➽ date et lieu de naissance. Dallas, Texas, le 16 novembre 1987.➽ nationalité. Américaine. ➽ état civil. célibataire. ➽ lieu d'habitation. Stoner Hill. ➽ métier. Chasseur de sang. ➽ étiquette qui vous est collé. Insignifiant, du genre médiocre et sans ambition, passant ses journées à trainer vainement dans les quartiers délabrés –un parasite qui a toutefois le mérite de se faire discret et silencieux. Solitaire mais pourvu d’un sens de la politesse relativement insoupçonné chez ce genre de type. Un garçon effacé à l’image un peu floue et distante.

"INTROVERTI"–vous observez la manière dont il se tient, tendu, farouche, et celle dont il vous ignore, son attention portée sur quelque chose qui, vous le devinez, n’existe pas. (il n’est pas subtil, en vérité). Franklin parle peu : s’exprime maladroitement, avec très peu d’aisance : il n’est pas de ceux qui, par leur éloquence, persuadent et charment, mais compose avec minutie ses phrases laconiques , parvient parfois malgré cela à les hacher d’hésitations et de pauses. Beaucoup, pour ce manque de rhétorique, le considèrent comme quelqu’un de plutôt candide, voir stupide mais ce n’est pas le cas : s’il ne peut prétendre passer pour un génie son intelligence reste considérable, et se manifeste à travers une logique curieusement brillante.
Il y a aussi : « PAISIBLE », car la quiétude qu’il émane est parfois réconfortante. Inébranlable dans son paisible silence les hurlements, les injures et les coups semblent le désintéresser alors même qu’il en est la cible ; l’excitation ne le gagne pas facilement, ne le gagne que très rarement, et il étudie une situation avant d'y intervenir; se montre concentré ; efficace, aussi, et peut-être surtout. Il accomplit son travail avec dextérité et précaution; à toujours fait ce qu’on lui disait de faire, répète ce qu’il lui est enseigné avec précision, avec application, n’a pas d’autre ambition que cela. Il ne possède pas, ne possède plus, et n'a que très rarement possédé la curiosité suffisante pour s'intéresser à quelque chose, pour apprendre quelque chose.
Prisonnier passif d'une lente déchéance il a malgré tout toujours joui d’une réputation correcte parmi la ses fréquentations, celle d'un homme honnête et loyal malgré la singularité de ses occupations, un type solitaire mais courtois et raisonnable qui a toutefois tendance à se laisser entraîner dans des plans douteux, à traîner avec les mauvaises personnes sans faire preuve d'aucune méfiance, et c'est peut-être le problème. Sa vie, dénuée d'ambitions, de désir de réussite, est franchement vaine; aussi il s'accoutume aux tâches dites ingrates avec fatalisme, accompagné d'une sentence acrimonieuse ; "pourquoi pas"? « porte ouverte à n’importe quoi » qui, après quelques jobs plus ou moins reluisant et à force de contacts attentionnés, lui fit connaitre une ascension dans le malsain.
Tuer des vampire pour leur sang, une besogne assez effroyable et aucun prétexte noble afin de la justifier: il l’accompli pour l’argent. Mais il sait le faire et il sait faire peu de chose : aussi c’est l’une des capacités qu’il met en application à la manière dont vous exploitez un don naturel. Il se considère comme un « simple exécutant » de la demande et c’est quelque chose d’assez regrettable : votre vie est officiellement misérable lorsque ce genre de pratique morbide se banalise. Pragmatique de nature, il s'est progressivement habitué à ça : quelqu'un allait finir par le faire, et il le fait mieux que d'autres : argument immoral auquel il s’accroche vainement : il n’a hélas pour lui pas perdu la notion du bien et du mal et reste conscient de son vice : seulement une banalisation progressive de la violence l’a finalement anesthésié et la culpabilité est moins brûlante –il est maintenant trop tard pour cesser quoique ce soit, n'est-ce pas? Il reste cependant hanté par de sanguinolentes visions, écoeurantes et épuisantes, un châtiment qui le laisse blême et fiévreux, nerveux et anxieux, paranoïaque lors des mauvais jours, des troubles du sommeil qui le rendent malade, rétrospectivement, une espèce de punition vicieuse qu'il accuse difficilement.
Il n'a jamais été un mauvais garçon toutefois. Cela n'est toujours pas le cas, ou, ce n'est toujours pas le cas à condition de se baser sur son éthique: la violence gratuite lui parait inutile. La souffrance des autres ne lui plait pas. Même en paroles, il tâche de ne pas blesser et emprunte un ton de politesse impersonnelle; est dénué d'une quelconque capacité à manipuler qui que ce soit, de l'envie de le faire. Ne nourri pas de préjugés. Seulement il y a quelque chose de dramatique dans la manière dont machinalement vous vous habituez au pire sans même y avoir été contraint. Aussi et pour cela, il n'est pas à plaindre, n'est ni victime ni purement bourreau, ou plutôt: il n'est pas un bourreau satisfait, ce qui rend peut-être son comportement encore plus incompréhensible. Le pauvre garçon n'a aucune excuse.

Donc, chasseur de sang, il travaille en journée. De manière assez lâche, quoique pragmatique, c’est aux vampires les plus faibles que Franklin s’attaque –favorise les proies faciles, solitaires, et encore peu entrainées : il ne cherche pas les ennuis ni la justice, l'excitation ou le jeu et évite le danger. Il n’a ni la force, l’audace ou l’envie de s’en prendre aux plus dangereux, aux plus influents, qu’il laisse sagement tranquille.
Lorsqu’il ne traque pas les vampires, il passe énormément de temps au cinéma de Midtown, où il va voir tout et n’importe quoi : il n’est pas exigeant et fait rarement preuve, dans ces cas-là, d’un jugement critique ; choisi les films à leur affiche, à leur titre, voit celui dont le nom lui revient au moment d'acheter un ticket. Il ne s’attends jamais vraiment à quelque chose.
Il n’est en outre pas rare de l’apercevoir trainer à Stoner Hill accompagné de connaissances « peu recommandables » et ce à n’importe quelle heure du jour et de la nuit -son sommeil est chaotique et il dort peu, ou trop. S’il est possible de le croiser dans les bars, il se désintéresse des établissements de débauche foisonnant dans le quartier, trop excentriques, impudiques, pour son naturel taciturne.
Il est plutôt rare de le voir chez lui, un appartement désordonné qu'il cherche à fuir, sombre, vaguement éclairé de nuit par les ampoules nues: il y traîne de la vaisselle sale et des canettes broyées, peu de meubles. C'est assez dramatique mais il réalise qu'il n'y a rien à y faire : son antique télévision, posée à même le sol, l’intéresse peu bien qu'il manifeste un gout singulier pour les documentaires animaliers mal doublés devant lesquels il passe des après-midi entiers.


▲ Franklin fume, plutôt beaucoup, même, suffisamment pour sentir le tabac. Le tabac et le chewing-gum à la fraise, dont il est possible de trouver au fond de ses poches de (nombreux) emballages roses vif, bariolés de lettres gonflées et arc-en-ciel mentionnant « SANS SUCRE, POUR ENFANT, COMBAT LES CARRIES DES PLUS PETITS ! », arborant éventuellement une mascotte bizarre.
▲ Il aime le cinéma ! Au sens le plus strict, c’est à dire qu’il aime tous les films, n’importe lequel, sans recul, ni sens critique, ni jugement, même après en avoir vu des centaines, parce que le pire de tous reste malgré tout un film et que regarder un film lui plait.
▲ Fréquemment, en regardant l’heure, en surprenant un chiffre sur une affiche de publicité, en lisant un vieux ticket de caisse, il passe quelques minutes à décomposer, multiplier, recalculer ce numéro, ce nombre, exercice mental plus ou moins rapide, plus ou moins efficace, qu’il effectue par jeu ou par défi ou par plaisir. L’imbrication des chiffres entre eux le satisfait.
▲ Les documentaires animaliers ont sur lui un pouvoir énigmatique.
▲ Il fuit le dialogue mais reste attentif à la parole des autres, écoute avec intérêt les échanges qu’il parvient à surprendre. Ne comptez cependant pas sur lui pour offrir ses conseils. S’il en a, ce qui n’est jamais le cas, ils sont probablement plutôt mauvais.
▲Son sens du style est, au mieux, chaotique. Pour cette raison il s’en tient aux basiques, c’est-à-dire qu’il porte avec ses jeans étroits des t-shirts et une paire de tennis défoncée, décolorée par le temps, à la semelle râpée. Son père s’éreinte pourtant à lui offrir des boutons de manchettes, des cravates, des épingles à cravates, même, qu’il emmagasine inlassablement dans un coin de sa penderie.
▲Cependant, parmi ses t-shirts bon marchés et ses jeans déchirés, il possède également un énorme et volumineux manteau de vison, un présent une nouvelle fois, reçu lors de sa majorité pour l’obtention de son diplôme. Lourd et massif. Il ne le porte jamais, ne l’a jamais porté, mais ne parvient pas à s’en séparer bien qu’il soit certain de pouvoir payer six mois de loyer en une seule fois en le faisant.
▲Il déteste la technologie, il utilise mal son téléphone, appelle involontairement ses contacts, envoie les SMS avant de les avoir terminé, n’a même pas d’ordinateur et doit se rendre dans un cybercafé s’il veut envoyer le moindre mail (ce qui ne se fait bien sûr jamais sans difficulté). Ceux-ci souffrent d’une ponctuation défaillante/inexistante, de majuscules placées arbitrairement/inexistantes, de paragraphes déconstruits (une tendance à confondre la barre d’espace et la touche entrée), ce qui le dépite profondément.
▲Il entretient avec son revolver, procuré illégalement, évidemment, une relation malsaine. Il l’utilise avec aisance, mais il a le sentiment que cela ne devrait pas être aussi facile.
▲Il est souvent à la laverie automatique où il fixe le linge d’un air absent /feuillette la pile de magazine à scandale. Son sommeil étant irrégulier et imprévisible il s’y endort même parfois.


IRONIQUE : Elevé dans une famille de chrétiens qui se révéla plutôt méfiante à leur égard, lui accueillit la révélation avec surprise. Il ne faisait pas partie de ces gens qui présageaient l’existence des CESS, ne se méfiait pas, ne le soupçonnait surtout pas. Vivant en banlieue de Dallas, fréquentant un établissement privé, ce n’était alors pas le genre de sujet auxquels les gens accordaient de l’intérêt : c’était puéril et lui-même se sentait davantage concerné par ses prochaines vacances. Plus tard en arrivant à Shreveport, il prit conscience d’une attitude beaucoup plus ouverte envers ce qu’il considérait toujours comme une superstition un peu immature ; une personne normalene croit pas aux films de vampires n’est-ce pas?
Cependant la révélation eut lieu et en même temps que le monde entier, à quelques exceptions près, il réalisait s’était trompé. A plusieurs reprises les violents évènements qui troublèrent Shreveport inquiétèrent ses parents, qui, malgré une tolérance légèrement feinte jugeaient dangereux la liberté totale de ces individus surpuissants. A l’inverse Franklin ne se froissait pas ; ce ne fut jamais un problème, surtout parce qu’il ne manifestait pas de curiosité particulière : même longtemps après avoir appris l’existence des CESS, il resta plutôt ignorant quant à leurs capacités, potentielle explication à son étrange sérénité.
Cela aurait pu rester ainsi, les considérer avec cette indifférence placide presque caractéristique chez lui. Toutefois il devint, et ce de manière absurde, presque accidentelle, l’un de ceux qui cherchèrent à s’enrichir grâce au sang de vampire : une démarche totalement différente de celle des chasseurs, qu’il ne cautionne pas mais qu’il ne parvient pas à condamner non plus, se considérant incapable de porter un jugement pertinent compte tenu de sa propre situation. Espérant peut-être par la magie du karma échapper lui-même à un regard réprobateur.
Le temps et l’apprentissage aidant il est à présent au fait des traditions vampiriques, mais reste dénué de connaissances en ce qui concerne le reste des CESS. Il ne nourrit aucun préjugés –se comporte avec eux comme avec n’importe quel humain lorsqu’il ne projette pas d'en piéger un dans une ruelle déserte.


Son visage est souvent tuméfié, boursouflé d’hématomes et de cicatrices parce ce que ce qui lui fait tristement office de profession est dangereux et propice à blesser. Plus généralement son corps entier est lui-même disloqué, composé de muscles noués, d’os abimés, d’une peau laiteuse tâchée par les bleus comme par une maladie bizarre : ce n’est cependant pas quelque chose qui se remarque immédiatement car il évolue avec une certaine souplesse, une discrétion leste. Il suffit toutefois d’un col trop large sur ses épaules, d’un nonchalant mouvement de ses mains et vous apercevrez une épaule où furent profondément enfoncées des griffes, une plaie gonflée, mal-cicatrisée, une clavicule bleuie, une épaisse coupure barrant son épaule.
Aussi il mesure 1m85, soit dix centimètres de plus que la moyenne américaine et c’est ce que vous remarquerez avant ses écarteurs, avant ses piercings, avant ses tatouages, que vous finirez par remarquer également, peut-être, sans doute. Ces derniers particulièrement dévorent ses bras et ses riens dans des fresques curieuses et irrégulières, puis, de manière plus flagrante, ses phalanges (LOVE LIFE une mauvaise plaisanterie en lettres capitales, stylisées pour faire genre, hypothétiques réminiscences de ce vieux film de Charles Laughton), invisibles parfois sous le poids d'énormes bagues aux fausses pierres, du verre qui lorsqu'il s'entrechoque laisse entendre de violents cliquetis.

➽ pseudonyme. Hyde ➽ âge. 18 ans. ➽ code du règlement. Et bien, il ne manque plus que le thème musical de Dracula, prince des ténèbres, et je crois qu'on pourra commencer. ➽ avis général à propos du forum. Même le code du règlement est cool. C'est un gage de qualité où je ne m'y connais pas. ➽ avatar utilisé. Josh Beech.