HAYANE KHAJIRA

Feat Jessica Stam

PRELUDE

DATE & LIEU DE NAISSANCE Un soir de décembre 1986 dans une forêt en Alaska ; NATIONALITE américaine d’origine russe ; CAMP neutre ; CAPACITES Voyante ; CLASSIFICATION potentiellement dangereux;  ETAT CIVIL célibataire LIEU D'HABITATION aucun METIER aucun CLASSE SOCIALE pauvre . ETIQUETTE aucune pour le moment, Hayane vient seulement d’arriver.

INTRODUCTION AU GENRE

Traits de caractères  Hayane marche à coté de la réalité, un cran en retard. Le monde glisse sur elle sans laisser d’empreintes et laisse son vissage impassible. Imperturbable et inaccessible. Vous penserez que cette créature de givre est incapable d’éprouver des sentiments et vous n’aurez pas tout à fait tord. A force de coups, elle a perdu les réflexes les plus primaires comme lever le bras pour se protéger d’une gifle. Lorsqu’elle tombe, Hayane ne s’en soucie pas, elle se contente de se relever, d’épousseter ses genoux et ses mains avant de repartir comme si de rien était, aucun sentiment de colère, ennui ou traces sur le visage. Ses oreilles sont sourdes à toutes les insultes et son âme ne frémit même plus face à celles-ci. Calme et figée, comme la surface d’un lac gelé.

Pourtant, sous chaque couche de glace se trouve une source d’eau qui renferme la vie, plus ou moins profondément. Fondamentalement, Hayane est douce et délicate, elle aurait pu se révéler la plus précieuse des amies si on lui avait inculqué la valeur de l’amitié, à l’écoute, patiente, rassurante. Mais personne n’a essayé de se lier avec elle. L’amour ? Sentiment et valeur totalement inconnu. Le plaisir ? Jamais rencontré. La douleur ? Assimilable, quasiment inexistante maintenant. Tout est dans la tête, on ne souffre que si on lutte contre la douleur, si personne n’est là pour l’écouter, elle se tait.

Hayane est polie, serviable et cordiale, une éducation ancrée de force dans son crâne qui n’est pas prête de la quitter de sitôt. La jeune femme se laisse vivre au gré de son Destin, elle sera capable d’apporter son assistance à quelqu’un et de ne pas le faire le lendemain, tout dépendra de la lune, des étoiles, de l’humeur (allez savoir...). Si Hayane a ce coté blasé, c’est surtout à cause de sa capacité à percevoir le passé de quelqu’un d’un simple regard et d’apercevoir des flash de son futur si elle se concentre bien. Elle sursautait à chaque fois avant, désormais, elle vit avec et avec tout le reste, l’acceptant comme une partie d’elle même. Et pourtant... pourtant on ne sait jamais vraiment ce qui se cache sous la glace, ni quand celle-ci pourra se fissurer.

Occupation nocturne Actuellement, Hayane est auto-stoppeuse, elle a quitté sa vie d'autrefois où elle occupait ses journée dans sa librairie ésotérique et à faire des consultations en tant que voyante et ses nuits à dormir paisiblement. Il faut dire que les relations sociales de la jeune femme étaient inexistantes, quel intérêt de sortir la nuit ? Certes, il lui arrivait de passer des nuits blanches, qui n'a pas d'insomnies parfois ? Dans ce cas là, Hayane lisait, lisait, lisait encore jusqu'à tomber d'épuisement. Hors de question de succomber à la magie tout est bon pour s'occuper l'esprit.

Tout ceci est bien loin désormais, jour et nuit, elle avance vers une destination qui lui est encore inconnue. Elle s'arrête de temps en temps dans des motels pour passer quelques heures de sommeil, sinon, elle se contente de dormir dans la cabine des routiers qui l'éloignent petit à petit de sa contrée natale. Shreveport ? Connait pas.

Capacité Hayane est ce qu'on pourrait appeler le plus simplement du monde une voyante. Astrologie, runes, Yi King, tarots, elle maîtrise toutes les formes de divination depuis toute petite et est capable de dresser des cartes du ciel. Le petit plus vient de son "don" comme disait sa mère. En réalité, Hayane n'a pas besoin de ces supports pour lire le passé et le possible avenir des gens, il suffit juste qu'elle se concentre et s'ouvre à l'Univers pour qu'il lui délivre le message.

Connaître le passé est une chose aisée puisque celui-ci est ancré dans la réalité, la vision de ce passé lui vient presque instantanément si Hayane ne décide pas de lutter contre cette information. Mais le futur... Le futur est flou, improbable et multiple. Même l'astrologie ne peut révéler que les grandes lignes de la vie, la manière de parvenir à la finalité peut changer à tout moment. Le futur immédiat est le plus aisé à deviner mais encore une fois, Hayane n'a accès qu'à l'arbre des possibles. Si on lui demande ce qui se passe en allant à droite, elle le verra mais ne pourra pas voir si la personne va finalement tourner à gauche.

De manière plus explicite, Hayane se sert de la divination pour savoir si elle doit accepter ou non la proposition d'un routier qui souhaite la prendre en stop car elle peut deviner si celui-ci aura dans le futur immédiat un geste déplacé envers elle (nous savons tous à quel point le monde peut être tordu).

Convictions Dans l’idée, Hayane n’en a royalement rien à faire. Elle a lu dans un journal les nouvelles, a haussé un sourcil et est retournée à ses occupations. Son passé et ses capacités lui ayant déjà donné une vision surnaturelle du monde, elle n’a pas été surprise de voir qu’il existait des vampires et des lycans. Elle se doutait de la présence de ces derniers d’ailleurs qui étaient  parfois de passage dans les forêts d’Alaska afin d’y trouver un peu de paix. Hayane ne se sent pas concernée par cette révélation et n’a pour l’instant jamais  tissé de relation avec l’un d’entre eux, quelques clients en consultation qui, d’ailleurs, prenaient beaucoup mieux la révélation sur leur porentiel futur et leur passé oublié.

Signes particuliers La blancheur d’Hayane ne peut passer inaperçue, sa peau semble aussi lisse et parfaite que la neige quant à ses cheveux, ils sont d’un blond presque blan , accentués par des décolorations imposées par la mère de la jeune femme lorsque celle-ci n’était qu’une enfant.

VIDEODROME

PERSONNAGE INVENTE, SCENARIO OU PV? personnage inventé ; PSEUDONYME Hayane ira très bien ; DERRIERE L'ECRAN Heu ? J’ai 24 ans, je fais du rp depuis 9 ans, je suis plutôt lente à répondre car j’ai un IRL chargé par moment mais je ferai de mon mieux. Je suis franchement rouillé quant à la création de nouveau personnage j’espère néanmoins que la fiche sera agréable à lire. CODE DU REGLEMENT Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer ?  ; COMMENT NOUS AVEZ VOUS DECOUVERT? Bouche à oreille ; AVIS GENERAL SUR LE FORUM Il est complet (même un peu trop je suis noyée sous les codes et les informations, j’ai mis trois mois avant d’apprivoiser le forum et de décider à m’inscrire) mais je l’aime bien et les gens ont l’air sympa ici ! ; AVATAR UTILISE Jessica Stam

Les choses auraient pu commencer par un “il était une fois, une jeune femme vivant dans les bois vit ses prières exaucées lorsqu’elle découvrit qu’elle était enceinte” mais la réalité est beaucoup moins féerique même si la magie y est pour quelque chose. Alessandra vivait bien dans une cabane reclue dans la forêt mais était loin d’être une bergère comme dans les contes, c’était plutôt une sorcière.Les villageois craignaient son pouvoir et son comportement, sa manie à continuer à parler russe pour rappeler les origines de sa famille disparue et surtout, ses sortilèges. C’est volontairement que la sorcière s’est isolée en forêt pour continuer à exercer son art en paix et en communion avec la nature, jusqu’au jour où elle eut besoin d’assurer sa descendance pour transmettre son savoir et ses pouvoirs. Alessandra quitta sa chaumière pour aller trouver un village éloigné où elle charma un homme avec ses elixir pour obtenir de lui un enfant. Elle l’attira dans les bois et, une fois son office fait, le sacrifia sur l’autel de la nature, prolongeant le rituel toute la nuit durant. Lorsqu’Hayane naquit, elle sut que son rituel avait fonctionné, on lui avait envoyé une créature parfaite. La blancheur de l’enfant ne faisait aucun doute, elle crut d’abord qu’il était albinos mais s’aperçut que ce n’était pas une maladie, non, c’était une bénédiction. Voyant cet enfant comme un cadeau de la Grande Chasseresse, Déesse des bois et de la lune, elle jura de le protéger du monde extérieur et des rayons du terrible Soleil.

C’est dans ce contexte que grandit Hayane. Élevée par  la sorcière du coin, isolée dans une cabane au milieu des bois. Sa mère lui apprit à lire et à écrire mais surtout à connaître et apprivoiser la magie. La gamine passait des journées dans la forêt à la recherche d’ingrédients pour les potions et autres elixirs que sa mère vendait à ses visiteurs car malgré la peur qu’elle inspirait, Alessandra avait beaucoup de clients. Des femmes désespérées avides de vengeance ou d’amour, des hommes aspirant à un plus grand pouvoir, prêts à tout pour éliminer ses rivaux, des familles implorant un médicament pour guérir leurs malades. Hayane assistait à de nombreux rituels, au sacrifice des poulets de la cour, à la lecture des entrailles d’un lapin, à l’invocation d’esprits pour transmettre un message à  la veuve éplorée. Au début, l’enfant était effrayée par toutes ces personnes et  les cérémonies mais bien vite, elle s’en accoutuma. Sa mère n’avait de cesse de lui répéter d’être polie et serviable avec les clients, la corrigeant du bout d’une baguette en bois. Hayane subissait sans broncher les multiples décolorations de ses cheveux car à chaque plainte tombait une claque. Assise sur la table centrale, elle serrait les dents en écoutant sa mère lui répéter qu’elle se devait d’être parfaite, aussi blanche que la Lune, sa véritable mère, pour honorer la Déesse. Que les gens avaient l’âme noire et corrompue par les sentiments tels que l’amour et la haine, que c’est grâce à cela qu’ils venaient la voir. Qu’elle veillerait à ce que sa fille ne soit pas comme le commun des mortels.

“N’est ce pas ma chérie ?
Oui maman.”

Douce et docile, bien élevée.

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Le monde se développe et avec lui, les villages deviennent des villes. Le changement vint à la suite d’une violente dispute entre la sorcière et la femme d’un client visiblement mécontente de découvrir les pratiques de son mari. Elle jura de se venger et la sorcière lui avait rit au nez. Un mois plus tard, les services sociaux vinrent frapper à la porte de la  chaumière isolée. On rapporta à la propriétaire des lieux que plusieurs personnes avaient signalés la présence d’une enfant non scolarisée dans les environs et que sa mère l’obligeait à assister à des rituels étranges inappropriés. On trouva un arrangement, on poussa la femme à scolariser sa petite, à s’engager à l’emmener à l’école et à avoir une vie “normale” pour une enfant de son âge. En échange, on ne plaçait pas la petite dans un foyer. Hayane avait cinq ans et écoutait d’une oreille distraite la discussion des grandes personnes, perchée sur la chaise de la cuisine, son attention focalisée sur les traces de thé au fond d’une tasse.

Elle devine l’avenir, sa prochaine rencontre avec la réalité.

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Hayane est vêtue d’un pull trop large pour elle et d’un béret afin qu’aucune parcelle de sa peau ne soit en contact avec le soleil. Sa mère lui répéte pour la centième fois à quel point elle doit être vigilante pour préserver sa blancheur, qu’il ne faut pas retrousser ses manches lorsqu’elle est dehors, que blablablablablabla. Hayane n’écoute pas, elle a peur. Devant les grilles de l’école, son coeur se serre et lorsqu’elle se retourne pour appeller sa mère à l’aide, celle-ci a déjà disparu. Une femme d’un certain âge pose une main sur son épaule.

“Tu verras tout va bien se passer.”

Elle n’aura jamais eu aussi tord, car une fois face à sa classe, les enfants posent pour la première fois leurs yeux sur la petite fille. D’abord la stupeur, puis les moqueries. L’institutrice a du mal à faire revenir le calme et tente de raisonner ses élèves sur la tolérance mais ce ne sont que des mots en l’air. Bien vite on comprend que c’est la fille de la sorcière, qu’elle n’est pas normale. Des cheveux blancs alors qu’elle n’est pas vieille ? Des vêtements ridicules et clairement plus à la mode. C’est vrai que ta mère fait des sacrifices ? T’es trop bizarre ! Moi je t’aime pas ! Bouh le fantôme ! Casper !

Hayane subit, assise à son pupitre, immobile, la mâchoire serrée. Première trahison de sa vie. Petit à petit, son coeur se brise et se glace. Pourquoi ne m’a-t-on pas gardé à la maison ?

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Les années passent mais certaines choses ne changeant jamais. Il n’est pas rare qu’Hayane revienne chez elle et dissimule à sa mère des bleus et des éraflures mais impossible de lui cacher le rapport de comportement. Votre fille se bat avec ses camarades. Ils le méritent ! Mais la petite se garde bien de faire tout commentaire tandis que sa mère lui passe un savon, elle garde les yeux rivés sur ses poings fermés. Désormais, elle n’est plus seule à se battre.

Elle a bien changé depuis qu’elle est entrée au collège. L’établissement se situe en dehors du village, dans une ville a une heure de bus d’ici et là bas, le monde, c’est totalement autre chose. Hayane a rejoint une groupe d’adolescents qu’on appelle plus communément des gothiques. A son arrivée dans  sa nouvelle école, la petite a cru voir le schéma de son enfance se répéter  mais elle fût abordée par ce groupe qui la trouvait proprement fascinante. Des enfants de villes, le genre qui ont des parents avec un métier important, des parents absents, des parents qui n’en ont rien à faire de savoir que leur gamin traîne dans la rue le soir. Hayane se laisse absorber par le groupe, se laisse manipuler par leurs mains admiratives, les filles l’habillent avec leurs anciennes fringues, serrent autour de sa taille fine des corsets noirs, lui donnent des bottes en cuir noir. Elle devient leur poupée et pour une fois, quelqu’un s’occupe d’elle et la défend lorsqu’elle se fait insulter.

Une fois à la maison, après cet interminable trajet en bus, elle affronte sa mère qui la regarde d’un oeil étrange. C’est quoi ces fringues ? Qui t’as donné ça encore ? Cette garce d’Alicia ? Je n’aime pas que tu traîne avec eux pour rentrer si tard, tu sais que j’ai pris des rendez vous pour toi ! Alessandra n’est pas dupe et a repéré  que sa fille possède le don de clairvoyance. Depuis qu’elle est gamine, elle lui fait manipuler les tarots, les runes et les feuilles de thé, ce n’est pas pour qu’elle lui fausse compagnie le soir ! Elle l’a élevé et se doit de faire d’elle une digne servante de la Grande Déesse. Alessandra se borne à ne parler que le russe à la maison et Hayane lui répond en anglais pour la faire enrager. Elle ne veut pas de ce don, ne veut pas se faire exploiter par sa propre mère pour apporter à manger sur la table. Le ton monte, les coups pleuvent et l’adolescente encaisse en serrant les dents.

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A seize ans, les limites ne sont plus les même et Hayane le découvre en compagnie de sa bande. Elle découche sans scrupules et passe des nuits à errer en ville, de boîte en boîte, découvre l’alcool mais surtout la drogue. Rien à voir avec celle que sa mère cultive et vend, la poudre blanche, les petites pillules du bonheur. Si elles apportent le bonheur, Hayane est incapable de le dire car elle ne connait plus cette sensation mais la paix, ça oui. Pour une fois, elle oublie sa rancoeur, sa condition, elle s’abandonne à la musique et à sa vie. Le lâcher prise.

Un soir, après une très forte consommation de drogue, alors qu’elle discute avec l’une des filles de son groupe de combien leur vie est pourrie, elles évoquent le monde. Moi je crois qu’il y a quelque chose, je parle pas de Dieu mais d’un truc vachement puissant quoi qui te prend et qui veut te parler mais que tu entends pas tu vois ? Hayane hoche la tête. J’ai tellement la haine envers ma famille que j’aimerai que tout se calme tu sais, j’aimerai pouvoir fermer les yeux et me poser comme ça et enfin pouvoir respirer. Défoncée et visiblement emportée par les propos de sa camarade, Hayane exécute elle aussi le mouvement, ferme les yeux et se pose, là, juste là comme ça. Et elle inspire. Expire.

C’est là que j’ai rencontré l’Univers, j’ai parlé aux étoiles et elles m’ont promis que plus jamais je n’aurai à subir, qu’il suffisait de me laisser guider.

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Hayane est partie, elle a prit ses affaires et s’est barrée de la chaumière de son enfance après une très violente dispute avec sa mère. Elle hurlait tandis que sa fille, impassible, rassemblait ses affaires. Un cran en dehors de la réalité, ses mouvements comme guidés par quelque chose d’intouchable, impossible à modifier. Une fois ses bagages bouclés, elle s’est tourné vers sa mère pour lui dire adieu et a quitté les lieux.

Tout cela a duré dix minutes. Les dernières dix minutes entre Alessandra et sa fille désormais majeure.

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Hayane vit dans le centre d’une ville située à plus de six heures de route de son village natal. Les choses n’ont jamais été aussi calmes et simples, un peu comme la quiétude d’une forêt sans sorcière qui rôde dans le coin. Les habitants du quartier ont d’abord été surpris de voir cette étrange créature s’insérer dans leur quotidien mais ils se sont habitués petit à petit et n’en parlent qu’à voix basse. Personne n’a jamais osé l’insulter de vive voix. Hayane a poursuivit ses études pour pouvoir ouvrir une petite librairie ésotérique sans prétention au dessus de laquelle elle vit. Plus de drogues, plus de tentatives désespérées pour exister. On ne peut pas dire que la librairie est un marché florissant aussi, elle arrondit ses fins de mois en organisant des consultations de voyance. Il est si facile de lire dans le passé des humains, surtout s’ils sont prêt à s’ouvrir complètement à vous.

Dans son univers calme et apaisé,  arrive une lettre qui vient tout chambouler. Assise derrière son comptoir, Hayane reste  impassible devant la nouvelle qui s’étend devant ses yeux pourtant, à l’intérieur, quelque chose craque. Maman est morte. Un pincement. Comme se rendre compte que son seul point d’attache à la réalité vient de disparaître. Qui est-elle si personne n’est là pour s’opposer ou contrôler sa vie ? Hayane a toujours été soumise à sa mère et son seul moyen d’avancer a été de se dresser contre elle. Et maintenant, elle n’a plus rien à prouver.  

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Du haut de ses vingt huit ans, elle se tient devant la chaumière de son enfance. Alessandra a été remise à la terre, comme le stipulait sa dernière volonté, laissant sa progéniture seule devant le monde. Il y a tellement de chose qui n’ont pas été apprises, tant de lacunes... Hayane ne parvient pas à verser de larmes, personne ne s’est douté de sa perte dans son quartier et chacun a été étonné de voir la boutique et l’appartement en vente. A ses pieds trône un sac contenant ses principales affaires et entre ses mains, le zippo émet un cliquetis rassurant.

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“Je vous dépose où Mamzelle ?
Où allez vous ?
Dans le Minnesota.
Ce sera parfait.
C’est que ça fait une trotte !
Cela vous dérange si je vous tiens compagnie jusque là bas ?
… Non du tout. Montez !”

Hayane embarque dans le camion et s’assoit près du chauffeur routier. Il semble clean et ne lui pose aucune question, se contentant de faire son travail en silence. Un coup d’oeil dans le rétroviseur lui confirme que le brasier de sa maison d’enfance s’éloigne petit à petit, son regard se perd sur le paysage qui défile désormais à vive allure.

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Le camion ralentit jusqu’à s’arrêter en un grincement sinistre. La portière passager s’ouvre et une jeune femme au teint et aux cheveux blancs en descend, portant sur son dos un gros sac en toile beige. Un dernier salut au chauffeur et elle se retrouve seule sur le trottoir à l’entrée d’une ville tandis que le camionneur continue sa route ailleurs. Hayane soupire et balaye du regard les reliefs des habitations et s’avance pour entrer dans les entrailles de la ville, dépassant un panneau indiquant Shreveport.

Alessandro E. Llywlyn a écrit:

Hello miss, je crois que tu as un petit soucis avec les codes. Faudrait que tu enlèves le bbcode que tu as ajouté. Je crois qu'il te faudrait cliqué sur la petite feuille tout à droite afin de repasser en normal et éviter des soucis avec le codage. Je te recommande d'ailleurs de compléter sur un logiciel tel que word puis d'envoyer ensuite le tout.