Il venait de se libérer du joug de terribles sorciers, il était traumatisé et mal dans sa peau, il avait perdu son père, il avait appris la mort de sa mère et avait du abandonner sa petite sœur aux bons soins de sa tante. Son seul bien ? L’Héritage, les sept volumes qu’il gardait précieusement dans une valise. Il n’avait pas vraiment d’argent hormis le peu que lui avait donné sa tante et il se traînait les mêmes vêtements depuis une semaine. Il n’avait pris le premier bus et avait jugé que l’endroit où il le conduirait serait celui où il resterait. Il aurait pu s’en aller, parcourir le monde, voler pour survivre, mais non, il a simplement embarqué dans un bus qui le laissa deux heures plus tard au sud de Shreveport. La nuit était en train de tomber, la lune était presque pleine, d’ici deux soirs, il devrait se transformer et il commençait à être nerveux, mal à l’aise également. Il avait pris sa forme animale hors du cycle lunaire, la dernière fois, et il avait massacré des gens. Certes, des gens mauvais, mais il craignait ce dont il était capable. Il décida de se réfugier dans la forêt, il en voyait une, au loin, mais l’odeur d’un feu de camps et de viande grillée vint lui chatouiller les narines. Son estomac grogna, il n’avait plus mangé depuis deux jours, ce qui est dangereux pour un métamorphe de sa trempe. Il se résolu à s’approcher, peut-être pourrait-il dérober un morceau de viande, quand ces gens auraient le dos tourné, mais l’odeur d’autres métamorphes le prit dans le nez et il recula. Il y avait quelques lycanthropes, mais pas seulement, il sentait d’autres espèces. Ces gens ressemblaient à des bohémiens, au vue de leurs habits. Il se mordit la lèvre, serait-il le bienvenue ? L’énergie bestiale crépitait tout autour du camps, il y avait des femmes, quelques enfants, des hommes aussi, mais en y comptant, ils devaient être une quinzaine sans plus. L’un d’eux, apparement le plus âgé, avec une petite moustache blanche et des cheveux grisonnant, tourna la tête vers le buisson où était caché le jeune homme, qui eut un mouvement de recul. « Qui es-tu, étranger ? Approche. Tu sens…Le léopard. » Micah dilata ses narines, et sentit une odeur semblable à la sienne qui n’émanait pourtant pas de lui. Il se releva, dressé ainsi au milieu du buisson, et regarda l’homme. « Vous en êtes un aussi. » déclara-t-il, d’une voix calme bien que son âme soit agitée. Le vieil homme sourit, et acquiesça. « Qui es-tu ? » lui demanda-t-il alors, et Micah hésita. Il voulait dire un mensonge, mais ce fut la vérité qui sortit de sa bouche. « Je m’appelle Micah, Micah Valhzek. » Un étrange silence s’abatit alors sur le camps, et le vieil homme lui-même sembla surprit. « Tu es le fils de Roman ? » Le jeune léopard approuva, avec une certaine difficulté. « Mon père est mort, ma mère aussi, et une bonne partie de notre pard. » Le vieil homme hochait toujours la tête, en tortillant sa moustache autour de son doigt. « J’ai entendu cette histoire, ainsi, elle était vraie…Roman est un vieil ami, il m’avait demandé de l’aide et j’allais la lui donner, quand j’ai appris sa mort. On m’a dis que tu étais mort aussi, je n’avais plus de raison de risquer la vie des miens… » Il ne cherchait pas à se justifier, Micah le sentait. Il exposait simplement des faits, avec calme. « Je suis heureux de voir que l’on m’ai trompé sur ta mort. La pleine lune est dans deux jours, veux-tu rester avec nous ? » Le jeune homme hésita, il avait peur, peur de sa bête, peur de blesser quelqu’un. Il n’avait jamais eu de problèmes avec elle, mais depuis le massacre des sorciers, il ne se faisait pas confiance. L’homme, qui était le Nimir-Raj de cet endroit, leur chef, lui dit alors ceci, comme s’il lisait dans ses pensées : « Tout se passera bien. » Et en effet, tout se passa bien.
Après cela, Micah s’était définitivement intégré à ce pard un peu spécial, n’ayant de toute façon aucun autre endroit où aller. Les premières années, il était agité de terribles cauchemars et la compagne de son protecteur, qui était une sorcière, lui prépara une vieille décoction pour calmer ses nuits. Malgré tout, il était agité et il en avait parlé à son protecteur, qui lui avait dis que tant qu’il ne serait pas libéré de ses craintes, il continuerait à souffrir. Alors Micah lui avait tout raconté, dans les moindres détails. Amadeo l’a écouté jusqu’au bout, puis il lui a dis de se lever et de le suivre. Il lui montra une vieille grange qui avait besoin d’être réparée, à l’intérieur se trouvait un petit poney tout gris, perdu dans une montagne de paille. Il hennit en sentant approcher son dresseur. Amadeo lui dit alors ceci : Le cauchemar nous oblige à regarder le passé, à le regretter. Si tu avances, si tu fais quelque chose de ta vie, si tu parviens à le vaincre, alors le cauchemar s’en ira marcher sur quelqu’un d’autre. Il lui avait donné un marteau, des planches et des clous. Le jeune léopard y avait passé une année entière, en guise de récompense, son mentor lui offrit le poulain que la ponette grise venait de mettre au monde.

Sa vie était paisible, il se sentait heureux, il se sentait complet, ou du moins…Pas tout à fais. C’était un soir d’automne, il venait d’avoir vingt ans, il était étendu sur le matelas de sa chambre, il avait allumé un feu, il fixait le plafond en réfléchissant. Il pensait à tout, et à rien, des songes lui venaient, puis des phrases un peu plus philosophiques, quelques réflexions également et, sans qu’il ne sache pourquoi, son regard dévia sur la mallette dans laquelle était enfermé l’Héritage. Il se rendit compte que jamais il ne l’avait lu, et qu’il y avait deux ans que plus une ligne n’avait été ajouté au tome sept, plus après ses derniers mots signalant qu’il avait intégré une nouvelle meute. Poussé par une étrange curiosité, le garçon a sortit la petite clé en or qui pendait autour de son cou et l’a mise dans la serrure, ouvrant ainsi son trésor. Il se saisit du tome 1 et commença à le lire.
Il passa la nuit et les quatre jours qui suivirent à dévorer les lignes, ne s’arrêtant que pour descendre manger. Amadeo ne posait aucunes questions, pas plus que sa compagne. Le gosse lisait, avalait ces lignes, jusqu’à arriver au dernier tome, le sept. Ses parents avaient tous les deux écrit dedans, aux pages précédent celle où il avait lui-même ajouté deux précisions. Il lu les messages de son père, concernant sa naissance, le bonheur qu’il avait ressenti. Roman Valhzek adorait son fils, et adorait écrire ses exploits, ses premiers pas, sa beauté, puis sa première transformation, sa fierté de voir l’héritage de leurs sangs transmis…Et le jeune garçon trouva ainsi le message datant de mars 1991, où il parlait d’un vampire lui ressemblant, et d’un portrait, que Micah retrouva coincé entre deux pages à la fin du livre. Il ne pu s’empêcher d’observer le dessin, en tournant son regard vers le miroir. Hormis leur coupe de cheveux, que le léopard portait un peu plus long que le vampire, ils se ressemblaient…Comme deux gouttes d’eau, l’expression usée par son père était d’une justesse ironique. Il attrapa le tome 1 et relu les mots d’Anja Valhzek au sujet du garçon qu’elle avait tant aimé…Le Prince Mircae. Sans pouvoir s’en empêcher, le jeune homme pensait à ce royaume, d’où il était issu, il se demandait si ces gens existaient encore. Il n’avait de cesse de réfléchir, il était distrait, lointain, il parlait à peine, et Amadeo vint lui demander ce qui lui trottait dans la tête. Micah lui expliqua, et le léopard appela sa compagne. Il lui parla dans une langue étrange, celle des bohémiens, une sorte de roumain mélangé à d’autres nuances, Micah ne le comprenait pas encore bien à cette époque. Anéa sourit et secoua sa tête pour acquiescer à quelque chose. Micah haussa un sourcil, interrogateur. « Il existe un sort, pour répondre à tes questions, mon enfant. C’est de la vieille magie, celle de nos ancêtres, comme ton sang est lié à celui dont tu veux connaître la vie, elle pourra te dire où il se trouve, qui il est, s’il vit encore. Veux-tu ce savoir, Micah ? Pense qu’il pourrait te faire plus de mal que de bien…Si tes parents ont désiré te cacher cette information, peut-être avaient-ils de bonnes raisons. La plupart des vampires ne sont pas nos amis. » il savait tout cela, mais tenait à continuer, à aboutir dans ses recherches. La vieille femme réunit le soir-même six autres sorcières, toutes des vieilles dames, sauf une, aux cheveux noirs et aux yeux de couleur gris. Elles psalmodièrent des incantations, alors que Micah venait de se couper pour ajouter son sang au sortilège. Un pouvoir pur le frappa, et son esprit sembla être expulsé à des milliers de kilomètres. Lorsqu’il ouvrit les yeux, il était en train de faire l’amour à une femme magnifique aux cheveux blonds, qui murmurait de belles douceurs dans une langue slave à laquelle il répondait, sans contrôler quoi que ce soit. Puis il sentit quelque chose dans ses dents, et il vit ses canines s’enfoncer dans la peau pâle et parfaite de la jeune fille. Elle poussa un cri d’extase, le vampire également, il leva alors les yeux sur le plafond et le miroir qui y était accroché. Micah croisa son reflet, mais ce n’était pas lui, non, il n’avait pas de canines, il n’était pas un vampire…
Son ancêtre vivait toujours.

Il ignorait si le vampire avait sentit l’action du sortilège, il ignorait si tout cela n’avait pas été simplement une sorte de rêve, un songe magnifique, magique, un songe où il aurait voulu se complaire sans le pouvoir. Peut-être que cette quête de savoir cachait une quête d’un autre type, celle d’un père, d’un parent de sang, de quelque chose…D’autre. Ce fut son obsession durant les cinq années suivantes, il y pensait sans arrêt, et souvent, il en parlait avec la jeune fille aux cheveux noirs, qui s’appelait Lena. Elle l’écoutait, et lui aussi, l’écoutait. Ils parlaient sans arrêt, d’un tas de choses, et souvent, ils y passaient la nuit entière. C’est lors d’une de ces nuits, que Micah entendit un hurlement déchirant, un cri de femmes, qui le fit bouger de façon immédiate. Il trouva Anea en larmes sur le seuil de la porte. « Des étrangers sont venus, ils ont défié Amadeo, mais il est trop vieux il risque de mourir ! » Elle hachait son anglais, qui n’avait jamais été très bon. Sans réfléchir une seule seconde, Micah partit lui aussi, en suivant les pas de son mentor, le retrouvant dans une clairière face à un homme, encadré par six autres. Ils étaient tous les sept des loups-garous. « Rend les armes maintenant grand-père, le combat sera trop facile. » Le léopard savait qu’il existait des règles pour ce genre d’affrontements, mais pas chez eux, pas chez les renégats ni chez les gitans. Pas vraiment…« Vous avez menacé des membres de ma meute, vous paierez. » il grondait, il allait se transformer, il venait de finir quand Micah arriva en vue des quatre hommes. Seul le chef sembla suivre l’exemple de son Nimir-Raj, et il se lança sur le léopard, engageant un féroce combat. A mesure que les bruits réveillaient les habitants du camps, il venait des spectateurs, désireux de soutenir leur meneur qui malgré son âge, se battait avec férocité. Peut-être trop, plus que ce que les hommes avaient prévu, si bien que l’un s’éloigna pour se transformer et tenta d’attaquer Amadeo par derrière. Micah ne réfléchit pas et se jeta dans le combat alors que son corps mutait toujours, mais cela eu pour effet de distraire Amadeo, qui reçut un coup fatal. Un hurlement bestial de désespoir s’échappa de la gorge de Micah, alors qu’il tuait celui qui avait tenté une attaque en traître. Il se tourna vers l’autre, toutes canines dehors, et il n’était pas le seul. Les autres hommes se transformaient également, deux loups, quatre léopards, un tigre aussi, qui se jetèrent sur les survivants sans honneur pour les dépecer.
C’était pourtant trop tard, le pard venait de perdre son Nimir-Raj.
Le corps d’Amadeo fut enterré, et tout le camps endeuillé. Anea suivit son mari de quelques mois, terrassée par une terrible maladie nommée chagrin. Cette perte déchira encore un peu plus le cœur des gitans, qui devaient songer à élire un nouveau chef, sans pour autant parvenir à se décider. Beaucoup désiraient Micah, il était un léopard alpha, il avait le potentiel d’un véritable Nimir-Raj, il était courageux et n’avait pas hésité à se mêler de cette bataille, mais celui qui était devenu un homme ne voulait même pas en entendre parler. Ce fut Lana qui parvint à le convaincre, un soir, alors qu’ils discutaient. « Tu ne peux pas fuir éternellement, n’oublie pas ce que Amadeo t’a dis un jour, au sujet des cauchemars. C’est normal que tu sois détruis, mais je suis certaine qu’il aurait voulu que tu prennes sa place, tu étais comme le fils qu’il n’a jamais pu avoir…Aucun des autres n’est réellement dominant, pas à ton point, élire l’un d’eux, ce serait le condamner à mort au prochain défis. » Il savait qu’elle avait raison, mais il lui fallu encore un peu de temps pour l’admettre. C’est le lendemain de son vingt septième anniversaire que Micah devint le Nimir-Raj du camps des gitans.

Une nouvelle ère, une nouvelle politique, Micah a pris soin de faire des exemples lors des défis suivant, lorsque des loups essayaient de venir les évincer. Se rappelant des sorciers, il a fait preuve d’une cruauté terrible mais suffisamment marquante pour qu’on cesse d’embêter son pard. C’est plus ou moins à cette époque que Lana tomba enceinte, non pas de Micah avec qui elle n’avait jamais couché, mais d’un autre sorcier, qui tourna rapidement mal. Micah éloigna la jeune mère de son compagnon violent qui ne le prit pas bien du tout. Confronté à ses anciens cauchemars, le Nimir-Raj parvint à le décourager à tout jamais d’approcher Lana, sans pour autant devoir le tuer. La jeune femme accoucha d’un petit garçon, qu’elle nomma Lazlo. Lorsque le petit était âgé de six ans, Micah trouva un mot sur la table de sa cuisine. Je suis poursuivie par les sbires d’Aleksandr, il veut que je travaille pour lui, mais je ne peux pas trahir le pard. Je crois qu’il va me tuer. Si cela arrive, ne cherche pas à me venger, tu dois vivre pour Lazlo, tu ne peux pas le laisser orphelin. Reste le père que tu es à ses yeux, il aura besoin de toi en grandissant, lorsque ses pouvoirs vont se manifester. Je t’en supplie, Micah, ne te mesure pas à lui, pas seul. Je t’aime. Ils se le disaient souvent, une formule d’amitié, de grande amitié, Micah avait senti un grand froid l’envahir. Il avait été chercher Lazlo pour le confier à la guérisseuse du camps et était parti à Shreveport. Il essayait de téléphoner à Lana, mais n’obtenait pas de réponses. Il la chercha partout, pendant des heures, jusqu’à ce que le portable emprunté ne le rappelle.
C’était la morgue de l’hôpital, on lui demandait de venir identifier le corps de Lana.

Dans sa vie, Micah aura connu de grandes douleurs, mais aussi de grandes joies. Tenant sa promesse, il ne vengea pas immédiatement Lana, mais se chercha des alliés pour vaincre ce monstre qui jouait avec la paix de la ville, avec la paix des espèces, comme un gamin capricieux. Il s’occupe de Lazlo, comme il l’a promis, le petit garçon vit chez lui, va à l’école, et c’est un gamin heureux et équilibré quoi que très triste sans sa mère. Micah lui a dis la vérité, lui a expliqué que des vampires lui ont volé sa maman, que sa maman est au ciel désormais, et qu’un jour, elle serait vengée. L’enfant a beaucoup pleuré, mais il a fini par accepter. Il hait tous les vampires, il ne fait pas de distinction, c’est un enfant. Micah, lui, sait qu’ils ne sont pas tous comme Aleksandr et sa bande, sait que certains valent la peine…Bien qu’ils soient de plus en plus rare dans cette ville.

Les jeux politiques, chaise musicale en particulier, avaient toujours exaspéré le Nimir-Raj. L’indécision générale, les retournements de situation, l’avaient poussé à prendre du recul et à cesser de participer au Conseil quand il apprit qu’on lui mentait depuis des semaines, qu’on lui cachait des informations capitales. Excédé, il leurs avaient tourné le dos à tous. A Lorenzo, qui était aveuglé par des sentiments ou tout simplement trop con. A Alessandro, qui s’était servi et moqué de lui. A Liam, qui était assoiffé de guerre. Isolé, il les avait laissé s’amuser, s’entre-tuer, et s’était contenté de protéger les siens contre les menaces bénignes auxquelles ils avaient droit. Les vampires semblaient avoir l’interdiction de s’approcher de son territoire, sans qu’il ne sache réellement pourquoi –il soupçonnait son ancêtre, dont il avait reçu la visite. Mais ils n’étaient pas les seules menaces. Et s’il suivait tout ça avec assiduité, c’était de loin en comparaison de l’actualité. La création d’un vaccin contre la lycanthropie, « maladie » dont ils étaient tous atteint, braquaient les projecteurs sur la meute mais également sur le pard, comme s’il y avait eu une fuite quelque part. D’où venait-elle, Micah n’en savait rien mais il était dans une certaine tourmente.

Un effleurement dans sa nuque, comme un souffle glacé. Il se retourne, et a l’impression de se voir dans un miroir. Il a sursauté, été surpris, mais ce n’est pas étonnant. Son ancêtre est âgé, et d’une grande puissance. « Je vous croyais repartis. » dit-il simplement. Il avait trouvé une lettre sur le pas de sa porte, quelques mois plus tôt. « Lorsqu’on part, le plus important est de revenir. » répondit l’ancien vampire, un léger sourire au coin des lèvres. Cela semblait être son masque de neutralité parfaite. « Vous n’êtes pas la pour moi. » Mircae rit, comme s’il s’agissait d’une bonne blague. « Ne parlons pas de ça. Je suis venu pour te demander quelque chose…Qui me titille. Que penses-tu de cette histoire de vaccin ? » la surprise du se lire sur le visage de Micah. Il s’attendait à toutes sortes de questions, mais pas à celle-ci. « Et bien…Je ne sais pas quoi en penser. Certains, ici, vivent leur situation comme une malédiction. J’essaie de les rendre heureux mais beaucoup aimeraient retrouver leur vie d’avant. Je peux le comprendre, et je leurs ai dis que je n’empêcherais jamais personne d’aller se faire vacciner. Que je ne les chasserais pas non plus après cela. Mais je les ai mis en garde…Ils ne sont pas comme moi, ou très peu d’entre eux. Ils ne sont pas nés garous, ils ont été infecté. C’est comme…Une maladie à leurs yeux. Moi je vois cela comme une évolution. C’est dur de vivre avec par moment, mais si jamais un sorcier n’a réussi à trouver un sort pour changer notre nature, comment des humains pourraient-ils y parvenir ? Je sais que la frontière entre magie et science est mince…Mais je ne suis pas convaincu. Sur qui l’ont-ils essayé ? Comment peuvent-ils être certain que cela fonctionnera ? Et si c’était…Une ruse ? » Le Nimir-Raj secoua la tête. « Je suis peut-être paranoïaque. Je le suis sûrement…Mais avec tout ce qui est arrivé, avec ce que les vampires ont du essuyé lorsque leur True Blood a été empoisonné, je me demande pourquoi nous ne serions pas les suivants sur la liste. On ne peut pas…Soigner ce que l’on est. Il y a quarante ans, et certains le pensent encore aujourd’hui, l’homosexualité était une maladie mentale. Pourtant on est ainsi…Ou parfois des circonstances de la vie font que. Mais ça ne se soigne pas… » Il leva les yeux vers le vampire, qui semblait assez satisfait de sa réponse. « J’ai l’impression de m’entendre, de me voir, quand j’étais plus jeune. » Un contentement non dissimulé perçait dans sa voix. « Je ne sais rien sur tout ça, mais comme toi je me méfie. Je voulais m’assurer que tu ne ferais pas de bêtises. Et si tu veux protéger les tiens, empêche les de se faire injecter ce…probable poison. Il ne faut pas faire confiance aux humains, Micah. Jamais…Sais-tu pourquoi ? » Il secoua la tête négativement en guise de réponse. « Parce qu’ils deviennent fous, une fois conscient de leur mortalité. Une fois conscient que leur existence n’est qu’un fil, que l’on peut couper, arracher, détruire, à l’aide d’un seul doigt. Ils ont peur…Et feraient n’importe quoi pour survivre. C’est inscrit dans leurs gênes, c’est un instinct encore plus puissant, plus vivace, que celui qui les poussaient à changer de trottoir, jadis, lorsqu’ils croisaient un vampire dans la rue. Tu sais où mène la folie, Micah ? A des extrémités telles… » Dans ses yeux dansaient la flamme de souvenirs trop lointain, trop enfouit, pour que le Nimir-Raj ai la moindre chance de les connaître un jour. Hanté, voilà comment était son regard. « Il faut se méfier…Mais il ne faut pas tomber dans l’extrême inverse. Il ne faut pas les massacrer en premier. Non. Ne fais pas comme mon infant, ou comme mon frère. Je te fais confiance pour trouver le juste milieu. » Un silence, le temps que le léopard prenne bonne note de toutes ces informations. « Merci. » finit-il par dire. « De quoi donc ? » Il semblait légèrement surprit. Micah n’avait jamais vu un vampire aussi expressif et il soupçonnait que cela soit une tactique développée depuis des siècles. Il ressemblait à s’y méprendre, à un nouveau né. Sans cette pulsion d’énergie qui suintait par tous les pores de sa peau, il aurait pu s’y laisser tromper. « Pour la leçon. » précisa-t-il, un léger sourire aux lèvres. Il aimait son ancêtre, il avait si longtemps cherché à le trouver…Et était heureux qu’il prenne la peine de ne pas l’oublier.
Il sentit des lèvres froides se poser sur son front, puis Mircae disparut. Il avait cette fâcheuse habitude, de ne jamais vraiment dire au revoir. Micah se laissa tomber dans son sofa, et sentit quelque chose sous son bras. Une petite carte blanche, avec un numéro de téléphone. Il sourit et ferma les yeux.

Oué Micah ! Micah ! MICAH !!! ... Désolée, la Tisha en moi à craqué je crois *sort* xD
Bon ben pour la forme : re bienvenue, quand même

Et bien, moi, j'aime bien le code du règlement !

Reeeeeebienvenue

\o/

Re-bienvenue et tout et tout

Ma toupineeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeee \O/

Oh ouiiii tu sais pas à quel point j'aime que quelqu'un prenne ce personnage *-*

En plus, je sais que tu l'as déjà bien joué, alors c'est super ^^ !

Re bienvenue

Il faudra que je te montre ce que j'avais comme lien avec l'autre Micah pour voir si ça te va ^^

J'ose pas un bonne chance avec le reste de ta fiche? Je parie qu'elle est finie lol

:38: :60:

Merci pour le monde

Tisha > Alors, heureuse?

Luna > Teupiiiiine

Stella > Tu sais qu'il n'a pas changé depuis l'ouverture du forum? XD

Lylou > Pourquoi donc es-tu si heureux? Des idées tordues mon cher? Explain to me

Georgie > Mp

Et oui la fiche est finie mais j'attends quand même la validation de Nimue ou Eden, c'est pas parce qu'on est dans le staff qu'on doit se dispenser de validation! Même si on m'a mis ma couleur pour que ça fasse plus sérieux... XD (Puis Micah en rouge, wtf?)

Je me doute ^^
Tu as de la chance, c'est un des rares liens de Georgy rédigé, dire ce qu'il est important .... ^^

Micah Valhzek a écrit:

Tisha > Alors, heureuse?

Graaaave xD Hâte de rp ensemble en tout cas ^^

Cool un MIcah ! J'avais un lien avec l'ancien chef des gitans -forcément- donc je viendrais peut être t'en demander un nouveau si j'ai une super idée

Tu pues le caca de cheval.

Je vote pour le commentaire de Minou !

Sinon, non, même pas, j'ai toujours des sales idées derrières la tête, mais là, c'était sans arrière pensées XD. Hm cela dit, on peut toujours s'arranger pour en trouver

Tisha > Comme tu suggérais que j'intervienne dans ton rp avec Georgie on peut partir de la

Dun > Ta gueule.

Lyle > Bah pourquoi pas, ça dépend si toi tu veux ou non hein XD

Damian > Je t'attends Emounette :52:

Je vais venir t'embêter par mp dès que j'aurais 5 mn tu ne m'échapperas pas

Au secouuuurs
J'vais me faire violer.

Ben justement je me disais, autant faire direct un sujet tous les 3 où Georgiana présenterait en quelque sorte Tisha à Micah pour son entrée au pard (donc en gros Georgy et Tisha se serait déjà rencontré au moins une fois avant et aurait déjà abordé le sujet du pard). Enfin, après à voir avec Georgiana aussi bien sûr ^^

Georgy dit rarement non

Micah Valhzek a écrit:

Au secouuuurs
J'vais me faire violer.

PAR UN PRÊTRE
c 'est important de préciser.

Sinon rebienvenue -- le prêtre hein. Pas toi.
parce que j'ai pas eu le temps de le diiire
et... mmhhh je sais meme pas comment ça se fait que j'ai atterri là, mais cette phrase m'a happée le regard. JE M'ENVOLE VERS D'AUTRES CIEUUUX

edit : ah si ! je dois rester là a la base, je dois valider hihihihihi
bon euuuh je verrais après o_o j'ai la tronche dans le cul

Pasteur s'il vous plait ! Le prêtre c'est Hope, moi je suis pasteur !

Et merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!

Micah : Tu sais bien que j’adore les félins, je ne peux pas leur résister !
Fais gaffe à tes ... poils...

il est plus gentil avec moi Damian, c'est normal?

prêtre pasteur, roooh o_o
il n’empêche que tu caresses les gens.

Nimue, je me demandais, est-ce que — est-ce que des fois, tu fais pipi du lait ?
& moi aussi je veux me faire caresser pas un Pasteur, car ;

Citation :

« Il est aussi dangereux de faire du bien aux hommes que de caresser les bêtes sauvages. »

… j'ai pas tout compris, mais j'trouve ça cool.