Je suis née dans mon Irlande natale, dans une ville de l'ouest du pays, qui s'appelle Galway. Cette ville nommée Gaillimh en celte, est connue pour sa large rivière qui la traverse de part en part, connue aussi sous le nom de la "ville des tribus" en référence aux 14 tribus qui y vivaient à l'époque anglo-normande. Des tribus toutes porteuses, de magie. C'est donc dans cette ville de 72000 habitants que j'ai vu le jour. Petite maison de famille typiquement irlandaise, à flancs de falaise, perdue en pleine campagne. Mon père, était un mage blanc, élémentaire de l'air et ma mère était une sorcière, spécialisée dans l'occlumencie. Mélange d'étonnant, qui n'était pas si original dans le pays. Très jeune j'ai donc découvert que j'étais élémentaire de l'eau, et comme la magie était une chose capitale au sein de notre famille, vu que mon père faisait partie de la Blanche Confrérie, je ne suivis pas le parcours scolaire banal. J'avais un mentor, et des précepteurs, travaillant chez moi, comme si mes parents avaient voulu à tout prix me protéger du monde extérieur. J'ai été donc un peu prisonnière, jusqu'à ce que maman ne quitte mon père à l'aube de mes 6 ans. Une séparation que je ne vécus pas bien du tout, certes mon père était un grand homme, mais j'étais dans un apprentissage total de la magie, de mon élément etc... Et me retrouver d'un coup, seule avec un parent, n'était pas là pour m'aider. Elle a juste disparut purement et simplement, aucune nouvelle, aucune carte postale d'aucune espèce. Je fus orpheline de mère du jour au lendemain. Je me suis donc refermée sur moi même, suivant toujours à la lettre mon évolution magique à travers le programme presque militaire de mon père. On attend toujours plus d'une enfant à la fois mage, élémentaire de l'eau, qui a des prédispositions génétiques dans la magie! J'ai donc grandit dans ce cocon mono parental, jusqu'à ce que mon père ne prenne une seconde épouse. Je n'avais aucune estime pour elle, simple humaine, parasite dans la vie de famille que nous vivions. Je n'ai donc fait aucun effort pour abonder dans son sens, et les prémisses de mon adolescence furent pour le moins houleuses! Et puis j'ai rencontré l'ange noir, qui a su obscurcir mon coeur, Godric. Amourette de jeunesse, ponctuée de magie noire, puissante et qui s'insinua en moi, que l'on pense que c'était une crise d'adolescence, n'est pas la vérité, mon petit coeur de vierge effarouchée, si bonne et si blanche, s'est juste ouvert au contact d'un sorcier noir. J'ai dérivé, plongeant, malgré moi, mon père jusqu'au ravin de la mort subite. Tragique accident, que je ne me pardonnerais peut être jamais, que voulez vous, chacun à dans ses valises, de noirs secrets. Ce n'est pas si incroyable en soit.
La fuite était ma seule solution, et je suis arrivée à la Nouvelle Orléans après cela. Vivotant les premiers temps, de pensions de famille, en motels miteux. J'ai rapidement reprit ma vie en main, allant m’entraîner sans cesse, dupliquant, anoblissant mon pouvoir et mes dons. Mon but était clair dès le début, arriver au sommet de mon univers, nul besoin de gouverner le monde, juste d'accomplir mes noirs dessins sous la coupole du bien.


Assise sur le grand fauteuil, les jambes allongées sur mon bureau, je fume une cigarette, délectation subtile de ce poison humain. J'aime cette pièce, particulièrement faite pour moi, deux grands mur d'eau de chaque côté, un petit bassin parsemé de pierres qui vous guide vers moi. Je m'y sens comme un poisson. Je poussais un soupir sonore, alors que devant moi, l'homme se tortillait, lui, comme une anguille. "Cesse de gigoter comme cela..." Dis-je avec agacement et charme. "Ne vois tu pas, que tu gâches de l'énergie pour rien." Je repliais mes jambes, me relevant avec grâce et séduction, pour aller m'accouder au bureau. "Vois tu, vieil homme, ta vie, n'aura pas été vaine... tu as déjà grandement vécu. Ton temps est révolu." Grande sourire toujours sur les lèvres, oscillante entre voix déterminée et mutine. Je m'approchais de lui, suspendu à un lasso d'eau, l'enserrant de part et d'autres, pour entrainement délicieusement vers la mort. Il suffoque, geint comme un enfant, c'est pitoyable. Je m'approchais de lui, lui envoyant la fumée de ma cigarette au visage, comme on le ferait avec une misérable araignée enfermée sous un verre. "Je prendrais grand soin de la Blanche Confrérie... Je vous le jure." Je tendis la main devant moi, ouverte elle procure une certaine libération, se refermant doucement, elle met fin aux souffrances. C'est un lien avec l'eau, que j'aime, agrémenté de magie noire bien sur. "Adieu." Un dernier mot et mes doigts se referment sur ma paume et je serre le poing, les os des cervicales craquent sous l'emprise terrifiante de l'eau. Il n'est plus. Le long lasso d'eau, qui l'emprisonnait, glissa le long du sol pour regagner le mur et le corps de ce vieux chef, retomba sans vie sur le sol, les yeux exhortés de son visage ridé, la bouche entrouverte, se dessine la terreur sur ce visage. Et il a su déceler cela de moi, mais trop tard je présume, je suis toujours bien plus rapide... Je me rendis vers le petit bouton d'appel de mon bureau. Et Aiden apparut, plus férocement attirant que jamais. "Notre ami, se sentait mal, il a trépassé..." Dis-je avec une petite moue boudeuse. Je caressais du bout des doigts, le col satiné de sa chemise. "Débarrasses toi de lui... Qu'on ne le retrouve jamais..." Mes lèvres caressèrent les siennes, en un baiser furtif mais terriblement sensuel. J'attrapais mon manteau et mon sac à main pendus là, et sortis d'un pas chaloupé, direction ma demeure en périphérie de la ville. Conduite par mon chauffeur, dans une berline noire aux vitres fumées, appréciant le défilement du paysage, heureuse tout simplement. Je suis Morgane Galahad, élémentaire de l'eau, sorcière noire, mage blanche, occlumante de 22 ans, Chef de la Blanche Confrérie.


Ma mère était Edith Farway, fille d'un couple de policier et médecin. Mon père était Hugh Galahad, fils d'un couple d'agriculteurs. Maman était une femme, déterminée, mais douce et maternelle. Mon père était un homme érudit et de bonne éducation, qui prônait l'étude et la protection à toutes les sauces. Dans les parents d'Edith, seule, Mareva était sorcière, elle avait le pouvoir d'amoindrir les autres pouvoirs, c'était un catalyseur pour un ainsi dire. Dans les parents de Hugh, les deux étaient mages blancs, élémentaires de la terre et membres de la Blanche Confrérie.