racontez l'histoire de votre personnage jusqu'à la grande révélation sous forme de résumé. Nous demandons entre 20 et 30 lignes. (entre 400 et 500 mots)
Vous connaissez l’histoire du vilain petit canard ? Eh bien imaginez que ce vilain canard soit déjà magnifique à la naissance. Imaginez comment il aurait été vénéré dès le premier jour de sa vie. C’est un peu comme ça que je me vois. C’est ironique, non ? D’avoir la beauté pour malédiction. Bref, me voilà, marchant dans les rues dépravées de cette ville humaine. A mon passage, plusieurs hommes, et même femmes sifflent. C’est drôle, sans connaitre ma véritable nature, ils savent d’instinct que je peux les mener au septième ciel. Ce qui fait de moi une danseuse assez demandée. Pourquoi je me plains, vous demandez vous sûrement… Imaginez que vous êtes désirable, peu importe ce que vous faites : vous mangez, léchez le gras sur vos doigts, cela vous rend mignonne, vous vous tâchez d’huile à cause de votre voiture, vous êtes sexy. A tel point que les gens ne s’arrêtent que sur votre apparence, et en oublie que vous avez un peu de sentiment, tout de même. Je regrette le temps que je passais à Faerie. Au moins, j’y étais banale. Même si les êtres qui y vivent sont à mon goût on ne peut plus perfides. Depuis la Révélation, le monde réel n’est pas non plus le paradis. Il y a tout plein de buveurs de sang. Malgré la haine dans laquelle on m’a baignée depuis l’enfance, je dois avouer que ce sont eux qui me ressemblent le plus. Sauf qu’eux se nourrissent de sang, et moi d’espoir.

Mademoiselle !

On m’interpelle, encore. Et encore une fois, je m’arrête et sourie. On ne manque pas une occasion de passer un contrat.

Oui ? Bonjour !
Euh… Bonjour… Seriez-vous vampire ?

Je levais la tête vers le ciel bleu qui laissait le soleil inonder mon visage. La question est bête, mais je comprends ce désir humain de tâter au danger du surnaturel. Et je comprends aussi l'erreur en voyant mon reflet dans ses yeux remplis d'espoir.

C'est vrai, je suis con ! Désolée… s’excusa-t-il en soupirant.


Un petit clin d’œil, un sourire coquin, et je sais déjà que l’espoir qu’il a eu en me voyant sera à moi. Quelques secondes plus tard, je susurre à son oreille la façon dont il va rencontrer l’objet de ses désirs. Je l’informe aussi du prix de cette rencontre. Il acquiesce, hébété. J’ouvre mon pendentif et lui demande de souffler à l’intérieur. Bien sûr, cela lui parait totalement absurde.

Considère que c’est comme lorsque tu souffles sur des dés pour attirer la chance.

Il s’exécute alors. Et comme si la mer l’emportait, je me sens balancée entre la joie d’avoir obtenu ce que je désire, et la honte d’avoir déposséder un pauvre homme. Quelle cruauté d’avoir pour don de donner aux autres ce qu’ils désirent ! Quelle cruauté d’obtenir quelque chose sans pouvoir en jouir ! Je m’éloigne un peu de l’homme qui vient de me donner son espoir et le salue. Je n’ai malheureusement ni le temps de parler, ni le temps de me plaindre. Car le crépuscule approche, et j’ai des clients qui attendent patiemment de pouvoir admirer mes formes. Et qui sait, avec un peu de chance, ce soir, j’aurais des infos sur de probables Feys en ville. Même si cela m’étonnerais. Ça me permet tout de même de m'amuser, en attendant d'avoir retrouvé mon honneur. Si j'en ai le courage un jour !

Toute sa famille vit dans l'Outremonde. Ses parents, aimants et aimés sont bien placés dans la Cour d'été, enfin, autant que de simples feys le peuvent. Ce sont les seuls qui sont au courant de ce qui c'est vraiment passer concernant son exil. Elle a un grand frère qui l'a considère comme la honte de la famille. Viola sait que si elle essaye de le contacter, elle aura droit a un grand silence, ou devra faire face a une haine extrême.