote à l'intérieur. C'est furieux, et ça veut sortir. Elle presse ses doigts noueux sur son ventre rond, trop gros, trop boursouflé pour être honnête. Ses sourcils se froncent alors qu'elle frappe son crâne de ses doigts, inquiète, troublée, se questionnant sur les dates. Impossible. Sa mémoire fout le camp d'accord, mais pas à ce point là. Quel merdier! Elle s'insurge contre ce qui s'agite et grandit à l'intérieur de ses entrailles. Un truc malsain et visqueux. C'est tout gluant à l'intérieur, elle en mettrait sa main au feu. Elle le sent. Cette chose immonde qui veut jaillir hors d'elle, s'éloigner d'elle, à toute vitesse, en griffant, labourant sa chair. Le combat a déjà commencé. Elle aurait dû pouvoir le contrôler. Impossible répète-t-elle de ses lèvres bleues, de son teint blême et de ses yeux noirs fous. Au-dessus, ça gratte, ça frappe, trois coups répétés. TA GUEULE! Maugère-t-elle, beugle-t-elle. PUTAIN TA GUEULE VIEUX SCHNOC! S'exclame-t-elle en se griffant la chair, jusqu'au sang. FERME TA PUTAIN DE BOUCHE DE MERDE! Vulgaire comme une harpie hurlante. Les voisins vont encore se plaindre du râffut. Ils vont répéter des horreurs sur elle et sur le vieux, comme quoi ils copulent comme des singes, qu'ils forniquent toute la journée ou s'entretuent selon l'humeur. Elle songe au fait qu'il va falloir s'occuper d'eux. Ca gratte encore. Elle soupire. Comme si elle n'avait pas assez d'emmerde comme ça? V'la que le vieux y remet ça. Elle va le tuer un jour, et alors elle sera encore plus dans la merde. Elle jete un regard par la fenêtre, à la maison voisine, aux fenêtres aveugles, et noires, à la maison vide, aux cadavres baignant dans les vers à l'intérieur, putrides et fétides. En fait, elle s'en est déjà occupé. La douleur est soudaine, si violente qu'elle a l'impression qu'un type essaie de la couper en deux, de l'intérieur. Elle s'appuie sur le rebord de la fenêtre, aux rideaux qu'elle arrache, en beuglant comme une furie. Voilà le monstre qui s'y colle à nouveau. Cette fois-ci c'est du sérieux. Elle le sent. La chose à l'intérieur est en train de la bouffer littéralement. Il faut qu'elle l'expulse le plus vite possible. Cette chose immonde, cette créature monstrueuse qu'elle appellera progéniture si le machin survit, chose plus qu'incertaine. Elle se mord la lèvre, suce son sang, a l'impression que des millions d'aiguilles se sont plantés en elle, et qu'un acide ronge sa chair, son vagin n'est plus que des affres de douleur intarissable. Elle finit par couiner. Gémir. Soupirer. La chose finit par la tuer, à petit feu. Le combat cesse dans un bruit gluant presque comique. Elle regarde la trainée de sang noir sur le sol crasseux. Cette chose rachitique semble déjà morte. Elle le sera aussi si elle reste plantée là. Dénuée de force, il lui faut ramper, lentement mais sûrement, jusqu'en haut, jusqu'au grenier. L'escalier est une épreuve de force. Elle se blesse jusqu'au sang, a l'impression que sa peau fout littéralement le camp. Son corps n'est plus qu'une épave. Elle doit quitter le navire, tel un rat s'enfuyant. Elle s'agrippe aux marches avec ses doigts devenant des serres. Usant d'une dernière force, elle parvient en haut. Elle doit lutter pour ouvrir la porte. Le vieux l'accueille d'un regard haineux. Elle n'a pas le temps pour la piqure. Elle prend le risque. Cela prend des heures, marmonner les paroles, lutter contre un esprit éveillé et pleinement conscient de la manoeuvre. Elle n'a pas le choix. C'est ça ou crever ici, baignant dans son sang et cette ignoble odeur. Sa vieille carcasse se meurt. Elle n'aura pas survécu à ce maudit accouchement. C'était une erreur, maintenant elle s'en rend compte. Mal préparée, elle a cédé à l'impulsion, à une envie, un désir. Elle doit se résigner. Quand elle sera à l'intérieur du vieux, elle ira corriger son erreur, l'effacer, la répudier, l'expédier en enfer. Et soudainement, c'est le blackout. Soudainement, c'est théâtrale, il n'y a rien de soudain là dedans, c'est terriblement long, lent et douloureux. C'est comme voyager à l'intérieur de soi-même jusqu'à ne plus savoir qui l'on est. C'est pire encore. Chez le vieux. Ce vieux pervers qu'elle a ramassé dans la rue et enfermé dans son grenier. Rien que d'être à l'intérieur de ça lui arrache un frisson de dégoût profond. Ca pue cette chose. Un homme. C'est moche. Comment peut-on aimer cela? Vieillir? Mourir? Elle regarde les menottes en métal et se traite de connasse mentalement très fort. Devant elle, ce corps qu'elle occupait meurt. Il n'a plus rien de beau ni d'extatique maintenant, avec de ventre vide on dirait un ballon dégonflé, et tout ce sang, bon dieu on dirait le petit Poucet version gore.
JUIN 1996; SUR UNE ILE EN IRLANDE C'est qui ma maman? Répète inlassablement l'ignoble créature aux cheveux raides noirs, à la peau blanche, et aux joues rouges. L'envie la saisit, brutalement, mais cependant parfaitement indue à la situation comme une réaction épidermique, de lui foutre une bonne raclée pour lui faire comprendre . Elle observe l'enfant, stoïque, silencieuse, d'un air plus ou moins noble, alors que sa main se serre tellement qu'elle en devient blanche. Je ne peux rien te dire, j'ai juré à tes parents. La même phrase qu'elle ressort encore et encore. La mioche l'observe. Tout ce qu'elle voit c'est un homme aux cheveux grisonnant, à la mâchoire carrée, séduisant avec sa peau dorée, et ses yeux verts. Il n'y a rien de commun entre la mioche pâle comme la mort et l'homme à la peau dorée, presque couleur miel. Il a des yeux verts grand et honnêtes, qui vous regarde profondément, comme s'il voulait vous transpercé. C'est pour cela qu'elle l'a choisi. Il ne ressemble pas du tout à la créature qu'elle a engendré. Ce machin ignoble qui lui a sucé sa vie, sa magie avant de gicler hors d'elle, dans sa bouillasse de sang noire. Elle aurait dû l'achever. Son existence même est une hérésie. Un enfant du diable, elle n'est pas Rosemary mais on y est presque. Il manque juste la secte satanique vénérant l'enfant. Enfant. Elle l'appelle créature même si elle a finit par admettre qu'il lui faudrait lui donner un vrai prénom, et un vrai nom, d'orphelin bien sûr, un nom qu'elle a inventé de toute pièce. Tout comme l'histoire de ses parents qu'elle lui servira vers ses 8ans, si elle atteint cet âge, si sa mère exaspérée ne finit pas par la tuer avant. Une histoire bien trash qui vaut bien la véritable, une histoire de viol, de séquestration, un vieux pervers pédophile enfermant une enfant, la forçant à baiser, jusqu'à ce qu'elle tombe enceinte. Voilà l'histoire qu'elle lui sortira. La mioche n'osera plus poser de question après ça. Pourquoi est-elle encore en vie? Parce qu'elle peut lui être utile tout simplement. C'est ce qu'elle réplique au mage venu la voir ce soir là. Il est grand, vieux, et pas loin de mourir, ses dents tombent, ses cheveux se font rares et sont tous gris, sa peau a le teint de la mort. C'est d'ailleurs ce qu'elle lui a dit. Tu as l'air déjà mort. Elle dit cela avec la simplicité d'une enfant. Il la regarde, il sourit sans rire pour autant, hausse les épaules. Tout le monde n'a pas pour but dans la vie d'être immortel. Je préfère que mon oeuvre perdure au-delà des siècles. Elle pose ses yeux sur la création posée devant eux. Ca a la forme d'un cube, et ça ressemble foutrement au machin dans Hellraiser. Les symboles dessus s'enchevêtrant rappellent les signes astrologiques, le dessin des constellations. Cette boite ne fonctionne que lorsqu'il y a certains alignements. Le vieil homme a l'air soudainement sérieux. Ce sera à toi de t'en charger, moi je vais probablement mourir avant d'avoir pu utiliser cet engin. Elle accepte la responsabilité. Attendre des années, des siècles le bon alignement, dire la formule, effectuer le rituel, mais avant cela trouver d'autres croyants. Cela demandera du temps et beaucoup d'énergie. Mais le jeu en vaut la chandelle. Elle a un sourire presque diabolique. Tu sais, la gosse, je l'ai juste gardée parce qu'elle fera une enveloppe idéale. L'un de ses plus gros secrets qu'elle lâche ainsi, mais le vieil homme vient de lui confier l'oeuvre de sa vie. Il secoue la tête en la traitant d'ignoble sorcière. Là dessus elle éclate d'un petit rire. Le bruit d'une toupie roulant se fait entendre, puis le choc du jouet contre la porte. Son sang ne fait qu'un tour. Elle pose sa main sur l'épaule du vieil homme. Reste tranquille, je m'en occupe. Elle ouvre la porte en grand, d'un coup sec. La mioche trotinne à la recherche de son jouet, l'un des rares qu'elle possède, choisit précisément parce qu'ils ne font pas de bruit, du moins en théorie. L'enfant aux mèches sales et à la robe déchirée s'excuse. Sa génitrice n'accepte pas les excuses et la rabroue, la repousse en la traitant d'infâme créature qui aurait dû mourir, qui a tué sa mère, elle lâche cela sans donner la moindre explication, ça pourrait être une menace, une insulte, un odieux mensonge. La mioche renifle. Elle va chialer c'est certain. Combien de temps lui faudra-t-il attendre avant que l'ignoble progéniture ne finisse pas grandir et atteindre l'âge idéal? Il faudra faire cela quand elle sera encore jeune, 24ans serait parfait. Bien sûr faudra qu'elle développe plus ses dons, mais elle n'a pas la patience pour lui enseigner et la fourguer à la Blanche Confrérie serait la pire erreur au monde. Qui pourrait donc bien se charger de son éducation? Le vieil homme qui n'a d'yeux que pour ses créations, des boîtes, des créatures difformes, le vieil alchimiste n'est pas un bon choix pour la mioche diabolique. Il faut être capable de réfréner sa puissance. C'est un regard froid, déjà épuisé, et las qu'elle jette à l'enfant, et dans un mouvement de colère, elle brise le jouet d'un coup de pied rageux. Puisque je n'ai pas le droit de m'amuser, toi non plus pense-t-elle si fort.
JUIN 2010; A INNSMOUTH Fixant les innombrables rides couvrant sa peau dorée, l'aspect fatigué de l'ensemble de sa personne, les cheveux gris poussant de plus bel à chaque fois qu'elle en arrache un, constatant que chaque quinte de toux lui arrache des gouttes de sang, elle doit admettre que ce corps là est finit. Il n'y a qu'à voir comment ses membres tremblent, comment ses articulations la font souffrir dès le moindre petit froid, la moindre pluie. Elle doit accepter l'évidence. La pratique intensive de magie noire a tué cette enveloppe en moins d'une vingtaine d'année. Elle aurait pourtant estimé qu'elle aurait duré plus longtemps, un homme robuste, dans la force de l'âge, un mage pratiquant la magie rouge, dont l'aura n'était pas des plus blanches. Facile à pervertir, facile à envoûter, en lui promettant tous les secrets de la magie ancienne dans son corps de vieillard elle l'avait eu avec tant de facilité. Remerciant le goût pour l'alcool des hommes et leur capacité à foncer dans un piège tendu. Elle avait usé et abusé de sa magie, comme une droguée, ne possédant plus guère de magie à elle ni de forces après que l'affreuse mioche lui ai tout pompé, sucé jusqu'à la moelle. Oh comme elle prendra son pied en retrouvant toute cette puissance. Ce corps est un peu trop maigre, mais la simple idée de fournir un véritable repas trois fois par jour à l'affreuse gamine lui donne de l'exéma. Elle la renforcera une fois à l'intérieur. Elle approche de l'âge. Il lui manque juste quelques petites choses mais il sera facile de la transformer en quelques années seulement. Le choix d'une autre enveloppe avant est néanmoins nécessaire. Ce corps là peut lâcher à tout instant. Elle n'a aucun pouvoir pour empêcher cela. Elle en avait avant. Elle retenait un peu la vie. Maintenant elle a tout juste la capacité à sentir quand le corps va lâcher. Trouver une autre enveloppe, une qui pourra séduire sa progéniture peut-être, une femme. Elle a envie d'être à nouveau dans le corps d'une femme. Baiser n'est pas aussi amusant que séduire, posséder brutalement est plus frustrant que manipuler lentement mais inexorablement. Elle a toujours préféré les corps de femmes, persuadée d'en être une, mais pas totalement sûre. Il y a tellement de temps qu'elle fait cela, des années, des siècles peut-être, elle ne sait plus. Quand elle remonte dans le temps, sa mémoire vacille, et plus ça va, plus les souvenirs foutent le camps trop vite. C'est comme naviguer dans une espèce de maison branlante qui tombe en morceau à chaque pas que vous faites. La mioche en est responsable. C'est ce qu'elle lui a pompé. Entre autres. Elle a souvent envie de la tuer, et se console en se disant que quand elle s'emparera de son corps, et qu'elle sera prête à la tuer dans le corps usé qu'elle lui aura relégué, elle lui révèlera tout, juste pour voir quel effet cela lui fera, de savoir que sa mère n'a jamais désiré qu'une chose, de la tuer pour choper son corps. Un corps de substitution voilà ce qu'elle n'a jamais été. Un vilain sourire sadique s'affiche sur les lèvres cruelles. Quitter le territoire est dans son objectif. Elle en a assez du Maine. New York a été une étape sur leur route, qu'une très brève étape. Depuis six ans, elles vivent dans cette ville morte au bord des falaises, non loin de Salem. Quel ironie quand on y pense. Parfois elle se demande si elle a vécu cela, la chasse aux sorcières. Elle se souvient d'être morte ou presque, qu'on a tenté de la punir, de la brûler, elle a surtout le goût de la trahison dans la bouche. Voilà pourquoi elle choisit avec soin ses alliés ou plutôt les pions qu'elle déplace sur son échiquier. Avant cela, elle compte lâcher l'enfant quelque part, n'importe où. La môme s'en doute. Elle erre toute la journée dans la maison ou le jardin, sans rien faire, parlant presque pas. Les questions sont là, omniprésentes dans ses prunelles qui vous fixe obstinément sans délivré le secret qu'elles renferment. L'abandonner quelque part puis récupérer un nouveau corps, s'installer quelque part, ailleurs, voilà l'idée. Elle l'annonce. Brutalement, alors qu'elle vient juste de s'assoir non loin de sa progéniture, encore collée sur le canapé. Je vais m'en aller. L'adolescente ne dit rien. Elle fixe obstinément ses chaussettes trouées. Et toi tu vas rester ici, ou t'iras ailleurs, mais on va pas rester ensemble. Ce soir, tu dégages. Butée, elle tourne malgré tout un regard, noir et foudroyant. Il est indéniable qu'elle est folle à liée, autant que sa génitrice. Peut-être est-ce ces années passées avec elle qui l'ont rendu ainsi. Folle et pleine de rage, une rage noire. Si dans quatre ans, tu me retrouves et me prouves que tu sais te débrouiller seule désormais, je te dirais la vérité sur tes parents et ta naissance. Là dessus, elle sort une dague de derrière son dos et enfonce le bout de la lame dans sa paume. Le sang, rouge et épais coule. Elle tend sa main sanguinolente vers l'adolescente. Je te le promet. L'adolescente la détaille, l'ausculte, essaie de savoir s'il y a du mensonge dans ces mots, une énième trahison, un jeu sadique. Finalement elle accepte. D'accord. Pas bavarde. Elle ne l'a jamais été au fond.
DECEMBRE 2014; A SHREVEPORTLes quatre années passées en Amérique n’avaient pas été si inutiles. Non seulement elle avait lâché sa progéniture à un endroit stratégique, New York, pensant que cette ville aux aspects de jungle serait un réel bénéfice pour forger un peu plus le caractère stupide et végétatif de la chose qui s’était extraite d’elle une vingtaine d’années auparavant, mais de surcroît, elle avait dégoté une nouvelle enveloppe. Séduire cette sorcière à l’esprit simplet fut facile avec le corps qu’elle avait, très facile. Elle n’eut aucune difficulté à l’amener à l’épouser. Une fois l’affaire accomplie, il fallut s’arranger avec la Blanche Confrérie européenne, pousser sa future enveloppe à couper les ponts. Le fait que la petite simplette eut été élevé par la glorieuse institution était en soi la cerise sur le gâteau qui s’avérait des plus délicieux. Elle avait choisi ce corps pour cela, mais aussi parce qu’elle était pure, vierge, innocente sur bien des points, et pourtant sa vie entière était dédiée à la magie, ce qui la rendait parfaite pour le rôle. Le corps qu’elle avait, cet homme à la peau brûlée, avait été un charmeur en son temps et quand elle l’avait choisi il était parfait, mais ce mage noir avait déjà brûlé son enveloppe, et entre ses mains à elle, il se consuma si vite ! En une quinzaine d’année il vieilli si vite, il prit trente ans, il était usé, rongé par la magie noire, si bien qu’à la fin, elle dû user d’un tas de potions et de charmes pour masquer les signes évidents de la pratique de magie noire. Masquer son identité, mentir, n’est-ce pas exactement l’expression de la séduction ? Elle s’y plia pour l’unique cause qui était la sienne. La quête d’immortalité. Son corps était vieillissant, il fallait en changer, de plus, sa progéniture allait atteindre les 4 années promises, elle viendrait la chercher sous cette enveloppe plus douce, plus chaleureuse, mentirait, beaucoup, et finirait comme faire avec tous les autres, prendre la seule chose qui avait de l’importance. Son corps. Certes, il n’était pas aussi parfait qu’il aurait dû l’être. Il y avait eu des ratés. L’esprit maléfique l’ayant aidé avait quelque peu menti. La chose qui s’était extraite d’elle n’avait rien d’une enveloppe vide parfaite, c’était une créature rampante doté d’une personnalité même si elle n’était pas brillante, loin d’être aussi intelligente que celle de sa génitrice, son âme n’était pas humaine, pas totalement, son aura étrange et bizarre comme ce qui émanait d’elle. Cette petite créature n’inspirait à celle qui l’avait engendré que dégoût et pitié. Comment les choses avaient pu échoués à ce point ? Elle l’ignorait. Malgré tout, aussi raté soit-elle, cette enveloppe n’était pas si moche, et pourrait peut-être finir par devenir parfaite avec quelques retouches. C’était la raison de sa venue ici, retrouver sa progéniture, entre autres. Il y avait tant de choses à faire, des souvenirs à retrouver, un grimoire à dégotter, des secrets mystérieux à percer, de la noirceur à développer, et tant d’innocents à manipuler. Elle était curieuse aussi de découvrir le vaudou qui était apparemment très prisé par ici.
Dernière édition par Freyja Njörd-Völsunga le 6/12/2013, 19:11, édité 5 fois
HELL COME HERE
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You saw my pain, washed out in the rain Broken glass, saw the blood run from my veins But you saw no fault no cracks in my heart And you knelt beside my hope torn apart But the ghosts that we knew will flicker from view And we'll live a long life So give me hope in the darkness that I will see the light Cause oh they gave me such a fright But I will hold as long as you like Just promise me we'll be alright
Rosario M. Galeano
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 13:39
Caramba
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 14:07
C'est quoi cette super idée de personnage ?!! Re bienvenue sur le forum !!
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 14:19
Donc Eva Green est une sorcière qui pète les plombs et que la BC va forcément vouloir mettre au trou (au mieux).
.......... Haaaaaaaaaaaaaawwwwwn :67:
Bordel de dieu tu me réserves un lieeeeeeeeeeeeeen !! En plus, Le gif de Franklin, quoi. Je SURKIFFE ce film et surtout le rôle de Green.
Bonne rédactiooooooon !
DEVIL INSIDE ME
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 14:20
Je te réserve un lien mon p'ti gnomme! *s'envole sur son balais*
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 14:25
EVAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA GREEEEEEEEEEEEEEN OMG !!!! En plus avec le GIF que tu as choisi je suis tout simplement sous le charme .. Ce film à été tout simplement génial *tombe dans les pommes* ..
Rolala c'est un super choix de vava et puis ton perso m'a l'air tout simplement génial .. J'adore cette idée de pétage de plomb .. Eva joue tellement bien les folles furieuses
En tout cas bienvenue et bonne continuation
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 14:48
J'ai ouvert la page, vu les images, lu en diagonale ce qui est déjà écrit et je me suis dit tout de suite "ça, c'est Eden." Et... c'était Eden
Amuse-toi bien avec ce perso :11:
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 15:18
Je ne sais pas si je dois te bouffer maintenant ou si j'attends quand même une seconde et demi histoire de pas avoir l'air trop dingue de toi
T'es bonne. Juste bonne.
Invité
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 16:45
Voilà une idée de perso qui m'émoustille.
Je dois avouer que le choix du prénom me perturbe un poil. Mais Eva Green défonce tout. Elle est parfaite pour ce type de persos. Ton gif d'en-tête est superbe. Et puis l'avatar aussi, mais bon, tu nous as pas habitués à pire.
Bon développement !
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 16:46
Histoire de l'hôte écrite! Je vais ensuite chercher de la musique!
Oh voui, Jules c'est vrai que c'est ton pseudo... Oops.
Ravie que ce début de fiche en émoustille autant!
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 17:02
FOLLE. :05: Tape-nous tout ça vite vite vite ! :13: Re-Bienvenue chez toi !
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 17:09
J'aurais besoin peut-être de votre aide, je n'ai aucune idée de métier, si vous avez des suggestions à me faire!
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 17:43
Je vote pour :11:
* cale une liasse de grosses coupures dans le string de la stryge *
Dernière édition par Vinzent G. Henkermann le 2/12/2013, 19:55, édité 1 fois
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 19:11
Re-bienvenue alors ^^
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 20:05
Hello there Des fois je me demande ce qu'il y a dans la tête de certaines personnes ici pour sortir des persos du genre :05: Je m'installe ici en attendant de voir la fin de la fiche :13:
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 20:14
Ma... ma... maman. :choked:
Gniahahahahah. *rire trop diabolique* ... *s'en va dans un nuage de paillettes vertes, finir son taff*
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 2/12/2013, 20:39
Ou alors carrément à la tête d'une agence d'escort... Elle sera la matrone diabolique à la Sin City
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 3/12/2013, 00:00
Quelle a l'air bien sympa cette sorcière dis donc...
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 3/12/2013, 09:15
Vous êtes diaboliques, je vous maime.
*claque la fesse gauche de Vinzent, et ébouriffe les cheveux de Poppy*
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique 3/12/2013, 12:55
Comment ça à la tête d'une agence d'escort? J'interdis la concurrence, je fais un trust à moi tout seul sur le commerce du sexe en Louisiane
Et mes fesses à MOI? Sale gamine mal élevée. /tortille son popotin
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Sujet: Re: [Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique
[Terminé] LE MONSTRE SUR LE SEUIL ▽ diablesse nordique