AccueilAccueil  Tumblr DMTH  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  


 
Bienvenue sur DMTH Invité love01
PRENEZ LA ROUTE DE BÂTON ROUGE, SUIVEZ NOUS SUR LA V2 !
   
Le Deal du moment :
Bon plan achat en duo : 2ème robot cuiseur ...
Voir le deal
600 €

Partagez
 

 Amadeus T. Malvaux

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 22:38

« L'amour passe, paraît-il, mais la vengeance ! Ah ! Le temps la rend plus belle et plus terrible ! »
Amadeus Malvaux, Théo pour les intimes


© tumblr


Prélude

date et lieu de naissance. Janvier 1475, à Saint-Nectaire, en Auvergne. nationalité. français nom du sire. Civis date de l'étreinte. hiver 1492 statut. Ancien discipline. Présence, niveau 5 camp. Amadeus veut tuer le Maître de la Ville. Il est prêt à s’allier avec n’importe qui pour cela. état civil. célibataire, « veuf ». lieu d'habitation. Amadeus s‘est trouvé une petite maison renforcée avec cave dans un hameau à l’Est de la ville. métier. agent pour le compte du comité vampirique. étiquette qui vous est collé. Amadeus est arrivé il y a peu de temps. Parmi les vampires, on en a un peu marre de voir se concentrer des anciens qu’il faut absolument respecter en ville. En plus, celui-là semble avoir souffert pas mal. Quelques vampires ont pu apercevoir à divers moments-éclairs une large cicatrice sur son cou, à peine cachée par un col roulé. De plus, on ne sait pas vraiment ce qu’il vient faire ici, ce qui fait enfler les rumeurs. On le dit proche du comité vampirique, ou encore un assassin à la solde des « Humains-Contre-Vampires » qui vient tuer le maître de la ville et le chef des vrais.


I. I want know who you are

traits de caractère.
Amadeus est un artiste, il ne faut pas l'oublier, et en tant que tel, il n'a pas failli à sa caricature: passionné, émotif, sensible, l'art le transporte et ses émotions en sont à fleur de peau. Depuis le décès tragique de sa Marquée, qui fut sa femme pendant une courte période, ses émotions régissent sa vie, et elles se s'éteignent pas. Vengeance, voilà ce qu'elles réclament, et l'esprit et le corps du vampire ne peuvent que suivre. Même l'art, qui pouvait lui faire oublier ses soucis, devient une torture. Quel que soit le motif qu'il peint, cela lui rappelle un autre tableau, où étaient présents soit Adrienne, soit Alessandro, et ça, ça lui donne la rage. Emporté, il est capable de tout cassé lors d'un excès de haine l'empare. Pourtant, mû par le besoin de mettre en scène ses actions, il arrive à se contrôler, lorsque le jeu en vaux la chandelle. Il est certain que s'il a décidé d'une stricte mise en scène pour accomplir avec plus de force sa vengeance, et humilier encore plus Alessandro, il saura garder son calme, et la respecter d'un bout à l'autre. Il a patienté trois siècles avant que sa vengeance ne se mette en marche, et il réussira, tant bien que mal, à y résister quelques ... semaines de plus.
occupation diurne.
Depuis plus d’un siècle, Amadeus est un agent du comité vampirique. Il est ainsi envoyé en « mission » pendant plusieurs années dans une région ou une ville, pour rapporter les faits et gestes d’anciens, de Maître de villes ou de sheriffs. Depuis la chute de Lorenzo, le comité a préféré avoir à l’œil ce qui se passe à Shreveport, surtout vue l’influence du clan des « Vrais ».
manie, habitudes & goût.
Amadeus a découvert les arts très tôt, à 15 ans. Amoureux de musique, cela causa sa chute en tant qu’humain, sa famille ayant coupé les ponts avec un fils refusant d’épouser la fille du noble du coin pour se consacrer à la musique. Son sire étant aussi un grand artiste polyvalent, il lui apprit de nombreuses choses. Désormais, pour se détendre et exprimer ses émotions, Amadeus dessine, peint, sculpte, compose. Musicien surtout classique et ténor, il a eu une carrière de soliste quelques siècles plus tôt, ainsi que des expériences de preneur de son parfois, au 20ème siècle. Depuis l’Inquisition et ses blessures irréparables, il a aussi essayé la peinture-sur-soi, qui lui permet de se regarder dans le miroir sans se mettre à pleurer sur la mort de son ancienne marquée.
régime alimentaire.
Amadeus n’a pas de problèmes avec la mort d’humains. Pendant plusieurs centaines d’années, il a tué pour se nourrir, et après la révélation, il a eu beaucoup de mal à s’arrêter. Il a essayé le True Blood, bien sûr, et se force à en consommer lorsqu’il fréquente les membres du comité vampirique - pour sauver les apparences. Néanmoins, dès qu’il le peut, il essaye de se nourrir en sang humain. Et toujours, c’est grâce à son don qu’il soumet les humains à souhaiter lui donner leur sang. Ils sont bien peu souvent consentants, au départ, mais ensuite, ils sont aussi soumis qu’un petit chat. Pendant de nombreuses années, Amadeus se nourrit de sa marquée, Adrienne, qu’il aimait. Certes, elle n’était parfois pas suffisante, et il devait se nourrir ailleurs, mais son sang était certainement le plus goûtu au monde pour lui. Lors de leurs ébats ensemble, ils s’amusaient souvent avec ce sang qu’Amadeus prélevait de tout le corps de la jeune marquée.
conviction.
Avant, ou après, dans la vie d’Amadeus, ça n’a que très peu d’importance. Depuis trois cents ans, il ne vit plus que pour se venger de la mort de sa marquée, son amour de jeunesse. Il avait vécu presque deux cents ans avec elle. Ces peines ne se rétablissent pas comme ça. Aussi, les relations avec les humains ne sont pas très importantes à ses yeux. Depuis la révélation, il ne peut plus tuer ouvertement des humains. C’est dommage, mais son don lui permet d’éviter d’avoir des problèmes avec son approvisionnement en globules.
signes particuliers.
Le corps d’Amadeus est couvert de diverses cicatrices, dues à la longue torture qu’il a subie lors de l’Inquisition. Il s’est aussi vu arrosé d’eau bénite qui a attaqué sa peau sur 90% de son corps (voir description physique dans l’ACTE 1). Ces tortures lui permettent aujourd’hui d’être bien moins sensible à la douleur.


III. That thing I want to tell you

pseudonyme. flo (ou minou) âge. 18 code du règlement. écrivez ici avis général à propos du forum. bon design, bonnes intrigues, bonne ambiance, magnifiques joueurs avatar utilisé. Sean O’pry



Dernière édition par Amadeus T. Malvaux le 30/6/2011, 01:58, édité 4 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 22:39

II. A true story


ACTE 1; La vengeance.
    « Dieu existe. Nous ne sommes que les créatures de son alter ego. Il existe, je le sais, je le sens. Il existe, et tu seras punie pour tes pêchés. »
L’homme dans le noir jeta sur le corps emprisonné d’une femme nue un seau rempli d’eau bénite. La femme se réveilla, poussa un cri atroce pendant de longues secondes, le temps que cette eau, devenue acide à son contact, s’imprègnit de sa peau. C’est une vampire, emprisonnée dans des chaînes d’argent, et qui craint l’eau bénite du croyant. Et quel croyant ! Amadeus - Théo pour les intimes - Malvaux s’était persuadé, durant les trois cents dernières années, que Dieu existait, et que lui, vampire depuis plus d’un demi-millénaire, était une créature de Satan.

C'est en 1947, dans un ancien camp de concentration, déserté, que le vampire a « convoqué » sa congénère - pouvoir qu’il avait depuis un siècle, il pouvait faire venir tout être dont il connaissait la localisation. Après l’avoir traquée, espionnée, avoir créé cette mise en scène glauque au possible, Amadeus tenait sa revanche. Du moins, une partie. La belle Orphée souffrait, dans la même position qu’il avait souffert pendant des nuits entières sous l’Inquisition espagnole. C'étaient là les seules tortures qu’il connaissait. L’eau bénite, et les objets en argent. Depuis qu’il ruminait sa vengeance, il avait compris que pour que l’eau bénite fasse souffrir ses prochaines victimes autant que ce qu’elle lui avait fait endurer, il fallait qu’il crût autant, si ce n’est plus encore, à Dieu que les prêtres de l’Inquisition. Pour ce qui était de capturer la vampire, et de l’emprisonner, c’était sa fréquentation de l’autorité suprême des immortels, le Comité Vampirique, qui lui fut plus que bénéfique. Espion, agent destructeur, ces expériences l’avaient rendu capable de mener à bien sa vengeance.
    « Qui ? Qui êtes-vous… arrrrgh… »
Elle venait de laisser glisser quelques gouttes du liquide béni dans sa bouche, déclenchant une réaction épouvantable. Amadeus la connaissait. Il saisit un objet fin et long, qui avait des reflets argentés tout en étant noir profondément. D’un coup, il donna un coup avec sur la peau découverte de la vampire. Elle cria de douleur. Le fouet que le vampire avait spécialement fait fabriquer pour l’occasion s’abatta encore trois fois sur les parties du corps encore sèches. Lentement, Amadeus s’approcha de la tête de sa prisonnière, et releva ses lèvres sur ses crocs pour former un sourire effrayant. Il s’agissait d’un autre de ses pouvoirs, qui faisait fuir ses victimes en ne montrant que son « vrai visage ». La vampire s’agita, fit bouger ses chaînes. Mais elles tenaient bon, et Amadeus alla jusque rire aux éclats par la vision absurde de cette fuite entravée.
    « Je m’appelle Amadeus Malvaux. »
La vampire s’arrêta de bouger. Elle connaissait ce nom, son sire lui avait raconté l’histoire de ce vampire et de sa marquée. Il lui avait dit à quel point il regrettait de ne pas avoir mieux soutenu cet immortel dans sa perte. Maintenant, c’était trop tard. La vengeance avait commencé, et elle ne s’arrêterait pas. Amadeus garda son sourire éclatant pendant un instant, avant de refermer sa bouche et de redevenir l’être impassible que beaucoup connaissaient. Il empoigna de ses deux mains sa chemise noire, et la défit d’un coup. Un autre coup, et son pantalon se craquait de toute part et disparaissait à quelques mètres. Il n’avait rien en dessous. En un éclair, il avait déclenché les interrupteurs, à cinq mètres de là, et était revenu en position avant que la lumière n’éclatât. Quand celle-ci apparut, on eut dit que c’étaient dix projecteurs qui venaient d’éclairer le corps du vampire. Il avait longuement préparé ce moment. Orphée put voir tout de ce corps de vampire. Pas grand, il faisait 1m70 pour 60kg. Brun, il avait les cheveux raides, mais en bataille, qui tombaient sur son front et sur ses oreilles. Celles-ci auraient pu appartenir à un boxeur ou un rugbyman. Elles semblaient totalement irréelles, les formes comme effacées par l’acide. De même, son corps en entier semblait recouvert d’un tissu extrêmement serré, moulant, couleur chair. C’étaient les cicatrices, dont l’une qui descendait de l’oreille droite du vampire à sa cuisse gauche, qui rappelaient qu’il s’agissait de la peau, certes brûlées par de l’eau bénite, plusieurs fois. Pourtant, on distinguait chaque muscle du corps svelte mais sportif du vampire. Ce corps n’était qu’une esquisse, qu’un croquis d’humain. Quand Orphée passa par les attributs génitaux, elle n’en crut pas ses yeux. De bonne taille, la verge d’Amadeus avait surtout perdu toute aspérité, toute tache, tout poil aussi, toute couleur. Ce n’était vraiment qu’une colonne de chaire. Même le gland semblait avoir été attaqué par les prêtres de l’Inquisition, des pervers surement qui l’avaient enduit d’eau bénite malgré les cris hystériques du vampire, à l’époque.

Plus aucun poil ne recouvrait le corps d’Amadeus, seuls ses cheveux ayant été épargnés par les prêtres. La peau semblait aussi dure, et bizarrement plus large - bien que rongée - que la moyenne. C’était aussi ce qui rendait le corps du vampire imposant, autant ses jambes, ses bras, sa verge que son torse. Et effrayant aussi. La belle Orphée était stupéfaite, fascinée, mais surtout épouvantée par Amadeus, son corps, sa vengeance. Comme s’il montrait des vêtements sur un podium, le vampire nu tourna peu à peu sur lui-même, la lumière éclairant son corps éclatant, mettant à jour chaque cicatrice, petite ou énorme, à la vue de la prisonnière. Revenu face à face, il capta le regard de la vampire et récita son texte apprit par cœur.
    « Voilà le résultat visible de 3 nuits et 2 jours de tortures incessantes et croissantes. Tu as de la chance. Tu ne connaîtras qu’une nuit, et je serai seul, contrairement à mes sept bourreaux, à t’accompagner vers la mort. »
Soulevant les cheveux qui couvraient son front, il dévoila un front anormalement fidèle à la celui de tout homme, exceptée une crois, tracée vraisemblablement par les doigts d’un prêtre de l’Inquisition.
    « Et voici les derniers sacrements que j’ai reçu, alors qu’on s’apprêtait à me brûler vif à la lumière du soleil. Tout cela, ce n’est pas uniquement de ta faute. Non. Il y a Alessandro, et puis Camille. Mais eux aussi connaîtront ce que tu vas connaître pour les cinq prochaines heures. D’abord, toi. Ensuite viendront les deux vampires responsables de ta transformation. »
Saisissant un autre objet, qui était resté encore sur une table disposée à quelques mètres de lui, il planta avec force un poignard dans le ventre de la jeune femme, entre les chaînes d’argent qui la tenaient encore à sa merci.

Pendant les heures qui suivirent, Amadeus se déchaîna sur la pauvre vampire sans défense. Peu de personnes peuvent témoigner d’un spectacle aussi violent, sanglant, horrible. C’était là la mesure de la folie destructrice du vampire qui avait planifié depuis des dizaines, des centaines d’années les moindres détails de cette nuit. Avant les premières lueurs du jour, il avait déguerpi, ayant rempli la salle de liquide inflammable ainsi que d’explosifs. Lorsque les premiers rayons de soleil éclairèrent la pièce, Amadeus était dans son cercueil, à quelques kilomètres de son bouquet final qu’il ne pouvait qu’imaginer. La vampire explosa presque, mettant le feu au liquide répandu sur le sol et sur les murs, qui lui-même déclencha des explosions superbes. Il ne resta que des cendres de cette nuit atroce, cendres qui furent dispersées par un vent plutôt fort, la nuit suivante.

ENTRACTE;


En 1705, dans un petit village espagnol entre Carthagène et Grenade, pendant une journée entière, les maisons furent fouillées. Pour toute réponse aux questions des villageois, on brandit des manuscrits cachetés par l’évêque du coin. Ils étaient des agents de l’Inquisition, qui cherchaient désespérément un vampire et une humaine qui lui était liée. Ils les avaient chassés depuis une bonne semaine, et, les ayant perdu la nuit précédente, avaient pris du retard sur eux. La journée, ils le savaient, c’étaient eux, les chasseurs, qui possédaient l’avantage stratégique. Mais si le soleil désertait, le vampire pourrai sûrement encore leur glisser entre les doigts et fuir dans une autre région. Ces créatures étaient trop rapides pour eux à la course, même les meilleurs chevaux ne rivalisaient pas avec ces démons.

Dans la cave d’une des maisons du village, Amadeus attendait, seul, que le soleil se couche. Il avait entendu les chasseurs arriver, les murmures des occupants de la maison qui voyaient fouiller les maisons de leurs voisins. Comprenant la langue, il avait pu estimer qu’il s’agissait de dix hommes armés. Il serait difficile de s’en débarrasser. Le soleil ne se coucherait pas avant trois heures, et, d’ici-là, ils auront - à moins d’un grand hasard - franchi la cave. Il fallait qu’il ait un plan. Les empêcher de le toucher avec leurs armes en argent jusqu’à ce que le soleil se coucherait. Il avait un don, des pouvoirs, qui lui permettraient d’immobiliser la première personne afin de plus facilement lui arracher la tête. Il pourrait même faire fuir un ou deux hommes avec son pouvoir. Bien sûr, le fait qu’on soit encore la journée ne lui permettait pas d’être au maximum de sa puissance. Il faudrait se battre « à la régulière » plus qu’autre chose. Attraper une ou deux armes en argent sur un premier corps pour mieux se défendre face au second était la seule stratégie possible. Maintenant, il fallait savoir si les chasseurs prenaient d’assaut à dix une seule maison, où s’ils s’étaient séparés, afin d’accélérer les recherches. Cinq, peut-être qu’il pourrait lutter. Dix, surtout d’un coup, ce serait bien plus compliqué. Peut-être qu’il pourrait en soumettre un face aux autres. Il faudrait choisir un des plus habiles, certainement.

Enfin. Il y avait au moins une bonne nouvelle. Le matin même, alors que lui s’était réfugié dans ce village, il avait réussi à convaincre Adrienne de prendre un cheval qu’ils avaient volé et de fuir plus au nord, vers Madrid, la capitale. Il l’y retrouverait, avait-il promis. Alors qu’il entendait des bruits saccadés, de loin, sur la porte d’entrée de la maison, il était bien moins sûr de pouvoir renouveler cette promesse. Dans la cave, aucune arme. Il faudrait en prélever des chasseurs qui l’attaqueraient. Quand il défonça la porte de la cave, le premier chasseur eut la frousse de sa vie. Ce visage, ce regard… Plus tard, quand il raconta à ses enfants cette soirée, il fut formel: il s’agissait du visage du diable. À cause de cela, il prit les jambes à son cou, et bouscula un collègue et la matrone pour se retrouver dehors. Seulement, reprenant ses esprits, honteux, il appela la seconde équipe, les prévenant qu’ils avaient trouvé le vampire. C’était une bonne excuse, au final, pour ne pas affronter en premier la créature du diable.

Sous terre, Amadeus avait été blessé par une flèche dont la pointe était en argent, mais il n’était pas en reste. Il avait réussit à soumettre un des chasseurs, et celui-ci commençait à s’interposer entre ses collègues et le vampire. Mais les premiers n’avaient plus aucun état d’âme, et, jurant plus tard que l’homme était possédé par le diable, ils justifièrent cette vie prise par l’un des leurs. Amadeus réitéra son « regard du diable » et fit fuir un autre chasseur. Mais les autres étaient bien déterminés à en finir avec cette capture et à récupérer la récompense - sûrement augmentée grâce à la mort de l’un des bénéficiaires. Les deux arbalètes purent toucher, au bout de quelques coups où Amadeus esquivait, le vampire. Celui-là perdait encore du temps et de l’énergie. Dans un dernier coup de fureur, il tenta d’arracher l’escalier en bois qui menait du rez-de-chaussée au sous-sol. Mais c’était sans espoir. Si trois chasseurs tombèrent, et qu’il put rapidement les désarmer et en tuer deux, les autres, d’en haut, continuèrent à lui tirer dessus, et il ne pouvait plus guère riposter. Après une flèche envoyée en plein ventre, ils sautèrent un à un dans les débris en bois, et purent immobiliser avec des coups d’épées et des chaînes en argent la « créature du diable ». C’en était fini d’Amadeus. Il avait été capturé par l’Inquisition, il crèverait surement, quelques nuits plus tard, comme tant d’autres vampires, après des séances de tortures toutes plus horribles les unes que les autres…


Dernière édition par Amadeus T. Malvaux le 25/6/2011, 23:22, édité 3 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 22:39


ACTE 2; L'amour à trois.

Trois jeunes gens, nus, couraient dans un champ de blé qui, à la lumière de la lune, leur faisait surtout penser à un grand terrain de jeu pour leurs ébats amoureux. Un couple se forma, le plus petit brun avec la jeune fille aux cheveux sombres. Ils s’embrassaient, comme si c’était la dernière fois. Le deuxième homme ne se laissa pas mettre à l’écart et sauta sur le dos de son compagnon pour lui embrasser la nuque, en faisant courir ses mains sur les deux fessiers des amoureux qu’il dérangeait…à peine. La jeune fille se décolla pour embrasser l’autre, tandis que ses mains et les deux autres encore inactives rattrapaient leur retard et commençaient caresses et tendresses sur les corps des autres, et sur le leur. Ce petit jeu finit quand l’un des garçons fit tomber les deux autres sur lui, au sol. Pendant plusieurs heures, les caresses se firent plus insistantes, localisées dans les zones qu’ils connaissaient comme étant les plus sensibles de chacun. Ces trois amants se connaissaient parfaitement, mais semblaient apprécier encore et encore les mêmes sensations, que la présence d’un troisième partenaire au jeu de l’amour semblait décupler. Pendant ce début de nuit, chacun put jouir du corps des deux autres, tout en jouissant de leur faute.

À trois heures du matin, bien éveillés, ils s’amusaient à faire courir des bouts d’épi de blé sur le corps du voisin. Le plus grand, alors qu’il s’amusait à titiller l’entrecuisse de son amant, prit la parole.
    « Vous savez, j’ai eu une idée.
    - Quoi, encore, Alessandro, demanda, en gloussant, le deuxième homme. Tu veux faire ça où maintenant ? Sur une branche d’arbre ? Je te promets, je vais tomber dès que tu m’auras caressé.
    - Mais non, pas ce genre d’idée, lui répondit le premier en lui infligeant une fessée pour l’impertinence.
    - Ce serait bien la première fois, rajouta la fille, le sourire en coin plus espiègle que jamais.
    - C’est vrai qu’à part penser à fourrer ton nez un peu partout sur nos corps de Dieu et de Déesse, ton cerveau ne travaille pas beaucoup, continua le garçon, qui effleurait son fessier endolori.
    - Non mais arrêtez vous deux ! Donc… Je pensais qu’on pourrait aller en Espagne.
    - …
    - Euh, tu sais que c’est l’endroit où il y a le plus de vampires tués au monde, répondit après quelques secondes la jeune femme, d’un air de se questionner la santé mentale de l’immortel en face d’elle.
    - Ce sont juste quelques curés de village, ce n'est quand même pas ça qui vous fait peur, lui répondit, plein d’arrogance, Alessandro.
    - Ils ont aussi engagé des chasseurs qui, à ce qu’on dit, sont très doués pour capturer des vampires, continua-t-elle sans tenir compte de ses propos.
    - De simples mortels, rien de très inquiétant. Qu’est-ce que tu en dis, toi, Théo ?
    - … C’est vrai que j’ai toujours voulu vivre à l’espagnole. Il parait qu’ils restent couchés dès que le soleil tape trop fort. Un peu comme nous, quoi.
    - Toi, tu penses à des orgies dans des caves pendant plusieurs jours et nuits, s’exclama la fille. C’est pas juste, je suis sûr que tu lui as mis cette idée dans la tête, maintenant, il va être insupportable tant qu’il n’aura pas connu son orgie, dit-elle, accusant du regard Alessandro.
    - Moi ? Jamais, répondit l’homme qui avait désormais deux doigts qui se trouvaient entre les fesses de l’obsédé des orgies.
    - Bon, c’est décidé, alors, conclut ce dernier, avant de pousser un court gémissement tandis que son amant pénétrait son être et lui masser l’intérieur de son cul. Et puis, de toute façon, même si vous ne voulez pas, je vous ferai comprendre que j’ai raison. C’est mon pouvoir, ajouta-t-il, grandiloquent.
    - Ton pouvoir, c’est plutôt de crier comme une fillette, dis l’autre, en enfonçant plus profondément trois de ses doigts au même moment.
    - Ahh !!
    - Tu vois ?
    - Je te parie que je peux te faire faire ce que je veux dans les cinq prochaines minutes !
    - Pari tenu !
    - Viens me lécher la cerise ! »
Tandis que la jeune fille roulait des yeux. Des gamins, semblait-elle penser, ce ne sont que des gamins insouciants portés sur la luxure et le vice ! Mais lorsqu’elle vit Alessandro sortir sa langue pour lécher presque tout le torse d’Amadeus - Théo pour les intimes -, elle ne put s’empêcher d’être excitée et de se sentir peu à peu bien plus… humide elle aussi. Quand la fellation commença réellement, elle détacha son regard des deux beaux vampires pour s’exclamer en riant:
    « Ça, c’est pas une preuve. La cerise, c’est son fruit préféré ! »

ENTRACTE;


La nuit était tombé sur le petit village, et le village grouillait de prêtres. Ils avaient été avertis par un chasseur en cheval qui avait fait la commission: le vampire et sa victime femme avaient été capturés et emmenés à l’église du coin, et étaient à l’entière disposition de l’Inquisition. Ils avaient été séparés, dans deux salles différentes des sous-sol de l’église. Amadeus ne le sait pas, il ne le sent même pas, il est évanoui, totalement dans les vapes. Autour de lui, dix prêtres et cinq chasseurs font partie de la cérémonie. Les premiers prièrent d'abord pour que Dieu leur donnât la force de chasser en enfer cette créature du Démon, les seconds n'étaient là que parce que, moins spirituellement, les prêtres n'étaient pas tellement de taille à maîtriser la créature si elle s’agitait de trop. À ce moment-là, elle avait été attachée avec des chaînes en argent au plafond et au sol de la pièce. Dénudée pour faciliter les tortures, c’était une créature merveilleuse, extrêmement belle, même encore rougie par les attaques qu’elle avait subies. Amadeus, dans sa léthargie, était le plus beau de la pièce, surement le plus beau du village et de la région. L’un des prêtres s’avança, un petit pot en terre cuite dans la main, un chapelet de l’autre. Après s’être signé, il répandit sur le corps nu qui lui faisait face quelques gouttes d’eau bénite. Amadeus se réveilla alors, brusquement. La douleur qu’il ressentait sur le ventre, sur son torse, était insupportable. C’était comme de l’acide, qui lui rongeait la peau, bientôt la chaire, et dont la douleur provoquée s’étendait sur tout son ventre et son torse. Intolérable, cette douleur ne faiblissait pas tandis que les autres prêtres s’avançaient, eux aussi avec leur petit pot de terre cuite, et, après s’être signés en même temps, répandirent le contenu de leurs dix petits pots sur le corps dénudé du vampire. Amadeus, cette fois-ci, ne put réprimer un cri déchirant, un cri rauque et surement le cri le plus bruyant qu’il n’avait jamais exprimé. La douleur sur tout son corps, sur ses jambes, sur ses bras, ses aisselles, sur son cou, était trop forte. Ça le rongeait de partout, cette eau qu’il venait de recevoir, cette eau qui le réveilla totalement, et de la pire des façons…

ACTE 3; L'enlèvement.


Un sceau d’eau réveilla le jeune Amadeus. Il n’avait que dix-sept ans, et avait reçu un vilain coup sur le crâne. C’était un de ses bourreaux qui était venu le réveiller. Tour à tour, en Allemand, ile lui adressèrent quolibets et insultes sur son accoutrement - ses « vêtements » lui avaient été enlevés et ses ravisseurs se les lançaient, s’amusant à mettre leurs doigts à travers les trous du tissu abîmé. Le jeune adolescent était nu, face à de grands et gros hommes qui traversaient les villes autrichiennes et allemandes à la recherche de jeunes à vendre en esclavage aux seigneurs du coin. On leur commandait souvent des jeunes comme Amadeus. Pas laids, plutôt beaux garçons, ils ne devaient pas être totalement formés, pour qu’on puisse modeler leurs corps avec encore plus de facilité. S’ils pouvaient être des soumis, c’était encore mieux. Et cela, les ravisseurs pouvaient le garantir. Chacune de leur victime ressortait de chez eux plus humiliée que jamais, salie à vie, mais aussi, par un étrange phénomène, dépendante de cet état de soumission. Les tortures qu’ils faisaient subir aux futurs esclaves n’étaient pas trop douloureuses, mais elles étaient vicieuses et cruelles. Amadeus les connaissait, car il avait entendu des rumeurs toutes plus effrayantes les unes que les autres. Aussi, quand il vit un de ses ravisseurs baisser ce qui lui servait de pantalon, et dévoiler une virilité plus qu’impressionnante, il ne fut pas tant étonné que profondément écœuré.

Plus tôt, sur les pavés bruns, entre les immondices jetées par la fenêtre par des habitants crasseux, le jeune homme, sale, débraillé, épuisé, squelettique, était accroupi, la main tendue pour demander la charité aux fortunés qui passaient en carriole, et aux peu riches qui gagnaient quand même assez pour vivre sous un toit. Lui, cela faisait trois mois qu’il hantait les rues de Vienne, sans le sou, cherchant hébergements et repas comme on cherche de l’eau dans le désert. Fréquemment, quand on ne lui donnait pas assez, il volait. Il était obligé. Il n’avais jamais souhaité mettre fin à ses jours, il pensait avoir autant le droit de vivre que les riches gras qu’il voyait tromper leurs femmes avec les premières filles de joie venues. Lui n’avait expérimenté l’amour qu’un nombre limité de fois, et pensait avoir bien plus respecté l’amour, et donc la vie, que ces hommes engraissés par leurs richesses et leur confort. Pourtant, il était le cul dans le caniveau tandis que leurs gros fessiers étaient posés confortablement sur des banquettes rehaussées de coussins moelleux. Il aurait voulu les attaquer, les étrangler, un à un. Mais, manquant de force, il se serait surement fait massacrer par le cocher avant même d’atteindre la fenêtre, d’un coup d’épée dans l’estomac.

Le soir venu, il compta sa récolte. Ç’avait été une maigre journée, et avec ce qu’il avait sauvé des jours précédents, il ne put s’acheter qu’une pomme à un marchand qui fermait boutique. C’était un beau fruit, la pomme. Nourrissante, elle permettait de couper la faim autant que d’étancher la soif. Croquant avec ses dents plutôt bien conservées -pour un vagabond-, il fit un tour par la rue où se trouvait son ancienne école. Il y avait été pendant de nombreux mois la pupille d’une école de musique. Ses professeurs, ses camarades, même la direction avaient vu en lui un grand talent dans la musique, en tant que soliste ou de musicien. Mais quand son père avait annoncé par une double-lettre à son fils et au directeur de l’école qu’il ne comptait pas payer cette école si son fils ne promettait pas de revenir l’été suivant pour marier la fille du noble de son village natal, il avait été vite éjecté de sa chambre, de l’école. Peu à peu, il avait revendu le peu d’affaires qu’il avait pu conserver. Il voulait tenir jusqu’à ce que son père recouvre sa raison et lui expédie un chèque, des pièces, n’importe quoi. Mais lui et son fils semblaient tout aussi bornés l’un que l’autre. C’est pourquoi le jeune garçon s’était rationné, car connaissant son père, il se doutait que ça durerait au moins un mois avant qu’il ne change d’avis à son sujet. En fait, ce mois s’était fini voila cinq mois quand le jeune homme aperçut une bande de grands hommes qui venaient dans sa direction, tandis qu’ils se trouvaient dans une mince ruelle. Se retournant pour essayer de les éviter, il vit qu’une autre partie de la bande se trouvait de l’autre côté de la rue, le prenant de revers. Connaissant la réputation des gangs d’esclavagiste, il toqua à la première porte venue et cria:
    « C’est moi ! »
Il voulait se réfugier quelque part, le temps qu’ils disparaissent, ou au moins leur donner l’impression d’habiter dans le quartier. Mais sa ruse ne fonctionna aucunement. Un homme ouvrit la porte avant de la refermer de sitôt, tandis que les hommes derrière lui l’encerclaient désormais, à un mètre.
    « Les vermines comme toi n’ont pas de toit.
    - Tu n’es que bon à vivre dans l’caniveau !
    - Avec les rats…
    - Et la merde !! »
Ces hommes semblaient réciter un texte. Ils étaient expérimentés, accueillaient leur future marchandise toujours de la même manière. Leur victime gardait pourtant son calme. Elle évaluait la situation. Il n’y avait presque plus aucune chance de s’échapper. Mais il fallait essayer, quoi qu’il en coûtât. Il ne voulait pas servir d’esclave chez un de ces riches bourgeois, ou de ces nobles despotique et mentalement atteint par la consanguinité. Il devait lutter pour sa liberté. Trouvant l’homme qui semblait le plus faible, il jeta son trognon de pommes sur son voisin pour le déconcentrer, et attaqua d’un coup de poing dans l’estomac le plus faiblard, le poussant pour courir à toutes jambes. Les autres étaient stupéfaits par la réaction du vagabond. D’habitude, ils admettaient leur défaite, surtout aussi encerclés. Il y en avait bien un ou deux qui mordaient, ensuite, pour se venger, mais ils n’arrivaient généralement pas à faire plus d’un mètre avant de tomber par terre d’un coup de pied. Celui-là semblait avoir beaucoup de confiance en soi, ou alors un manque total de discernement pour penser, affamé et faible comme il l’était, pouvoir échapper à une bande d’esclavagistes sur les dents. En quelques mètres, tout fut plié. Rattrapé, on fit au vagabond un croc-en-jambe avant de l’assommer sommairement, l’empêchant de continuer à se battre.

À l’extérieur de la maison louée par les esclavagistes pour la semaine, penché sur le sol, un grand homme aux cheveux longs, attachés à la va-vite, observait Amadeus et ses geôliers. Il attendait le meilleur moment pour intervenir. Semblant avoir la trentaine, il était bien plus vieux. Ceux qui l’avaient croisé disaient de lui qu’il avait dû inspirer bon nombre de peintres grecs comme modèle pour leurs pentures, dessins et autres sculptures de divinités. Désormais, il n’était plus modèle. Les taches de peinture sur ses vêtements, les ongles salis par la glaise laissaient deviner une activité artistique plutôt intense. Maître en peinture, dessin, sculpture, musique mais aussi comme auteur de tragédies, opéras, de fables et autres contes, on l’appelait Civis - « citoyen », en grec ancien. Chaque siècle, on le voyait parader avec à ses côtés un nouveau disciple, qui accomplissait des merveilles. Découvreur de talents, il était aussi un Maître exigeant et peu impressionnable. Ses disciples souhaitent son approbation plus que tout au monde, et même en l’obtenant, restent modestes devant les actes de leur Maître.

Depuis plusieurs mois, il avait repéré Amadeus. Son dernier disciple l’avait quitté avec regret, mais Civis en était plutôt rassuré. Il avait pondu un opéra qui surpassait tout son travail dans le domaine, et de loin. Un rien égocentrique, mais énormément narcissique, il appréciait peu être surpassé par ses élèves. Amadeus était en cela, son remède. Pas vraiment un génie, il semblait polyvalent, comme lui, et avait un potentiel, certes bien plus grand que la moyenne, mais pas assez pour lui faire de l’ombre. Toujours, Civis tombait amoureux de ses disciples. Il les aimait physiquement, mais aussi émotionnellement, sans le leur laisser deviner. Très sensible, il était aussi maître dans l’art de déguiser ses sentiments. Romantique, il voulait venir en aide d’Amadeus comme un chevalier sur son destrier. Quand il n’avait pas trouvé le vagabond dans les rues de Vienne, il avait suivi sa trace jusqu’à la maison, heureux d’être arrivé avant que ne lui soit fait trop de mal. Mais là… Il vit le ravisseur cul nu s’avancer. Même s’il ne le voyait que de dos, il avait réussit à apercevoir la monstruosité qui lui servait pour pisser, se balancer entre les jambes arquées par une légère malformation. Alors que le visage de son futur disciple était déformé par la surprise et l’effarement de sa situation, Civis passa à l’action. La petite fenêtre qui offrait la seule ouverture directe à la cave était certes plus fine que lui, mais il n’avait qu’à détruire un bout du mur au passage. Et c’est ce qu’il fit. Les esclavagistes furent d’abord immobilisés par la surprise du bruit de la fenêtre - et d’un bout du mur - se répandant sur le sol. Puis, ce fut la débandade, quand ils virent leurs camarades la gorge tranchée, et la colonne vertébrale déformée par la force de l’immortel qui était intervenu en plein milieu de ce qu’ils préféraient sans doute, dans leur métier. L’incroyablement grande virilité fut arrachée, et jetée par terre, le désormais ex-propriétaire avec. Amadeus vit alors le grand et bel homme s’approcher de lui. Ne craignant aucunement qu’il s’attaquât à lui, quand il se pencha vers lui, son premier réflexes fut de s’accrocher à ses vêtements, se laissant soulever, et posant sa tête sur le torse de son sauveur. Il pleurait, et ses larmes eurent vite fait de mouiller une partie de la chemise du vampire, permettant au jeune humain de sentir plus fortement le contact de ce corps froid mais réconfortant.



Dernière édition par Amadeus T. Malvaux le 25/6/2011, 23:28, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 22:40


ENTRACTE;


Le prêtre dont le costume avait le rouge le plus vif - ce qui semblait lui donner l’autorité - était plutôt satisfait. Cela faisait plusieurs mois que, dans la région, ils n’avaient pas trouvé de vampires. La population commençait à douter du bien-fondé des impôts nouveaux levés par l’Eglise pour financer l’Inquisition. Avec cette capture, la terreur pourrait se répandre. Surtout qu’elle leur permettrait peut-être de retrouver d’autres vampires. Le corps rougi, douloureux, du vampire lui semblait « à point » pour des aveux, pour des confidences. Il s’exprima alors en français pour lui adresser la parole:
    « Vous avez été condamné par contumace à la mort par le Conseil de l’Inquisition sur le chef d’accusation de votre pacte avec le diable, des douzaines de morts relevées dans la région qui vous sont imputables, et de la corruption de plusieurs hommes qui les ont mené aux enfers. Qu’avez-vous à répondre de ceci ?
    - Que vous brûlerez en enfer avant moi, répondit Amadeus, en espagnol.
    - Bien, bien, poursuivit le chef-prêtre, en espagnol désormais. Vous allez nous révéler séant vos complices et leurs lieux de résidence. Sinon, aucune souffrance ne sera épargnée à cette créature du diable, les flammes de l’enfer vous semblant bien plus douces faces aux tortures que nous nous apprêtons à commettre au nom de la Sainte Croix.
    - Je ne vous dirai rien, misérables bouffons.
    - Bien, bien, répéta encore une fois le religieux. Peut-être que votre amie sera plus enclin à répondre à nos questions. »
Se déplaçant dans la pièce, il frappa à la porte en bois. Aussitôt résonnèrent dans une salle qui semblait voisine, mais en même temps éloignée, les cris d’une jeune femme. Amadeus tenta de se redresser, pour mieux tendre l’oreille. Il l’aurait reconnue partout, même sans qu’on ne lui parle d’une « amie ». Adrienne était là, sous la garde d’autres religieux de l’Inquisition, et s’apprêtait à souffrir autant, sinon plus, que lui. Ce n’était pas juste, non, elle n’était qu’une humaine, certes marquée à un vampire, mais elle ne tuait pas pour vivre, elle. Jamais elle n’avait tué, elle avait toujours été innocente. Son cri s’arrêta, puis, sa voix parut bien plus proche, et prononça un seul mot:
    « AMADEUS !! 
    - ADRIENNE, répondit-il.
    - JE T’AIME, AMADEUS, poursuivit-elle dans un cri déchirant.
    - JE T’AIME ADRIENNE.
    - LES SECOURS ARRIVENT, continua-t-elle, en allemand, AMADEUS »
Les prêtres n’avaient pas compris cette dernière phrase. Ils ne parlaient que français et espagnol, pas l’allemand, et la marquée avait compté là-dessus pour ne pas qu’ils s’affolent et accélèrent la procédure. Un autre cri de femme brisa le silence. Amadeus devait lui venir en aide, c’était injuste, elle ne devait pas souffrir, personne ne toucherait à un de ses cheveux, lui vivant. Dans un geste de rage, poussé par l’amour, par la haine, par toutes sortes d’émotions, il réussit à arracher au plafond les chaînes en argent qui y étaient suspendues. De même, il en arracha une partie du sol. Face aux inquisiteurs, il ne perdit pas de temps. Tandis que les prêtres reculaient et laissaient les cinq chasseurs intervenir, il commença à agiter les chaînes en argent qui s’étaient décrochées. Violent, désespéré, il put mettre à terre trois hommes, dont au moins un chasseur, avant de se prendre dans le dos un couteau d’argent envoyé de loin par un des prêtres les plus gros et qu’il pensait inoffensifs. Tombant à genoux, il ne put que murmurer avant de s’effondrer, encore une fois:
    « Adrienne… »

ACTE 4; La dispute.


À Prague, en novembre 1620, l’ambiance était morose. Après avoir connu une période pleine d’espérance pour les calvinistes de Bohème, les catholiques Habsbourg avaient repris énergiquement la région, après une bataille efficace près de la grande ville. Amadeus n’eut aucune peine à trouver une femme à égorger, quelques heures après le coucher du soleil. Après s’être éveillé aux côtés de sa marquée, Adrienne, toujours aussi belle après trente années de concubinage, lui avoir prélevé une partie de son sang, il ne fut pas repu, et dut se trouver une victime. Quand, à 2 heures du matin, il réapparut dans la chambre qu’ils possédaient, il ne put réprimer une grimace de mécontentement. Endormis, nus et tranquilles, Adrienne et son amoureux du moment - un blond très musclé - étaient allongés sur leur lit. Cela faisait maintenant plusieurs nuits et plusieurs jours que le couple partageaient avec cet énergumène. Du moins, seule Adrienne partageait sa journée avec lui. Amadeus, lui, se reposait dans leur cave.
Les corps des deux amants étaient encore éprouvés du sport de chambre qu’ils venaient d’effectuer. De là où il la voyait, la verge du tchèque était encore humide, et pas tout-à-fait revenue à la normale. Vue la rougeur que le vampire distinguait sur les joues de sa jeune marquée, il avait manqué leur jouissance commune de peu. Les lèvres pincées, il claqua la porte et partit dans leur salon. Attrapant une bouteille de vin, il se servit un verre. Il savait qu’il ne boirait pas ce liquide pourtant si bon, mais cela lui faisait du bien d’avoir quelque chose dans sa main. Faisant remuer le vin, comme pour l’aérer, il finit par renverser une partie du verre, son poignet tournant trop vite le verre. N’y portant pas attention, il n’entendit même pas le pied du verre se casser dans sa main. Ce ne fut qu’en percevant les craquements de l’escalier qu’il s’aperçut que sa main étaient pleine de vin. Adrienne apparut, du moins sa tête, par la porte. Elle avait un petit sourire mutin. Libertine, elle avait initié Amadeus aux joies de l’amour à plusieurs. Maligne - et surtout femme - elle se complaisait surtout dans la vision de la jalousie que son vampire éprouvait régulièrement à la voir trop fréquemment avec le même homme, ou le même type d’homme. Elle s’approcha, les pieds nus faisant grincer le parquet, vers son amoureux, se mit à genoux et commença à lécher le vin sur la main de l’homme qui partageait sa vie depuis tant d’années. Il était resté le même, malgré ses cent quarante-cinq années. Se coupant avec des morceaux de glace, un peu de sang se mit à couler dans sa bouche, sur ses lèvres pulpeuses et tendres. Elle se releva en approchant son visage de celui d’Amadeus. Celui-ci ne put se retenir d’embrasser sa marquée à pleine bouche, léchant les quelques gouttes de sang en même temps que baisant les belles lèvres de sa bien aimée. Puis, d’un coup, il se retira, cracha le vin qu’il avait récolté par terre, et déclara de la voix la plus méchante qu’il pouvait imiter en présence de sa chérie nue:
    « Son odeur est encore dans ta bouche. »
Elle rit. La garce ! Puis s’arrêta en voyant le regard noir de son amoureux. Voyant qu’il semblait sérieux, elle aussi se fit plus colérique, démarrant au quart de tour.
    « Et alors ! Toi aussi, dans ta bouche, tu as l’odeur de la femme dont tu as pris la vie ce soir ! Je ne me plains pas de tes liaisons nocturnes, moi !
    - Mais… Moi c’est naturel ! Je ne peux pas te prendre tout ton sang chaque nuit !
    - Eh bien moi aussi c’est naturel, répliqua-t-elle. J’ai aussi des besoins, et quand tu n’es pas là, il faut bien quelqu’un pour les combler. Monsieur Je-ne-suis-jamais-là-la-journée-pour-mon-amie.
    - Tu es plus que mon amie, dit-il, dans un relan de fierté digne d’un propriétaire d’une belle jument.
    - Raison de plus !
    - … Tu me rends fou, Adrienne ! »
Il se leva et se dirigea vers la fenêtre. Elle resta près du fauteuil, et réfléchit à la situation. Finalement, elle décida de se poser sur le fauteuil, pliant ses genoux sur sa poitrine, tout en laissant deviner son entrecuisse.
    « Je n’aime pas te savoir profiter de mon état pour me remplacer dans tes bras par le premier éphèbe venu.
    - Théo…
    - Non, Adrienne. Je n’aime pas cela, tu le sais, et tu me rends fou, exprès. Une partie de moi est certaine que tu ne fréquentes ce pauvre type que pour me faire enrager, tandis que l’autre enrage. Je ne peux rien faire pour que nous passions plus de temps ensemble. C’est toi qui ne veux pas me rejoindre parmi les vampires. C’est toi qui insistes pour rester une humaine, du moins en partie. Alors je regrette, je culpabilise, je conclus que c’est de ma faute si tu vois d’autres personnes, que je ne suis pas ce que tu veux, que je ne suis pas ce que tu devrais avoir, ce que tu mériterais.
    - Théo, je t’aime, toi, réussit-elle à placer tandis qu’il réprimait un sanglot.
    - Oui. Mais depuis quinze jours, tu ne fais qu’aimer cet ignare insolent, parent d’un des prêtre les plus meurtrier dans nos rangs. Ne commence même pas, ajouta-t-il, tandis qu’elle s’apprêtait à défendre son jeune amant. Bien sûr qu’il est très lié à sa famille, et je suis sûr que tu pourrais me faire éliminer n’importe quelle nuit, sans que je ne me doute de rien. Mais tu ne comprends pas, Adrienne. Je t’emporterais avec moi; tu ne me seras jamais enlevée. Où que j’aille tu iras, que ce soient les falaises de Douvres ou les profondeurs des enfers. Tu ne pourras jamais t’échapper, tu es à moi, à jam… »
Amadeus fut interrompu par une claque que venait de lui asséner Adrienne. Elle s’était levée, nue et en colère, donc extrêmement belle, et venait de gifler le vampire, tandis qu’il commençait à exprimer ses délires paranoïaques. Pas vraiment heurté par cette gifle, Amadeus se sentait plutôt humilié. Aussi, d’un grand coup brusque, il cassa le verrou de la fenêtre, et partit en un éclair dans la rue plongée dans les ténèbres de la nuit.
Après avoir couru dans toute la ville, passant plusieurs fois aux mêmes endroits, il s’arrêta et se demanda s’il retournerait chez Adrienne, ou pas. Pour finir, il décida de lui faire remarquer son absence, qu’elle sache à quel point il lui manquerait ! Cherchant une maison pas trop occupée, il trouva celle d’une vieille, et se réfugia entre des cageots dans sa cave, pour la journée. La vieille n’ouvrit même pas la porte menant à son sous-sol, et Amadeus somnola, certes assez inconfortablement, mais tranquillement. Se levant aux dernières lueurs du jour, il attendit d’entendre la vieille se coucher pour sortir de la maison. Dans les rues de Prague, il déambula et atterrit dans un bar encore ouvert. On ne pouvait pas dire qu’il y régnait une ambiance festive. L’atmosphère était plutôt morose. Ce dont il avait besoin, c’était le sang d’un alcoolique. Tout ce qu’il attendait, c’est qu’un des clients du tenancier parte pour chez lui, qu’il puisse le suivre, l’arrêter dans une allée et le tuer pour récolter cet alcool qu’Amadeus ne pouvait goûter qu’à travers le sang. Ayant commandé une bière, mais l’ayant vite renversée partiellement et discrètement sous sa table, il attendait désormais qu’un homme saoul sorte. Et celui-ci se fit attendre. Ce fut seulement à une heure du matin que l’un des hommes partit retrouver sa bergère, le visage dépité. Amadeus se leva, en même temps qu’un autre jeune homme qu’il n’avait pas remarqué. Arrivant le premier dehors, il suivit pendant quelques dizaines de mètres l’humain rempli d’alcool, avant de l’appeler par son nom, bien fort, pour attirer son attention. En quelques bonds gracieux, Amadeus s’était retrouvé à hauteur de sa proie, et l’avait assommé d’un bon coup sur le haut du crâne. L’emmenant entre deux maisons, il le souleva à sa hauteur, contre un mur, et mordit sa gorge pour récolter enfin la sensation qu’il cherchait depuis des heures. Trop content, il n’entendit même pas le bruissement que fit un autre vampire pour arriver sur lui.
En un flash, il reconnut le type du bar qui ne buvait pas grand-chose, lui non plus. Ainsi, c’était donc un vampire à la recherche d’alcool, lui aussi. Vraiment, Amadeus n’avait pas eu les yeux en face des trous pour ne pas remarquer ce beau spécimen qui jouait au même jeu que lui.
    « Mmh. Désolé. Vous en voulez un peu ? »
Le vampire français ne perdait pas sa courtoisie, et n’avait pas vraiment soif de sang. Seul l’alcool l’intéressait, et cet humain en regorgeait bien assez pour deux.
    «  Rêve pas, je prends pas les restes.
    - Tant pis. »
Et il repartit dans sa dégustation d’alcool. L’autre vampire s’était adossé dans le mur opposé et le regardait faire. Pas très rassuré, Amadeus continua quand même, parce qu’il avait bien envie d’entrer dans un état second.
    « Tu fais pitié, tu sais ? »
Amadeus décrocha de la gorge de l’humain, et le repoussa. L’homme tomba par terre, sans plus de bruit que ça.
    « Mais je t’emmerde, répondit Amadeus, avant de rire d’un aboiement sonore.
    - Quelle répartie, mon chéri ! Et maintenant, on fait quoi, lui demanda-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.
    - J’ai besoin d’une cuite. Ca te dit de te faire le bar ?
    - Ça me va. Un pari ? À celui qui tiendra debout le plus longtemps.
    - Peuh ! Tu tiendras pas dix secondes, freluquet comme tu es. »
S’arrêtant quelques secondes, il reprit ensuite, le regard excité par la compétition qui s’annonçait.
    « On corse l’affaire ?
    - T'entends quoi par là, sangsue ?
    - Celui qui tombe le premier devra foutre le feu à l'établissement sans se griller un poil de cul, dit Amadeus, la langue habituellement soutenue déliée par l'alcool qui se répandait dans ses veines.
    - Tu vas perdre »
L’autre répondit, après avoir haussé un sourcil et souri de toutes ses dents. Il s’élança alors dans la nuit, et Amadeus fut prompt à essayer de le rattraper, ou du moins à le suivre.
    « Je m’appelle Amadeus, au passage, cria-t-il à l’intention de l’autre. Tu peux m’appeler Théo.
    - Eh bah Théo, tu auras mon prénom quand tu auras perdu. »
Il entra dans un établissement a une vitesse inhumaine, et Amadeus ne put que suivre. Quand il entra, déjà deux corps étaient tombés. S’approchant des autres, qui avaient à peine réagi, il assomma à foison avant de commencer enfin à les égorger et boire du sang à profusion. Honnête, contrairement à l’autre, il buvait jusqu’à la lie, jusqu’à la dernière goutte. Il ne voyait pas l’autre l’observer et se retenir de trop boire, pour gagner. Bien que le tenancier n’avait que peu bu, Amadeus trouva que c’était son devoir, après avoir vidé de leur sang cinq consommateur, de finir par celui-là. Mais lorsqu’il essaya d’escalader le bar, il trébucha comme un sagouin et tomba par terre. Aboyant plus que ne riant, son cerveau mit quelques secondes avant de voir qu’il avait… perdu !! Riant aux éclats encore un peu, il s’arrêta pour apostropher son nouvel ami:
    « Alors, c’est quoi ton nom, enfoiré ? »
L’autre escalada - plus gracieusement - le bar, et se posta juste au dessus de lui. Son corps fluet était pourtant celui d’un prédateur, son regard en témoignait. Ses cheveux bruns, la pâleur de sa peau, les traits de son visage, presque tout indiquait pourtant qu’Amadeus avait affaire avec un ange descendu sur terre, sauf peut-être ses yeux, certes bleus, qui semblaient démoniaques à cet instant. Pas sûr qu’Adrienne aurait voulu coucher avec un tel portrait, elle qui préférait les montagnes de muscles sans cervelle. Ca le rendait aux yeux d’Amadeus bien plus sympathique.
    « Lorenzo, répondit le vampire. Puis, reprenant après une courte pause: traite moi encore une fois d'enfoiré et je te fais manger ce qui te sers de dents. »
Amadeus partit encore dans un éclat de rire bruyant. Finalement, il ne put se relever sans l’aide de ce Lorenzo, et c’est lui qui se chargea de nettoyer le carnage qu’ils avaient fait, avant d’emmener le premier, sur son épaule, comme une masse informe - mais hilare - jusqu’à un refuge pour qu’ils puissent passer la première d’une longue série de journées ensemble…

ENTRACTE;


Amadeus se réveilla, une deuxième fois, par la douleur. Cette fois-ci, moins forte, elle était aussi plus localisée. Ses pieds le brûlaient. Ouvrant les yeux, il découvrit un des prêtres qui, une torche à la main, s’amusait comme un enfant à lui brûler la plante des pieds. Esquissant un grimace de douleur, et de dégoût face à son corps dénudé et rongé par l’acide, il réprima un cri de douleur. Il fallait qu’il gardât son calme, pour ne plus leur donner le plaisir de l’entendre crier, ne plus donner l’horreur de devoir assister bruyamment à sa torture à Adrienne. Elle, il ne l’entendait plus, et ça le rassurait, finalement. Un prêtre, toujours le même, lui parlait, lui posait des questions plus que détournées et pleine d’images sur la mort, l’enfer, le diable. Après lui avoir demandé qui l’avait « aidé dans ses actions démoniaques sur la Terre des Hommes », le prêtre s’arrêta un instant avant de reprendre.
    « Qui est la créature abominable qui a osé voler le corps de l’humain dans lequel reposait une âme pure pour en faire l’instrument du démon ? Qui t’a donné ce corps pour tes agissements démoniaques ? »
C’était…c’était Civis dont-ils parlaient !! Jamais, au grand jamais il ne dénoncerait son Sire. Cet homme, ce vampire avait été la personne la meilleure avec lui. Jamais il ne l’avait trahi, toujours il avait fait ce qu’il fallait pour rendre son disciple le plus heureux. Il avait toujours pris les meilleures décisions, eu les meilleures réactions. Il l’avait sauvé, nom de Dieu, et il n’avait jamais cru y avoir gagner un droit de « propriétaire » sur lui. Toujours, il l’avait considéré comme un égal, lui avait garanti sa liberté. C’était son sauveur, son Maître, son Dieu à lui. Jamais il ne pourrait trahir Civis, son Maître.


Dernière édition par Amadeus T. Malvaux le 25/6/2011, 23:59, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 22:40


ACTE 5; la présentation.


Le stress, l’appréhension. En cette belle nuit du 5 au 6 mai 1558, aucun nuage ne venait ternir l’horizon. Les étoiles étaient bien visibles sur ce ciel français. La lune à moitié pleine éclairait les cent pas que faisait le jeune vampire. Il s’était levé bien tôt, alors que son Maître était encore dans son cercueil. Lui attendais que la jeune fille qu’il avait rencontré le mois précédent arrive. Elle lui avait promis d’arriver avec un peu d’avance pour l’embrasser avant qu’il ne la présente à son Maître. Enfin, il la vit arriver. Elle s’était reposée toute l’après-midi, pour être la plus présentable durant la nuit. À quelques mètres de son amoureux, oubliant sa coiffure qu’elle avait mise plusieurs heures à perfectionner, et sauta dans les bras du vampire, pour l’embrasser fougueusement. Leur embrassade durant le temps que chacun ressente le désir le plus passionné de leur vie. Elle fut interrompue par un doux raclement de gorge. C’était Civis, le Maître et Sire d’Amadeus qui les regardait avec un sourire au coin, dans l’encadrement de la porte d’entrée. Quand les deux amoureux se séparèrent, une grande gêne les saisit. Adrienne était rouge cramoisi, et si Théo avait encore eu un cœur battant à pleine vitesse, il aurait sûrement été trois fois pire. Reprenant un peu contenance, Théo voulut faire les présentations.
    « Maître, voici Adrienne, dont je vous ai parlé. Adrienne, voici mon Maître, Civis.
    - Toi, tu peux m’appeler seulement Civis, ma fille.
    - Bien monsieur.
    - Oh, je ne suis plus un monsieur depuis bien longtemps, dit-il en pouffant. »
Elle sourit, Civis aussi, Théo aussi. Celui-là est aux anges. Les deux semblent bien s’entendre. D’ailleurs, durant les quatre heures qui suivirent, ce fut le bonheur. Chacun semblait sourire sincèrement à ce que disaient les deux autres, ils se racontaient leur vie et appréciaient ce que disaient les autres. À deux heures du matin, Adrienne prit congé, gentiment, remerciant mille fois l’accueil de Civis, et, sur le palier, embrassant furtivement un Théo qui gardait un sourire hébété aux lèvres, euphorique qu’il était que cela se passe si bien. Quand il retourna dans le salon, néanmoins, le stress l’avait repris. Il se demandait, paranoïaque, si son Maître avait été réellement sincère, ou s’il ne s’était pas seulement s’agit d’un masque. Toquant puis entrant dans le salon silencieusement, il prit place sur le canapé, les jambes serrées, pas du tout détendu, regardant fixement le sol, attendant le verdict de son Maître.
    « C’est elle, n’est ce pas, commença ce dernier.
    - Oui, répondit timidement Amadeus.
    - C’est ta muse, affirma doucement le maître. Je suis heureux pour toi. C’est une fille très bien.
    - Merci maître, merci beaucoup.
    - Évidemment, tu vas devoir déménager.
    - Quoi, répondit le jeune vampire, interloqué. Mais… Non ! Pourquoi ?
    - Tu vas devoir faire ta vie avec elle, Amadeus, il n’y a pas à discuter.
    - Mais… Ce n’est pas parce que je l’aime que je ne pourrai pas être un bon disciple, maître, supplia Amadeus.
    - Alors, tu l’aimes, dit Civis, d’une voix étrange. C’est bien ce que je pensais. Je suis heureux pour toi, répéta-t-il.
    - Je… Oui, je l’aime, reprit Théo, plus passionnément, plus à lui-même, à son cœur, qu’à son Maître.
    - Je te souhaite, Théo, une vie heureuse avec ton amoureuse. Tu le mérites, ne l’oublie pas. Et souviens-toi d’où tu viens, et que tu dois exprimer tes sentiments à travers ton art. Durant les prochaines années, ton art va s’améliorer de façon exponentielle, comme tu connaîtras l’amour. Et n'oublie pas de réveiller ton index droit. »
C’était la première fois que Civis utilisait le surnom d’Amadeus. Cela réchauffa mais brisa aussi intérieurement le jeune vampire. Il était heureux d’être vu comme un ami par son Maître, mais se sentait comme au bord d’une falaise, quand il avait compris que cela voulait dire qu’il avait perdu son Maître.
    « Maintenant, Théo, je vais peindre une toile, je ne veux pas être dérangé. Après le coucher du soleil, il te faudra partir sans me voir. À Dieu, Théo.
    - À Dieu, Civis, répondit le jeune, appelant pour la première fois son Maître par son prénom. »
Celui-ci tiqua, mais sourit. C’était un sourire plein de grâce, plein de bonté, et esthétiquement fantastique. Le Maître en Art quitta la pièce, après un dernier regard plein de fierté envers le jeune artiste. Il peignit une nouvelle toile cette nuit là, et n’alla dans son cercueil que quand il eût fini et qu’il l’eût posé contre la porte d’entrée, signée. Elle était destinée à Théo et à Adrienne, et les représentait, les deux, ensemble, riant tout en se regardant avec passion et amour. C’était le cadeau d’adieu de Civis, et c’était un très beau cadeau.

ENTRACTE;


Énervé, le prêtre qui faisait autorité fit un signe à son collègue qui avait porté la torche contre le pied du vampire prisonnier. Ce dernier donna la torche à un autre prêtre, et prit d’un troisième un autre petit pot de terre cuite, rempli. Se mettant sur le côté d’Amadeus, il tira sur ses manches et trempa ses doigts et ses paumes de l’eau bénite. Puis, d’un coup, il attrapa la verge du vampire. Alors que celui-ci tentait de se débattre, la douleur étant insoutenable, qu’il criait comme jamais, que ses yeux exorbités semblaent vouloir quitter leurs orbites, le prêtre s’activait, décalottait son gland, et retrempait ses doigts dans le petit pot pour bien imprégner l’eau bénite sur l’appareil génital du torturé.
    « Qui est la créature du Démon qui vous accompagnait, toi et la fille, reprit le premier prêtre. Réponds, par tous les Saints !
    - Je… ne vois pas de qui vous voulez parler. 
    - Mais, de lui, dit alors le prêtre, claquant des doigts au même moment. »
Un prêtre ouvrit la porte et revint aussitôt avec une toile. Quand il la montra, à la lumière des torches, à Amadeus, il sut ce qu’elle représentait. C’était une des siennes. Elle les représentait, tous les trois, nus comme des Dieux. Alessandro, Adrienne, Amadeus. Le trio. Il avait dû l’abandonner lorsqu’Adrienne et lui s’étaient aperçus que des chasseurs étaient à leur poursuite. C’était bête de ne pas l’avoir brûlée. Enfin, ce n’était pas si grave. Ce n’était qu’une toile, certes magnifique, mais elle ne permettrait pas aux prêtres de retrouver Alessandro… La peinture, c’était beau, mais ce n’était pas tout.

ACTE 6; la toile.


En 1727, dans les égouts de Paris, deux jeunes hommes s’amusaient beaucoup. L’un était vautré sur des corps humains plus ou moins morts, tandis que l’autre, derrière une toile, peignait tant bien que mal le second, dans une pose qu’il avait choisie avec précision.
    « Reste immobile, pendant au moins trois secondes, que je puisse dessiner ton nez !! »
Le modèle grogna un coup, puis gloussa comme l’ange diabolique qu’il était.
    « Allez quoi ... Je peux pas voir ton nez quand il est fourré dans les cheveux ... Ce sont vraiment des cheveux ? 
    Je fais ce que je veux.
    Allez quoi, repéta le peintre après avoir lui aussi grogné, t'as un beau petit nez en plus... Tu voudrais pas que je le fasse aussi gros que celui que tu as à 15 cm, non ? Parce que c'est le seul que j’peux distinguer »
Théo, le jeune peintre, avait sa tête qui dépassait, à gauche, de sa toile pour regarder avec un sourire mutin son ami vampire. Las, Lorenzo se redressa, tourna la tête vers le peintre, et posa son regard de chat de gouttières sur celui-là. Grognant en montrant les crocs, il éclata du plat de la main, d’un coup sec, le nez de la fille dont il avait sucé le sang. Il sourit alors, la bouche recouverte d’hémoglobine, le visage maculé de fines gouttes, d’un air satisfait et effrayant
    « Bon, reprit Théo, comprenant qu’il n’arriverait pas à se faire obéir sur ce coup-là. Je vais laisser ma mémoire travailler. Mais je suis sûr que ce sera moins beau. Tu veux apparaître avec ou sans vêtements, demanda-t-il alors, à nouveau très concentré sur sa peinture.
    - Qu’est-ce que j’en ai à foutre, Théo ? C’est toi qui veut peindre. Moi, je veux baiser ça.
    - Ma « peinture » sera si foutrement bonne que tu pourras te branler dessus pendant trois mille ans sans effort, répliqua l’artiste qui adorait ce qu’il peignait, et qui n’aimait pas qu’on méprise son art, même pour rigoler.
    - Peut-être, soupira Lorenzo en roulant les yeux au ciel, mais en attendant ma bite me fait mal, et y a un tas de trucs à prendre.
    - Donc, reprit Théo sérieusement, ta bite, tu veux la voir en peinture, ou je dessine juste la bosse que je voix en permanence ?
    - Mais j’ai mal, gémit Lorenzo en commençant à se masturber devant l’autre.
    - Je te rappelle que ça, c’est prévu pour la toile C, indiqua le peintre, toujours sérieux, après avoir jeté un regard sur son camarade; puis, après avoir lâché un pinceau, il lui demanda: tu me passes un verre s’il te plait ? »
Lorenzo regarda son peintre dans les yeux, puis lâcha sa verge, conquis. Avant d’obéir, il ne put s’empêcher quand même de se plaindre:
    « Tu viens de me faire louper une satisfaction personnelle… »
Il se pencha et attrapa un verre qui traînait. Il mordit puis arracha carrément l’œsophage de la jeune fille sous lui. Il aspira, avala une partie du sang avant de remplir sa bouche avec ce beau liquide rouge, avant de le recracher dans le verre. C’était une petite dégustation. Il tendit ensuite le verre vers son peintre. Ce dernier s’avança et l’attrapa avec un sourire le verre qu’il vida d’un trait.
    « Rhum. Encore du rhum… Aller, mets-toi en position s’il te plait. J’arrangerai ça, ajouta-t-il en désignant l’entrejambe de Lorenzo, plus tard.
    - D’accord, s’exclama l’autre après avoir levé les bras et avoir fait son beau sourire d’ange à l’encontre de celui qui lui procurerait surement un très bon plaisir quelques minutes après.
    - Merci. »
Lorenzo se plaça alors. Tendant son bras vers le peintre, il prenait la pose pour son ami. Mais au bout d’une vingtaine de secondes, il s’agita. Il n’aimait pas rester en place. Voyant ce problème, le peintre tenta de désarmer la bombe à retardement:
    « Mmmh… Attends deux secondes, dit-il, en essayant d’accélérer les traits de pinceaux à une vitesse surnaturelle. Deux secondes, deux secondes… C’EST BON, cria-t-il alors. »
L’autre soupira avant de redresser d’un bon, d’enjamber plusieurs corps avant de vaciller à cause de son taux d’alcool dans le sang, et de se vautrer sur une fille.
    « Merde putain ! »
Il râlait et jurait en essayant de se relever un peu. Théo, lui, tenta en vain de réprimer un petit rire. Lorenzo se tourna vers lui et le fusilla du regard. Lui pouvait être moqueur, mais ça ne voulait pas dire qu’on pouvait se foutre de lui ! Théo se calma et se cacha derrière sa toile pour éviter qu’on le voit s’esclaffer silencieusement.
    « Tu sais, ça devrait aller pour aujourd’hui, dit-il après avoir récupérer une voix sérieuse. Le reste, je vais me débrouiller. Mais seulement pour l’instant, hein, ne crois pas que tu sois sauvé ! »
Lorenzo bougonna un peu, et finalement, s’agenouilla, dégrafa son pantalon pour baiser sans retenu la fille surement morte sur laquelle il avait trébuché. Retournant totalement à sa peinture, Théo ne prêta plus attention à son modèle pendant plusieurs minutes. Ce n’est que n’entendant plus les bruits saccadés des corps qui se pénétraient qu’il commença à s’inquiéter. Lorenzo ne faisait plus un bruit, il ne bougeait pas, et ce n’était pas normal. Posant son pinceau, tandis qu’il avait bien avancé dans sa toile, il se déplaça sur le côté pour voir la scène malheureuse qui se tenait devant lui. Lorenzo était assit, à moitié nu, et tenait dans ses bras le cadavre de la fille qu’il berçait doucement en se balançant d’avant en arrière. Inquiet, Théo demanda doucement à son ami vampire:
    « Lorenzo, ça va …? 
    - Orphée… C’est Orphée, Théo, regarde. Regarde, elle dort. Elle est belle, n’est-ce pas ? C’est Orphée… Orphée… Je l’aime tu sais… Faut pas faire de bruit, hein ? Elle dort…
    - Qu’est-ce qu’elle a fait, demanda Théo, interloqué et fasciné par son interlocuteur, pour avoir autant de sommeil ?
    - Elle m’a aimé, répondit Lorenzo, regardant, apathique, Théo dans les yeux. Elle m’a aimé, et elle devait pas. Elle devait pas, Théo, ajouta-t-il, secouant la tête de droit à gauche, son visage d’ange se tordant et ses yeux se remplissant de larmes, tandis qu’il serrait de plus en plus fort le torse de la gamine mort.
    - Pourquoi, Lorenzo ? Pourquoi elle devait pas ?
    - Elle devait pas… Elle devait pas m’aimer, il répétait, geignant puis la serrant toujours plus fort, tandis que la tête du cadavre tomba en arrière. Ils me l’ont prise. Ils étaient jaloux. Ils me l’ont prise. Théo… Elle devait pas m’aimer.
    - Qui te l’ont prise, Lorenzo, demanda Théo tandis qu’il commençait à marcher vers son ami lentement. Qui étaient jaloux ?
    - Je peux pas le dire… j’ai pas le droit, répondit Lorenzo, comme s’il l’avait répété trente-six fois, ses yeux implorant qu’on ne lui fasse pas cracher le secret, car un enfant comme lui, ça ne crache pas de secret.
    - Tu peux me le dire à moi, reprit Théo, d’une voix qui se voulait rassurante, tandis qu’il approchait, les paumes de main ouvertes pour ne pas effrayer le gamin qui délirait devant lui. Tu sais que tu peux me faire confiance. Tu peux me le dire à moi.
    - Je voulais pas que ça arrive, dit l’autre, en resserrant son étreinte pour ne pas qu’on puisse lui prendre son « Orphée ». Je le jure Théo. Je voulais pas qu’elle pleure moi… Je voulais pas qu’ils me l’enlèvent. JE VOULAIS PAS QUE ÇA ARRIVE, cria-t-il tremblant. Ils m’ont abandonné… Ils me l’ont volée, et ils m’ont laissé… Pourquoi Théo ? Pourquoi ils ont fait ça ? On fait pas ça quand on aime, n’est-ce pas ? On fait pas ça…
    - Non, on ne fait pas ça quand on aime, répondit le peintre après s’être agenouillé à un mètre et demi de l’autre, essayant tant bien que mal de ne plus penser à Adrienne l’espace d’un instant.
    - Il m’a laissé, pleura Lorenzo après avoir lâché le cadavre et s’être précipité contre Théo, s’accrochant à sa nuque, terrifié par les émotions qu’il ne pouvait plus contrôler. Théo… Théo ça me fait mal… Théo il me manque. Fait quelque chose, enlève la douleur. Enlève-la par pitié. »
Caressant doucement le dos nu de Lorenzo, le serrant fort et affectueusement contre lui, Théo imagine très bien de qui « il » s’agit. C’est Alessandro, il en est sûr, et lui-même le blâme déjà de tellement de maux que cela ne le surprend pas. Mais il doit en savoir plus. Aussi, faisant jouer son pouvoir pour essayer de soulager un peu Lorenzo, il prit la tête de ce dernier dans les mains, et la posa contre la sienne, front contre front. Il regardait les yeux baignés de sang de son ami, et s’exprima d’une voix très douce, qu’il voulait confiance et encore une fois rassurante:
    « Tu peux tout me dire, Lorenzo. Quand tu m’auras tout dit, tu te sentiras mieux, ajouta-t-il, presque comme du chantage.
    - Camille m’a enlevé Orphée par jalousie, dit alors Lorenzo, d’une voix d’automate. J’avais pas le droit d’aimer, j’avais pas le droit de m’éloigner d’elle, elle m’a puni…
    - Comment elle t’a puni, demanda Théo, un peu surpris du changement de ton.
    - Elle a attiré Orphée. Et elle l’a tuée.
    - Oh. Et lui, il a fait quoi ? »
Le visage de Lorenzo perdit toute apathie. Ses émotions revinrent instantanément, incontrôlables. Repoussant Théo, il s’écarta mais fut trop faible pour se relever. Il s’écrasa au sol, et fixa le plafond en gémissant, tandis que l’autre vampire s’était retenu de tomber et avait repris son équilibre.
    « Il m’a abandonné. Il avait pas le droit Théo. Pourquoi il m’a encore une fois abandonné ? J’ai besoin de lui… Théo j’ai besoin de lui, s‘étrangla-il, des larmes recommençant à couler sur ses joues.
    - Il avait pas le droit, non, dit Théo, s’étant approché, allongé, et caressant maintenant une mèche de cheveux de Lorenzo.
    - Il l’a transformée, parce qu’il était jaloux d’elle et de moi. Il est toujours jaloux… Alors que je ne veux que lui. Il comprend pas. Il comprend jamais. Il est parti avec elle, je l’ai su à la seconde où j’ai vu Camille seule et l’odeur de mes amours dans la clairière. Il est parti, il a volé mon amour, il m’a arraché le cœur en me quittant… Et en la prenant, dit-il, se retournant et s’accrochant au bras de Théo pour cacher ses larmes. Je veux qu’il revienne… Je veux qu’Alessandro revienne.
    - C’est fini, Lorenzo, dit Théo, caressant le crâne de Lorenzo, traînant son visage dans ses cheveux, lui embrassant silencieusement sa tête. C’est fini maintenant. Tu le reverras bientôt, je te le promets, ajouta-t-il en massant désormais le dos nu de Lorenzo, pour lui faire du bien, mais surtout pour pouvoir avoir des gestes plus violents sans qu’ils n’heurtent son ami vampire. Il veut faire du mal à Alessandro, s’en prendre à lui, mais se reprend. Il doit encore avoir une dernière réponse de Lorenzo, et fait désormais agir son don totalement pour obtenir une réponse de ce dernier, il la lui faut. Et c’était quand ? Quand t’a-t-il volé Orphée ? »
S’agrippant encore plus au bras d’Amadeus, il essaie de lui résister, sans savoir à quoi il résiste, sans savoir pourquoi il résiste. Ses pouvoirs ne se sont réveillés que depuis peu de temps, et il est bien plus jeune que le vampire qui le sert dans les bras. Alors il répond, en gémissant, sachant qu’il ne doit pas, sachant au plus profond de lui qu’il trahit.
    « Quelques semaines avant que tu ne me retrouves… Il est resté avec moi. Et Camille a tout détruit, encore une fois… Il est parti avec elle. Il m’a laissé tout massacrer sans se retourner… Elle a fui… Elle aussi… J’ai failli la tuer, délira-t-il, pleurant, mélangeant tout.
    - Tout va bien Lorenzo, l’interrompit rapidement Amadeus, recueillant Lorenzo dans ses bras forts, alors qu’il a eu ce qu’il voulait, et qu’il ne souhaitait plus que prendre soin de son ami. Tout va bien se passer maintenant, il lui caressait le dos, les cuisses découvertes, les hanches, la tête. Ne t’inquiètes pas. »
Il l’allongea, l’embrassa. Ses mains caressaient cajolaient, réconfortaient. Il enleva complètement le pantalon que Lorenzo avait sur ses genoux, lui caressa les fesses, les cuisses, les mollets, le serra encore contre lui, plus fort. Il voulait lui faire du bien, il voulait se défouler. L’autre était perdu. Il ne réagissait plus, se laissait faire, son corps appréciait bien sûr le traitement de son amant, mais son esprit était perdu, il ne répondait plus à aucun baiser, le regard perdu. Amadeus garda ses vêtements dans un premier temps. Jamais il ne les enlevait, désormais. Mais face à Lorenzo, depuis quelques années, il avait perdu cette timidité venue des tortures incessantes qu’il avait subies. Aussi, il déchira tendrement sa chemise de haut en bas, s’en débarrassa en même temps que son pantalon. Rapidement, il posséda Lorenzo. Il avait besoin de ça, il avait besoin de sentir sa verge rendue tout sauf naturelle depuis son cauchemar espagnol, dans le cul de Lorenzo, dans ses entrailles. C’était différent d’avec Alessandro, et pourtant, quand il pénétra violemment le jumeau en face de lui, couché sur son dos, c’était avec la rage qu’il ressentait pour l’autre. Avant de se répandre sur le corps de son amant, il s’empala sur la bite de ce dernier, qui avait déjà servi. Embrassant ce corps sans vie, baisant avec ce triste cadavre, il lui ressemblait, quand il baisait les quelques parties restantes du corps qu’il avait pris pour Orphée. Sortant la bite de Lorenzo de son antre, il la lécha, la suça, avant de revenir embrasser, mordre, griffer le reste du corps qui était en sa possession, de reprendre les va-et-vient dans le cul du jumeau Llywlyn.

Pendant les jours qui suivirent, Amadeus nourrit Lorenzo, le baisa, le caressa, l’aima tendrement. Le jumeau ne bougeait presque plus, ne parlait plus du tout, son esprit totalement perdu. Mais cela n’inquiéta pas l’artiste qui pensait que les joies de l’amour pouvaient guérir de tout. Aussi, il baisa toujours plus sauvagement le cul du jumeau, lui arrachant parfois du sang qu’il s’empressait de déguster. Il le léchait partout, le mordait tout autant, et adorait sentir sa verge bandante contre son visage avant de s’endormir, exténué.


Dernière édition par Amadeus T. Malvaux le 30/6/2011, 01:40, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 22:41


ENTRACTE;


    « Alors, poursuivit le prêtre d’une voix mielleuse, tu ne veux pas nous dire qui est ton petit copain ? »
L’autre prêtre avait cessé ses attouchements abominables sur la verge d’Amadeus, mais elle était encore plus que douloureuse. C’était de l’acide qu’on avait étalé contre une partie des plus sensibles de son anatomie. Mais il fallait résister. Il ne pouvait pas donner de nom, de résidence, rien. De toute façon, ça ne leur servirait certainement pas. Mais, pour le principe, pour la fidélité, pour les années passées avec Alessandro et Adrienne, pour les années de bonheur, il ne devait rien dire. Adrienne n’avait rien dit, il en était certain. C’est vrai aussi qu’il n’entendait plus rien et qu’il semblait que les prêtres étaient différents. Ah ! Il savait ce qu’il s’était passé ! Les prêtres n’étaient plus à la même place, et il aurait juré qu’un des chasseurs avait changé de vêtements, les anciens ayant été déchirés par les chaînes en argent que Amadeus avait précipité sur lui. Nous étions un jour différent. Amadeus s’était évanoui pendant au moins une journée. Enfin, il n’avait aucun moyen de savoir si le soleil était levé ou couché. Il ne pouvait même pas dire depuis combien de temps il était torturé, si Alessandro aurait pu arriver, maintenant qu’Adrienne lui avait envoyé un message. Car oui, l’aide, ce ne pouvait être qu’Alessandro, avec qui elle avait partagé son sang. Oui, ce « triangle parfait » ne devait pas être trahi par Théo. Il avait toujours été fidèle avec ses amis, malgré tout. Car oui, le vampire torturé portait Alessandro aussi comme responsable de sa situation, de la situation d’Adrienne. C’était lui qui avait eu l’idée de venir en Espagne, et lui qui les avait abandonnés. Mais il fallait rester fidèle. Il avait toujours été fidèle. Enfin… Vraiment ?


ACTE 7; la rencontre.


En 1661, dans la nuit d’hiver de Rennes, quatre jeunes gens se dirigeaient vers une taverne, y entrèrent, commandèrent et s’assirent à une table. Ils étaient jeunes, ils étaient beaux, deux garçons se ressemblaient comme deux gouttes d’eau, mais, bizarrement, personne ne s’interrogeait sur leur présence. Pourtant, de mémoire de tavernier, il n’y avait jamais eu pareil clients. Il avait suffit d’un regard de l’un des jumeaux pour que le gérant oubliât ses hypothèses les plus loufoques pour expliquer leur présence là. On le voyait bien dans leurs déplacements, il y avait deux couples chez ces quatre jeunes gens. Le premier, les jumeaux, n’étaient plus aussi soudés qu’auparavant. Le second, le garçon et la fille qui les accompagnent, semble au contraire rester toujours aussi proche, et les deux s’assirent côte à côte à la table, leurs mains s’effleurant encore, comme pour garder contact, toujours.

L’un des jumeaux ne leur était pas étranger. C’était celui qui semblait le moins à l’aise par ce carré étrange, le visage continuellement fermé. Lorenzo, il s’appelait. Son frère, lui, était le petit nouveau. On le regarda avec attention, on essaya déjà de trouver les différences physiques entre l‘ami et son double. L’homme du couple regardait ce dernier avec excessivement de mépris. Depuis plusieurs dizaines d’années, il avait écouté son ami lui raconter son frère, et ces portraits tous plus subjectifs les uns que les autres étaient rentrés dans la tête de l’ami fidèle qui maintenant méprisait publiquement Alessandro. La fille, elle, le regardait bien plus objectivement. Oh ! Bien sûr, elle avait entendu parler de toutes ces histoires. Mais, connaisseuse des tensions qui existaient entre les membres d’une fratrie, elle avait préféré mettre de côté le point de vue de Lorenzo pour se forger son propre avis. Et puis, d‘après son observation de quelques minutes, elle trouva cet autre frère plutôt craquant. Après avoir commandé quatre verres d’alcool, chacun s’observait. Le nouveau avait clairement un sourire moqueur voire mauvais sur le visage. Il se réjouissait de voir son frère face à ses « amis », et pouvoir ainsi confirmer que son frère pouvait en avoir. Ce dernier gardait le silence, le regard éteint. Cela ne le réjouissait pas du tout de voir son couple d’amis rencontrer son petit frère. Ce dernier prit le premier la parole, directement à la jeune femme:
    « Ca fait longtemps que tu traînes avec ces deux là ?
    - Haha, rit, forcée, la jeune femme. Je suis née en 1542, donc ça fait à peu près un siècle que je partage ma vie avec Théo. Et Lorenzo, on se connait depuis bientôt vingt ans.
    - Théo, demanda Alessandro avec un air interrogateur sur son frère. Je croyais que tu t’appelais Amadeus, dit-il alors à l’autre.
    - Oui, répondit ce dernier. Théo, c’est mon surnom. Ça date du temps où j’étais en école d’Art à Vienne. Mes camarades préféraient le grec ancien au latin. Amadeus voulant dire « aimant Dieu », en grec ancien, c’est Théophile. Raccourci, ça fait Théo.
    - Passionnant, dit Alessandro, exagérant un bâillement. Tu t’intéresses à l’art ? La peinture, j’imagine…
    - Oui, répondit tout de suite la belle Adrienne. Théo - ou Amadeus - est un peintre de grand talent, ainsi qu’un compositeur, interprète, soliste… Et il sculpte comme personne, finit-elle, essayant de détendre son cher amant.
    - Ouais, j’aime refaire les portraits, dit Théo, un sourire mauvais adressé à Alessandro, tandis que Lorenzo, lui, baissait la tête, évitant la conversation.
    - Compositeur, reprit Alessandro, sélectionnant avec soin ce qu’il entendait. Tu joues aussi de la musique, demanda-t-il à Théo, tandis qu’il pianotait avec ses doigts sur la table humide.
    - Oui, répondit l’autre. Une dizaine d’instruments. Et ton index est plutôt lent, ajouta-t-il, déclencha un ricanement discret de la part de Lorenzo.
    - Et toi, Alessandro, intervint tout de suite Adrienne, tu joues aussi ?
    - Le piano n’est pas mon point fort, dit-il fortement, je préfère le violon. J’ai aussi été comédien dans le temps, s’exprimant exclusivement à la jeune femme, la Comedia Dell’Arte.
    - Ah, s’exclama-t-elle. Théo avait écrit une pièce. N’est-ce pas Théo, lui dit-elle, le frappant d’un petit coup de pied sous la table.
    - Oui. Elle était moins… italienne, dit-il, un petit rictus méprisant témoignant de son avis sur tout ce que touchait Alessandro.
    - Quel genre de pièce, demanda ce dernier, après avoir levé les yeux au ciel.
    - Une simple pièce dans la veine des tragédies grecques. Tout le monde meurt… à la fin, dit-il, chaque phrase qu’il prononçait contenant un double sens contre le frère de son ami.
    - Je vois, répondit Alessandro, un étrange sourire sadique sur ses lèvres, un peu comme dans la vie. »
Il passa sa langue sur ses dents, dévoilant ses canines à chacun. La jeune fille comprit ce qu’il ressentait, et sortit une gourde de sa sacoche. Avec Amadeus, mais aussi Lorenzo, elle était habituée, aussi, elle avait toujours des précautions. Vidant sa chope pour remplir à moitié la sienne de ce liquide rouge, elle murmura à l’intention des trois autres:
    « Quelqu’un veut remplir son verre avec quelque chose de plus consistant ? 
    - Merci, dit Alessandro après avoir échangé les verres avec une vitesse surnaturelle. Tu es habile, ajouta-t-il avec un clin d’œil.
    - Ca suffit Aless’, lui dit alors son frère, après un petit grognement. C’était la première fois qu’il s’exprimait, alors que son ami Théo avait ouvert grand les yeux, choqué, et avait attrapé la main de sa bien aimée, bien en évidence, sur la table, la serrant fort.
    - Ah, tu ouvres la bouche maintenant, demanda ironiquement Alessandro. Je croyais qu’on t’avais arraché la langue.
    - Mais ta gueule, ouais ! 
    - Toujours aussi démonstratif, répondit Alessandro après avoir rit un bon coup, tu n’as pas appris à contrôler tes émotions ? Comment faites-vous pour le supporter, demanda-t-il alors en regardant fixement Adrienne.
    - Je t’emmerde petit frère, dit Lorenzo, s’enfonçant encore plus dans son siège et reprenant son air boudeur.
    - Quelle répartie, ajouta Alessandro, attendant visiblement que son frère craque.
    - Et sinon, dit Adrienne, après avoir placé un petit coup de coude contre Amadeus pour qu’il détende avec elle l’atmosphère, qu’est-ce que vous faites dans le coin, Alessandro.
    - Mais oui tu as raison, dit Lorenzo, railleur. Tu as toujours raison Aless.
    - Je chasse, je fais quelques achat, je viens voir mon grand frère… n’est-il pas charmant, reprit Alessandro, à Adrienne. Il ne lui manque plus qu’un beau sourire…
    - Il vient m’emmerder, ouais, lança Lorenzo. Il s’ennuie le pauvre chéri.
    - Ah, dit Adrienne, son sourire s’effaçant au fur et à mesure de la conversation entre les deux frères.
    - Mais il a raison, s’exclama alors Lorenzo, un grand sourire hypocrite sur le visage. On est là pour passer une excellente soirée !
    - Mais on pourrait passer une bonne soirée, répondit Alessandro, si t’arrêtais de faire la gueule… Tu penses que je vais aller séduire Adrienne et Amadeus et te les enlever, juste pour me venger… pourquoi pas ?
    - Compte là-dessus, murmura alors Théo, comme pour lui-même après un long silence, évitant le regard noir que lui adressait Adrienne.
    - Arrête avec ça Aless’, dit Lorenzo, se crispant d’un coup, c’est pas le lieu.
    - Et pourquoi ? Tu es sur la défensive, tu agis comme si je venais de massacrer tout un orphelinat sous tes yeux. Si tu peux toujours pas accepter ma présence ici, pourquoi m’avoir proposé de venir, dit son frère d’un ton sec.
    - Sois gentil répondit le jumeau, un sourire en coin, me cherche pas. J’suis désolé, dit-il alors en direction de l’autre couple.
    - Si vous m’aviez rencontré un autre soir, dit alors Alessandro, s’adressant aussi au couple, vous m’auriez sûrement trouvé charmant, je suis désolé de gâcher l’ambiance.
    - T’inquiètes, je comprends, dit Théo, ne tenant pas compte de ce qu’avait dit l’autre.
    - J’en suis sûre, Alessandro, dit rapidement Adrienne. Il y a un peu d’orage dans l’air aujourd’hui, c’est tout. Ah ah… 
    - C’est dommage que ça soit un orage si froid, répondit Alessandro, regardant droit dans les yeux la jeune femme qui sourit.
    - Et si tu nous jouais un truc, petit frère, demanda alors Lorenzo - à la surprise générale - d’un ton doux, désignant un piano au fond de la salle.
    - Ca, c’est une bonne idée, dit Adrienne, un grand sourire à Lorenzo. [color=Orchid]Ça va réveiller ton index, dit-elle gentiment à Alessandro. »
Tandis que Lorenzo ne répondait que plutôt sarcastique au sourire d’Adrienne, Alessandro lui aussi était plutôt étonné en regardant son frère. Il se leva néanmoins, se plaça au piano après un regard hypnotique au patron qui se demandait ce qu’il se passait. Un petit air joyeux, italien, emplit alors la pièce. Lorenzo plaça un coude sur la table, la main contre la tête, regardant son frère et appréciant la musique. L’atmosphère fut réellement calmée par ce court morceau, et quand Alessandro revint à la table, lui aussi avait un sourire satisfait. Adrienne applaudit quelques fois, sans bruit, tandis que Lorenzo lorgnait son frère.
    « L’index droit, ouais, dit Théo, vaguement méprisant, s’attirant le regard courroucé et d’Adrienne et de Lorenzo, cette fois-ci.
    - Je l’ai dit, répondit Alessandro à la critique, le piano, j’ai encore un peu de mal. Je m’y suis mis… il y a même pas six ans.
    - Ouais, reprit Théo, essayant de rattraper le coup. Avec quelques cours, je suis sûr que tu pourras le réveiller un peu.
    - Serais-tu prêt à me les donner, demanda Alessandro avec un petit sourire charmeur.
    - Tu vas voir ta première démonstration, dit alors Théo, se levant. »
Il voulait quitter cette table où tout ce qu’il faisait et disait semblait être critiqué par tout le monde, désormais. Replaçant le siège, il se crispa en entendant à quel point le piano n’avait plus été réaccordé depuis quelques temps. Néanmoins, il commença un classique, s’agita un peu, les yeux fermés, et joua de plus en plus intensément. Sa jeune marquée, Adrienne, l’écoutait tendrement, les yeux aussi fermés. Envoûté par la musique, Alessandro se leva et alla rejoindre Amadeus, se plaçant à côté de lui sur le siège. Il commença à pianoter dans les aigus, les yeux rivés sur le clavier pour capturer le rythme de son partenaire. Mais, se greffant à Amadeus, il ferma les yeux et sourit. Ce dernier abandonna une main, l’autre s’affairant à une vitesse telle que les humains présents dans la salle n’auraient pu percevoir où sa main était. Il leva un peu le coude d’Alessandro avant de reprendre. Ce dernier ouvrit un œil, jeta un regard amusé et complice à son « professeur du jour », et le referma pour s’appliquer plus profondément. À la table, Adrienne sourit de toutes ses dents à Lorenzo, et celui-ci lui rendit son sourire en lui faisant un clin d‘oeil, détendu, avant de reprendre sa contemplation des deux musiciens qui s’affairaient à embellir leur soirée.

ENTRACTE;


Amadeus s’était encore évanoui au moment où un prêtre entaillait sa peau du haut de son cou jusqu’au bas de son dos. Cette torture était sensée « libérer l’âme pure possédée par le démon ». Pourtant, ce fut encore la douleur qui le réveilla. Cette fois-ci, sa tête lui faisait mal, au plus profond de son cerveau. Du moins, c’est ce qu’il pensait avant d’ouvrir les yeux, et de voir un prêtre qui lui délivrait les derniers sacrements. C’était mal parti. Encore une fois, les prêtres avaient changé de place, et certaines personnes semblaient habillées différemment. On était un nouveau jour, ou une nouvelle nuit. Ils allaient bientôt le brûler, après, surement, lui avoir enfoncé un pieu en bois dans le cœur. Il était bien attaché, et chacun de ses mouvements lui faisait mal et était très limité. Tentant de bouger sa tête pour attraper avec ses crocs la main du prêtre qui s’agitait sur son front, tout ce qu’il fit fut d’enfoncer la chaîne en argent encore plus profondément dans la blessure de son cou, lui faisant pleurer quelques larmes de sang. Celles-ci excitèrent encore plus les prêtres qui pensaient que leurs prières « fonctionnaient », et que le démon sortait. Ils s’agitèrent donc encore plus, récitant en latin, reprenant des chants religieux, se tenant chacun par la main pour former un cercle autour du vampire qui souffrait le martyr. Mais ce cercle se défit. En un éclair, un prêtre tomba. Il portait le pieu en bois qui aurait servi à massacrer Théo. Tous les autres prêtres regardèrent la dépouille de leur collègue. Le cou était profondément entaillé, et la tête et les épaules formaient un angle de 160° au lieu de 90°. Puis, ils regardèrent, tous ensemble, la personne se tenant derrière le corps. C’était un beau jeune homme, brun, qui avait les crocs blancs tâchés de rouge. Ils le reconnaissaient tous. Leur prisonnier était un vrai artiste. Et en même temps, on se demandait s’il avait réussi à transmettre toute la beauté dont était emprunt le vampire. Alessandro bougea à peine et se retrouva derrière un chasseur qui s’apprêtait à décocher une flèche vers l’endroit où il était précédemment. Lui cassant quelques vertèbres, il lui piqua son épée de fer et argent, avant de réapparaître derrière un autre chasseur et de lui transpercer le cou avec l’arme du premier. Ce fut le chaos. L’anarchie. Les prêtres voulaient sauver leur peau et bousculaient leurs collègues pour les précipiter sur le vampire, les donnant en pâture pour gagner du temps. Beaucoup crièrent à la garde, mais la porte avait été préalablement bloquée, ce qui ne facilitait ni l’entrée, ni la sortie. Surtout que les corps s’amoncelaient par terre. Enfin, Alessandro put retrouver son amant, au centre de la pièce. Il cassa les chaînes avec l’arme d’un chasseur, et délivra Théo. Ce dernier n’eut pas un regard pour lui, et se dirigea vers le premier prêtre encore vivant. Le saisissant par les cheveux, il lui gueula dessus:
    « Tu vas me dire où est Adrienne. OÙ EST-ELLE ?
    - Je…je… je ne sais… »
Un poing s’abattit sur les parties intimes du prêtre à une vitesse fulgurante. Le souffle coupé, celui-là même qui torturait le vampire quelques heures plus tôt n’était plus en situation de force, et se prenait la vengeance de toutes ces heures de torture en plein dans les couilles.
    « Théo, il faut…
    - OÙ EST-ELLE ? PARLE ou je t’arrache la peau !!
    - … AAAAH !!! »
    Théo venait avec ses ongles d’arracher une partie de la peau du bras du prêtre. Les yeux fous, il dirigea sa main vers le cou du prêtre, menaçant.
    « Théo, il faut s’en aller, on ne peut plus rien…
    - Où est Adrienne ??
    - L’humaine qui a vendu son âme au diable a été brûl…EEEH !! »
Théo ne put plus supporter plus que cela. Il avait saisi d’un coup la langue du prêtre et l’avait arrachée. Se saisissant de la tête du religieux, s’aidant de ses dents, il l’arracha aussi, cracha le sang de l’humain par terre, et lança la tête sur un mur de toutes ses forces. Il n’eut pas le temps de faire plus qu’Alessandro s’était saisi de lui et le transporta en un éclair à l’extérieur. Ayant vu que les gardes arrivaient à enfoncer la porte, il avait privilégié la fuite plutôt qu’une bataille face à des gardes surarmés et surentraînés.
Ils n’étaient pas allés bien loin. Dehors, face à l’église, Alessandro regarda autour d’eux si d’autres gardes étaient en vus. Non, il n’y avait qu’eux dehors, du moins pour l’instant. Amadeus était tombé sur les genoux, le contrecoup de la nouvelle qu’il craignait, qu’il ne pouvait supporter. Adrienne, son aimée, morte. Alessandro défit son manteau, et le posa sur les épaules du corps nu et meurtri de son ami, de son amant.
    « Amadeus ? Parle-moi, s’il te plait.
    - « et si on allait en Espagne »; idée de merde, Alessandro, IDÉE DE PUTAIN DE MERDE ALESSANDRO !! 
    - Je suis désolé, commença Alessandro, décontenancé, caressant une boucle des cheveux de son aimé. Je pensais pas… j’ai… Je suis désolé, reprit-il alors que des larmes de sang coulaient sur ses joues, et qu’il essayait de serrer Théo contre lui, tellement désolé.
    - Va-t-en, s’exclama Théo en le repoussant. Où… où t’étais, lui demanda-t-il alors, d’une petite voix.
    - Je… commença Alessandro, tentant de se rapprocher. J’ai fait le plus vite possible, dès que j’ai su.
    - Dès que t’as su ??? Putain, ça fait quoi ? … 5, 10 JOURS que CES PUTAINS DE FANATIQUES ME CHARCUTENT !! 
    - J’étais… j’étais parti voir Lorenzo, répondit Alessandro, à travers ses mains maintenant posées sur son visage. Je suis désolé… je pensais pas que… JE SUIS DÉSOLÉ, cria-t-il alors tout en pleurant.
    - Ah ouais… Tu.. Tu nous mènes dans le pays des dégénérés qui exterminent notre race, et tu nous abandonnes pour voir le frérot ?
    - C’était pas sensé se passer comme ça, dit Alessandro, tombant à genoux lui aussi. C’était pas sensé arriver, on était sensé être heureux.
    - Pour… pour être « heureux ». « Heureux »… Faut être vivants, répondit Théo, des larmes de sang baignant son visage de rouge.
    - Je suis désolé… j’aurais dû être là… je… Je vais tous les tuer, dit-il alors en se levant et se dirigeant vers le bâtiment d’où ils venaient de sortir, comme ça, tout sera pardonné, pas vrai, demanda-t-il, candide et mélancolique.
    - Si au passage, tu peux récupérer Adrienne, répondit l’autre, sarcastique, te prendre un tonneau d’eau bénite, des dizaines d’entailles dues à des poignards d’argent, ouais, peut-être. Enfoiré.
    - Vas-y, dit Alessandro, se tournant vers l’autre, frappe-moi.
    - J’veux pas te frapper. J’veux te briser.
    - Tu serais prêt à tuer Lorenzo, lui demanda le jumeau. Non, alors frappe-moi, ensuite je retourne là-dedans, je les extermine tous jusqu’au dernier, et puis je nous trouverais un endroit pour vivre, je te guérirais de ces blessures, et… s’il te plait, Amadeus…
    - Tu vas jouer les garde-malade, c’est ça ? Faudra que mon corps ne soit pas explosé au soleil pour ça.
    - Je ferais n’importe quoi, dit Alessandro, attrapant Amadeus et tentant de le serrer contre lui. Je serais là, je te promets de ne plus jamais t’abandonner.
    - T’as déjà fait n’importe quoi, répondit, sarcastique, relâchant l’étreinte du vampire, Alessandro.
    - Je ne partirais plus, je te promets.
    - Putain, j’en ai rien à foutre de toi, dit alors Amadeus, avant d’exploser. MA PUTAIN DE FEMME VIENT DE SE FAIRE BRÛLER PAR DES CONNARDS EN ROBE !!
    - Et ça la ramènera peut-être de crier, de menacer de te suicider ? Elle aurait voulu que tu restes avec moi, que tu ne sois pas tout seul…
    - Ce qu’elle veut n’importe plus, répondit Amadeus, se calmant. Elle est… ailleurs. Et je dois la rejoindre. Toi… Toi t’es la bite et le cul qu’on a voulu pour s’amuser à trois.
    - T’as pas le droit de me dire ça… tu ne le pense pas, tu es sous le coup de la colère, dit Alessandro, blessé, plus pour se rassurer alors que des larmes recommençaient à perler devant ses yeux.
    - Je suis sous le coup de jours de tortures physiques et mentales, putain, rectifia l’autre.
    - Je sais, tu n’as pas à te justifier, laisse moi seulement prendre soin de toi.
    - Y a aucun soin à apporter, putain. J’ai juste besoin de sang d’humains pour récupérer. J’aurai pas la fièvre, j’aurai pas besoin de toi pour m’éponger avec des serviettes bouillantes.
    - Je t’en prie, ne me ferme pas la porte, moi aussi je l’ai perdue !
    - Comment va Lorenzo, répliqua Amadeus, mauvais.
    - Il… va mal… Je m’en fous de lui, renifla-t-il, je veux juste… je voudrais réparer… s’il te plait.
    - Ça fait quoi… 40 ans que tu connais Adrienne ? 30 que tu la baises , lui demanda Amadeus, souhaitant faire le plus de mal possible à son compagnon. Ça fait cent quarante-sept ans et demi que je l’aime.
    - Alors t’en es à faire les comptes ? Parce que, bien sûr, moi je compte pas dans l’histoire, hein, j’ai pas le droit d’éprouver de la peine ? Putain Amadeus…
    - T’as le droit de te barrer. T’as le droit de retrouver ton frère. T’AS LE DROIT DE ME LAISSER TRANQUILLE, gueula-t-il en se redressant, se levant avec difficulté à cause des douleurs qu’il ressentait encore fortement. Je veux plus avoir affaire avec toi, Alessandro. Tu nous a détruits, tu m’as détruit. Tu as tué Adrienne. Tu m’as tué.
    - Non… Tu mens, c’est la colère qui parle, la rage, pas toi… Je t’aime, dit Alessandro en lui tendant une main, tu comprends pas que je t’aime ?! »
Amadeus recommença à pleurer chaudement. Il était brisé, n’avait plus la force d’avancer, presque plus la force d’engueuler Alessandro. Il voulait le faire souffrir, lui faire ressentir au centuple ce qu’il avait ressenti en devinant ce que le prêtre disait, si c’était possible. Séchant ses larmes, il n’arriva qu’à emplir ses mains de ce sang. Encore du sang… Alessandro se rapprocha de lui, et posa une main sur l’épaule de celui qu’il aimait tellement qu’il ne lui en voulait même pas des choses blessantes qu’il venait de prendre sur la figure depuis le début de leur conversation.
    « … quelle déclaration, reprit Amadeus, sarcastique.
    - Je t’en prie, le supplia Alessandro.
    - Tu te rends compte que la seule personne que j’ai aimé de ma vie, la seule personne qui m’ait compris vraiment, lui répondit l’autre, a été brûlée parce que ton insupportable égoïsme nous a fait venir en Espagne… Sans toi…
    - Sans moi, elle serait en vie, c’est ça ? Hein ? Alors, je n’ai pas la moindre importance à tes yeux, je n’ai été qu’un amusement, c’est ça que tu essaies de me dire Amadeus, lui demanda Alessandro, incisif.
    - Ouais… ça… ET ÇA, cria-t-il en assénant un coup de poing dans le nez d’Alessandro, certes faiblard, vu sa condition, mais symbolique.
    - Vas-y dis moi en face, répondit Alessandro, sans avoir bouger, tentant de capturer le regard de l’autre, en me regardant dans les yeux que tu ne m’as jamais aimé, et je m’en irais.
    - J’aim…ais Adrienne, dit Amadeus, se reprenant alors qu’il comptait utiliser le présent. Elle avait un penchant pour toi, elle te trouvait craquant, ajouta-t-il, méprisant. J’aurais tout fait pour elle. »
Tandis qu’Amadeus baissa sa tête pour regarder sur le sol ses larmes de sang qui s’écrasaient, Alessandro détourna lui aussi les yeux, commença à se retourner pour s’en aller, mais se reprit au dernier moment, et déclara, les yeux emplis de sang:
    « Peu importe ce que tu dis, Amadeus, je continuerai à t’aimer, peu importe ce que tu penses ou fais, je ne t’oublierai pas, pas plus que je n’oublierai Adrienne. »
Il s’en alla alors, à pas lent. Il souhaitait de toutes ses forces qu’Amadeus l’arrête, qu’il l’embrasse, qu’ils tombent à deux, par terre, qu’ils revivent enfin l’amour qu’ils s’étaient exprimés pendant ces dizaines d’années passées ensemble. Mais en retour, ce ne fut que la faible voix d’Amadeus qu’il entendit, de loin. Ce dernier s’était agenouillé, encore. Il avait craché par terre des restes de sang, d’eau bénite. De sa voix la plus douce, presque joyeuse, qu’on eut pris pour celle d’un fou, il murmura:
    « Je n’oublierai pas non plus… »




Dernière édition par Amadeus T. Malvaux le 30/6/2011, 01:57, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 23:11

putain tout ça minou =O mais mais mais... mais tu es fou !
*le prend dans un coin et s'éclate avec* #ZBAM# dsl... dsl j'ai pas pu me retenir.

raaah... et cet ava... ralalah... RAAAAAH LALA ! *a des idées pas nettes du tout*
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 23:19

Un mêlange entre Amadeo et Lestat... WEIRD. O_O
Anyway, welcome. :D
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime25/6/2011, 23:21

AAAH AAAAAH C'EST PAS CORRIGEEEEEE !!!

Je pouvais plus attendre, même si j'ai pas tout fini, fallait que je m'inscrive et que je poste la moitié !!

Merci à tous les deux !! Et comme je ne veux pas être lynché pour inculture, je ne vais pas participer au débat --' XD

(Premier acte & entracte crrigés, normalement (a) )
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 03:16

    HAAAAAAAAAAN J'ai le droit de dire que je t'aime ! PARCE QUE JE T'AIME !
    WOUAAAAAAAAAH **
    Je veux me le faire - sort très loin & très vite - Non je déconne ! LIEN LIEN LIEN !
    Re - Bienvenue <3
    Courage pour la suite heart
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 11:09

*chope par les cheveux la ptite chienne en chaleur * CA SUFFIT ! TU COUCHES ! COUCHE ! *reflechis 5secondes* NON TU COUCHES PAS ! RAAAAH ! :87:
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 11:13

*en mode Joey*

" How you Doin' ?" Cool

/ZBAM/

Il va y avoir crêpage de chignon pour savoir qui pourra coucher avec moi :021/: Raphy, prépare tes armes, yen a une bien sadique qui arrive (a)



Et merci aussi <3
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 12:14

*en mode Abby*
KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH! *hurle comme une fan hystérique*
Je désespérais! Bienvenue bienvenue, bienvenue sale enfoiréééé ♥️ Waw ça c'est de l'histoire quand même je me réjouis de voir quand ça sera fini *-*

Bonne chance heart
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 12:17

AH BAH QUAND MÊME !!! :suspect:

J't'attendais, moi :cry/: /ZBAM/

Abby, je suis là, viens dans mes bras (et enlève le cuir clouté avant :suspect: )


Bon, ya l'autre aussi que j'attends... Mais lui, il a une excuse ! S'il approche de trop près, jle zigouille :twisted: :twisted:
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 17:37

MDRRRR
Attend, tu l'auras quasi toute à toi une fois en rp donc bon, patiente beau gosse Rolling Eyes
*sautille partout*
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 18:19

OH MON DIEU !!
Quel Dieu vivant ! Quel écrivain incommensurablement GRAND ! Quel artiste mirobolant !! Quel ... narcissique ?




{LE FLOOD C'EST MECHANT, LE FLOOD C'EST IDIOT, LE FLOOD C'EST MA VIE} <== c'est une belle signature, hein ? Cool Je pense à l'adopter...
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 18:36

Sors, Ethan, sors LOIN Razz
Revenir en haut Aller en bas
 
Lucian A. Corleone
 
SECRET DE CONFESSION
Amadeus T. Malvaux Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno3_250

SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

Amadeus T. Malvaux Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno7_250
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime26/6/2011, 23:57

C'est moi que tu attends? (désolé, hein, week end euh occupé) Mon mignon, je comprends pas comment tu peux préféré cette sorcière sadique à mon beau corps musclé? (bah quoi, j'aime bien réanimé les bons vieux souvenirs). *se barre en courant avant de se faire massacrer, couper en morceau, et recoller dans le mauvais sens*

RE-BIENVENUE
de la part de la joueuse parce que bien sûr, ça lui arracherait la gueule à Alessandro d'être poli et aimable.
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime27/6/2011, 00:05

Ton corps, j'me l'suis fait si souvent que jpeux dénombrer chaque poil que ton putain de corps de mes deux compte dans l'hémisphère sud.
Revenir en haut Aller en bas
 
Lucian A. Corleone
 
SECRET DE CONFESSION
Amadeus T. Malvaux Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno3_250

SIGNALEMENT : le démon qui gouverne les ombres de cette ville.
HABILITIES : Thaumaturgie - La main de destruction ; capacité à voir le monde des esprits, sentir la mort.
OFFICE : Chef de la mafia Italienne avec sa soeur jumelle.
SERENADE : I'm Shipping Up To Boston - Dropkick Murphys

Amadeus T. Malvaux Tumblr_lxp2oqgn0n1qggrzno7_250
INFORMATIONS CONFIDENTIELLES
SOBRIQUET : Eden Memories ; Flan coco ; Pâte à choux ; La drag-queen
MISSIVES : 8449
ACTE DE PROPRIETE : Eden Memoires; tumblr

I’m gonna make him an offer he can’t refuse. LE PARRAIN
 
Lucian A. Corleone
BIG BAD BOSS Ϟ Je suis... La Drag-Queen.


Black Moon
JE SUIS:
CAPACITES:
MEDISANCES:
Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime27/6/2011, 00:07

Et? C'est un mal? J'en ai peut-être perdu un peu en cours de route, mon con de frère s'est offert au soleil, et j'ai des réflexe à la con du style me lever de mon cercueil pour aller lui sauver les fesses... non je t'assure, il faut que tu y jette un coup d'oeil.
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime27/6/2011, 00:09

*arrive, attrape les cheveux d'aless* TU L'APPROCHES BORDEL DE BITE AU CUL TU FAIS CHIER PUTAIN TU FAIS CHIER PARLE PAS AVEC LUIIIIIII *le tire sur cent mètres en hurlant, en tapant tout ce qui bouge*
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime27/6/2011, 00:12

Tout ce que j'y vois pour l'instant, c'est que t'as pas autant de cicatrices que moi, et que ta peau semble bigrement naturelle... Donc si je revois ton corps, la prochaine fois, tu risques de te prendre un bon coup d'eau bénite/acide & des couteaux en argent qui vont te massacrer ta peau de bambin et donner aux ouailles qui te tournent autour l'occasion de goûter à ta chaire prête à cramer.

Et tu pourras pas fuir aidé de ton frérot pour toujours, mon gars !

( Vous l'aurez noté, on s'aime beaucoup, moi et Alessandro )
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime27/6/2011, 00:15

SI IL POURRA !
*lache aless, et saute sur théo, lui mord l'oreille, la machouille, lui arrache un bout et lui serre le paquet* TU TOUCHES PAS A MON FREROOOT TU LE TOUCHES PAAAAAS *se met à l'autre oreille*
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime29/6/2011, 21:14

En fait, j'ai fini le deuxième post manquant, mais il me manque encore une bonne grosse moitié du premier manquant.

Si Zozo ramène ses belles petites fesses sur msn, j'ai bon espoir de terminer tout ça d'ici minuit-1h !!

Et ensuite... JE VAIS VENIR TE BOTTER LE CUL DANS TA DOUCHE ALESSANDRO !!
Revenir en haut Aller en bas
 
Anonymous
 
 
Invité
Invité


Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime29/6/2011, 21:22

Et mon cul à moi, on l'oublie mon Théo? Rolling Eyes
Mdrrr me réjouis de lire ça, moi en tous cas je suis sur msn...
Revenir en haut Aller en bas
 
 
 
Contenu sponsorisé



Amadeus T. Malvaux Empty
MessageSujet: Re: Amadeus T. Malvaux   Amadeus T. Malvaux Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Amadeus T. Malvaux

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
DRAG ME TO HELL ::  :: Never Forget :: Archives fiches de présentation-