➽ date et lieu de naissance. 26 janvier 1981 à Douvres ➽ nationalité. anglo-français ➽ votre forme animale. Un loup noir, aux yeux dorés, poils mi-longs ➽ date de la transformation. / ➽ type de métamorphe. pur sang ➽ camp. meute locale ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. Stonehaven ➽ métier. Croque-mort / Thanatos de la meute ➽ étiquette qui vous est collée. Ren est quelqu'un de très discret, donc les gens ne le connaissent pas vraiment. D'ailleurs, même s'il dégage une aura assez magnétique et parfois un peu inquiétante, il sait passer inaperçu, tellement qu'il lui ai arrivé de passer par des villes sans qu'on ne se souvienne de lui. On pourrait le comparer à une ombre. On n'y fait pas vraiment attention, mais il est là. Il observe. Il peut se montrer inquiétant, dangereux, ou au contraire accueillant et salvateur, réconfortant. En tout cas, les personnes qui ont eu l'occasion de le connaître un peu plus l'ont toujours trouvé très poli et respectable.

Discret, renfermé, taciturne
Renier n'est pas quelqu'un d'exubérant. Ce n'est pas tant de la pudeur que le fait qu'il aime rester dans son coin sans qu'on l'embête. Après, c'est un loup, un pur-sang, la nudité est chose commune. Néanmoins, il reste d'une nature solitaire. Il n'aime pas se mêler à une foule, encore moins à des humains qui forcent toujours sur les parfums artificiels. Il aime sa solitude, pour se concentrer sur les choses importantes, sur lui-même. Il est bien loin d'être égocentrique cependant. Non, il est à l'écoute des autres, toujours prêt à aider, mais il ne supporte pas la pression du système social humain. Il rase les murs, veut rentrer chez lui au plus vite. Le seul contact qu'il tolère généralement, c'est celui de ses cadavres et celui de la meute. Oh, il arrive qu'il fasse des exceptions quand il rencontre un humain ou une humaine qu'il trouve intéressant, mais jamais en foule, c'est trop oppressant pour lui... sauf dans le cadre des enterrements. Là, personne ne le voit, personne ne sait qu'il est là. Pas vraiment. Il fait juste partie du décor.

Intelligent, sage, posé
Cette solitude qu'il a développé, Renier l'a fait afin de mieux cerner sa bête, d'entrer en communion avec elle, pas seulement parce qu'il ne se sent pas à sa place parmi les humains. Depuis tout jeune, Ren a appris à méditer et à explorer sa bête, il a appris à la contrôler, la maîtriser sans pourtant la brider et l'enfermer dans une cage les nuits de pleine lune. Grâce à son père, qui était Thanatos avant lui, il a appris à être à l'écoute, à être ouvert. A son propre corps, à son propre esprit, mais aussi à celui de la meute et des autres loups. Comprendre leur façon de penser, de réagir, d'interpréter afin de les aider au mieux. Mais à se comprendre aussi. Car comme tous les loups, Renier est à la base impulsif et instinctif. Petit, il ne prenait pas le temps de réfléchir... Jusqu'à ce que son père ne le colle sur une chaise avec un livre.

Dévoué, passionné, têtu
Depuis ce jour, Renier a démontré une soif de connaissances sans faille. Au début, il était dur pour lui de rester à apprendre. Plus d'une fois, il a balancé ses livres à travers la pièce et s'enfuyait pas la fenêtre pour aller courir dans les bois et tuer un daim ou deux. Parfois trois. Il était — et est toujours — un loup très efficace à la chasse, qu'elle soit solitaire ou en groupe. Il a eu du mal à accepter tout ce que son père voulait lui enseigner et faire entrer dans sa tête de linote. Têtu comme une mule, ça il l'était, l'est encore aujourd'hui. Quand il ne voulait pas, il ne voulait. Pourtant, au fur et à mesure que les années passaient, il s'est calmé et son obstination s'est transformée en passion et en dévotion. Il a pris un soin particulier à développer ses connaissances théoriques et pratiques, et est toujours aussi soigneux. Maintenant, il n'y a pas plus dévoué que lui dans son statut de Thanatos. Parfois, d'ailleurs, il peut se montrer un peu trop insistant, d'une certaine manière, car il veut foncièrement aider les lycans à maitriser leur bête... même si ceux-ci ne le veulent pas forcément toujours. Mais Renier est très fidèle à la Litanie... Peut-être un peu trop, d'ailleurs.

Sauvage, indépendant, farouche
Un peu trop, oui... Car, dans le fond, Renier est toujours un peu le loup chasseur qu'il était auparavant. Toujours en quête d'un nouveau défi, d'une proie plus importante. S'il est si rigoureux avec les autres et avec lui-même, c'est parce qu'il ne sait que trop bien ce que c'est que de déraper. Il ne connait que trop bien la saveur de la chasse sur sa langue quand il savoure l'adrénaline et la peur de sa proie. Savoureuses. Car oui, Renier reste une bête, un animal sauvage. Il a tué. Il a aimé chasser, mettre à mort. Il aime toujours cela, dans le fond de son être. La bête, bien que domestiquée, peut se retourner à tout moment contre son geôlier. Mais la mort était nécessaire à son apprentissage. Pour comprendre ceux qu'il devra aider. Son père a fait en sorte que tout soit contrôlé à cet instant. Mesuré, calculé. Aujourd'hui, c'est pour cela que Ren s'autorise des chasses ardues dans les marais, de temps en temps, et particulièrement aux périodes de pleine lune, seul ou avec la meute qu'il a intégré, pour lâcher du lest et parvenir à garder le contrôle la plupart du temps. Une question de mesure, savoir faire des concessions.

Ren a un travail qui se rapproche assez de son statut dans la meute. Il s'occupe des morts. Un travail assez éprouvant aux yeux de certains, mais pour lui, c'est un peu la routine, bien que chaque mort le touche d'une certaine manière. Il a été élevé comme ça. Il a ce lien spécial avec la Mort et les morts. Ils sont étroitement liés. Dans son travail, il peut montrer cette facette de lui. Elle repousse la plupart des gens. Les croques-morts ne sont jamais bien vu. On n'aime pas leur compagnie car on ne les voit que dans des instants de chagrin. Mais pour Ren, la mort n'est pas une fin en soit. Ce n'est pas un malheur. C'est juste la continuité de la vie. Une suite logique. Certes, on peut être nostalgique de la personne qui est partie, mais pour lui, ce n'est qu'apaisement après les tourments de la vie sur Terre. Oh, il n'est pas non plus perpétuellement négatif sur sa vie, loin de là... mais il aime à penser que, en ce qui concerne les lycans, ils se réincarneront dans le corps d'un animal, sans s'encombrer de l'enveloppe humaine.
Bref. Renier, depuis qu'il est arrivé à Shreveport, se retrouve assez occupé. Il faut dire que les morts ne manquent pas en ville. Il s'occupe d'eux, essaie de les rendre un peu plus présentables, quand c'est possible, afin que leurs proches en gardent une bonne image, une dernière image. Tout est une question de mesure : ni trop peu, ni de trop. C'est un métier méticuleux et qui demande un soin particulier. Et c'est en partie ce qui plait à Ren car ça lui permet de se focaliser sur une seule chose, se concentrer et ne pas laisser son esprit dériver.
De plus, ce métier peut lui servir pour son statut de Thanatos. En effet, s'il lui arrive de sentir l'odeur d'un loup sur un des corps qu'il reçoit, Ren se sent obligé de "mener l'enquête". Après tout, il est fait pour ça. Aider les loups à contrôler leurs pulsions meurtrières... et savoir quand laisser la bête s'exprimer, en toute sécurité pour les humains, tout en ne la bridant pas, en ne l'enfermant pas dans une cage les nuits de pleine lune. Là encore, tout est une question de mesure.

„ Il aime passer des heures à lire
„ Il ne parle jamais sans avoir une bonne raison de le faire
„ Il adore se balader dans les marais, sous sa forme de loup, ou sous forme humaine
„ Il aime boire du thé ET du café
„ Il n'aime pas la bière
„ Mais aime le whisky et le bourbon
„ Il se goinfre de fruits, surtout des agrumes
„ Il n'aime pas les journalistes
„ Il ne comprend rien à la politique humaine
„ Il est solitaire mais ne parvient pas à vivre sans le contact d'une meute
„ Renfermé, il cherche pourtant le contact tactile
„ Il n'a pas la télévision chez lui
„ Il adore les vieilles chansons françaises et les artistes britanniques
„ Ses livres favoris sont Harry Potter (J.K. Rowling), Les Terribles Aventures du Capitaine Crochet (James V. Hart) et Peter Pan (James Matthew Barrie)
„ Sa maison est toujours très propre et rangée, sauf sa chambre
„ Il dort tout nu sous une grosse couette
„ Il garde toujours une bouteille d'eau à portée de main : s'hydrater, c'est important
„ Il adore le théâtre et se prend parfois à revêtir des costumes de scène

Renier adopte la forme d'un loup de taille moyenne au pelage noir, mi-long. Ses yeux sont d'une teinte entre l'ambré et le doré. Ses pattes sont peut-être un peu plus rondes que les loups habituellement rencontrés, mais ses griffes n'en sont pas moins dévastatrices, car il est, je le rappelle, un expert dans la chasse, peu importe le gibier, en solitaire ou en meute. Il a été habitué à vivre en compagnie des siens, mais aussi à se débrouiller tout seul. Après tout, il a été amené à voyager souvent pour aider diverses meutes qui n'ont pas toutes un Thanatos, et certaines n'étaient pas prêtes à l'accueillir dans leur rang, même ne serait-ce que pour quelques semaines.
Pour ce qui est de la transformation à proprement parlé, même si Renier est né loup et qu'il s'évertue à être le plus en osmose avec sa part animale, celle-ci se trouve parfois douloureuse, voire très douloureuse. Ça dépend foncièrement s'il a attendu trop longtemps pour laisser ses pulsions animales s'exprimer à leur guise. C'est facilement compréhensible car la bête se sent alors opprimée et elle ne demande qu'à sortir, le plus vite possible, le plus sauvagement possible, sans penser à l'enveloppe humaine qui l'emprisonne la plupart du temps.
Evidemment, la transformation est également plus douce quand Renier se trouve avec les siens, entouré d'une meute. Tout est toujours plus facile avec la meute et c'est bien pour ça qu'il souffre quand il en est séparé... Il a cependant une grande capacité d'adaptation parce qu'il peut aller de meute en meute... même si certaines ne l'acceptent pas.

Renier pense que ce n'est qu'une vaste supercherie et que ça ne sert à rien. Oui, il a ses idées assez bien arrêtées sur la question, mais pour lui, un loup, ça vit dans le secret de sa meute. Il peut se mêler aux humains, évidemment, mais ne jamais dévoiler sa vraie nature. C'est une question de survie. Le loup est peut-être le prédateur, le chasseur, mais contre une armée de crétins avec des balles en argent, ou même d'autres armes modernes, un loup seul ou même une seule meute ne fait pas le poids. Vivons heureux, vivons cachés.

Renier possède un tatouage. Il se situe juste un peu au dessus de son coeur et représente une fleur de lys stylisée. Sinon, de nombreuses cicatrices marquent son corps, vestiges des nombreuses attaques de ses "protégés" alors qu'il s'évertuait à leur apprendre un certain self-control.

— 26 janvier 1981, Douvres : naissance de Renier dans le château de Douvres. Sa mère y travaillait alors. Elle avait suivi le père du garçon de l'autre côté de la Manche.
— 4 novembre 1985, Versailles : la petite famille retourne en France pour joindre la meute de Maman Nightshade car on avait besoin des talents de Thanatos de M. Nightshade... mais aussi pour que le petit Renier découvre sa famille française.
— 30 janvier 1990, Versailles : première transformation de Renier

Petit loup insupportable qui gambade partout sans s'arrêter. Renier a découvert les joies et les douleurs de la transformation depuis peu et il passe son temps à jouer avec les autres louveteaux de la meute qui se retrouve au coeur de la forêt de Versailles. D'ailleurs, Renier revenait d'une journée passée avec les femelles de la meute à apprendre petit à petit ce que la Litanie imposait mais aussi à comprendre sa double-nature de lycanthrope. Il arrive en courant dans la veranda. Il dérape sur le carrelage un peu trop propre et se rattrape à une chaise avant de finir les fesses par terre. Le garçon éclate de rire et ses parents accourent. Le visage de sa mère s'orne d'un doux sourire alors que celui de son père aborde une moue plus que sérieuse. Son regard s'égare entre sa mère et son père et son sourire s'estompe à son tour. Sa mère dépose un baiser sur la joue de son père et s'éclipse. — Au lieu de maltraiter cette pauvre chaise, pourquoi ne t'assieds-tu pas dessus ? — Si Renier aimait chahuter avec ses compagnons de meute, les mordiller et les pousser dans la boue, il savait montrer respect et obéissance à son père. Ce dernier lui faisait d'ailleurs un peu peur. Le garçon s'exécuta alors et s'assit bien droit, pieds serrés, sur la chaise, les yeux levés vers son paternel, tout ouïe. Il était clair qu'il avait quelque chose à lui dire. — J'espère que tu n'as pas causé trop de soucis aux louves aujourd'hui, Renier. — Non, Père, elles ont dit que j'allais faire un redoutable chasseur plus tard. — Il marqua une pause, à la fois fier et hésitant. — Bien que je ne sache pas trop pourquoi. — Un sourire apparut brièvement sur les lèvres de son père. Renier fronça les sourcils car il y décela une certaine nostalgie. Il ouvrit la bouche mais décida finalement de ne rien dire. Il savait pertinemment que son père lui en parlerait quand il le voudrait. Il avait appris que ça ne servait à rien de le presser, il ne dirait rien s'il ne le voulait pas. — A partir d'aujourd'hui, quand tu rentreras de tes séances avec les louves, tu continueras à étudier ici. Avec moi. — Quoi ? Pourquoi ? — Le ton du petit était plaintif. Il ne répondait pas souvent à son père, mais là, ça lui avait échappé. Il reprit sa posture bien droite, sentant que son père allait le réprimander. — Renier. C'est important. — Le petit garçon pinça ses lèvres en regardant son père. Il ne comprenait pas. Tout lui semblait si bien. Si... cool. Il se transformait en loup tous les mois et pouvait aller courir dans la forêt avec les autres. On leur apprenait à chasser. Du moins en théorie. Dans le périmètre sûr où la meute se retrouvait. C'était presque plus des jeux... mais Renier y prenait un plaisir sans borne. Il aimait chasser. Peut-être un peu trop.

— 13 mars 1996, Versailles : Renier tue pour la première fois un être humain. Hasard ou "volonté" de son père pour lui enseigner le goût de cette chasse particulière, il ne le sait pas vraiment. Mais comment aurait-il pu apprendre à un loup hors-la-loi à se contrôler s'il ne savait ce que ça représentait... ? Comme essayer de guérir un alcoolique sans comprendre le "besoin" d'alcool... Bref.

— 24-25 décembre 2000, Paris : Renier est coincé à l'aéroport à cause de la neige trop abondante. Il passe le réveillon de Noël avec une jeune inconnue : Gabrielle Thellier avant de s'envoler le lendemain pour l'Allemagne où une "mission" l'attend.

Il lève les yeux vers le ciel. Il est d'un bleu étonnement pur. Pas un seul nuage ne détonne sur le fond d'azur. Ici, la neige recouvre tout. Il renifle l'air ambiant. Les sapins embaument l'atmosphère de leur fragrance musquée. La neige accroche à ses poils, entre ses coussinets. Ses griffes s'enfoncent dans cette couverture glacée. Il les fait aller, creusant des petits sillons. Ses yeux dorés s'attardent un instant sur les nuées, la partie humaine de lui pensant à quelque chose, la partie animale ne parvenant pas à l'analyser. Son museau se baisse et il se met en quête d'une odeur. Savoureuse. Agaçante. Aguichante. Ce qu'on aurait pu prendre pour un sourire se dessine sur sa figure canine. Son corps agile et musclé se met sous tension et ses jambes arrière le projettent loin dans la neige. Des gerbes de matière blanche jaillissent et retombent dans un bruit. Il slalome entre les arbres, bondissant dans la poudreuse. Ses oreilles se tournent dans tous les sens, à l'affut. Mais c'est son sens de l'odorat qui se manifeste en premier. Il freine dans la neige, toujours silencieux. Il se tasse sur le sol, dans l'ombre de quelques arbustes. Il sait que son pelage noir se voit comme un nez en plein milieu de la figure sur le sol blanchi. Un peu plus loin se trouve une biche. Gracile et fluette, mais bien assez pour lui. Un léger grondement remonte le long de sa gorge alors qu'il remue, prêt à bondir. Une brindille craque plus loin et la biche se redresse, inquiète. Il peut humer sa peur et la savoure sur sa langue. Il est tenté de jaillir maintenant et de la plaquer au sol pour l'achever... ou de la pourchasser à travers les arbres. Bien plus amusant. Il se redresse à peine et pousse un hurlement vers le ciel qui s'assombrit déjà. D'autres lui répondent. Le loup cligne des paupières pendant un bref instant, puis se souvient qu'il n'est pas seul. Depuis quelques jours, il a rejoint la meute de Munich. Il est tellement habitué à chasser seul. Isolé. Parfois avec son père. Il est là pour empêcher un autre de tuer. De nouveau, son museau se lève et il parcourt la forêt dans l'autre sens. Plus vite. Il croise le restant de la meute à un endroit mais ce n'est pas eux qu'il cherche. Il l'a senti. Il l'a rencontré la veille. Il connaît son odeur. Encore fraîche. On l'a appelé. Son père trop vieux pour y aller, décidé à laisser la place à son fils. Trois, quatre foulées. Il bondit et sa mâchoire meurtrière se referme sur le loup qui tentait de s'échapper de la formation organisée de la meute. Un grondement menaçant s'échappe d'entre ses babines alors qu'il maintient au sol le loup en tord. Il a déjà tué. Il aimait le goût de la mort d'un humain. Il l'a lu dans son regard. Son loup aurait envie de le rejoindre. Mais non. Il a appris autrement. Un nouveau grondement fait trembler leurs deux corps. — La proie n'est pas par là. — Ce n'est pas tant des mots que des émotions, des regards, des gestes infimes. Une menace sous-jacente. L'autre déglutit difficilement. Il effectua ce qu'on pouvait appeler un hochement de tête. Renier recula lentement pour le laisser se redresser et désigna l'endroit vers lequel la meute était partie d'un coup de museau. — Par là. — Renier le regarda partir, immobile pendant un instant. Il sentait l'odeur des humains, nette, contre celle de la neige fraîche. Ils n'avaient pas peur. Ils avaient entendu la meute lui répondre et pourtant ils étaient toujours là. Métal. Acier. Argent. Chasseurs. Renier poussa un grognement. Il était tenté d'aller leur faire peur. Son corps était tendu, prêt à galoper de nouveau. Leur faire croire qu'il n'était pas seul. Que les autres n'étaient pas plus loin. Que c'étaient eux la proie et non pas une biche. Le loup poussa un soupir et partit en direction de la meute. Il n'était pas là pour effrayer une paire de chasseurs mais pour aider un élément de la meute locale à se conduire un peu mieux afin de ne pas la mettre en danger.

— 20 mai 2008, Milan : Nouveau "patient" en Italie, Renier s'envole pour le pays des Romains. Il y restera deux ans avant de retourner en France. Pas parce qu'il a eu du mal avec la louve en difficulté mais parce qu'il s'est pris d'affection pour la meute toute entière.

— 3 août 2011, Toronto : Renier arrive sur le continent américain pour la première fois. Il suit les attentats du 11 septembre depuis la ville canadienne. Ça le touche assez peu, finalement, vu qu'il n'y connaissait personne. Il s'occupe de son "patient" mais ne parvient pas à s'intégrer à la meute locale. Il reste donc solitaire, tout en respectant l'autorité de l'Ulfric, avant de rejoindre Shreveport un peu plus de deux ans plus tard, en apprenant que le chef de meute avait changé.

Les forêts enneigées allaient lui manquer. Renier adorait courir parmi les conifères, savourer leur odeur qui imprégnait tout. Et il aimait le Canada. Il y avait quelque chose à propos de ce pays qui lui plaisait. Peut-être qu'il pouvait être civilisé d'un côté mais qu'il suffisait de parcourir quelques kilomètres pour se retrouver dans une nature indomptable et sauvage. Comme lui. Il suffisait d'un rien et il retournait à l'état sauvage. Son véritable état. Il était fait pour être loup et pas humain. La seule fois où il s'était senti plus humain que loup était la nuit qu'il avait passé à l'aéroport, il y avait de nombreuses années de ça. La Louisiane... Et bien... C'était... Différent. Etouffant. Humide. Oppressant. La seule chose qui lui plaisait, c'était les marais. Ça lui rappelait un peu Versailles. Avec plus de moustiques. Mais il était maintenant dans le bus qui le menait de l'aéroport de La Nouvelle-Orléans à Shreveport. Il regardait distraitement le paysage défiler de l'autre côté de la vitre qui se maculait paresseusement de condensation. Le climat était clément... mais Renier avait une température corporelle plus élevée que la moyenne après tout. Il avait entendu que le chef de meute avait changé. Il avait ses propres liens, son réseau. Un peu comme un détective privé. Qui faisait aussi psy et coach. D'une certaine manière. A Toronto, il avait vaguement entendu parler de Liam... et ce n'était pas le genre d'Ulfric qu'il adorait. Par contre, le petit nouveau avait l'air plus à même d'être quelqu'un de sérieux, de ferme, et de respectueux de la Litanie. Le bus s'arrêta et plusieurs personnes montèrent. Renier ne détourna pas son visage du paysage. — Je peux m'assoir là ? — L'accent du Sud était fort prononcé et le loup tourna la tête pour détailler la demoiselle qui lui avait parlé. Plutôt jolie, mais assez banale finalement. S'il regardait des séries télévisées, il aurait dit qu'elle ressemblait à Miss Stackhouse. Il lui adressa un léger sourire et posa son sac sur ses genoux. — Bien sûr. — Il la regarda s'assoir avant de détourner les yeux. Il les ferma un instant quand la fermeture des portes entraîna un courant d'air, charriant l'odeur saturée de parfums artificiels de la jeune femme. Il se dressa sur son siège et ouvrit la fenêtre horizontale en haut. Il reposa ses fesses sur le siège et sentit un regard sur lui. La demoiselle. Il tourna la tête. — Vous venez de loin ? — En effet. — Pourtant, quelque chose dans votre voix semble très local. — Peut-être. — La miss eut un petit rire. — Pas très bavard, hein ? — Comme je vous l'ai dit, je viens de loin. Le voyage a été fatiguant. — Ce n'était pas tout à fait vrai, mais c'était elle qui le fatiguait. En plus, elle embaumait tellement qu'il devait se mettre en apnée. Pas très pratique. Il se retourna vers la vitre et aspira une bouffée d'air frais. Il n'allait pas se faire une amie aujourd'hui.

Bientôt, le bus arriva à Shreveport. Il descendit précipitamment du véhicule, son sac sur l'épaule. Il voyageait léger. Juste avec ses disques, ses exemplaires de Peter Pan et des Aventures du Capitaine Crochet, et quelques vêtements de rechange. Maintenant, il lui suffisait juste de trouver le chef de meute... et d'aller se présenter. Simple comme bonjour. Tout à fait. Ce serait déjà bien qu'il arrive à trouver le centre ville. Suivre les effluves de pollution. Prendre un café. Il verrait ensuite s'il pouvait percevoir des odeurs qui l'aideraient d'une quelconque façon. Après tout, il était un chasseur né... Ça ne devrait pas lui poser de problème.

➽ personnage inventé/scénarii/prédéfini ? inventé ➽ pseudonyme. Azra ➽ âge. 22 ans ➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer ➽ avis général à propos du forum. BOUZAAAA ➽ avatar utilisé. Colin O'Donoghue