➽ date et lieu de naissance. le 09 Février 1988 à Séville, Espagne. ➽ nationalité Espagnole ➽ votre forme animale. Lynx Ibérique ➽ date de la trasformation. // ➽ type de métamorphe. pur sang ➽ camp. aucun ➽ état civil. célibataire ➽ lieu d'habitation. Southampton ➽ métier. acrobate/danseuse au Strange Carnival ➽ étiquette qui vous est collé. Étrange, totalement lunatique et parfois inquiétante quand elle explose littéralement en public lors d'une de ses crises d'hystérie. Mais aussi intrigante, bestiale par cette aura animale qu'elle dégage et cette sensualité exacerbée. Le genre de personne mystérieuse qui ne laisse jamais quelqu'un indifférent et ce peut importe dans quel sens.

Esperanza, quel prénom stupide ! Il n'y a pas d'espoir ! L'espoir est l'arme des faibles et des croyants, la pire chose en ce monde. L'espoir sert à ceux qui n'ont pas la force de survivre à la vie, les faibles, les pitoyables, les insectes. Pessimiste, indéniablement pessimiste. Elle n'attend rien de personne et encore moins d'une force supposée supérieure, divine. La seule chose supérieur en ce monde ? L'animalité, la liberté, le choix, comme le disait Sartre, "nous sommes la somme de nos actes, chacun se fait dans et par ses choix". Entièrement libre, la seule chose réelle n'est pas l'espoir des esclaves, mais la liberté du félin, la mauvaise foie de l'homme. Jamais, au grand jamais, elle ne se cherche d'excuses, elle assume pleinement ses actes et Dieu sait qu'ils sont loin d'être emprunt de bonté. La seule chose réelle pour elle, ce n'est pas l'espoir non, mais savoir arriver à ses fins, par n'importe quels moyens, se battre encore et toujours, être prêt à tout, avoir puissance et acharnement. La force est la seule chose possédant une quelconque valeur dans ce monde corrompu. Valoriser la force et abattre le faible. Travail et acharnement, sont ce qui la caractérisent le mieux. Sûrement, car l'acrobatie et la danse ne sont pas des disciplines où la mollesse est tolérée, où la faiblesse à sa place, non. Elles exigent discipline et rigueur, de tout mettre en oeuvre pour la perfection. Perfectionniste, perfectionniste jusqu'au bout des griffes, perfectionniste et libre : artiste. L'artiste est libre, il change le monde, le voit à sa façon et le modèle, par le corps, par la vue, par l'esprit. Et tous les autres ? Tous les autres ne sont que de pitoyables ratés.

Ne cherchez ni pitié, ni compassion de sa part, elle ne connait que la froideur et l'agressivité, enfin quand vous ne lui apportez rien. Menteuse et charmeuse, manipulatrice. Comme le disait Machiavel son "maître" de vie : "la fin justifie les moyens". La morale ? C'est quoi ça, la morale ? La justification de la faiblesse, quand on ne peut vivre, quand on ne peut supporter notre noirceur et notre liberté. Alors on se réfugie derrière cette morale à vomir. A vomir jusqu'à ce que mort s'en suive. Cynique et sarcastique, l'humour noir est une arme fatale, la parole est d'argent, mais l'argent tue. Qui ignore maintenant la dangerosité de ce métal ? La parole vaut mieux que la violence. Mais cela fait du bien parfois de frapper sans chercher à parler. Hystérique et impulsive. Connaissez-vous l'hystérie ? Hystérie... "Névrose qui se caractérise par des réactions excessives, théâtrales et une hypersensibilité." Elle peut être là, froide et calme puis d'un coup, rire aux éclats, (le plus souvent de vous) où encore se jeter sur vous comme une furie, vous gifler et crier avec violence et en se moquant totalement du monde autour. Le regard des autres, elle s'en balance, mais attention elle doit tout de même préserver une certaine image, on ne sait jamais, il y a toujours des abrutis qui peuvent nous servir, elle est une menteuse invétérée. Pile électrique, elle doit bouger, elle ne supporte pas l'inactivité, la mollesse. Dansez, riez, courez, ce que vous voulez, mais pitié ne restez pas là à rien faire ! Froide certes, mais aussi chaleureuse et souriante, charmeuse. Tout dépend de l'utilité qu'elle peut tirer de vous, en vous usant jusqu'à ce que celle-ci se tarisse et qu'elle se débarrasse de vous sans aucun problème de conscience, aucun. Amorale ou Immorale ? Difficile à dire... Mais, dure et intransigeante c'est certains, tout comme elle est menteuse et mesquine : une prédatrice.

Charmeuse et séductrice. Névrosée et nymphomane. Son appétit sexuelle est quasi insatiable... Quelle ironie quand on sait qu'elle déteste les hommes et à quel point elle peut haïr tout ce qui vient d'eux. Alors elle se joue d'eux, les utilise, les jette et surtout prend un plaisir malsain à les faire souffrir. Elle doit satisfaire son besoin primaire et bestiale de sexe, mais surtout montrer à ce sexe qui se croit si fort, qu'elle le contrôle et non l'inverse. Elle les utilise et se joue d'eux et non l'inverse. Salope ? Non, si elle était un homme on dirait plutôt "Connard" ou "Chaud lapin". "Légèrement" féministe, elle prendra toujours et même s'il s'agit de sa pire ennemie, le parti d'une femme face à un homme. Ajouter à cela que l'égalité n'est qu'une farce pour elle, mais cette farce ne dépend aucunement de la race. Humains, sorciers, vampires, humains, lycans, elle s'en balance, tous dans le même sac. Elle valorise la puissance et la force, la recherche, mais c'est surtout la force de caractère qui prime et transcende cette puissance, la force intérieure. Car, pour elle quand la puissance n'est pas avec nous physiquement, par nos capacités, le caractère est révélateur de la nature faible ou non d'un être. La mort plutôt que de se rendre. Une fois que tout cela est compris, vous aurez plus ou moins cerner le personnage. Enfin plutôt moins que plus, car comment décrire quelqu'un d'imprévisible et totalement névrosé ?

Un secret. Il nous reste un secret à partager, entre vous et moi. Sa plus grande peur, sa phobie n'est pas encore révélée. Ce n'est pas la mort, ou la peur du vide, non, elle préférait même la mort pour s'en délivrer. Car, sa plus grande peur, celle capable de la tétaniser n'est autre que la perte de cette liberté. Se retrouver enchaînée et entravée, impuissante et faible, qui plus est si cela est par un homme et que même mourir pour se libérer lui soit impossible...

Menteuse - Sans scrupules - Opportuniste - Intransigeante - Acharnée - Ironique - Sarcastique - Provocante - Perfectionniste - Joueuse - Rieuse - Un brin féministe - Méfiante - Hystérique - Nymphomane - Imprévisible - Excitée - Séductrice - Sauvage


Elle passe le plus clair de son temps à s'entraîner pour tendre vers l'excellence, que cela soit au travail, où en dehors. Pour elle l'acrobatie et la danse sont des passions, dont elle réussit aujourd'hui, à force de travail acharner à vivre. Le temps qu'il lui reste ? Elle l'utilise dans le but d'assouvir ses pulsions, qu'elles soient morales ou non. Et notamment son besoin de sexe de par sa nymphomanie. Le tout pour elle est en fait de s'occuper et être en mouvement. Elle ne supporte pas l'enfermement et préfère même s'entraîner en extérieur. S'entraîner à la danse et à l'acrobatie, mais pas que, elle veut frôler l'excellence en tout point dont ceux de sa nature, maîtriser parfaitement ses transformations, pouvoir se transformer quand elle le souhaite. Transformer simplement une partie de son corps, apprendre à contrôler. Essayer de fusionner pour qu'elle ne soit plus régie par ses émotions. Mais aussi tout simplement flâner dans les rues, observer les gens. Et courir, courir sans s'arrêter, sous sa forme humaine ou animale, se sentir vivante tout simplement.


¤ Esperanza a toujours un étrange sourire aux lèvres qui rend difficile de savoir ce qu'elle pense.
¤ Quand elle est en manque elle ne peut s'empêcher de regarder de haut en bas les hommes et même femmes qu'elle croise et passe sa langue sur sa lèvre inférieure quand elle est attirée.
¤ Elle aime le bruit sinistre des os qui craquent et fait souvent craquer les os de son cou et de ses mains. Ca la détend.
¤ Elle boit rarement de l'alcool même si elle aime ça, car elle pense qu'il nuit à ses capacités et sa quête d'excellence.
¤ Elle à tendance à entortiller une de ses mèches autour de son doigt quand elle réfléchit même si elle déteste les gens qui le font.
¤ Elle ne mange de la viande que sous sa forme animale, elle aime trop la chasse pour prendre plaisir à manger quelque chose qu'elle n'a pas tuée. Elle est d'ailleurs férue de lapin. Et refuse de manger quelque chose qu'elle n'a pas tué à la loyal.
¤ Elle aime passer des heures sous une douche brulante et entendre le bruit de l'eau qui coule.
¤ Malgré ses tentatives pour arrêter elle est accro à la cigarette depuis qu'elle a 15 ans.
¤ Elle aime sentir le vent sur son visage quand elle marche.
¤ Courir sans aucune raison.
¤ Elle boit énormément de thé et café et ne dort que 06h par nuit, car elle pense que dormir est une perte de temps.
¤ Elle adore danser sous la pluie et n'est pas rassurée en présence de feu.
¤ Elle n'aime pas le bruit du téléphone qui sonne et le siens est toujours en vibreur.
¤ Rester assise sans rien faire la rend très désagréable et agressive.
¤ Elle adore griffer et mordre, parfois jusqu'au sang ses partenaires sexuels.
¤ Elle déteste le métal et adore le flammenco. Elle à tendance à danser dès qu'elle entend de la musique et peut danser sur à peu prêt tout.


Exquise douleur, jouissance ultime dans la souffrance. Addiction. Se transformer, sentir ses os se tordent et se disloquer dans un craquement sinistre, sentir la bête reprendre ses droits est devenu avec le temps une drogue. Une drogue qui déchire les entrailles dans le but ultime de se libérer d'une cage de peau humaine. Douleur nécessaire, douleur qui rappelle la vie et la puissance, la force à l'état brute : animale. Celle du lynx qui se révèle depuis son plus jeune âge, celui qui fait partie d'elle, il est elle. Elle est lui. Un et deux, union du fauve et de l'homme dans un mélange exquis. Cette dépendance à la métamorphose la fait s'entraîner chaque nuit et ces heures finissent par payer, car si se transformer en journée est une chose qu'elle n'a réussi qu'une fois, elle est par contre capable de revêtir sa forme animale et ce peut importe la proximité de la pleine lune dans le calendrier.

Le lynx ibérique, endémique à la péninsule du même nom. Menacé d'extinction, le félin le plus menacé du monde, petit et redoutable. Grand prédateur malgré sa taille, cousin du chat. Animal dit secret, mystérieux, aux yeux perçant, capables de lire une âme selon les croyances. Félin rusé et redoutable, tel est la forme qu'Esperanza revêt lors de ses transformations. De par sa lignée, mais aussi de part sa proximité géographique avec cet animal sauvage en péril, l'un des rares survivant des prédateurs d'Occident. Plus petit que ses cousins, ses yeux sont d'un vert, virant au jaune et son pelage parsemé de tâches noires, félin au corps fin et élancé. Depuis petite, depuis sa première transformation, il a d'ailleurs marqué son physique d'humaine.
Et comme tout métamorphe ses sens humains sont donc plus aiguisés et si sa résistance physique n'est pas supérieur à celle d'un humain, sa souplesse et son agilité sont elles renforcées.

Spoiler:

Esperanza a vue la révélation comme un mélange entre malédiction et bénédiction. Bénédiction, car depuis sa première transformation à l'âge de sept ans son anomalie physique fascine, mais provoque surtout beaucoup de questions. Forcée d'éluder la question, de mentir, d'inventer toujours quelque chose de nouveau et la plupart du temps d'assez invraisemblable. Il faut dire qu'une chose pareille ne s'est jamais vue... Facile, car elle était une menteuse invétérée, mais mentir sur une nature qu'elle accepte profondément et dont elle ne peut imaginer vivre sans était des plus pesant. Elle avait l'impression de la renier. En ce sens la révélation a été une bénédiction.

Aujourd'hui les gens savent au premier regard. Et là commence la malédiction, la peur dans leurs yeux, le mépris, voir la haine, peur d'être contaminé par le simple touché, peur de cette "maladie". Rendant ses relations avec les autres pour le moins problématiques, mais lui permettant aussi d'accorder plus facilement sa confiance. Car après tout, cette simple spécificité physique fait à elle seule pas mal de trie. Et puis il vaut mieux connaître l'existence des autres, ne serais-ce que pour se défendre. Si elle avait toujours connu l'existence des métamorphes et lycanthropes, elle n'avait que vaguement entendu parler des vampires et les sorciers et nécromanciens en revanche lui était inconnu. Elle se doutait bien qu'il y avait autre chose évidemment, car si les esprits existaient, les loups-garous aussi, que petite on lui avait parler de vampires comme réels pourquoi n'existeraient-ils pas ? Et pourquoi pas autre chose ? Mais elle était loin de se douter qu'ils étaient si nombreux.

Aujourd'hui elle vit plutôt bien cet état de fait, elle n'a plus à renier cette nature bestiale et profonde qui fait partie d'elle, elle n'a plus à la cacher. Et malgré la peur, vous seriez surpris du nombre de gens fascinés par cela lorsqu'ils assistent à ses numéros. Il faut dire que cette animalité féline ne pouvait sied plus à merveille qu'à une danseuse et acrobate.


Esperanza en plus de naître métamorphe de par son appartenance à la lignée des Belasko, est aussi née avec ce gène qui marque une partie de la population et leur confère l'appellation de médium. Sûrement hérité de son père, il est, de par la présence constante de son animalité, très faussé et émietté, mais bien là. Elle voit les auras, mais beaucoup plus faiblement que ses homologues humains et ne peut donc que distinguer vaguement la nature d'un être. Il lui confère aussi la capacité de percevoir les esprits.
Sa première transformation lui à également fournit une étrange anomalie physique par des yeux aux iris fendus. Lui conférant le don de nyctalopie, mais aussi une vision très terne des couleurs. Cette "anomalie" mise à part, elle possède un lynx tatoué sur la nuque et un leger accent Espagnol.

Prologue

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" Il était une fois..."

Il était une fois... Quelle stupide formule. Je déteste les contes. A quoi servent-ils ? Eduquer ? Moraliser ? Emprisonner ? Pouvez-vous me dire pourquoi la princesse doit toujours être sauvée par le prince charmant ? Pourquoi ne peut elle jamais se sauver toute seule ? J'ai toujours détesté les contes. Grimm, Anderson, Perrault... Pourquoi ? Déjà enfant je ne comprenais pas. Pourquoi blanche-neige et la belle au bois dormant ne pouvaient-elles pas se réveiller seules ? Pourquoi étaient-elles si impuissantes ? Des idiotes incapables ?

Héroïnes d'histoires dont elles sont prisonnières, pâle décoration, pourquoi en sont-elles les héroïnes alors ? Pourquoi un prince dont on ne connait même pas le nom, absent tout le temps vient-il toujours les sauver ? Pourquoi attend-il toujours qu'il soit trop tard ? Vous imaginez, il a fallu cent ans pour que cet abrutit de prince vienne réveiller la belle au bois dormant. Il a fallu une pomme empoisonnée pour que blanche-neige existe à ses yeux ? Ne sont-elles que des trophées ? Pauvres choses impuissantes ?

Pourquoi ? Pourquoi doivent-elles attendre un baiser ? Pourquoi Cendrillon ne peut-elle s'en sortir toute seule ? Pourquoi les seules femmes avec du pouvoir sont-elles toujours des sorcières et reines glacées ? Pourquoi la petite sirène ne tue-t-elle pas le prince pour retourner sous l'océan ? Pourquoi sacrifie-t-elle tout pour un homme ? Un homme qui ne l'aime pas. Je ne comprenais pas. Petite, j'étais révoltée, oui révoltée, autant que peut l'être une enfant. Mais je n'osais rien dire, dire qu'à la place de la petite sirène j'aurai tué le prince me paraissait honteux, anormale...

Et maintenant ? Maintenant je lui arracherai le coeur s'il le fallait. Mais maintenant je sais, je sais que la vie n'est pas un conte de fée, je sais que ces "belles" histoires commençant par "il était une fois" ne sont que de pures foutaises. Ecrites par des hommes pour éduquer les femmes, pour asseoir leur supériorité, écrites par des hommes comme un manuel pour d'autres hommes. Les hommes ne sont pas des princes charmants et les femmes ne sont pas de vulgaires Cendrillon attendant d'être sauvées. Les hommes sont des Frolon et Phoebus, les femmes des Esmeralda qu'on essaye d'enchaîner. Nous sommes le cumul de notre passé. Et cette histoire n'est pas un conte de fée. Je ne suis pas une princesse ayant besoin d'être sauvée.

La petite fille aux allumettes n'avait qu'à agir. Elle ne l'a pas fait.

"Todo sobre mi madre"

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1995.

La brune aux yeux d'émeraudes l'observe. Elle voit sa douleur, sa souffrance, elle ne dit rien, elle reste là, froide, implacable. Il faut souffrir, souffrir encore, toujours, rien n'est jamais gratuit. Jamais sa fille ne sera une bonne à rien, il en est hors de question. Et si elle n'a pas le talent, qu'elle n'est pas capable de se donner à son maximum jusqu'à s'effondrer, qu'elle échoue tout simplement, alors c'est qu'elle n'est pas sa fille. Elle la chassera tout simplement, elle ne nourrira pas la médiocrité sous son toit. Jamais ! Alors elle la regarde, elle voit la larme de douleur couler le long de la joue d'Esperanza sans ciller un seul instant, alors que cette dernière tient ses pointes depuis plusieurs minutes maintenant. Attendant que sa mère lui ordonne enfin d'arrêter. Sa voix s'élève, calme et pourtant intraitable, n'appelant aucune réponse, aucune objection, un ordre froid et sans appel.

"Cesse de pleurer !"

La gamine aux yeux de topaze se redresse, dos droit, son visage se durcit alors qu'elle tient encore, toujours, elle ne doit pas lâcher malgré la douleur. Elle a l'impression que mile couteaux transpercent ses pieds d'un bout à l'autre. Ne pas être faible, ne pas pleurer, persévérer. Un regard pour sa mère, elle veut qu'elle soit fière d'elle, elle veut être comme elle, aussi forte, aussi belle. Elle ne va pas réussir, elle ne va pas tenir, elle va lâcher... La voix de marbre s'élève à nouveau, l'enfant de sept ans repose les talons au sol dans un soupire de soulagement. L'entraînement est fini pour aujourd'hui. Le soleil descend dans le ciel, elle peut déjà apercevoir l'astre rond s'élever à travers la fenêtre. Elle se sent bizarre depuis quelques jours, excitée et à l'affut. Différente. Sa perception est plus grande, elle voit les détails, entend les sons infimes, sent le panel des odeurs . Elle les a toujours vus, mais là c'est différent, plus fort, plus intense, enivrant. Elle sent que quelque chose se produit en elle, l'amène dans un état d'excitation anormal. Elle se sent différente, plus libre, plus... Elle ne sait pas. Simplement différente. Peut-être est-ce pour ce soir ? Elle l'espère du plus profond de son coeur d'enfant, sans prendre conscience du changement radical que cela provoquerait. Elle le veut plus que tout, elle sent sa mère s'impatienter, attendre de voir ce moment arriver. Elle ne veut pas la décevoir. Elle veut partir avec elle cette nuit et ne pas attendre son retour comme toujours. Elle espère posséder ce don, être en quelque sorte choisit. Oui elle veut faire partie des élus. Et si elle ne l'avait pas ? Si son père l'avait privé de cela ? Non ce n'est pas possible, cela serait trop injuste ! Un inconnu ne peut pas la priver de cela, non ! Et si sa mère ne l'aimait plus ? Et si elle ne se transformait jamais ?

Son regard perçant et prédateur fixe sa fille. Et si elle n'avait pas reçut le don ? Tout serait de sa faute, sa faiblesse... Son seul moment de faiblesse, sa naïveté écoeurante aurait privé son enfant de son héritage... De sa famille. Du plus profond de son coeur glacé par les années elle espère que non. Elle ne peut pas avoir tout perdu pour ça. Elle est la seule chose qui lui reste, elle et son talent, son nom. Belasko. Elle est une Belasko. Elle doit se transformer ! Il ne peut en être autrement. Elle ne peut pas l'avoir privée de ça... Elle haït sa faiblesse passée, elle se déteste pour tout cela, même si elle ne l'avouera jamais. Le puma s'excite en elle, le moment est proche, il s'agite au fil de ses pensées. La transformation imminente la libérera de ses angoisses. Et alors que le fauve attend avec impatience de s'extirper de ce corps glacé de danseuse, une larme coule sur la joue de marbre.

"Hable con ella"

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2003.

Le corps svelte façonné par des heures de travail se tend, il se tord alors que le buste part en arrière permettant aux yeux en amende de fixer sa mère. Avant que par la force il ne se contorsionne de nouveau, laissant le premier plan aux jambes pour se tordre à nouveau. L'entraînement continue dans la pièce scindée de miroirs, le corps continue ses mouvements sous le regard inquisiteur de la madre, tout doit être parfait. L'avenir de sa fille en dépend, jamais une aussi grande chance ne lui sera accordée de nouveau. Elle-même ne l'a jamais eu, sa fille ne suivra pas le même parcours chaotique qu'elle, elle en fait la promesse. Elle intégrerait cette école, quoi qu'il en coûte. Elle les écrasera toutes, elle mettra tout en oeuvre pour.

L'adolescente continue son oeuvre. Infligeant souffrances et acharnement à cette enveloppe de chaire alors que les membres se tordent avec une souplesse presque inhumaine. Les yeux aux iris fendus scrutent le sol, ses moindres détails, anticipent le mouvement, voient comment l'appréhender, l'exécuter dans cette large palette de gris. Avec le temps elle a fini par s'y faire. Elle n'a pas vraiment eut le choix, parfois le vif d'un rouge lui manque, un jaune éclatant, elle qui haïssait cette couleur avant, refusant catégoriquement de la porter. Elle se demande pourquoi. Pourquoi sa première transformation l'a-t-elle marquée à vie ? Pourquoi sa part animale a-t-elle décidé de tout compliquer ? Les gens sont toujours fascinés quand ils croisent son regard, fascinés et inquiets. Il parait que le lynx peut lire les âmes, que son regard vous donne l'impression d'être sondé... Est-ce ce qu'ils ressentent ? Parfois elle croit même distinguer une sorte de brume autour d'eux, une brume qui disparait souvent aussi soudainement qu'elle est apparue. Non elle n'a pas honte de ses yeux, de cette "anomalie", mais mentir est épuisant, mentir sur son être même, sur sa nature. Toujours on la questionne et à chaque fois ses réponses sont plus invraisemblables les unes que les autres... En même temps comment expliquer cela ? Aucune maladie génétique, aucune déficience ne provoque de tels yeux, d'être condamnée à presque tout voir en gris. On n'y songe pas, mais les couleurs sont omniprésentes, les avis toujours demandés et quoi répondre à part "Cela doit être très rouge, je ne le vois pas totalement gris."

L'exercice continue alors que ses pensées poursuivent leur cheminement, jusqu'à cette impression de malaise, le sentiment d'un regard la fixant dans son dos. Elle se relève de sa position avec une rapidité stupéfiante, posant son regard inhumain sur la fenêtre de la salle de danse. Mais rien. Il n'y a personne. Le stress cela doit être le stress. Depuis quelques temps elle se sent oppressée, comme le sentiment d'être observée, épiée, parfois elle croit même distinguer une vague silhouette féminine. Le stress, cela doit être le stress. Quoi d'autre ?

"Esperanza !"

La voix sèche et sans appel la tire de sa léthargie, l'audition est bientôt. Elle doit reprendre l'entraînement, tout doit être parfait.



Elle accélère la cadence, il y'a trop de monde, elle se sent mal à l'aise, encore cette impression étrange qu'on l'observe, de quelque chose prêt d'elle, une chose qui la suit et l'épie. Une chose oppressante, lourde, elle charge l'atmosphère de tension, le fauve s'agite, il n'aime pas ça. Il la sent aussi, elle l'excite, le stress, le fait s'agiter au plus profond de son âme, s'il avait la place il grognerait, mais il ne l'a pas. Alors elle grogne, un homme la regarde avec un air légèrement inquiet, avant de laisser la place à la panique alors qu'il croise son regard inhumain, il hurle. Elle court. Sans se retourner, elle aime courir, elle laisse le vent balayer ce sentiment qui l'opresse, le laisse balayer ses souvenirs, la tension. La nuit est tombée depuis peu, elle se sent vivante, elle oublie cette présence, elle laisse tomber son sac sur le trottoir. Ils jubilent à l'unisson. Femme et bête. En totale harmonie. Elle ne prend pas garde au chemin emprunté, elle court toujours, la sensation de la vitesse, l'excitation. Bousculant les passants qui croisent sa route parfois en riant comme une folle, parfois en grognant comme une bête. Liberté. Elle ne peut dire depuis combien de temps elle court, mais elle finit par s'arrêter, elle ne connait pas l'endroit, peu importe elle se sent bien. Etrangement bien, ses yeux fendus brillent dans la pénombre alors que sa vue s'adapte. Puis en l'espace d'un instant elle la ressent, cette présence lourde, pesante, elle a l'impression qu'une main glacée vient de la frôler, elle cri en bondissant en arrière comme une féline endiablée. Elle est en bordure de la ville, elle ne connait pas ce quartier parsemé de bâtisses abandonnées. Elle sent la panique la gagner. Elle n'a pas pu courir jusqu'à la zone industrielle ? Si ? Une ombre furtive en périphérie du regard, elle se retourne en grognant, laissant toute sa place au fauve qu'elle est pour partie, celui avec qui ils ne sont plus qu'un. Avec qui elle a toujours fait qu'un. Elle feule, alerte, prédatrice, sens à l'affut, aiguisés. La vague silhouette passe furtivement devant elle, elle ne réfléchit pas, ne cherche pas, elle s'élance, la chasse est ouverte.

L'adolescente traque, poursuit la vague silhouette aux teintes grises, la puissance de l'instinct, l'instinct qui se substitut à la panique, la prédation. Le temps perd sa puissance, elle en perd la notion, elle court, suit aveuglement cette chose qui l'oppresse. Cette vague silhouette qu'elle perçoit enfin. Le décor change, les bâtisses abandonnées laissent place à un décor plus sauvage, la ville semble perdre de son ampleur ici, la nature semble y reprendre ses droits, elle s'arrête enfin, elle ne la voit plus, elle l'a perdue. Elle est perdue, elle n'est jamais venue ici... Si peut-être, ce lieu lui est vaguement familier... Est-elle déjà venue ? La vague silhouette translucide se matérialise enfin, elle devient plus net, elle peut distinguer les traits de son visage. Elle ressemble... Elle lui ressemble... Qu'est-ce que tout ce ceci ? Elle devient folle ? C'est ça, elle doit devenir folle. Elle perd la boule, il n'y a pas d'autres explications. La brune spectrale lui sourit alors, sa voix s'élève comme un écho dans l'air. Elle lui dit de ne pas avoir peur, qu'elle veut tout simplement parler. Elle est si seule. Elle lui demande si elle sait qui elle est, non elle n'en a pas la moindre. Elle s'appelle Ania, elle ajoute que son sang coule dans ses veines. Elle continue de parler avec ce sourire aux lèvres, la peur disparait peu à peu. L'histoire commence. La femme de brume dit que parler avec elle, est tout ce qu'elle veut. Elle parle de son histoire. Petite elle détestait les contes, à la place de la petite sirène elle aurait tué le prince et maintenant, maintenant, elle lui arracherait le coeur.

Et la femme transparente sourit toujours, elle fait naître la haine et s'en nourrit, déjà de son vivant elle était une manipulatrice hors pair.

"Mujeres al borde de un ataque de nervios"

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2006.

Tout prenait pourtant une tournure des plus prometteuses. La vie semblait lui sourire, son destin tracé, ses ambitions nourries et réalisables. Envisageable. Mais il faut toujours que le destin abatte ses cartes, qu'il change la donne et même le jeu. Le destin sous sa face la plus immonde... Vampires. Le destin a changé la donne sous la forme de la mort, êtres de chaire froide, sang glacé, suceurs de vie invétérés. Et dans leur sillage tout a explosé. Entraînant dans leur volonté égoïste de reconnaissance la leur. Il aura suffi d'une vidéo, d'une simple petite vidéo sur internet pour que le mythe des loups-garous éclate au grand jour. La lycanthropie, maladie virulente et incurable. Parias. Les choses auraient pu continuer pour elle, elle aurait pu poursuivre sur sa lancée, sortir de cette école et intégrer les meilleurs spectacles, les meilleures troupes. Mais c'était sans compter ses yeux, après tant de masques tombés, tant de mythes propulsés sur le devant de la scène comme réels. Ses yeux ne paraissaient plus le fruit d'un simple problème génétique. Mais ceux de la maladie qui se propage. Paria. Sa mère était plus ou moins préservée, les gens l'évitaient certes, car sa fille aurait pu la contaminer, car elle était la mère du monstre.

Le problème des révélations brutales et inattendues ? L'absence de droits et de lois. L'inégalité, l'intolérance et la haine. Ce n'est plus votre ethnie, votre citoyenneté, votre sexualité qui importe alors, mais votre nature d'humain, votre droit à la vie.. Pourtant, elle aime l'Espagne, elle aime ce pays où elle a grandi, qu'elle a toujours connu. Mais l'Espagne est aussi connu pour sa religion, l'importance qu'elle y prend. Chrétienté. Extrémistes religieux, ou tout simplement insectes effrayés par l'autre, transformant la peur en haine. Ils attaquent l'inconnu, ce qu'ils ne connaissent pas. Et encore, toujours, les cibles principales ne sont pas les vampires, adulés par toutes ces adolescentes décérébrées, enviés pour leur charisme. Mais les bêtes, les animaux, les contagieux, les malades. Et face à tout ceci il n'y a plus qu'une chose à faire : fuir. Partir pour protéger les siens, partir vers un endroit qui semble meilleur, plus tolérant. Lieu où on est prêt à faire des concessions et créer des lois, les Etats-Unis. Terre d'apparente liberté pour ceux qui n'y résident pas. Toujours mieux que l'Espagne et son intolérance. Alors on se persuade qu'on ne fuit pas, qu'on le fait pour nous, pour voler de nos propres ailes, partir vers l'inconnu et exercer notre soif de liberté. Mais à l'intérieur, au plus profond, on connait la vérité, il ne s'agit pas là de liberté, on fuit tout simplement. Et on fait avec, on transforme cette faiblesse en force, on décide de ne plus subir, on l'accepte et le revendique, on utilise ce que l'autre fait de nous contre lui. On montre les crocs et sort les griffes. Attaque.

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La féline aux yeux de topaze entre dans le bar. Son regard primaire fixe l'assemblée d'ivrognes et menteurs invétérés. Elle avance, souple, déhanché fluide, gracieuse. Danseuse. Elle sourit, un sourire indéchiffrable entre ironie et joie. Sa chevelure brune tombe en cascade le long de ses épaules nues, elle sent les regards prédateurs qui se posent sur elle. Elle s'excite et s'agite, un sourire pernicieux, elle est le prédateur. Elle s'assoit au comptoir d'un mouvement à la fois doux et brutal. Sa longue robe noire fendu au côté laisse transparaître sa jambe basanée alors qu'elle regarde le serveur de bas en haut en se mordillant légèrement le doigt. Tout à fait ce qu'il lui faut, elle sourit toujours alors qu'elle s'approche de lui pour murmurer dans un souffle sa commande. Il rougit et bégaye. Elle jubile. Elle détourne son attention, son regard se fixe dans le vide de la place à côté d'elle. Elle est là, translucide, plus belle et rayonnante que jamais. Elles échangent un sourire entendu avant que la brune ne se retourne sur son siège pour faire face à la salle. Le barman ne l'intéresse plus. Trop facile, trop... médiocre. Elle veut un défi, elle veut jouer.

La silhouette l'observe, plus nette que jamais, plus forte qu'elle ne l'a jamais été. Elle a exploré la faille, elle l'a explosé, transformé l'incompréhension et la désillusion en haine vorace et farouche. Et depuis elle ne cesse de se renforcer, cette rage l'a fait jubiler, si elle pouvait elle rirait comme une démente. Mais une ombre noircit ce tableau pourtant si bien engagé. Cette gamine ne devait pas être aussi forte... Cercle vicieux. Alors que sa haine augmente et s'amplifie elle se renforce aussi... Ce n'était pas prévu. Elle devrait déjà vivre dans ce corps, le posséder ! La faille s'est révélée un piège à double tranchant, elle a transformé la désillusion et l'incompréhension en haine. Pas la haine des humains, pas la haine d'une race où du monde entier, non. La haine d'un sexe faisant naître le besoin frénétique de le dominer, de le dépasser, elle a transformé cette faiblesse en une force contre laquelle elle ne peut lutter...

Son regard les fascine, ils oscillent entre inquiétude et attirance. Elle est si... Sauvage. Bestiale. La peur devient désir, la peur devient envie, envie d'elle. Ils jubilent, femme et fauve. Le jeu. L'amour du jeu, le jeu de l'amour et de la haine. Elle les déteste, elle les veut en elle. Elle en a besoin, elle veut le plaisir, elle veut jouir, elle veut mordre et griffer, elle veut les dominer. De la haine à l'amour il n'y a qu'un pas. Nymphomanie. Elle cherche, elle traque. Quête du plaisir. Elle sent un mouvement près d'elle, il vient de s'asseoir à ses côtés, elle lui sourit. Provocante. Elle veut l'embrasser et lui cracher au visage. Il commence à parler, elle n'écoute pas un mot, de toute manière elle comprend très mal l'anglais, elle n'est ici que depuis peu. Et heureusement. Elle lui aurait sauté à la gorge si elle avait compris. Elle brûle intérieurement, sa chaleur corporelle est à son apogée, elle brûle de désir, brûle de haine, brûle de bestialité. Il lui offre un verre. Elle refuse, elle mène la danse. La musique s'élève dans l'établissement, elle ne dit pas un mot, pas un regard pour l'inconnu avant qu'elle ne se lève pour aller danser.

On ne danse pas dans les bars. Elle s'en moque royalement. Regards fascinés, inquiets, haineux ou encore attirés. Elle sent les regards réprobateurs, elle sent les regards de haine, elle sent les regards de désir. Ils ne font plus qu'un. Femme et bête, la pleine lune est proche et le corps ondule et se déhanche au rythme du son. Elle croise un regard, un regard de haine teinté de désir. Sa proie. Le défi. Un léger rire sarcastique alors qu'elle va le rejoindre et entre en scène. Divine comédie. Le temps s'écoule et le moment arrive, ils se lèvent avant de sortir du bar. Le parc. Puis tout se brise, il lui claque la fesse. La charmante créature devient bête enragée, elle feule alors que sa main part le gifler dans un geste violent et brutal, il tente de la saisir par les bras pour la calmer. Le fauve s'excite, elle hurle, son cri résonne dans la nuit alors qu'elle le frappe, que ses ongles devenu griffe acérés sous la tension entaille la peau. Hystérie. Hystérie et hargne bestiale, cocktail d'étonnant. Elle reprend ses esprits, elle part en courant.

Le lendemain il manque une danseuse au Sweet Poison. Un appartement est vidé dans la précipitation. San Fransico ne la reverra jamais.

"Volver"

© tumblr
2010. Shreveport.

Son entretien se passe à merveille. Assise, jambes croisées, dévoilant sa peau basanée du sud dans une longue jupe noire volante mise pour l'occasion, si besoin il y'avait d'une démonstration. L'homme regarde son décolleté depuis le début. Elle n'a qu'une envie l'incendier. Mais elle ne peut pas alors elle se retient, ses intérêts avant tout. Garder son calme, sourire, mentir. Elle lui sourit, charmeuse et hypocrite. Continuant de parler alors qu'il n'écoute pas un traitre mot. Elle a appris à se contrôler, enfin quand il y a quelque chose en jeu, surtout sur le plan professionnel. Il est beau malgré tout, il l'attire, il l'agace. Elle passe sa langue sur sa lèvre inférieure sans même s'en rendre compte. Elle se penche vers lui. " Mon cv vous satisfait-il ? Voulez-vous une démonstration ? " Il rougit légèrement. Balbutie puis réussit finalement à se contenir. Elle a le pouvoir, elle adore ça. " Oui... Il.. il est très... Intéressant... " Pitoyable. Ce tas de testostérone est pitoyable. Elle le veut. Elle chuchote avec son léger accent du sud. « J'ai commencé la danse à 4 ans, ma mère est danseuse professionnelle. C'est grâce à cela que j'ai pu intégrer l'école nationale des arts du spectacle et du cirque de Séville à 15 ans. Et depuis que j'en suis sortie j'ai travaillé dans beaucoup d'endroits et de toutes sortes si vous voyez ce que je veux dire. " Le brun aux yeux noirs se lève, dérivant enfin son regard de sa poitrine. " Parfaite... Je veux dire parfait ! Que diriez-vous d'une démonstration ? Je dois être certain du talent de mes employés " Elle sourit à nouveau alors que son regard félin fixe les yeux d'ébène. Il ne scille pas. Après tout la révélation à eut lieu il y'a plusieurs années maintenant et les gens du cirque sont habitués aux bêtes de foires, rien d'étonnant en somme.

Elle entre en piste, sans musique, la simple mélodie du corps sans artifices, elle exécute des mouvements, certains rudimentaires d'autres plus complexes, piochés ça et là dans le registre des danses qu'elle connait. Puis la danse laisse la place à la souplesse, à la contorsion, à l'acrobatie. Le corps se tord, se tend, s'inflige souffrance devenue avec le temps des plus naturelles pour elle. " Parfaite... Vous êtes engagée ! Revenez lundi pour signer le contrat." Elle se relève avec grâce alors que l'envie grandit en elle, ils sont seuls, elle ne tient plus. Elle le veut. Elle le rattrape avec une rapidité stupéfiante. Posant doucement sa main sur son épaule avant de la caresser, leurs regards se croisent à nouveau. Il n'en faut pas plus...

Nouveau départ loin des dérapages, liberté. Et déjà elle partage un petit secret qui pourrait lui être d'une grande utilité, après tout on ne couche pas avec les employés. Toujours avoir un coup d'avance. Toujours garder le contrôle. Contrôle sur elle, la situation et sur les hommes avant tout. La fin justifie les moyens.

➽ pseudonyme. A. ➽ âge. Majorité =D➽ code du règlement. "Et bien il ne manque plus que le thème musical de Dracula prince des ténèbres et je crois qu'on pourra commencer (je ne connais pas le thème c'est grave ? ==>) ➽ avis général à propos du forum. A votre avis ? Si je suis ici c'est que *-* ➽ avatar utilisé. Phoebe Tonkin